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23 juillet 2013 ~ 0 Commentaire

Mobilisation contre le F Haine, c’est parti !

Mobilisation contre le F Haine, c’est parti ! dans Antifascisme evolution-faf

Trente organisations, partis et syndicats ont pris l’initiative d’organiser le samedi 14 septembre une grande manifestation de riposte à la tenue de l’université d’été du FN qui se tiendra cette année à Marseille.

Celle-ci partira du Vieux Port en direction de Castellane, non loin de la salle où doivent se réunir Le Pen et ses fachos, et sera suivie de prises de paroles. À partir de 17 heures, place Paul-Cézanne : grande soirée avec des débats, suivis d’un concert. Cette journée de mobilisation constituera le point d’orgue d’une Semaine antifasciste  pendant laquelle les militantEs marseillaisES veulent sensibiliser la population par de multiples activités culturelles et politiques (expos, présentations de livres, projections de films, concerts etc.).

Organiser la contre-offensive Lutter contre le FN est un enjeu central pour les antifascistes et les anticapitalistes marseillais. Les derniers sondages montrent une progression importante des intentions de vote en faveur de celui-ci, qui placeraient avec plus de 25 % des suffrages le parti de la haine en deuxième position, devant le PS, aux élections municipales de mars 2014.

Il faut rappeler les expériences régionales de gestion frontiste, affairiste, anticulturelle et liberticide, à Vitrolles, Orange ou Toulon. Conçue comme une véritable rampe de lancement pour les prochaines échéances électorales, la tenue de l’université d’été du F Haine dépasse largement le cadre régional marseillais, et nous donne une responsabilité collective pour assurer le succès de la riposte. Nous devons répondre à l’appel afin d’en faire un des principaux enjeux de la rentrée sociale.
Ce choix implique de mettre en place dès aujourd’hui des cadres d’organisation pour le transport des manifestantEs (du co-voiturage à la réservation de cars, voire de train spécial pour les plus grandes villes). C’est l’option qu’a pris pour la région parisienne le CAPAB (Collectif antifasciste Paris banlieue) qui propose des départs en car au tarif de 60 euros. L’engagement pris par le NPA de faire de cette mobilisation un temps central de la rentrée doit être décliné partout où cela est possible. L’heure de la contre-offensive a sonné !

Alain Pojolat Lundi 22 juillet 2013 Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 204 (18/07/13)

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23 juillet 2013 ~ 0 Commentaire

Roms : « À travers les misères qui leur sont infligées, c’est à toute la population française qu’un message est délivré et qu’un piège est tendu »

Roms : « À travers les misères qui leur sont infligées, c’est à toute la population française qu’un message est délivré et qu’un piège est tendu » dans Antiracisme tintin_1

Entretien. Farid Bennaï est un des animateur de l’ASEFRR, l’association de solidarité Essonne avec les familles Roms et Roumaines. Militant antiraciste et pour l’égalité des droits, il revient avec nous sur la situation des Roms, au moment où plusieurs politiques multiplient les déclarations scandaleuses à leur encontre.

Peux-tu nous faire un rapide tableau de la situation des Roms dans l’Essonne ? La situation pourrait se résumer à ces mots : intimidation suivie d’expulsions partout et tout le temps. Cela signifie destructions des maigres biens, déscolarisation, non-respect des droits des enfants ou des droits humain tout court, c’est inadmissible ! Et c’est bien une volonté politique nationale qui doit être mise en cause, car rejeter, expulser, c’est une politique abjecte de refus d’une population, lui niant jusqu’au droit d’existence sur notre sol. Chaque expulsion, chaque destruction de leur habitat précaire sans solution alternative, laisserait penser que le problème ce serait eux. La stigmatisation de cette population a pour conséquence une légitimation des propos racistes, de laisser faire des élus locaux qui refuse la loi, et quand bien même ils seraient en conformité en terme d’aire d’accueil des « voyageurEs », cela leur donne-t-il le droit de bafouer les droits humains ? Les familles Rroms sont trop souvent en but à un harcèlement policier sans respect pour les droits fondamentaux.

Comment d’après toi leur situation a-t-elle globalement évolué depuis le changement de gouvernement et l’arrivée de Hollande ? Après la présidence de Sarkozy, nous constatons que celle de Hollande persiste à traiter les Roms comme si c’était eux le problème, et cela alors que la France a déjà été condamnée à 6 reprises par le Comité européen des droits sociaux dépendant du Conseil de l’Europe pour sa politique discriminatoire à l’égard des Roms. C’est bien en France, chez nous, qu’au petit matin, des êtres humains – hommes, femmes, enfants – sont chassés des abris qu’ils ont réussi à se construire, tels des nuisibles. Malgré l’engagement de François Hollande, alors qu’il était candidat, et la publication d’une circulaire allant en ce sens au mois d’août 2012, la situation des Roms en France ne s’est pas améliorée, loin s’en faut. C’est pire aujourd’hui. Les destructions de lieux de vie sans relogement autre que quelques nuits d’hôtel ont été, en 2012, plus nombreuses à partir du mois de juin… Les expulsions continuent. Des cars de CRS accompagnés de bulldozers jettent dehors les habitants des terrains de fortune et des squats, rasent les maisons construites par leurs habitants devant les yeux d’enfants terrorisés, et détruisent les formes de vie, certes précaires, qui s’y étaient organisées. Des OQTF (obligation de quitter le territoire français) sont toujours distribuées de façon massive. Des mesures transitoires font toujours obstacle à l’accès au travail des citoyens roumains et bulgares, pourtant citoyens européens.

Quelles seraient les mesures urgentes pour changer sensiblement la situation des Roms ? À qui fera-t-on croire qu’il n’est pas possible de trouver un peu partout en France des terrains où l’on puisse installer un habitat léger et provisoire, avec le minimum pour l’hygiène et la sécurité, le temps nécessaire pour que l’insertion par le travail pour les adultes et par l’école pour les enfants, fasse son œuvre ? Qu’est ce que ce « problème » qui concerne de 15 à 20 000 personnes, comparé à la population de la France de plus de 65 millions ? Une goutte d’eau si on veut vraiment prendre le problème à bras le corps. Nous réclamons depuis des années que le gouvernement donne l’ordre à ses préfets d’organiser avec tous les maires et les présidents des conseils généraux, l’accueil des familles Roms. Ce que nous réclamons ne concerne d’ailleurs pas que les familles Roms, car la France compte au moins 130 000 sans abris.

Dans ce contexte, comment analyses-tu les récentes déclarations scandaleuses de Le Pen puis d’Estrosi ? Il faut les replacer dans un contexte historique : esclavagisme, colonialisme, capitalisme… Cela n’a donc rien d’inhabituel, c’est un classique des « valeurs civilisatrices » de l’État français. Les violences dont sont victimes les Roms par les autorités françaises, n’ont qu’un seul but. À travers les misères qui leur sont infligées, c’est à toute la population française qu’un message est délivré et qu’un piège est tendu : le message de la résignation et le piège de la division. La stigmatisation de ces populations a pour conséquence une légitimation des propos racistes. Le décor est planté, et les Le Pen , Estrosi, Valls n’ont plus qu’à s’agiter pour faire de la surenchère électoraliste sur le dos des Roms, des « musulmans », des sans papiers, des immigréEs, etc.

Propos recueillis par Manu Bichindaritz Vendredi 19 juillet 2013Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 204 (18/07/13)

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23 juillet 2013 ~ 0 Commentaire

Trappes, les musulmans et le racisme d’Etat (Noël Mamère)

Trappes, les musulmans et le racisme d’Etat (Noël Mamère) dans Antiracisme

Trappes, la ville de Jamel Debbouze et d’Omar Sy, ne rigole plus avec ses humoristes. Des centaines d’habitants ont attaqué le commissariat, à coups de pierres, symbole pour ces jeunes Français, issus de la colonisation, de l’atteinte à leur dignité. Le motif de cette poussée de violence ? L’exigence de libérer un homme qui avait osé protester contre l’interpellation de sa femme par des policiers ; elle portait le voile intégral, les policiers voulaient contrôler son identité.

Ces faits posent d’emblée trois questions :

  • Où est passée la police de proximité promise par la gauche qui devait remplacer les BAC et autres compagnies de CRS dans les quartiers dits sensibles ?
  • Pourquoi interpeller en plein ramadan une jeune femme voilée, sachant que durant cette période, un tel geste peut être interprété comme une provocation à l’égard des populations musulmanes ?
  • Enfin, la loi sur le voile intégral est-elle pertinente ?

Des lois productrices de discriminations

J’ai fait partie des rares députés qui ont toujours considéré les différentes lois sur le voile comme productrices de discriminations et de vio- lences potentielles. Nous y sommes. Si l’on ajoute à cela le refus de Manuel Valls d’appliquer la promesse de François Hollande d’en finir avec le contrôle au faciès, une telle conjonction ne pouvait que produire le type d’émeute à laquelle nous venons d’assister. Les déclarations mar- tiales du ministre de l’Intérieur, les vociférations de Christian Estrosi, Hortefeux et Le Pen n’y changeront rien. La révolte de Trappes nous oblige aussi à réfléchir sur la vague d’islamophobie qui s’est emparée de notre pays. Le ministre de l’Intérieur, cette dernière semaine, dénon- çait la multiplication des faits anti-musulmans dans plusieurs villes de la périphérie parisienne, à Chanteloup-les-Vignes et à Argenteuil. A Marseille, la question du voile revient au centre de l’actualité et avec elle, celle de la place des musulmans dans la société.

Le boomerang du racisme d’Etat

Au nom de l’universalisme, on a trop longtemps eu tendance à nier le rôle de la religion dans la société française. L’Etat a fait de l’Islam – deuxième religion de France – un culte discriminé sans que le législateur tente de résoudre les problèmes vécus au quotidien par les fidèles (comme les carrés musulmans au sein des cimetières, la régulation du marché de la viande hallal ou la construction des mosquées). Sous prétexte de combattre les signes religieux ostentatoires, on a privilégié la seule lutte contre le voile et inventé de nouvelles discriminations pour des femmes qui se voient doublement mises à l’index : en tant qu’arabe et musulmane, ne pouvant plus travailler dans certains établis- sements, et stigmatisées dans tous leurs actes quotidiens. De fait, un racisme d’Etat, utilisant l’amalgame entre musulmans, islamistes, terro-ristes et immigrés, s’est lentement insinué dans la société française, préparant le terrain à des conflits de civilisations à l’échelle des territoires. Le moment est venu pour la France de prendre cette question à bras-le-corps. Si on ne lui donne pas de réponse autre que répressive, elle va nous revenir au visage comme un boomerang.

Trente ans après la marche pour l’égalité

Le problème que nous rencontrons se joue dans le cadre franco-français, dans un pays qui a érigé la laïcité en dogme. Mais – et c’est là toute la difficulté – il est marqué par un contexte international où l’islam politique a pris le pouvoir dans plusieurs sociétés musulmanes, à la faveur des printemps arabes. Dans ces sociétés, comme la Tunisie ou l’Egypte, les classes moyennes refusent à juste titre ce qu’elles considèrent comme un dévoiement théocratique de leur révolution. Elles ont raison et nous les soutenons. Mais cette solidarité ne doit pas nous faire oublier qu’en France, ce sont des populations discriminées qui se revendiquent de l’Islam. Il faut donc refuser tout amalgame entre les deux situations et tracer les chemins d’un dialogue pour parvenir à apaiser les tensions. Malheureusement, en temps de crise morale, économique et sociale, il est tellement plus facile pour de nombreux responsables politiques d’utiliser les musulmans comme des boucs émissaires, que de trouver les mots d’apaisement et de prendre le temps de comprendre pourquoi on en est arrivés là. Mais Trappes, trente ans après la marche pour l’égalité et contre le racisme, nous oblige aussi à reconsidérer la politique de la ville menée par les gouvernements de droite et de gauche. Depuis novembre 2005 et les révoltes urbaines généralisées, rien n’a été fait pour répondre aux préoccupations des habitants des quartiers populaires.

L’américanisation des banlieues françaises

L’Etat a démontré son incapacité à apporter des réponses à la lutte contre le chômage des jeunes, aux questions d’éducation et de formation, à l’enclavement des quartiers et à la relégation des habitants. Cette inertie a favorisé la fuite d’une partie de ses habitants a créé, malgré le dis- cours ambiant sur la mixité sociale, des ghettos où sont concentrées des populations en fonction de leur appartenance ethnique et reli- gieuse. Or, de nouveaux conflits urbains dessinent le portrait d’une France séparée. Cette américanisation des banlieues françaises est en contra-diction absolue avec le rappel intangible des principes républicains, rabâchés par ceux qui croient encore vivre sous la Troisième République.

La vulgate anticommunautariste n’est qu’un prêt-à-penser inutile pour comprendre notre société multiculturelle. Il faudra un jour dépasser cette contradiction :

  • ou accepter une certaine logique communautaire, en s’appuyant sur les forces vives de « l’empowerment », c’est à dire la capacité des populations à faire surgir en leur sein de nouvelles élites urbaines, comme aux Etats-Unis ou en Afrique du Sud ;
  • ou appliquer l’égalité réelle des droits, ce qui suppose un investissement sans commune mesure avec nos capacités actuelles. Mener les deux de front, c’est possible et cela porte un nom : la société du bien vivre ensemble.
Noël Mamère Député de Gironde Publié le 22/07/2013 à 18h09

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18 juillet 2013 ~ 0 Commentaire

Extrême droite : combattons-la !

Extrême droite : combattons-la ! dans Antifascisme noir-kkk

L’assassinat de Clément Méric, militant antifasciste, a remis sur le devant de la scène la violence d’extrême droite.
Cet acte révoltant n’est pas isolé et fait suite à une série d’agressions ces derniers mois : passage à tabac et intimidations dans les milieux gays, incendies de camps de Rroms, molestation d’immigrés et plus particulièrement de femmes voilées… Ces passages à l’acte se sont multipliés avec les manifestations contre le mariage pour tous qui ont été l’occasion pour la droite et l’extrême droite, unies dans l’agitation réac- tionnaire, de reprendre la rue. En marge des cortèges, les groupes fascisants ont pris de l’assurance.La montée de l’extrême droite s’observe aussi sur le terrain électoral comme en attestent les résultats des législatives partielles dans la deuxième circonscription de l’Oise en mars 2013, où la candidate du FN Florence Italiani avait remporté 48, 4 % des suffrages au deuxième tour, devancée de peu par l’UMP, et ceux du candidat FN à Villeneuve sur Lot, l’ex-fief de Jérôme Cahuzac.
Un terrain labouré par le PS et l’UMP La montée de l’extrême droite est le résultat de la politique de l’UMP et du PS, à plus d’un titre. Renoncements et démagogie sur le terrain de l’immigration, devenue depuis des années un « problème », où les « pains au chocolat » de Coppé et les « auvergnats » d’Hortefeux se mêlent aux expulsions de sans-papiers et aux destructions de camps de Rroms, quelle que soit la couleur politique du ministre de l’Intérieur.  Mais c’est peut-être plus encore sur le terrain social que les dégâts faits par le PS et l’UMP pro- fitent à l’extrême droite. Marine Le Pen, triomphale, déclarait en mars que « le FN devient aux yeux des Français, (…) le parti de l’espérance face à l’UMPS ».
Et en effet, quelle différence y a-t-il dans la politique mise en œuvre par Hollande par rapport à celle de Sarkozy ? La liste de mesures anti-ouvrières s’allonge sans cesse et dans le même temps les cadeaux aux privilégiés sont légion. Marine Le Pen a beau jeu de dénoncer les affaires et la « classe politique » auquel, au demeurant, elle appartient totalement. Reste que la démagogie de l’extrême droite trouve l’oreille et la sympathie de couches non négligeables de la population sur fond de déception et d’aggravation des conditions de vie qui laissent le champ libre aux « tous pourris », « tous pareils ».

Faire reculer l’extrême-droite Les réactions provoquées par l’assassinat de Clément Méric sont loin d’être à la hauteur, mais fort heu- reusement, dès le lendemain de son agression, puis dans les jours qui ont suivi, il y a eu des rassemblements de plusieurs milliers de personnes pour protester contre la menace que représente l’extrême droite. Mais c’est à une toute autre échelle qu’il faudra se mobiliser pour faire reculer le FN et les groupuscules fascisants.

Au quotidien, sur nos lieux de travail, dans les quartiers, il y a une lutte idéologique à mener contre tous les préjugés qui font le lit de l’extrême droite, relayés bien au-delà de ses rangs, contre les immigrés, les étrangers, les gays, les femmes…A chaque attaque ou pro- vocation de l’extrême-droite, il devient nécessaire de répondre le plus largement possible, en cherchant à gagner une majorité de la popu- lation à ce combat pour en dévoiler le caractère politique. Dès à présent, il faut aussi commencer à assurer l’autodéfense contre les exactions commises par des groupuscules fascistes partout où elles ont lieu. Ces tâches doivent être prises en charge par les organisations politiques, syndicales, associatives qui se retrouvent sur le terrain de la lutte contre l’extrême droite afin de se donner les moyens d’agir ensemble.
Mais parallèlement, alors que la crise et les politiques d’austérité divisent et précarisent, il est nécessaire que le mouvement ouvrier reprenne la main sur le terrain social pour empêcher les licenciements, pour contraindre le patronat à de réelles augmentations de salaires, mette à mal les projets gouvernementaux sur les retraites… C’est alors seulement que nous serons en mesure de voir réellement reculer l’influence de masse qu’a gagné l’extrême droite. Combien de temps encore laissera-t-on une grande bourgeoise comme Marine Le Pen se faire le chantre du « petit peuple » ? Combien de temps notre faiblesse laissera-t-elle la place à cette imposture ? Chaque recul que le mouvement ouvrier subit créé le terrain de la désespérance sur laquelle progresse l’extrême-droite.
Les organisations du mouvement ouvrier portent une importante responsabilité pour que notre camp social reprenne confiance en ses forces et développe ses propres perspectives politiques. Ne pas organiser de riposte aux mauvais coups du patronat et du gouvernement permet à l’extrême droite de gagner du terrain. C’est dès maintenant que cela se prépare.

Par Jihane Halsanbe Publié dans : Revue Tout est à nous ! 45 (juillet 2013)

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15 juillet 2013 ~ 0 Commentaire

Marseille : capitale des cultures populaires ?

Marseille : capitale des cultures populaires ? dans Antifascisme molotov-marseille2

Capitale européenne de la culture, Marseille subit les effets pervers d’une logique qui utilise le champ culturel comme un espace de communication au profit de grand projets immobiliers qui profitent essentiellement aux financiers. Malgré cela, la capitale du soleil et des luttes résiste.
Comme tout événement public ou para public de grand ampleur, la programmation de Marseille 2013 pourra tout de même vous réserver quelques bonnes surprises. N’hésitez donc pas à y regarder de plus près. Le MuCem, musée national inauguré ce mois ci, accueillera par exemple l’exposition « Bazar du genre ». L’exposition du photographe « JR » sur les murs du quartier de la Belle de Mai, réalisée notamment avec des écoliers, aura au moins le mérite de vous faire visiter cet ancien village devenu l’un des quartiers les plus pauvres d’Europe, même si elle fait partie des « quartiers créatifs » essentiellement destinée à promouvoir la politique de gentrification de la mairie.

Résistance ! Si Marseille 2013 aura eu pour principal effet de faire baisser les subventions, les associations résistent. N’hésitez donc pas à soutenir les « petits lieux » qui se sont constitués en collectifs (le bar le Molotov, fortement lié au mouvement antifasciste, le Point de Bascule, le café culturel La Merveilleuse, la librairie Transit et bien d’autres, voir l’ébauche de carte participative du site Marsactu (1) et à vous renseigner sur les dates des célèbres fêtes de quartier marseillaises. La dernière association touchée par cette coupe de subventions est « Cinémémoire », qui archive l’histoire filmée de la ville et de l’immigration postcoloniale (signez leur pétition 2).
Enfin, en septembre, ne manquez pas le festival Paroles de Galères, autofinancé et auto-organisé, populaire et militant. Cette année, le festival a rejoint les associations du Grand Saint-Barthélémy, dans les quartiers Nord, qui se sont récemment retirées des projets de Marseille 2013. Le festival aura pour thème les 30 ans de la Marche pour l’égalité. Chants berbères, scènes rap, baleti, débats, projections… les 6, 7 et 8 septembre mériteront le détour ! (www.parolesdegalere.net).

Kevin Vay
1- http ://www.marsactu.fr/societe/marseille-capitale-et-desert-musical-30082.html
2- http ://www.marsactu.fr/culture-2013/cinememoire-effacee-31482.html

Dimanche 14 juillet 2013 Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 203 (11/07/13)

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12 juillet 2013 ~ 0 Commentaire

Mobilisation : tous à Marseille le 14 septembre contre l’Université d’été du F Haine

Mobilisation : tous à Marseille le 14 septembre contre l'Université d’été du F Haine dans Antifascisme fmdih-300x268

Trente organisations, partis et syndicats ont pris l’initiative d’organiser le samedi 14 septembre une grande mani-fes- tation de riposte à la tenue de l’université d’été du FN qui se tiendra cette année à Marseille.
Forts de leurs résultats électoraux en permanente progression, de la banalisation de leurs « idées » favorisée par la politique gouver- nementale, les frontistes veulent faire de cette échéance qui se tiendra les mêmes jours que la fête de l’Humanité, le coup d’envoi de leur campagne pour les prochaines échéances électorales. Le NPA s’inscrira de toute ses forces dans cette « contre-offensive », et en fera une mobilisation centrale du parti.

Un appel unitaire « Le 5 Juin 2013, Clément Méric, jeune syndicaliste étudiant et militant anti-fasciste, a été assassiné en pleine rue par des fascistes. Cet acte odieux a provoqué une grande et légitime indignation dans tout le pays. Il s’inscrit dans le climat de haine et de violence entretenu depuis plusieurs mois par la droite classique et intégriste notamment par le biais des « Manifs pour tous » [...] Ces dernières années ont vu le Front National se développer électoralement, tandis que son idéologie influence une part de plus en plus large de la classe politique de droite qui affiche désormais sans complexe un discours ouvertement raciste [...]


La banalisation du FN dans l’opinion de la part de la droite mais aussi de certains à gauche ainsi que dans des médias sous influence appelle de notre part une contre-offensive sur tous les terrains, des idées aux luttes sociales. Le FN organise son université d’été à Marseille les 14 et 15 septembre 2013. Dans le but de gagner plusieurs grandes municipalités en 2014, il compte démarrer là sa campagne électorale. Nous, organisations progressistes, appelons l’ensemble des réseaux associatifs, syndicaux, politiques, culturels, les Marseillais et Marseillaises, l’ensemble des organisations partageant cet appel à nous rejoindre […] La manifestation sera préparée par une large mo- bilisation militante, unitaire et populaire, une série de réunions, d’actions de rue, d’éducation populaire dans les semaines qui précédent. »

Passons à la contre offensive ! Vendredi 12 juillet 2013 Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 203 (11/07/13)

Alain Pojolat

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11 juillet 2013 ~ 0 Commentaire

Édito : dégueulasse !

Édito : dégueulasse ! dans Antiracisme you_stink1

Ça pue dans le Sud Est, du côté de Nice. Le 4 juillet, Jean-Marie Le Pen a été le premier à dégainer sa petite saloperie contre les Roms à l’occasion de la présentation de sa candidate. Il a annoncé l’invasion de la ville par les Roms en 2014 puisque la Roumanie sera membre à part entière de l’Europe à cette date ! Et de dénoncer la présence « urticante et odorante » des quelques familles Roms présentes dans l’agglomération niçoise.

L’ancien ministre Estrosi, actuel député maire de Nice et candidat à sa réélection, ne pouvait en rester là. Il fallait qu’il démontre que lui c’est du sérieux, qu’au-delà des mots il peut passer aux actes. En télé et radio, il a donc développé son plan de bataille pour traquer les gens du voyage ou les Roms qui occupent des terrains illégalement, qu’il a qualifié de « délinquants ». Caméra vidéo, saisie des voitures, flicage de tous les déplacements, appel au maire à utiliser sa méthode. « J’en ai maté d’autres, je vous materai ». C’est bien un appel direct à se faire justice soi même que le shérif niçois a lancé.

Ce n’est pas seulement une affaire locale de concurrence pour les prochaines municipales entre le FN et l’UMP. Cela fait suite à une série de dérapages racistes de divers élus UMP, à Marseille, à Royan, à Ris-Orangis, à Courcouronnes, le pire étant atteint par Didier Réault, conseiller général et élu municipal à Marseille, qui a appelé le 8 juin à jeter des cocktails molotov sur les campements Roms, comme cela s’était effectivement passé à Hellemmes dans le Nord deux jours avant…

Le discours de Sarkozy prononcé en juillet 2010 à Grenoble qui ciblait entre autres les Roms, mais aussi toute la politique mise en œuvre depuis son arrivée par Valls, ont largement contribué à stigmatiser les Roms ou les gens du voyage, à faire d’eux les boucs émissaire désignés. Ils sont les premiers responsables. Le PS peut dénoncer aujourd’hui les propos d’Estrosi ou de Le Pen, mais son ministre de l’Intérieur a à son actif des dizaines d’expulsions brutales, qui déstructurent les communautés Roms, déscolarisent les enfants, découragent l’activité des associations qui les accompagnent. Ces politiques ouvrent la possibilité pour la droite la plus réactionnaire et à l’extrême droite en particulier de « passer à l’acte » contre la fraction la plus fragile, la plus isolée socialement de la population. Abject !

JMB Jeudi 11 juillet 2013Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 203 (11/07/13)

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08 juillet 2013 ~ 0 Commentaire

Politique, Estrosi promet de « mater » les gens du voyage (LT+OF)

Politique, Estrosi promet de L’histoire bégaie!

Des propos du maire de Nice Christian Estrosi donnant un « mode d’emploi » pour mettre fin aux occupations illégales de terrains par les gens du voyage ont toutes les chances de créer une polémique.empty dans Droite républicaine

La belle polémique que voilà… Christian Estrosi a appelé aujourd’hui les élus de France à « la révolte » contre les occupations illégales de terrains par les gens du voyage, et estimé que lui-même les « materait » comme il en avait « maté d’autres ». « J’appelle les maires de France à la révolte et à utiliser le mode d’emploi qui est le mien », a déclaré le maire de Nice au cours du Grand rendez-vous Europe1/i>Télé/ Le Parisien, faisant référence à plusieurs occupations illégales de terrains sur le territoire de sa commune auxquelles il avait réussi à mettre fin.

« J’en ai maté d’autres » Et de raconter les échanges qu’il aurait eu avec les gens du voyage : « La première chose que je fais, c’est vous mettre des caméras partout pour surveiller vos faits et gestes dans les quelques heures qui viennent. On va noter ceux qui rentrent, ceux qui sortent, à quelle minute, à quel moment et ce que vous allez faire partout, partout dans la ville, dans la métropole, etc. Je vais relever les plaques d’immatriculations les unes après les autres ». « J’en ai maté d’autres, je vous materai », aurait-il également déclaré, indiquant avoir par ailleurs fait un référé à titre conservatoire devant le tribunal « pour pouvoir saisir les véhicules, vous savez ces belles et grosses voitures avec lesquels ils tirent leurs belles et grosses caravanes pour lesquelles il faudrait parfois aux Français toute une vie pour pouvoir se payer les mêmes. » Et de conclure son intervention en indiquant son intention de transmettre son « mode d’emploi » à « tous les maires de France pour qu’ils sachent pendant tout l’été quels moyens utiliser face à un pouvoir socialiste qui ne les accompagne pas ».

Indignation du PS Le PS a immédiatement fait part de son indignation, estimant par la voix de son porte-parole Eduardo Rihan Cypel que le député-maire de Nice appelait « carrément à des pogroms ».  » Mais qu’est-ce qu’il va faire? Il va prendre une batte de baseball et régler le compte des gens? Un élu de la République doit régler les problèmes sans tomber dans le populisme et les amalgames », a-t-il ajouté. En Bretagne, cette semaine, le maire de Pont-l’Abbé a mis sa démission dans la balance pour alerter les pouvoirs publics de son impuissance face à l’occupation illégale d’un terrain de sa commune.

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29 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Extrême droite : ne rien lâcher, continuer

Extrême droite : ne rien lâcher, continuer dans Antifascisme nouvel-obs-neo-fachos-dely

Après l’assassinat de Clément Méric, plus de 80 associations, organisations syndicales, partis politiques et mouvements antifascistes se sont mobilisés à Paris et dans une trentaine de villes de régions pour rappeler que le fascisme tuait et qu’il fallait le combattre.

Ces mobilisations doivent marquer le début d’un combat unitaire, large contre le fascisme et l’extrême droite. Mercredi 5 juin, Clément Méric, membre de Solidaires ÉtudiantEs et de l’Action antifasciste Paris-Banlieue, a été assassiné par des militants des Jeunesses nationalistes révolutionnaires. Quelques jours plus tard à Argenteuil, une jeune femme voilée a été violemment agressée par des skinheads. Le 15 juin à Lyon, jour de la marche des fiertés, deux membres du GUD sont les auteurs d’une agression raciste. La veille, toujours à Lyon, trois militants antifascistes qui collaient des affiches ont eux aussi été pris à partie par des militants d’extrême droite. Samedi 24 juin à Agen, deux jeunes festivaliers ont été agressés par sept skinheads très proches de Troisième voie du sinistre Serge Ayoub… La liste des violences perpétrées par des fascistes, homophobes et racistes continue à s’allonger, comme si ces derniers avaient aujourd’hui un sentiment d’impunité, aidés sans aucun doute par le climat politique de ces derniers mois, de ces dernières années.
Et ce n’est pas « la défaite au goût de victoire » du FN dimanche dernier lors de la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot qui va embellir la situation. Cette élection confirme la progression électorale du Front national qui double ses voix entre les deux tours, montrant ainsi l’inefficacité des appels au « front républicain », un front qui revient à faire passer la droite dite « républicaine » comme un bouclier contre l’extrême droite. Alors que ces dernières années, l’UMP a largement repris les thèmes du FN, donnant ainsi toujours plus de crédit à son discours. Quant au Parti socialiste, ce dernier ne considère visiblement pas sa politique anti-sociale ou les affaires de Cahuzac comme la cause de son échec. Ce serait la faute au « beau temps »…

Après des mobilisations en demi-teinte L’extrême droite ne doit pas pouvoir parader dans la rue et y agresser qui elle veut. Il doit y avoir une réaction collective pour l’en empêcher. Cela passe aujourd’hui par la construction d’un mouvement de masse qui pèse sur le rapport de forces général, qui montre que, contre l’extrême droite, nous pouvons nous mobiliser massivement dans l’unité. Malheureusement, les manifestations et rassemblements de ce week-end n’ont pas été à la hauteur de cet enjeu. Certes, des rassemblements et manifestations ont eu lieu dans une trentaine de villes, mais globalement ils ont été plus petits que ceux qui avaient eu lieu au lendemain de l’assassinat de Clément. À Paris, même si la manifestation a rassemblé environ 8 000 personnes, nous pouvons regretter que les organisations syndicales n’aient pas fait le plein, tout comme certaines organisations politiques de la gauche de la gauche qui ces derniers mois ont pourtant prouvé qu’elles pouvaient mobiliser… L’enjeu reste important et, à l’initiative de Solidaires, la réunion unitaire du 3 juillet sur les suites à donner est importante. Pour notre part, nous y défendrons la nécessité de mettre en place un cadre national, large et unitaire, pour continuer la lutte contre le fascisme et l’extrême droite.

Sandra Demarcq Vendredi 28 juin 2013 Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 201 (27/06/13) 

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25 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Diffamation. Le créateur du site Breizh Atao condamné (LT+OF)

Diffamation. Le créateur du site Breizh Atao condamné (LT+OF) dans Antifascisme

Diffamation, incitation à la discrimination raciale… Boris Le Lay, alias «Mérour», qui déverse sa bile raciste et antisémite sur le net depuis quelques années, a été condamné, hier, par le tribunal de Quimper.

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Boris Le Lay ne s’est pas présenté à l’audience. «C’est lâche», réagit l’avocat de la Licra. «Facile d’être derrière son écran à vomir des insanités. D’ailleurs, sa place est-elle devant un tribunal ou dans un hôpital psychiatrique ? Quand on lit sa prose, c’est à vomir», s’emporte Me Bergot, défenseur de Mona Bras. «Il a réfléchi au poids des mots. Pourquoi ne vient-il pas s’exprimer ?», ironise Me Picard, dont le client, Yannick Martin, s’avance, seul, jusqu’à la barre. Lui, le champion de Bretagne de bombarde, a été vilipendé par le prévenu pour sa couleur de peau. En janvier 2011, l’administrateur du site Breizh Atao écrivait : «Que cela vous plaise ou non, on n’a jamais vu de sonneur noir», ou, un peu plus loin : «Bizarre, il ne serait pas bretonnisable. Breizh ne doit pas se diluer». Yannick Martin raconte combien il a mal digéré ces propos. Hier, il aurait aimé lui dire en face : «S’il ne l’a pas remarqué, le drapeau de la Bretagne est noir et blanc. Les hermines et les bandes sont ensemble et unies».


«La ligne jaune est franchie» 
Mona Bras lui succède. La conseillère régionale, porte-parole de l’UDB et adjointe au maire de Guingamp, a, elle aussi, été la cible des attaques de Breizh Atao. Elle, «régionaliste au service de l’État occupant», selon Boris Le Lay, a même eu droit à des menaces : «Nous n’hésiterons pas à cogner sur les peaux de vinaigre qui ont la langue trop pendue». Elle aurait, elle aussi, aimé regarder le prévenu dans les yeux et lui dire «qu’on naît breton par le choix du coeur». Bernard Poignant est là également, lui, qualifié de «sioniste», en juillet 2011, avant d’être la cible d’allégations pédophiles. «Je ne laisse pas passer car il y va du respect des élus au suffrage universel. Quand la ligne jaune est franchie, il faut s’adresser aux juges», estime le maire de Quimper.

«Idéologie assez nauséabonde»
Toutes ces parties civiles n’ont donc pas eu le débat contradictoire qu’ils souhaitaient. Boris Le Lay, Rospordinois âgé de 31 ans, était pourtant sous contrôle judiciaire. Il serait crêpier au Japon, salarié par Joël Robuchon. Quand ce n’est pas sur Breizh Atao, c’est sur son site projet juif.com qu’il s’adonne à «son obsession anti-juive», comme la qualifie Me Baccouche, du Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA). «C’est un site qui colporte une idéologie assez nauséabonde», reconnaît le président Molié, en détaillant quelques propos de son administrateur.

«Ne pas en faire un martyr»
Ces deux sites sont hébergés à Houston, au Texas, ce qui assurait au prévenu, pensait-il, toute impunité pour déverser son fiel. «Il doit estimer que la justice française est illégitime», commente le procureur Tufféry, qui se fait cinglant comme rarement : «S’est-il penché sur les oeuvres de Brasillach ? S’est-il dit devant le mémorial de la Shoah qu’il n’y avait pas assez de noms ? Boris Le Lay poursuit un objectif : rejeter les noirs, les juifs et les élus qui défendent les fondements de la démocratie française». Le magistrat requiert un an ferme et 5.000 € d’amende. Il requerra huit mois ferme supplémentaires dans un autre dossier impliquant Boris Le Lay. En mars 2011, ce dernier s’était réjoui de la mort tragique de Serge Goldberg, membre du Mrap, en ces termes : «Un juif du Mrap écrasé par un train, c’est la fête. Marchez dedans, ça porte bonheur». Le tribunal l’a finalement condamné à 18 mois avec sursis car «on ne veut pas en faire un martyr». Yannick Martin obtient 5.000 € de dommages et intérêts, Bernard Poignant, Mona Bras, la LDH (Ligue des droits de l’Homme), la Licra et le BNVCA, 1.500 € chacun.

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