Archive | Antiracisme

16 octobre 2013 ~ 0 Commentaire

Il y a trente ans, la « marche des Beurs » (JDD)

Marche des Beurs

Il y a trente ans, le 15 octobre 1983, une douzaine d’enfants d’immigrés et de militants antiracistes quittaient Marseille pour réclamer l’égalité des droits, entamant « la marche des Beurs ».

Le 15 octobre 1983, sur fond de tensions entre jeunes des cités et policiers, une douzaine d’enfants d’immigrés et de militants antiracistes quittaient Marseille pour réclamer l’égalité des droits. Deux mois et un millier de kilomètres plus tard, ils étaient accueillis à Paris par 100.000 personnes.

http://www.lejdd.fr/Societe/Il-y-a-trente-ans-la-marche-des-Beurs-634066

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14 octobre 2013 ~ 0 Commentaire

17 octobre 1961 17 octobre 2013, 52ème Anniversaire, Vérité et Justice

17 octobre 1961 17 octobre 2013, 52ème Anniversaire, Vérité et Justice  dans Antiracisme police

Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériens manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre feu discriminatoire qui leur avait été imposé par Maurice Papon, préfet de police de Paris. Ils défendaient leur droit à l’égalité, leur droit à l’indépendance et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce jour-là, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés – notamment par la « force de police auxiliaire » – ou, pour nombre d’entre eux, refoulés en Algérie. Des centaines perdirent la vie, victimes d’une violence et d’une brutalité extrême des forces de police.

52 ans après, la Vérité est en marche. Cependant, la France n’a toujours pas reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu’elle a menées, – en particulier la Guerre d’Algérie – non plus que dans le cortège de drames et d’horreurs qu’elles ont entraînés, comme ce crime d’Etat que constitue le 17 octobre 1961. L’an dernier, le Président de la République a certes fait un premier pas important, en déclarant « Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l’indépendance ont été tués lors d’une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes. » Mais le terme de crime n’est pas repris, et la responsabilité, sous entendue, n’est pas clairement définie, Certains osent encore aujourd’hui continuer à parler des « bienfaits de la colonisation », à célébrer le putsch des généraux à Alger contre la République, à « honorer » les criminels de l’OAS.

Dans ce domaine, il est donc nécessaire que des mesures significatives soient prises :
- Redéfinition de la « Fondation pour la mémoire de la Guerre d’Algérie « , (dotée de plus de 7 millions d’euros), créée en application de l’article 3 de la loi du 23 février 2005 (dont l’abrogation est demandée sous sa forme actuelle) vantant les « aspects positifs de la colonisation ». Cette Fondation est sous la coupe d’associations nostalgiques de l’Algérie Française qui voudraient exiger des historiens qu’ils se plient à la mémoire de « certains » témoins.
- Pour être fidèles à leur mission scientifique, les historiens ont besoin de pouvoir accéder librement aux archives, échapper aux contrôles des pouvoirs ou des groupes de pression et travailler ensemble, avec leurs homologues de l’autre rive de la Méditerranée.
- La vérité doit être dite sur l’organisation criminelle de l’OAS que certains, au sein de l’ancienne majorité présidentielle ont voulu réhabiliter.

Ce n’est qu’à ce prix que pourra disparaître la séquelle la plus grave de la Guerre d’Algérie, à savoir le racisme dont sont victimes aujourd’hui nombre de citoyennes et citoyens, ressortissants d’origine maghrébine ou des anciennes colonies, y compris sous la forme de violences policières récurrentes, parfois meurtrières.

On ne construit pas la démocratie sur des mensonges et des occultations. Après un demi-siècle, il est temps :
- Que le Président de la République, au nom de la France, confirme, par un geste symbolique, la reconnaissance et la condamnation de ce crime d’état
- que la Fondation pour la Mémoire de la Guerre d’Algérie soit redéfinie sur des bases totalement différentes.
- que l’Etat français reconnaisse sa responsabilité dans l’internement arbitraire, pendant la Guerre d’Algérie, d’Algériens dans des camps.
- que l’Etat français reconnaisse sa responsabilité dans l’abandon des harkis, les massacres et l’enfermement dans les camps en France en 1962.
- que la liberté d’accès aux archives soit effective pour tous, historiens et citoyens.
- que la recherche historique sur ces questions soit encouragée, dans un cadre franco-algérien, international et indépendant.

A l’occasion de ce 52ème anniversaire, nous exigeons Vérité et Justice. Rassemblement le 17 Octobre 2013 à 18h au Pont Saint Michel à PARIS

Signataires (au 12 octobre 2013) :

Associations : 4ACG (Anciens Appelés à la Guerre d’Algérie et leurs Amis contre la Guerre), 17 Octobre Contre l’Oubli, 93 Au Cœur de la République, ACCA (Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hu), Les Amis de Max Marchand, de Mouloud Féraoun et leurs Compagnons, AHDH (Association Harkis droits de l’Homme), ANPROMEVO (Association Nationale pour la Protection de la Mémoire des Victimes de l’OAS), Au Nom de la Mémoire, ARAC (Association Républicaine des Anciens Combattants), Comité Vérité et Justice pour Charonne, FNACA Paris (Fédération Nationale des Anciens Combattants AFN de Paris), LDH (Ligue des Droits de l’Homme), MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié des Peuples), Réseau Féministe Ruptures, Sortir du Colonialisme,

Syndicats : FSU (Fédération Syndicale Unitaire), Fédération SUD Education, URIF-CGT (Union Régionale Ile de France de la Confédération Générale du Travail),

Partis Politiques : AL (Alternative Libertaire), NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) PCF (Parti Communiste Français), PG (Parti de Gauche)

Communiqué du Collectif du 17 octobre : Vérité et justice

Cette année encore, le « Collectif du 17 octobre » appelle à un rassemblement au Pont Saint Michel le 17 octobre 2013 à 18h30 pour commémorer le 52ème anniversaire du crime d’état commis le 17 octobre 1961, en plein cœur de Paris.

Trois raisons principales motivent ce rassemblement :
- Ne pas oublier ce crime, perpétrer la mémoire des centaines de victimes.
- Reconnaître et condamner ce crime d’état
- Ouvrir largement les archives (dans un cadre franco-algérien, indépendant) pour que toute la vérité soit enfin connue et que justice puisse être rendue

On se rappelle que l’Élysée diffusait enfin un communiqué, le 17 octobre 2012, 2 heures avant le rassemblement du Pont Saint Michel, tout en refusant de recevoir les responsables des associations animant le « Collectif du 17 Octobre ».

Le texte de ces 3 phrases était :
« Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l’indépendance ont été tués lors d’une sanglante répression.
« La République reconnaît avec lucidité ces faits.
« Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes. »

L’expression du Président était bien en retrait de celui du candidat, un an auparavant, qui réclamait, en, signant la pétition du « Collectif 17 Octobre » sur Médiapart. La reconnaissance et la condamnation de ce crime d’état ne figurent pas dans cette déclaration. A quand un geste symbolique ?

http://www.mrap.fr/histoire-et-memoire/17-octobre-1961/17-octobre-1961-17-octobre-2013-52eme-anniversaire-verite-et-justice

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11 octobre 2013 ~ 0 Commentaire

Lampedusa: Qui sont les coupables ?

Lampedusa: Qui sont les coupables ? dans Antiracisme 42282_couronne-fleurs-migrants-lampedusa_440x260

On en est toujours à compter les morts de l’immense tragédie de Lampedusa. Ils sont probablement plus de 300. Et sans doute 500 disparus. Il s’agit d’un gigantesque massacre annoncé. Tout au long des confins de l’Europe, la Méditerranée s’est en effet littéralement transformée en cimetière.

Ils sont des milliers à s’être noyés dans ces eaux. Ils n’ont souvent pas de nom. Ce sont des femmes, des hommes, des enfants qui fuient la misère d’un continent africain dans lequel le capitalisme, hier sous sa forme colonialiste, aujourd’hui sous sa forme néolibérale et post-coloniale, se manifeste dans toute sa barbarie, en produisant continuellement des guerres, en pillant et en détruisant des territoires entiers. En ce moment, il convient de rappeler la responsabilité de l’Italie dans les affrontements de Somalie et d’Erythrée, les deux pays d’où provenaient la majeure partie des naufragés.

Par contre, nous connaissons les noms des coupables. Ceux-ci se trouvent au cœur des institutions de cette Europe. Ce sont ceux qui ont élaboré et construit la « Forteresse Europe » ; eux qui financent les coûteux projets sécuritaires comme Frontex, eux qui financent les polices de l’autre rive qui tentent de réprimer les révolutions en cours.

Les coupables occupent aussi les principales institutions italiennes. Ceux là mêmes qui versent en ce moment les larmes de crocodiles habituelles. Comme le président Napolitano qui, à l’ époque Ministre de l’Intérieur, a introduit en 1997 en Italie la détention administrative des étrangers soupçonnés du « délit » d’immigration clandestine. Mesure inscrite ensuite dans la Loi Bossi-Fini toujours en vigueur et qui considère même comme criminel ceux qui prêtent assistance en mer au bateaux de réfugiés en perdition.

Les coupables sont ceux qui ont propagé le racisme le plus vulgaire dans le but de diviser les travailleuses et les travailleurs. Les coupables sont ceux qui secondent et gèrent un système qui, au nom du profit, admet la libre circulation des marchandises, des services et des entreprises, mais qui empêche par la force la libre circulation des personnes et offre ainsi au patronat une main d’œuvre bon marché qu’on peut facilement soumettre au chantage.

En outre, il y a aussi le droit pénal car, comme le disait Marx en son temps, « le criminel ne produit pas seulement le délit, mais aussi le droit pénal ». Et en ce moment, tandis que la droite la plus raciste spécule sur l’énorme tragédie, les membres du gouvernement se disent prêts à abroger la Loi Bossi-Fini, considérée comme inadéquate par les institutions européennes. Pour faire quoi ? Pour préserver la défense du coupable.

Ainsi s’est exprimée à chaud la Commissaire de l’Intérieur de l’Union Européenne, Cecilia Malmstroem : « Il faut redoubler les efforts destinés combattre les trafiquants qui profitent du désespoir humain ». Et c’est dans le même sens qu’abondent les principaux représentants du centre-gauche et de la droite du gouvernement en parlant d’augmenter les moyens pour obtenir les « instruments les plus adéquats ». Bien entendu, il s’agit de moyens policiers.

Ils savent pourtant tous parfaitement bien que c’est grâce aux politiques répressives que des milliers de personnes courent le risque de mourir chaque jours afin d’échapper à la faim et à la guerre. Toute autre voie est rendue impossible pour eux.

La réponse à cette immense tragédie qui frappe la Méditerranée ne peut pas être un contrôle sans cesse plus renforcé des frontières internes et externes de l’UE. Une gauche digne de ce nom doit se rebeller contre ces lois injustes et criminelles ; elle doit se consacrer à reconstruire un vaste mouvement pour la libre circulation à travers les frontières et pour un droit d’asile plus large, tout en pointant les véritables coupables.

Une gauche digne de ce nom ne peut être qu’internationaliste et ne reconnaître qu’une seule frontière : celle qui sépare les exploités et les exploiteurs. Gippò Mukendi Ngandu

Source : http://anticapitalista.org/2013/10/04/lampedusa-chi-sono-i-colpevoli/ Traduction française pour Avanti4.b

http://www.avanti4.be/actualite/article/lampedusa-qui-sont-les-coupables

 

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04 octobre 2013 ~ 0 Commentaire

Manuel, tu avais « vocation » à retourner en Espagne (Bastamag)

Manuel, tu avais « vocation » à retourner en Espagne (Bastamag) dans Antiracisme cropped-y1pxl2b3m5m97i4x5ozo5duchoo51icquxsqlqtmtwwfu-kj-u_ow7nk_5grglghluk8sdn9km_hmg

« Alors toi l’espagnol devenu Français, tu ne comprends pas ? Fuir son pays, tu ne comprends pas ? Toi, tu ne comprends pas que personne n’a « vocation » à rester ou revenir dans son pays ? Sauf si tu es adepte de conceptions très spéciales, à savoir que ce qui vaudrait pour un Roumain ne vaudrait pas pour un Espagnol. » Une tribune de l’ancien député communiste du Val-de-Marne Jean-Claude Lefort suite aux déclarations de Manuel Valls sur les Roms.

Manuel, tu as déclaré hier soir sur BFM TV (le 29 septembre), que la situation était très différente pour toi, relativement à celle des Roms, car ta famille espagnole était venue en France pour fuir le franquisme.

Tu as été naturalisé Français en 1982. Franco est mort en 1975. Sept ans avant ta naturalisation. Quand tu es devenu Français il n’y avait donc plus de dictature en Espagne. Tu avais donc « vocation », selon tes mots, à retourner dans ton pays de naissance, en Espagne. Tu ne l’as pas fait et je comprends parfaitement de même que je comprends totalement ton souhait de devenir Français. Cela sans l’ombre d’un doute. Tu avais « vocation » à retourner à Barcelone, en Espagne où tu es né, pour reprendre tes propos qui concernaient uniquement les Roms.

Celui qui t’écris, en ce moment, est un Français d’origine manouche par son père. Mon père, manouche et Français, est allé en 1936 en Espagne pour combattre le franquisme les armes à la main dans les Brigades internationales. Pour la liberté de ton pays de naissance et donc celle de ta famille. Il en est mort, Manuel. Des suites des blessures infligées par les franquistes sur le front de Jarama, en 1937. Je ne te demande aucun remerciement ni certainement pas la moindre compassion. Je la récuse par avance. Je suis honoré en vérité qu’il ait fait ce choix quand bien même il a privé ma famille de sa présence alors que je n’avais que 9 ans et ma sœur 18.

La guerre mondiale est venue. Et les camps nazis se sont aussi ouverts aux Tziganes. Tu le sais. Mais un nombre énorme de Manouches, de Gitans et d’Espagnols se sont engagés dans la résistance sur le sol français. Ton père aurait pu en être. Il en avait l’âge puisque il est né en 1923. Georges Séguy [1] et d’autres sont entrés en résistance à 16 ans. Je ne lui reproche aucunement de ne pas l’avoir fait, bien évidemment. Mais je te demande le respect absolu pour celles et ceux qui se sont engagés dans la résistance contre le franquisme, puis ensuite contre le nazisme et le fascisme. Contre ceux qui avaient fait Guernica. Et pourtant, à te suivre, ils avaient « vocation » à retourner ou à rester dans leurs pays d’origine, ces « Etrangers et nos frères pourtant »…

Manuel, « on » a accueilli la Roumanie et la Bulgarie dans l’Union européenne alors que ces pays ne respectaient pas, et ne respectent toujours pas, un des fondamentaux pour devenir ou être membre de l’Union européenne : le respect des minorités nationales. Sensible à cette question pour des raisons évidentes, je m’en étais fortement inquiété à l’époque. En tant que député je suis allé à Bruxelles auprès de la Commission pour prouver et dire que ces pays ne respectaient pas cette clause fondamentale. On m’a souri au nez, figures-toi.

Et aujourd’hui dans ces pays la situation des Roms s’est encore aggravée. Pas améliorée, je dis bien : aggravée. Et ils ont « voca- tion » à rester dans leurs pays ou à y revenir ? C’est donc, pour toi, une espèce humaine particulière qui pourrait, elle, supporter les brimades, les discriminations et les humiliations de toutes sortes ? Ces pays d’origine ne sont pas des dictatures ? C’est certain. Mais ce ne sont pas des démocraties pleines et entières pour autant.

Alors toi l’espagnol devenu Français, tu ne comprends pas ? Fuir son pays, tu ne comprends pas ? Toi, tu ne comprends pas que personne n’a « vocation » à rester ou revenir dans son pays ? Sauf si tu es adepte de conceptions très spéciales, à savoir que ce qui vaudrait pour un Roumain ne vaudrait pas pour un Espagnol. Tu sais pourtant que le mot « race » va disparaître de nos lois. A juste titre car il n’y a pas de races, juste une espèce humaine. Et les Roms en sont.

La fermeté doit s’exercer là où se trouvent les responsabilités. Pas sur de pauvres individus qui n’en peuvent plus. Savoir accueillir et savoir faire respecter nos lois ne sont pas deux concepts antagoniques. Mais quand on est de gauche on n’a pas la matraque en guise de cœur. C’est un Français d’origine manouche qui t’écris et qui écris au Français de fraiche date que tu es. C’est un fils de « brigadiste » qui se rappelle à toi. Souviens-t-en : « Celui qui n’a pas de mémoire n’a pas d’avenir ».

Pour l’heure Manuel, j’ai la nausée. Tes propos me font gerber, même pire. Nos pères auraient donc fait tout ça pour rien ou pour « ça » ? Ils sont morts pour la France, Manuel. Pour que vive la France. Inclus « ces étrangers et nos frères pourtant. » Jean-Claude Lefort, député honoraire (PCF), fils de Manouche. Tribune également publiée sur le site de L’Humanité Par Jean-Claude Lefort (4 octobre 2013)

Notes

[1] Secrétaire général de la CGT de 1967 à 1982.

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04 octobre 2013 ~ 0 Commentaire

Valls : le chef d’orchestre de la campagne anti-Roms (Essf)

Valls : le chef d’orchestre de la campagne anti-Roms (Essf) dans Antiracisme axing

Plan de carrière personnel, démagogie à l’approche des élections municipales, zèle et perversité du bon élève, sûrement tout à la fois. Qu’importe, Valls a trouvé son filon  : dérapages racistes calculés, surenchères populistes, sécuritaires…

Il utilise avec un cynisme qui n’a d’égal que celui de Sarkozy au même poste toutes les ressources du ministère de l’Intérieur pour s’imposer au centre des surenchères et rivalités réactionnaires. «  Ils ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres, en confrontation avec les populations locales. Et cela veut bien dire que les Roms ont vocation à revenir en Roumanie ou en Bulgarie  », a-t-il déclaré pour justifier sa politique d’expulsions.

Il orchestre ainsi une campagne raciste livrant les Roms à la vindicte populaire, flattant fantasmes et délires paranoïaques. Il en rajoute reprenant l’argumentation de Le Pen: « Nous avons les chiffres (de la délinquance) concernant les populations d’origine roumaine ou bulgare. La proximité des campements provoque de la mendicité et des vols. Nous ne pouvons pas accepter au cœur de la capitale des campements et des mineurs qui pratiquent de la délinquance  ». Il adhère aux propos de Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate UMP à la mairie de Paris  : «  les Roms harcèlent les Parisiens  »… Il n’est pas question de relogement, l’aide au retour a été supprimée, et Valls et tous les autres savent très bien ce qui attend les Roms en Bulgarie et en Roumanie.

Fort avec les plus faibles Ce zèle abject a bien suscité quelques réactions au sein du Parti socialiste mais le gouvernement ne cache pas sa satisfaction de voir le mécontentement dévoyé contre des boucs émissaires. Avec les élections municipales en ligne de mire, il fait le pari lâche et stupide de concurrencer le Front nationale en faisant… sa politique  ! Cécile Duflot a protesté  : «  On ne peut pas dire qu’il y a une catégorie de population où leur origine justifierait qu’elle ne puisse pas être intégrée et que leurs pratiques et modes de vie sont un dérangement pour leur voisin. Quand on dit cela, on est au-delà de ce qui met en danger le pacte républicain  » pour en appeler à l’arbitrage de Hollande.

Mais quelle crédibilité peuvent avoir ces déclarations d’une ministre accrochée à son poste qui tente vainement de regagner un peu de dignité. Elle s’indigne de voir Valls «  utiliser les mêmes méthodes  » que Sarkozy, mais reste dans un gouvernement qui fait la même politique  ! La Commission européenne a rappelé que «  les Roms, comme tous les citoyens de l’UE, bénéficient de la liberté de circuler librement dans tous les États membres de l’UE et de résider dans un autre pays que leur pays d’origine  ».

Qui peut croire que la France serait incapable de loger 15 000 personnes en grande difficulté ? De scolariser leurs enfants ? De garantir leurs droits à la santé ou à la formation  ?

À défaut d’être capable de s’opposer aux exigences des patrons et financiers, couard vis à vis d’eux, ce gouvernement sans force ni caractère s’attaque à toute la population et est assez stupide pour croire qu’il va s’en tirer par la politique du bouc-émissaire.

Les seuls vainqueurs de cette sinistre farce où Valls se prend pour un grand homme seront Marine Le Pen et ses amis.

LEMAITRE Yvan * Publié dans : Hebdo L’Anticapitaliste – 211 (03/10/2013). http://www.npa2009.org

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02 octobre 2013 ~ 0 Commentaire

Roma Pride: pour la dignité des Roms et des gens du voyage (UJPP)

Roma Pride: pour la dignité des Roms et des gens du voyage (UJPP) dans Antiracisme roma1

Mobilisation pour la dignité des gens du voyage, dimanche 6 octobre 2013  Bastille Paris de 14h à 20 h faisons la nique à Valls et à tous les racistes ! Avec Yvan Le Bolloch, de Brest même!

Source: Union juive pour la Paix: http://www.ujfp.org/spip.php?article2902

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02 octobre 2013 ~ 0 Commentaire

Retour en force du racisme anti-Rrom : la bourgeoisie en campagne (Ccr)

Retour en force du racisme anti-Rrom : la bourgeoisie en campagne (Ccr) dans Antiracisme arton508

« La majorité des Rroms a vocation à être raccompagnée dans son pays d’origine » car « seule une minorité [d’entre eux] cherche à s’inté- grer ». Voilà les mots, d’après Europe 1 – non désavoués – que François Hollande aurait prononcé ces derniers jours sur les Rroms : pour une fois, les choses sont claires dans le train-train médiatico-politique de la classe dominante : « Arrêtons les débats sémantiques, il y a un consensus sur la réalité »… Retour sur un racisme de classe de plus en plus assumé… Pierre Hodel

La bourgeoisie s’accorde sur la question Rrom

Le président « socialiste » rejoint ainsi le discours de Grenoble de 2010, lorsque Nicolas Sarkozy avait lancé son offensive ultra-réactionnaire contre les Rroms, invitant à « mettre un terme aux implantations sauvages de campements de Rroms ». Hollande avait alors fait son indigné. Depuis, il a choisit de défendre les déclarations de son ministre de l’intérieur, Manuel Valls et même de le soutenir publiquement en septembre 2012, affirmant que le devoir du ministère de l’intérieur est « à la fois d’appliquer les décisions de justice, et en même temps, de reloger autant qu’il est possible ou de reconduire [les Rroms] dans leur pays d’origine ».

Que dit Valls depuis ? Le discours devient de plus en plus réactionnaire et raciste à l’approche des élections municipales. Le « mode de vie » des Rroms serait désormais en « confrontation » avec celui des populations françaises. Un simple dérapage du membre le plus à droite du gouvernement ? Bien au contraire, le ministre reçoit le soutien de Hollande, Ayrault se contentant de calmer le jeu sans désavouer ces propos. Anne Hidalgo, adjointe PS à la ville de Paris s’empresse de renchérir de plus belle : « Paris ne peut pas être un campement Rrom (…) La situation dans nos villes est extrêmement critique… Il faut être ferme ». Certes, bien plus politiquement correct que le maire de Cholet (« Hitler n’en a peut être pas tué assez »)… mais tout aussi raciste. L’UMP elle défend… Valls. La commissaire européenne Viviane Reding a même condamné la campagne raciste en France : « Si je ne me trompe [pas], il y a de l’élection dans l’air en France. À chaque fois qu’on ne veut pas parler de choses importantes comme le budget ou les dettes, on trouve les Rroms ». Cela a permis à la bourgeoisie française de se poser en défenseure des intérêts nationaux face au politiquement correct de l’Union Européenne. Une pose soutenue à bout de bras par des conseillers en communication fanatiques du storrytelling.

Le Pen, Estrosi, Hidalgo, Valls, NKM, tous se rejoignent sur le fond. La bourgeoisie et ses partis sont d’accord : les Rroms, voilà l’ennemi. On aura rarement vu une aussi belle démonstration du fait que l’aile gauche, droite et extrême droite de la bourgeoisie savent faire cause commune dans les affaires les plus inhumaines.

Pour Cécile Duflot et Europe-Ecologie – Les Verts (EELV), l’offensive raciste du gouvernement permet de redorer un instant le blason du parti écologiste. Accusant Valls de « mettre en danger le pacte républicain », la ministre du Logement ne fait que tenter la sortie de crise pour son parti, alors que seule une minorité d’adhérent soutient désormais la participation au gouvernement.

L’approche des municipales, l’aggravation prévue de la crise, tout semble pousser les partis bourgeois vers la recherche d’un bouc émissaire évident. Ce choix du PS n’est pas anodin, il accompagne désormais nettement la tendance à la racialisation. La dynamique de plus en plus réactionnaire du champ politique semble s’emballer et les idées du Front national deviennent le centre de gravité vers lesquels les discours des politiciens sont irrémédiablement attirés. Cette tendance semble, du fait de la crainte du PS de perdre comme jamais les élections, les précipiter dans cette direction et renforcer d’autant plus les tendances réactionnaires.

Sur le fond, il faut promouvoir un ennemi intérieur et opposer les travailleurs entre eux. Le succès croissant d’Aube Dorée en Grèce montre à quel point l’aggravation de la crise dans un pays européen peut glisser vers des tendances ultra-réactionnaires bien utiles à la bourgeoisie, notamment pour contenir l’extrême gauche. Sur la forme, le mensonge médiatique se fait grandiloquent. Ainsi, lorsque Rachida Dati affirme avoir vu des Rroms harceler des enfants sortant des écoles du 7ème arrondissement, aucun démenti réel n’est mis en avant par les médias, alors qu’il s’agit d’un mensonge grossier et que tous les habitants du 7ème le savent. Et le nombre de ces mensonges grossiers ne fait que se multiplier, signe que l’appareil médiatique n’a jamais été aussi aligné – par nécessité pour la bourgeoisie – avec les mots d’ordre lancés par les différents quartiers généraux de la grande bourgeoisie.

Plus c’est gros plus ça passe La haine des Rroms est historiquement profondément ancrée dans la petite bourgeoisie et la paysannerie française, par le fait qu’ils incarnent le nomade, c’est à dire l’anti-propriétaire par excellence. Le génocide des Rroms pendant la 2ème guerre mondiale, sur le territoire français n’a ni musée, ni monument « républicain » comme dirait Cécile Duflot. Jusqu’à encore récemment, il n’y avait pas une ligne sur ce génocide dans les programmes et les manuels scolaires d’Histoire. Comment s’étonner alors que la peur du « plombier polonais » ait été remplacée par la peur du Rrom, la peur du mendiant ultra-pauvre n’ayant rien à perdre ?

En réalité il s’agit d’un retour à un fantasme du XIXème siècle, qui prouve que les bonnes vieilles recettes archaïques du capitalisme pour ériger un bouc émissaire fonctionnent toujours. Et comme d’habitude plus on a affaire à une menace fantasmée, c’est-à-dire inconnu et minoritaire, plus cela fonctionne. Combien de Rroms en France ? Entre 15 000 et 20 000 Rroms… soit 0,02% de la population vivant sur le territoire français. Le « mode de vie des Rroms » de Valls, c’est à dire le nomadisme, est construit comme une identité absolue, rendue incompatible avec… une identité française !

Voilà où en est le Parti Socialiste français : sans le dire, il parle d’identité française. Qui serait assez idiot pour ne pas voir qu’il s’agit d’aborder la question sous l’angle racial ? L’illégalité des camps Rroms n’est que la conséquence des politiques inhumaines de la « République » qui n’a jamais cherché à accueillir décemment ces populations. Comment s’étonner alors des phénomènes criminels ? Est-ce vraiment un crime de voler pour survivre ? Comment la France serait-elle incapable de loger 20.000 personnes dans le besoin ? De scolariser leurs enfants ? De garantir leurs droits à la santé ou à la formation ?

Les chiffres officiels sont de 17 000 personnes vivant dans des bidonvilles. Et la société française ne pourrait rien y faire, tout comme l’Etat ? Alors comment expliquer qu’il y a 40 ans cette société – pourtant plus pauvre – ne tolérait pas les débuts d’un bidonville et construisait à marche forcée des grands ensembles ? Plus de 4000 enfants vivent dans ces bidonvilles mais c’est un sujet qui n’apparaît que grâce à la stigmatisation des Rroms. Les usagers du RER B dans le 93 ont pourtant vu grandir progressivement ces bidonvilles pendant des années. Il faut dire que c’est aussi dans ce département que bien de villes dirigées par des maires PCF et Front de Gauche en général expulsent des Rroms en détruisant leurs maisons. Et cela à n’importe quelle saison de l’année.

Le défenseur des droits, Dominique Baudis, fonctionnaire, a reconnu que le gouvernement n’appliquait pas sa propre circulaire du 26 août 2012 encadrant le démantèlement des camps de Rroms. Les évacuations se faisant pour la plupart sans décision de justice ! L’état de droit mis en avant par l’idéologie bourgeoise semble bien fragile en période de crise. En réalité, le nomadisme des Rroms en France est un nomadisme forcé, crée par l’État. Qui a dit pompier-pyromane ? Dans les années 1930, la grande majorité des français pensait qu’on ne pouvait intégrer les Juifs. Pour Marx l’histoire n’est pas condamnée à se répéter, mais il lui arrive de tourner en caricature.

Ces délires anti-Rroms n’auront qu’un seul résultat : renforcer l’extrême-droite. Cette propagande xénophobe contre les Roms c’est aussi une campagne contre tous les pauvres et tous ceux qui subissent le plus la misère et le racisme créé et orchestré par les classes dirigeantes. 28/9/2013.

http://www.ccr4.org/Retour-en-force-du-racisme-anti-Rrom-la-bourgeoisie-en-campagne

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01 octobre 2013 ~ 0 Commentaire

Kenya: le « Petit Mogadiscio » a peur des représailles (Jdd)

Kenya: le

Les habitants d’Eastleigh, le quartier somalien à majorité musulmane de Nairobi se savent dans le viseur des autorités kényanes.

Dès que les shebab ont revendiqué l’attaque du Westgate Mall, Ahmed Mohamed s’est dit que tout cela allait encore leur retomber dessus, sur lui et son quartier. Alors ce membre d’une association commerçante locale a eu l’idée d’organiser des collectes d’eau et de nourriture pour les militaires. « Cela montrait notre soutien. » Mais, il pense que tôt ou tard les forces de sécurité kényanes vont de nouveau débarquer à Eastleigh. Un pressentiment partagé par ce diplomate européen : « Pour calmer l’opinion, le gouvernement va devoir agir. Ça passera notamment par un nettoyage d’Eastleigh. »

Eastleigh, le « Petit Mogadiscio » de Nairobi. C’est là que ­débarquent les réfugiés somaliens qui ont quitté récemment leur pays frappé par la guerre et la sécheresse. S’y ajoutent les Kényans d’origine somalienne. Ils seraient près de 250.000 dans cette zone commerçante aux rues défoncées et pouilleuses. Ici, on achète des produits somaliens au supermarché, on croise des barbes teintées au henné, on entend des conversations en somali. La majorité des habitants est musulmane. Suffisant pour être suspect dans un pays à majorité chrétienne? « . Mais nous aussi détestons les shebab, » se défend l’imam Ibrahim Ali Maalin. « C’est un gang qui ne cherche qu’une chose ici : que le gouvernement kényan nous oppresse, pour ainsi radicaliser les jeunes et qu’ils adhèrent ensuite à leur mouvement », complète Clive Wanguthi, un leader de quartier.

Eastleigh n’est pas un havre de paix. Des caches d’armes y ont été trouvées par le passé. Et les conversions se font ici à tour de bras. « Des dizaines de jeunes chaque semaine », assure Ibrahim Dabaro, qui dirige une madrasa (école coranique). Soixante pour cent des jeunes d’Eastleigh seraient au chômage, selon Ahmed Mohamed. C’est ici qu’est née en 2008 l’association Al-Hijra, autrefois Muslim Youth Center, relais des shebab somaliens au Kenya. Fin 2012, un matatu (bus) a été visé par un attentat. Eastleigh reste donc dans le viseur des forces de sécurité kényanes. Selon Channel 4, un suspect, vendeurs de livres religieux, a été arrêté en fin de semaine. D’autres devraient suivre. Et Clive Wanguthi d’ajouter, dépité : « On continue de nous dresser les uns contre les autres. Rendez-vous compte : dans le bus à Nairobi, les gens n’osent plus s’asseoir à côté de moi. » A.M. – Le Journal du Dimanche

http://www.lejdd.fr/International/Afrique/Kenya-le-Petit-Mogadiscio-a-peur-des-represailles-631398

Commentaire: En  France, comme au Kenya: il faut un bouc émissaire pour oublier (ceux qui se gavent de) la crise!

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30 septembre 2013 ~ 0 Commentaire

« Dehors les Gitans ! » (CI)

Dessin de Mix et Remix (Le Matin)Dessin de Mix et Remix (Le Matin)
En adoptant un discours qui n’est pas le leur au sujet des Roms, les socialistes français touchent le fond, juge El Pais.
L’essor de l’extrême droite dans l’Union européenne excite les peurs des partis traditionnels, qui semblent rivaliser pour reprendre ses thèmes favoris. Il y a trois ans, la minorité rom de Roumanie avait été stigmatisée par le président Nicolas Sarkozy : leurs campements avaient alors été démantelés et des milliers d’entre eux avaient été expulsés du territoire français.Les socialistes avaient promis d’agir différemment, mais ils n’ont pas trouvé les moyens d’y parvenir après leur victoire électorale. Pour finir, c’est le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, qui a expliqué la marche à suivre : il suffit de démanteler les campements de Roms et de les expulser du territoire français. Il donne ainsi raison à ceux qui pensent que le socialisme bat sérieusement de l’aile en raison de sa tendance à embrasser les idées des autres. En tout état de cause, le sort réservé à cette minorité se jouera au début de l’année prochaine. En effet, l’humeur des Français se mesurera à deux baromètres : celui des élections municipales et celui des européennes.

Une communauté montrée du doigt Manuel Valls, de père espagnol et de mère helvético-italienne, est l’un des durs du Parti socialiste. Plusieurs de ses amis socialistes s’alarment, au même titre que la Commission européenne : si le pays des libertés républicaines (et deuxième économie de la zone euro) ne peut pas intégrer une minorité européenne ou lui interdit l’entrée pour des raisons ethniques, cela signifie que la liberté de circulation ne sera pas seule menacée.

Entre 15 000 et 20 000 Roumains de la communauté montrée du doigt vivent en France, la plupart dans des campements sauvages à la périphérie des grandes villes. Des maires ou des aspirants maires les accusent de délinquance. Bien souvent, on leur refuse la scolarisation de leurs enfants pour pouvoir mieux les expulser. Un certain nombre de ces enfants volent les Français et les touristes ; les familles sont expulsées, mais elles reviennent, et le cercle vicieux se perpétue.

Il y a quelques mois, Manuels Valls se disait préoccupé – dans des déclarations à El País – par le rejet grandissant des immigrés musulmans. Maintenant, il justifie l’expulsion des Tsiganes roumains, car il lui paraît « illusoire » d’essayer de les intégrer. Ce qui circule librement aujourd’hui, c’est la peur, tandis que les politiques ne se sortent pas de leurs petits calculs.  El País  Editorial 30 Septembre 2013

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29 septembre 2013 ~ 0 Commentaire

Pas d’argent européen pour eux (Rue 89)

Pas d’argent européen pour eux (Rue 89) dans Antiracisme xyz

Parlant « insertion des Roms en France » et fonds européens et français afférents, pourquoi ne pas préciser aussi clairement que possible aux Français, monsieur le ministre, que la France a perçu une enveloppe de crédits européens de 14,3 milliards d’euros de la part du Fonds européen de développement régional (Feder) et du Fonds social européen (FSE) pour l’ensemble de la période 2007-2013, soit plus que la Roumanie et la Bulgarie réunies ?

(Chiffres extraits du rapport téléchargeable ci-contre de la Cour des comptes intitulé « L’Utilisation des crédits du Fonds social européen : des améliorations mais toujours une grande dispersion des actions ».)

Il n’en est pas moins que chaque pays décide, au sein de cette enveloppe globale de crédits, de la part qu’il consacre au FSE. Dans le cas de la France, cette part représente 5,4 milliards d’euros, au lieu de 7 milliards d’euros pour la programmation précédente.

Contrairement à d’autres pays, comme l’Espagne ou la Roumanie, la France n’a pas souhaité, qui plus est, attribuer des fonds spécifiquement aux Roms au sein de cette enveloppe. En revanche, l’un des « axes » du programme prévoyant la répartition du FSE en France est explicitement consacré à la lutte contre la discrimination, afin de favoriser l’inclusion et la cohésion sociale.

Au total, la France consacre 39% du FSE à cette priorité. « A titre de comparaison, selon les données fournies par la Commission, le Royaume-Uni en consacre 23%, l’Allemagne 20%, l’Italie 9% et l’Espagne 7% », peut-on lire dans le document de la Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP) cité plus haut.

Pourtant, au vu des actions entreprises, pratiquement rien n’a été consacré par la France aux Roms sur ces fonds.

« Pas porteur politiquement », n’est-ce pas M. le ministre ?

Selon Morgan Garo, docteure en géopolitique et auteure de l’ouvrage « Les Roms, une nation en devenir ? » (éd. Syllepse, avril 2009), la faible utilisation des fonds européens en faveur des Roms en France s’explique par l’obligation d’identifier et de cofinancer les projets. Elle juge : « Qui va cofinancer des projets destinés aux Roms ? Ce n’est pas porteur politiquement. » Se trompe-t-elle, monsieur le ministre ?

En foi de ces quelques chiffres et précisions, je vous serais réellement reconnaissante de veiller, monsieur le ministre, à ce que plus aucun membre des équipes du gouvernement ne s’autorise à affirmer aux Français que la Roumanie et la Bulgarie ont perçu « les » fonds européens pour l’intégration des Roms, et pas la France.

Ce serait une mystification tout à fait condamnable de l’électorat français, à l’opposé du vœu de vérité exprimé publiquement par vous sur ce dossier.

 rapport_fse dans Macronie

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