Archive | Antiracisme

25 mars 2023 ~ 0 Commentaire

brest darmanin ( fr3)

AFFICHE-RACISME-POUTOU2017-BAT-1

Mobilisation contre la loi immigration en Bretagne. « La France doit être une terre d’asile et d’accueil »

Trois cents personnes sont rassemblées ce samedi 25 mars à Brest. Quatre cents à Rennes. Toutes mobilisées à l’appel national des associations de défense des étrangers et des sans-papiers. En ligne de mire, le projet de loi sur l’asile et l’immigration de Gérald Darmanin, jugé liberticide et injuste pour les demandeurs d’asile.

« Solidarité avec les sans-papiers du monde entier » ; « Ni patrie ni patriarcat, solidaires au-delà des frontières » ; « C’est pas les immigrés, c’est pas les sans-papiers, c’est Darmanin qu’il faut virer« . Les chants, banderoles et pancartes des quatre cents personnes rassemblées ce 25 mars à Rennes expriment clairement leur rejet du projet de loi.

A Brest, aussi, trois cents personnes se sont réunies pour s’opposer à la future loi sur l’immigration.

« La France doit être une terre d’asile et d’accueil » explique Anne-Marie. « La loi Darmanin, c’est une loi qui rétrécit les droits des personnes, «  s’inquiète Maryse, militante de Sud PTT. « Tout le monde est le bienvenu. »

La France « a besoin » d’un « texte ferme contre l’immigration irrégulière« , a déclaré vendredi le ministre de l’Intérieur. Il a promis le retour, « dans quelques semaines » de son projet de loi, reporté par le président de la République cette semaine.

Emmanuel Macron a en effet annoncé que la loi serait découpée en plusieurs textes. « Même en morceaux, c’est non ! » affirme Mathilde Panot, la présidente du groupe La France Insoumise à l’Assemblée Nationale devant la mairie de Brest. La députée fustige « un texte nauséabond » et demande la régularisation de tous les sans-papiers.

« On leur demande de renouveler leur titre de séjour tous les ans, les travailleurs immigrés ne sont pas des salariés jetables. »

Le travail comme titre de séjour 

Le projet de loi immigration comporte deux principaux volets : l’un pour faciliter les expulsions des étrangers représentant une menace pour l’ordre public. Un autre sur l’intégration, notamment pour régulariser certains travailleurs dans les secteurs « en tension« .

« Octroyer des titres de séjour aux migrants qui travaillent dans des secteurs en tension. Ca veut dire que les gens vont être corvéables à merci ? » interroge Olive, du Collectif Aide aux droits des personnes étrangères. « Quand un métier est en tension, souvent c’est un métier pénible, mal payé et avec des conditions de travail difficile, fait-il remarquer. On va aller chercher des gens pour faire le boulot, on va leur donner un titre de séjour, et ensuite, en fonction du contrat, quand il est fini, on va les renvoyer dans leurs pays, c’est du néo esclavagisme. »

Les associations exigent le retrait du texte

A Rennes, le rassemblement qui avait été interdit par la préfecture, s’est d’abord tenu sur l’esplanade Charles de Gaulle. Les manifestants ont ensuite battu un peu le pavé, jusqu’à la place de la République puis boulevard de la Liberté avant de se disperser.

25/03/2023 Séverine Breton

https://france3-regions.francetvinfo.fr/

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19 mars 2023 ~ 0 Commentaire

bayrou (convergences)

chibani

Détournement de fonds : Bayrou ira en correctionnelle

François Bayrou et dix responsables du Modem, le parti centriste qui est un des alliés de Macron au Parlement, vont comparaitre devant un tribunal correctionnel dans l’affaire dite des assistants du Parlement européen.

Ils sont soupçonnés d’avoir utilisé 1,4 million d’euros versés par Bruxelles pour rénumérer des permanents de leur propre parti.

Mais ne jetons pas la pierre au Modem. Avant lui le Rassemblement national, les macronistes, la France Insoumise, le PCF, les socialistes, les écologistes et bien d’autres ont été l’objet de poursuites similaires. Car les politiciens professionnels ont trop souvent tendance à faire payer leurs activités par le contribuable. Sans lui demander son avis bien sûr.

18 mars 2023

https://www.convergencesrevolutionnaires.org/

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27 février 2023 ~ 0 Commentaire

carhaix (npa)

npa

npa

L’extrême droite ne fera pas taire la presse bretonne

Plus de 600 personnes se sont rassemblées samedi 25 février à Carhaix (Finistère) en soutien à la rédaction de l’hebdomadaire du Kreiz Breizh (centre Bretagne) le Poher, harcelée et menacée de mort par des individus dont on ne peut ignorer l’idéologie fasciste.

Petit florilège : mercredi 8 février, vers 18 heures, le téléphone sonne à la rédaction du Poher. La personne chargée de l’accueil décroche. Une voix masculine demande à parler au rédacteur en chef, Erwan Chartier, et ajoute : « À quelle heure je peux passer lui mettre une balle dans la tête ? » Avant de raccrocher, l’individu menace du même sort la salariée.

Déjà, le 10 février, le rédacteur en chef, Erwan Chartier avait reçu un mail lui indiquant, qu’« On va te crever et te jeter dans une fosse avec les négros que tu aimes tant.» Et pour finir, lundi 20 février un appel, anonyme, affirmait qu’une bombe avait été placée dans les locaux du journal

Objet de la haine de la fachosphère : ces journalistes, ainsi qu’une consoeur de France 3, avaient eu l’outrecuidance de parler du projet Horizon, projet de la municipalité de Callac (Côtes-d’Armor) d’installation et d’insertion de familles de réfugié·es.

Déjà, à l’automne, l’extrême-droite nationale, Reconquête en tête, suivie d’élus RN, s’était déchainée contre ce projet, agitant la menace du « grand remplacement », multipliant mensonges et menaces et calomnies sur ses réseaux, mettant au pilori les élus porteurs de ce projet. Malgré la mobilisation antiraciste qui s’était exprimée, la ville annonça le retrait de son projet.

Aussi, samedi 25 février, ce sont plus de 600 personnes sont venues à l’appel du Club de la presse de Bretagne, des syndicats de journalistes, des syndicats (CGT, FSU, Solidaires…) regroupés dans l’associations Visa (Vigilance et initiatives syndicales antifascistes), ainsi que d’organisations politique, PCF, Jeunes socialistes, EELV, UDB, FI, comités Antifa, et une délégation fournie et très visible du NPA 29 (dont le soutien sans faille a été cité par le rédacteur en chef du Poher).

Par la voix des divers·es orateur·trices, ils et elles ont réaffirmé la nécessité de s’opposer frontalement et de façon déterminée à l’offensive fasciste et xénophobe, qui dans le pays, comme en Europe se développe sous couvert de dédiabolisation. Une gavotte militante a capella clôturait le rassemblement.

Le même jour, plus d’un millier de militants antiracistes se retrouvaient à Saint-Brévin (Loire-Atlantique) pour contrer une manifestation (ratée) à l’appel de l’extrême droite contre le projet d’installation d’un Cada (Centre d’accueil des demandeurs d’asile).  No pasaran.

Correspondants 29

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26 février 2023 ~ 0 Commentaire

npa 22

npa 22 dans A gauche du PS

Communiqué. Adèle Haenel tape juste : les réactionnaires l’attaquent !

Depuis quelques jours, Adèle Haenel est la cible d’une polémique médiatique orchestrée par l’extrême droite, la droite et les médias qui les soutiennent. Ces attaques font suite à sa participation à un meeting du Pain et des roses et du collectif étudiant de Révolution permanente, le Poing levé, à l’université de Paris 8.

Pascal Praud sur Cnews est à l’origine des attaques immondes reprises par BFMTV, Valeurs actuellesLe Figaro, ainsi que des personnalités comme Éric Naulleau, Élisabeth Lévy, Bruno Attal et autres.
Eux défendent leur camp et nous défendons le nôtre. Eux attaquent Adèle Haenel et nous la félicitons. Car si elle a déclenché la colère de ces ordures, c’est qu’elle a tapé juste. Bravo à elle qui lors de ce meeting s’est positionnée pour la grève générale et le communisme, les liant aux luttes féministes et antiracistes.

De quoi scandaliser les minables réactionnaires des plateaux télé. Tout cela illustre la crainte des classes dominantes que la jeunesse s’empare des positions révolutionnaires, se lie à la mobilisation ouvrière, et permette une généralisation du mouvement en cours qui pourrait contester la réforme de retraites et bien plus encore.

Nous condamnons fermement les attaques sexistes, anti-communistes et réactionnaires dont fait l’objet Adèle Haenel, dont la bourgeoisie ne supporte pas la rupture avec l’industrie capitaliste et patriarcale du cinéma.

Le NPA apporte à Adèle et ses camarades son entière solidarité.

26 février 2023

Lire aussi:

Adèle Haenel appelle à la grève générale et accuse le gouvernement d’être « composé de violeurs »

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25 février 2023 ~ 0 Commentaire

callac (le poher)

callac (le poher) dans A gauche du PS

Un média breton visé par des menaces de mort de l’extrême droite : défendons la liberté d’informer

Pour avoir rendu compte de la situation à Callac (Côtes-d’Armor) où des groupuscules d’extrême droite se sont violemment opposés à l’accueil de réfugiés, l’hebdomadaire Le Poher fait l’objet d’intimidations. Un rassemblement a lieu le 25 février.

Le Club de la Presse de Bretagne appelle à se rassembler samedi 25 février, 11h30 à Carhaix, devant la rédaction du Poher pour défendre la liberté d’informer. Nous relayons ci dessous l’appel signé par des médias bretons, syndicats de journalistes, écoles de journalisme et les clubs de la presse de France. La rédaction de basta! se joint à cet appel et apporte son soutien à la rédaction du Poher.

Face aux menaces de mort visant Le Poher, les médias bretons font bloc

« La Bretagne est une terre de presse et de liberté. Le Club de la presse de Bretagne, avec des dizaines de médias bretons, les syndicats de journalistes, des écoles de journalisme et les clubs de la presse de France, s’élèvent avec force contre les graves menaces et intimidations en provenance de l’extrême droite qui visent à bâillonner la presse. L’information est l’un des piliers de notre démocratie.

Nos consœurs et confrères de l’hebdomadaire centre-breton Le Poher ont été visés à trois reprises par des menaces de mort en l’espace de vingt jours. La raison ? Ils avaient rendu compte de la situation à Callac (Côtes-d’Armor) où des groupuscules d’extrême droite se sont violemment opposés à l’accueil de réfugiés.

Le 31 janvier, le rédacteur en chef du Poher, Erwan Chartier, reçoit un courriel anonyme à connotation raciste et homophobe promettant de le « crever ». Le 8 février, un homme joint le journal pour demander à quelle heure il peut passer pour « mettre une balle dans la tête » du rédacteur en chef et de l’agent chargée de l’accueil qui a décroché. Le 20 février, une personne appelle dès l’ouverture des bureaux pour annoncer avoir « mis une bombe dans la rédaction », entraînant l’évacuation des locaux et l’intervention des démineurs, qui n’ont heureusement rien trouvé.

Douze plaintes déposées

Parallèlement, les animateurs de plusieurs sites web d’extrême-droite, mobilisés contre l’accueil des réfugiés à Callac, ont mis en avant les noms et photos de journalistes du Poher, les exposant à la vindicte de leurs lecteurs. Une précédente plainte pour diffamation et injure publique conduira certains membres de cette mouvance devant la justice début mars.

Une journaliste ayant couvert cette actualité pour France 3 Bretagne a également été prise pour cible puis cyberharcelée. Plusieurs plaintes ont aussi été déposées par notre consœur et son média.

« Ces menaces semblent s’inscrire dans une campagne d’intimidation de l’ultradroite », analyse Erwan Chartier. Avant les journalistes, des élus et des habitants de Callac ont déjà fait l’objet de calomnies et de menaces non signées. Le procureur de la République de Saint-Brieuc a reconnu dans Mediapart que douze plaintes ont été déposées.

Faire respecter l’État de droit

Ces multiples formes d’intimidation doivent cesser et leurs auteurs répondre de leurs actes. La liberté d’expression n’est pas la liberté d’opprimer. Face à ces faits graves, nous, journalistes de Bretagne et d’ailleurs, réaffirmons notre solidarité avec les personnes menacées.

Fidèle à sa mission de défense des journalistes et de la liberté de la presse, le Club de la Presse de Bretagne demande aux pouvoirs publics de faire respecter la loi et de prendre leurs responsabilités.

Le journalisme ne peut s’exercer sereinement dans la peur. Nous invitons tous les confrères et consœurs, et directeurs et directrices de publication soucieux des conditions d’exercice du métier et de la liberté de la presse, mais aussi les citoyens à solidairement opposer un mur de refus face à des comportements d’un autre temps ».

Signataires :

Club de la Presse de Bretagne, Actu.fr, Bikini mag, Bretagne 5, Bretons, Canal ti zef, CGT-ouestmedias.com, CFDT Communication Conseil Culture Bretagne, CFDT-Journalistes, CFDT Ouest-France, Club de la presse Auvergne, Club de la presse d’Anjou, Club de la presse des pays de Savoie, Club de la presse de Strasbourg, Club de la Presse de Lyon, Club de la presse Drôme Ardèche, Club de la presse du Gard, Club de la presse du Limousin, Club de la presse du Périgord, Club de la presse du Var, Corlab, Dispak, Éditions du Boisbaudry, France 3 Bretagne, France Bleu Breizh Izel, Internep ouest info, IUT de Lannion, L’Actu qui chauffe, la Chronique républicaine, La Maison écologique, le Cri de l’ormeau, le Mensuel de rennes, l’Imprimerie nocturne, Mapinfo, Médiacités, Pays, Press pepper, Produits de la mer, Publihebdos, radio Breizh, radio Bro gwened, radio Kerne, radio Kreizh breizh, radio Naoned, radio Pikez, RCF Finistère, Rennes info autrement, Sciences Po Rennes, SNJ, SNJ-CGT, SNJ-CGT Radio France, SGJ-FO, SNJ Ouest-France, Tébéo, Tébésud, TVR, Unidivers, Unmondemeilleur.info, UPC2F, Sans transition !, Splann !, Ya !

Liberté d’informer 24 février 2023

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22 février 2023 ~ 0 Commentaire

npa (bretagne)

npa

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16 février 2023 ~ 0 Commentaire

le poing (npa)

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07 février 2023 ~ 0 Commentaire

le poher (le tél)

Bretagnen Antifasciste

Menaces de mort : le directeur du Poher porte plainte

Le directeur de l’hebdomadaire du Centre-Bretagne, Le Poher, vient de porter plainte suite à des menaces de mort. En toile de fond : les tensions autour du projet d’accueil de réfugiés à Callac.

Historien bien connu de la Bretagne, Erwan Chartier-Le Floch est aussi le directeur et rédacteur en chef du journal hebdomadaire centre breton, Le Poher, fondé en 1996 et basé à Carhaix. « Mardi 31 janvier 2023, nous avons reçu un e-mail à connotation raciste et particulièrement menaçant et injurieux, intitulé « Chartier, on va te crever » sur la boîte e-mail de la rédaction. Une plainte pour menaces de mort a été déposée le jour même à la gendarmerie de Carhaix », écrit notre confrère dans un communiqué.

En toile de fond de ce mail de menaces auquel nous avons eu accès ? Un reportage sur les tensions autour du projet d’accueil de réfugiés à Callac, selon le responsable de l’hebdo. « Le Poher est un média d’informations générales qui couvre le Centre-Bretagne.

C’est à ce titre que nous avons relaté les événements, polémiques et manifestations autour de l’accueil de réfugiés à Callac (Côtes-d’Armor). Malgré un climat tendu, nous avons rendu compte de cette actualité et interrogé des habitants et des élus sur ce projet.

Notre intention n’était pas de prendre parti pour ou contre ce projet, ni de nous prononcer sur la légitimité à le défendre ou à le critiquer, mais, répétons-le, de rendre compte. Nous avons fait notre travail de journalistes. Il est inadmissible de voir des journalistes insultés ou menacés, c’est pourquoi nous avons saisi la justice », explique Erwan Chartier-Le Floch dont « l’équipe du Poher ne demande qu’à continuer à faire son travail de journaliste sereinement (…) ».

7 février 2023

https://www.letelegramme.fr/

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29 janvier 2023 ~ 0 Commentaire

memphis (côté brest)

protest-shot

L’Amérique sous le choc de la vidéo de l’arrestation mortelle de Tyre Nichols

Un afro-américain a été tué par des policiers à Memphis, aux États-Unis, ce vendredi 27 janvier 2023. L’arrestation qui a conduit à sa mort a été d’une extrême violence.

Un long passage à tabac nocturne, à coups de poing, de pied, de matraque : les Américains ont découvert, vendredi soir, avec effroi la vidéo extrêmement choquante de l’arrestation fatale de Tyre Nichols, un Afro-Américain mort à l’âge de 29 ans.

Les images, que nous avons décidé de ne pas partager dans cet article, montrent les violences infligées durant de longs instants par les cinq policiers noirs, dans le sillage d’un banal contrôle routier à Memphis, dans l’Etat du Tennessee, le 7 janvier.

Tyre Nichols, aspergé de gaz lacrymogène et visé par un pistolet Taser à décharges électriques, tente de s’enfuir mais est rattrapé ensuite par les agents, qui se déchaînent, apparemment insensibles aux supplications de l’automobiliste.

Réagissant quelque trente minutes après que la vidéo explosive eut été rendue publique, le président Joe Biden s’est dit « scandalisé » et « profondément meurtri ».

« Maman. Maman. Maman! », crie Tyre Nichols dans un des extraits. Dans un autre, on le voit au sol, battu durant de longues secondes.

Vendredi, de premières manifestations ont eu lieu dans diverses villes du pays, notamment Washington et Memphis. À New York, plus de 200 personnes ont défilé en scandant « Pas de justice, pas de paix ».

Signe que l’affaire est potentiellement explosive, M. Biden a exhorté à ce que les rassemblements soient « pacifiques » et s’est entretenu au téléphone dans l’après-midi avec la mère et le beau-père de Tyre Nichols.

L’Amérique sous le choc de la vidéo de l’arrestation fatale de Tyre Nichols

Car sa mort rappelle celle de l’Afro-Américain George Floyd, tué par un policier en mai 2020. Des manifestations contre le racisme et les violences policières avaient alors embrasé le pays, fédérées autour du slogan « Black Lives Matter » (Les vies noires comptent).

La cheffe de la police de Memphis, Cerelyn Davis, avait prévenu que la vidéo montrant l’interpellation de cet homme pour une simple infraction au code de la route était « comparable, voire pire » à celle montrant l’arrestation policière violente de Rodney King en 1991. L’acquittement, un an plus tard, des quatre policiers impliqués, déclencha des émeutes sans précédent à Los Angeles.

Quand mon mari et moi sommes arrivés à l’hôpital et que j’ai vu mon fils, il était déjà mort. Ils l’avaient réduit en bouillie. Il avait des bleus partout, sa tête était enflée comme une pastèque. RowVaughn Wells, la mère de Tyre Nichols, dans une interview diffusée par la chaîne CNN.

Manifestations

Les autorités appellent depuis plusieurs jours au calme, anticipant des manifestations après la publication d’une vidéo jugée « épouvantable » par ceux qui l’ont vue.

La famille de Tyre Nichols a elle-même demandé des rassemblement pacifiques. « S’il vous plaît, manifestez, mais manifestez en toute sécurité », a dit son beau-père, Rodney Wells.

A Memphis, les manifestants se sont mis en marche au moment de la publication de la vidéo, scandant: « Dites son nom. Tyre Nichols ».

« Vous n’avez pas voulu nous écouter », clamait le cortège dans cette ville où Martin Luther King a été assassiné en 1968.

Ailleurs dans le pays, les forces de l’ordre se préparaient à d’éventuels débordements. Deux conseillères de Joe Biden se sont entretenues avec les maires de 16 villes américaines à propos des manifestations.

« Toutes les violences »

Tyre Nichols, hospitalisé, était décédé trois jours après son interpellation. Les cinq policiers afro-américains, depuis licenciés, ont été inculpés pour meurtre et écroués. Quatre d’entre eux ont ensuite été libérés sous caution.

Le directeur du FBI, Christopher Wray, s’est dit « horrifié », et le ministre de la Justice Merrick Garland a indiqué qu’une enquête fédérale avait été ouverte.

Le chef des démocrates à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries, a lui dénoncé un meurtre « inadmissible », tandis que le sénateur de gauche Bernie Sanders a appelé à « tout faire pour mettre fin à la violence policière contre les personnes de couleur ».

Tout en disant leur horreur, les avocats de la famille ainsi que les parents du jeune homme ont tenu à saluer la « rapidité » des mesures prises à l’encontre des policiers.

Le révérend Al Sharpton, célèbre figure de la lutte pour les droits civiques qui prononcera l’oraison funèbre de Tyre Nichols, a affirmé que le fait que les policiers soient noirs rendait « l’événement encore plus choquant ».

« Nous sommes contre toutes les violences policières, pas seulement contre les violences policières commises par des Blancs », a-t-il dit.

Martin Leduc  28 Jan 23

https://actu.fr/monde/

Note:

L’unité de police aurait été dissoute

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28 janvier 2023 ~ 0 Commentaire

australie (slate)

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En Australie, la date de la fête nationale est une gifle donnée aux peuples autochtones

Célébrant l’arrivée de la première flotte britannique venue établir une colonie pénitentiaire en 1788, les festivités du 26 janvier morcèlent la nation. Au point qu’un changement de date n’est pas à exclure.

En Australie, la fête nationale est célébrée ce jeudi 26 janvier. Depuis 1994, cet «Australia Day» est un jour férié commun à tous les États du pays. Mais pour combien de temps encore? Car le choix d’une telle date est loin de faire l’unanimité et n’a d’ailleurs jamais permis d’inclure tous les habitants dans les festivités.

Cette date historique commémore en effet, pour les uns, l’arrivée de la flotte britannique destinée à fonder la première colonie pénitentiaire du pays, à Sydney, en 1788, mais marque aussi, pour les Aborigènes d’Australie, premiers habitants connus du pays, le début d’une colonisation violente et forcée.

«C’est une idée très étrange d’utiliser le jour de l’invasion d’un pays comme date d’une fête nationale. Y compris pour les personnes qui ne sont pas autochtones, ça semble bizarre», affirme la professeure Jakelin Troy, directrice de recherche à l’Université de Sydney et membre du peuple Ngarigo des Snowy Mountains (sud-est de l’Australie). «C’est un jour qui a été choisi par un nombre très limité de représentants et de descendants de bureaucrates, qui voulaient célébrer le fait d’avoir réussi à prendre le pays sans aucune tentative d’accord et sans aucune reconnaissance de leur souveraineté.»

Fête nationale ou «jour de deuil»?

L’«Australia Day» est donc logiquement perçu de manière négative par les Aborigènes et les Insulaires du détroit de Torrès, les deux grands ensembles de peuples autochtones d’Australie. Certains nomment ce jour «Invasion Day», quand d’autres évoquent un «Survival Day», célébrant la résistance des cultures autochtones parvenues à survivre à l’invasion.

Se réappropriant cette date, alors que certaines villes organisaient déjà des festivités pour l’anniversaire de l’arrivée de la première flotte britannique, l’Aboriginal Progressive Association avait organisé, dès 1938, à Sydney, le premier «Day of Mourning» («jour de deuil»), contre-manifestation aborigène dénonçant les festivités du 26 janvier.

Ce 26 janvier 2023, Sydney, la plus grande ville du pays, se partagera donc encore entre célébrations de l’Australia Day, manifestation pour les droits des Aborigènes et marquant l’«Invasion Day», et contre-festival célébrant les cultures autochtones, Yabun. Chaque année, les marches de l’Invasion Day prennent de l’ampleur dans les grandes villes quand les festivités de l’Australia Day, elles, s’essoufflent.

Si les Australiens qui profitent du jour férié restent nombreux, peu sont finalement ceux qui semblent réellement attachés à la signification du choix de cette date, plutôt qu’une autre. C’est peut-être pour cela que les événements publics organisés dans les grandes villes voient leur fréquentation diminuer d’année en année. En septembre 2022, la mairie de Melbourne révélait ainsi dans un rapport que seuls 12.000 participants avaient été dénombrés en 2019 et, pire, 2.000 en 2020, lors de la dernière édition avant la pandémie de Covid-19, contre 72.000 en 2018.

«Qui célèbre l’invasion, le meurtre et le vol?»

L’appel à déplacer la fête nationale est soutenu par certains politiques. Voix importante des peuples autochtones, la sénatrice aborigène Lidia Thorpe appelle notamment à remplacer l’Australia Day par un jour de deuil pour les communautés autochtones. «Qui célèbre l’invasion, le meurtre et le vol ce 26 janvier?», interrogeait-elle sur Twitter le 8 janvier dernier. Sur les réseaux sociaux, de nombreux comptes affichent aussi leur soutien à l’abandon de cette date, à l’aide du hashtag #changethedate.

Dans certaines régions, des actions politiques se mettent en place. Chaque mois de janvier, le gouvernement de l’État du Victoria organise normalement une parade. Mais cette année, le Premier ministre de l’État, Daniel Andrews, a annulé l’événement en toute discrétion –cette fois, le Covid-19 n’y est pour rien. Une décision qui a été saluée par le coprésident de l’Assemblée des premiers peuples du Victoria, Marcus Stewart.

«C’est un pas en avant, c’est positif, mais nous avons encore un long chemin à parcourir, a-t-il déclaré. Nous devons créer une fête que nous pouvons tous célébrer, et non qui nous éloigne les uns des autres.» Il a également rappelé que cette parade était ressentie chaque année par les autochtones «comme une gifle, et a remué le couteau dans la plaie».

Une idée de jeunes?

Les entreprises commencent, elles aussi, à se positionner et, pour certaines, à prendre leurs distances avec l’Australia Day. La direction de l’enseigne de supermarchés Woolworths et celle de l’un des principaux opérateurs téléphoniques du pays, Telstra, laissent notamment le choix à leurs employés de travailler ou non ce jeudi 26 janvier.

«Pour de nombreux peuples des Premières Nations, l’Australia Day est un rappel douloureux de la discrimination et de l’exclusion qu’ils subissent. Cette date marque un tournant, la mort de nombreuses personnes, la dévalorisation d’une culture et la destruction de liens entre gens et lieux», a justifié sur LinkedIn la PDG de Telstra, Vicki Brady le 23 janvier, avant d’ajouter que malgré tout, «pour beaucoup de gens, cette journée est aussi l’occasion de passer du temps avec leurs amis et leur famille et de célébrer les nombreuses choses dont nous pouvons être fiers en tant que communauté».

Un sondage réalisé en janvier 2022 par l’Université Deakin montre toutefois que les Australiens ne partagent pas majoritairement l’idée d’un changement de date de leur fête nationale: 60% des personnes interrogées avaient même affirmé vouloir continuer à célébrer la fête nationale le 26 janvier. Ce chiffre varie cependant selon les catégories d’âge.

Si seulement 23% des personnes nées avant 1945 souhaitent un changement de date, les millennials (nés entre 1986 et 2002) sont en effet 53% à l’appeler de leur vœux. Une différence qui s’explique notamment, selon Jakelin Troy, par la reconnaissance progressive de l’histoire des peuples autochtones, avant la colonisation britannique.

«On n’évite plus le terme “invasion” dans beaucoup d’écoles. Aujourd’hui, on enseigne plutôt le fait que l’Australie était déjà peuplée, qu’on était déjà là, reprend la linguiste. Les gens comprennent et les jeunes peuvent être embarrassés à l’idée de célébrer cet événement. Je pense que c’est pour ça qu’ils prennent moins part aux festivités.»

Une fête pour «célébrer ce qu’est réellement ce pays»

Trouver une autre date n’est pas la priorité du gouvernement australien d’Anthony Albanese, qui doit notamment se charger, en 2023, d’organiser un référendum sur l’intégration d’une voix autochtone dans la Constitution. Mais si cela devait arriver, Jakelin Troy indique que les options ne manquent pas. La fête nationale devra cependant, pour elle, avoir du sens et «célébrer ce qu’est réellement ce pays». À savoir «un lieu hybride, mais un endroit qui appartient fondamentalement aux Aborigènes et Insulaires du détroit de Torrès».

«Autour de moi, beaucoup de personnes aborigènes parlent du Mabo Day», reprend la professeure de l’Université de Sydney. Certaines communautés aborigènes célèbrent déjà, chaque 3 juin, ce Mabo Day, soit l’abandon par l’Australie de la notion de Terra Nullius, une décision de justice reconnaissant que le pays était bien peuplé lors de l’arrivée des Britanniques.

Peut-être que cela arrivera: selon un autre sondage, réalisé par l’institut Ipsos en 2021, 49% des Australiens pensent que la date de leur fête nationale sera amenée à changer dans les dix prochaines années.

Léo Roussel — Édité par Natacha Zimmermann — 26 janvier 2023 à 9h06

https://www.slate.fr/

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