Archive | Antifascisme

27 mars 2023 ~ 0 Commentaire

sondage (jdd)

fachos milice

SONDAGE. Le RN profite du rejet de la réforme des retraites

Selon un sondage Ifop/Fiducial pour le JDD et Sud Radio, le Rassemblement national serait renforcé de cette séquence en cas de législatives anticipées. La majorité présidentielle serait sanctionnée et pourrait perdre plus de 50 sièges à l’Assemblée nationale.

Un Rassemblement national en forte hausse et une majorité sanctionnée en cas de législatives anticipées. Voilà ce qui ressort de notre sondage Ifop/Fiducial pour le JDD et Sud Radio.

Si un tel scrutin avait lieu dimanche prochain, le Rassemblement national, avec 26 % des suffrages, enregistrerait un bond de près de 7 points par rapport aux législatives de juin 2022, lui permettant de faire jeu égal avec la Nupes qui, elle, stagne autour de 26 % malgré sa forte mobilisation contre la réforme des retraites.

« L’enseignement majeur, c’est que le RN est en tête, c’est inédit, souligne Frédéric Dabi, directeur général de l’Ifop. Le RN a un socle électoral attrape-tout. Il n’y a presque plus de catégorie où il est très faible sauf chez les cadres supérieurs, où il ne récolte que 13 % ». Et le sondeur de souligner un paradoxe : le RN réalise ses meilleurs scores « dans les catégories les plus hostiles à la réforme même s’il n’a pas été dans le mouvement social. »

Avec 22 % des voix, la majorité présidentielle décrocherait de près de 5 points en cas de législatives anticipées, reléguée en troisième place derrière le RN et la Nupes.

Et ce alors que ses candidats étaient arrivés très légèrement en tête lors des dernières législatives (26, 9 %).

« Dans ce sondage, il y a un perdant, c’est la majorité actuelle, note Dabi. S’il y avait un vote, la sanction serait très claire. L’éventualité d’une dissolution constituerait un risque très sérieux, pour ne pas dire un suicide. »

Il estime qu’en cas de dissolution, la majorité perdrait plus de 50 sièges. Faible chez les jeunes (12 % chez les moins de 35 ans), le vote macroniste apparaît fort chez les personnes âgées (31 % chez les 65 ans et plus).

« Ils ne sont plus que sur une jambe : celle de la France qui ne travaille pas », résume le directeur général Opinion de l’Ifop.

Arthur Nazaret  26/03/2023

https://www.lejdd.fr/

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14 mars 2023 ~ 0 Commentaire

à l’ouest (socialist worker)

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« All Quiet on the Western Front » : le livre que les nazis détestaient

Adaptation primée du puissant roman anti-guerre de Remarque, « All Quiet on the Western Front ».

Alors qu’All Quiet on the Western Front a été salué par les Oscars et les Baftas, John Newsinger se souvient de la persécution dont son auteur a fait l’objet.
Le soldat allemand Paul Baumer est assis, sale et hébété, dans le no man’s land, tandis que d’autres soldats passent devant lui en courant, dans une scène d’All Quiet on the Western Front (A l’Ouest rien de nouveau).

Erich Maria Remarque a publié son puissant roman anti-guerre « Tout est calme sur le front occidental » en janvier 1929.  À la fin de l’année, il s’était vendu à plus d’un million d’exemplaires en Allemagne, à 600 000 exemplaires en Grande-Bretagne et à 200 000 exemplaires aux États-Unis.

Le livre indigne à la fois l’armée et la droite allemandes, les nazis en particulier condamnant à la fois le livre et son auteur. Le livre a connu un succès international et a fait l’objet d’un film hollywoodien l’année suivante.

La première du film à Berlin a eu lieu le 4 décembre sans incident, mais la représentation du lendemain a été bloquée par les Chemises Brunes, l’armée de rue des nazis. Un important contingent nazi présent dans le public organise une manifestation violente. Ils dénoncent le film comme un « Judenfilm » et s’en prennent à tous ceux qui, dans le public, leur paraissent juifs. La projection est abandonnée.

Les nazis ont poursuivi leurs violentes protestations pendant les quatre jours suivants, culminant avec une marche au cours de laquelle Hitler lui-même a fait le salut. Au lieu de s’opposer aux nazis, le parlement allemand vota l’interdiction du film.

Le succès du livre permet à Remarque de quitter le pays et de s’installer d’abord en Suisse, puis aux États-Unis. S’il ne l’avait pas fait, il aurait certainement été arrêté lorsque les nazis sont arrivés au pouvoir et jeté dans un camp de concentration.

Quelques semaines après l’installation d’Hitler comme chancelier en 1933, les nazis ont commencé à brûler des livres. La possession d’un exemplaire d’All Quiet on the Western Front est considérée comme un délit.

La police secrète Gestapo rédige un rapport sur Remarque, le condamnant pour son attachement aux « idées judéo-marxistes » et pour n’avoir fréquenté que des « émigrés, des juifs et des communistes ». Peu après, il est déchu de sa nationalité allemande.

Mais Remarque ne riposte pas à ce moment-là dans ses écrits. Il laisse un autre exilé, Bertolt Brecht, indifférent. Et la chanteuse et actrice Marlene Dietrich, férocement antinazie, avec qui il a eu une relation, a critiqué sa réticence à prendre position publiquement. Pour elle, « il n’a pas suffisamment lutté contre le nazisme ». Remarque se décrit alors comme un « pacifiste militant ».

Cela a commencé à changer pendant la Seconde Guerre mondiale. Au début de l’année 1945, il a commencé à écrire A Time to Love and A Time to Die (Un temps pour aimer et un temps pour mourir). Il s’agit d’une puissante mise à jour d’All Quiet, qui explore les horreurs du militarisme et du fascisme allemands sur le front de l’Est.

Mais ce n’est qu’en 1952 qu’il publie son formidable Spark of Life (Étincelle de vie), un roman de survie et de résistance qui se déroule dans un camp de concentration nazi en 1945. Il y fait la chronique du massacre des prisonniers par la faim, le surmenage et les meurtres occasionnels.

Le livre expose sans relâche la brutalité et la cruauté de l’élite paramilitaire SS. Et pourtant, malgré la façon dont ils ont été écrasés, les prisonniers se révoltent.

Il a dédié Spark of Life à sa sœur Elfriede Scholz. Elle avait été arrêtée pour avoir tenu des propos défaitistes en septembre 1943 et condamnée à mort. Le président du tribunal a précisé qu’elle était exécutée à la place de son frère, et elle a été décapitée le 16 décembre 1943.

Monday 13 March 2023

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10 mars 2023 ~ 0 Commentaire

téhéran (acat)

Sept-Hiver-Téhéran
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Sept hivers à Téhéran, de Steffi Niederzoll

En 2007 à Téhéran, Reyhaneh Jabarri, une jeune femme de 19 ans, en situation de légitime défense, poignarde à mort l’homme qui s’apprêtait à la violer. Le régime iranien la condamnera à la peine de mort. Elle deviendra le symbole de la lutte pour les droits des femmes. L’ACAT-France soutien le film Sept hivers à Téhéran de Steffi Niederzoll.

En 2007 à Téhéran, Reyhaneh Jabarri, une jeune femme de 19 ans, en situation de légitime défense, poignarde à mort l’homme qui s’apprêtait à la violer. Elle est arrêtée, torturée, ses aveux sont extorqués. Ne bénéficiant pas d’un procès équitable, elle subit la loi du Talion et est condamnée à être pendue… À partir d’images filmées clandestinement, on vit le combat de Reyhaneh et de sa famille au quotidien.

Ce film aborde des sujets sur lesquels l’ACAT-France travaille depuis bientôt 50 ans : les aveux forcés sous la torture physique et psychologique, la tenue d’un procès inique, la peine de mort…

Le 09 / 03 / 2023

https://www.acatfrance.fr/

  • Nantes : Le Concorde, le 27 mars.
  • Rennes : Arvor, le 28 mars.

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08 mars 2023 ~ 0 Commentaire

gilbert achcar (contretemps)

ukraine-r

Soutenir l’Ukraine sans chèque en blanc

Gilbert Achcar poursuit dans cet article sa réflexion sur l’invasion russe de l’Ukraine, la politique de l’OTAN et la solidarité avec la résistance ukrainienne. Selon lui, celle-ci ne saurait signifier un chèque en blanc au gouvernement de Volodymyr Zelensky. Elle doit s’accompagner en outre d’une critique radicale de celles et ceux qui, dans les puissances occidentales, sont lancé·es dans une surenchère militariste pouvant conduire à une confrontation directe entre l’OTAN et la Russie.

***

La livraison de chars lourds à l’Ukraine a été longuement réfléchie en Allemagne ainsi qu’aux États-Unis, et pour cause. Les deux gouvernements ont tenu jusqu’à présent à ne pas donner l’impression qu’ils épousaient les objectifs de guerre proclamés par les dirigeants ukrainiens au-delà du droit légitime du pays à l’autodéfense contre l’agression russe non provoquée et ouvertement préméditée.

Ils n’ont que peu hésité à fournir des armements essentiellement défensifs, tels que des armes antichars, antiaériennes et antimissiles, ainsi que de l’artillerie à courte et moyenne portée. Et bien que les chars lourds puissent également être consacrés à des objectifs défensifs, Washington et Berlin ont sans doute hésité à les livrer parce qu’ils sont chargés d’équipements sophistiqués nécessitant un long entraînement. En outre, le risque de les voir tomber aux mains des Russes sur le champ de bataille ne saurait être pris à la légère.

La résistance de l’Ukraine à l’invasion russe a souvent été décrite comme une guerre par procuration menée par l’OTAN contre la Russie. Cette thèse est trop simpliste.

Il ne fait aucun doute, bien sûr, que l’OTAN a épousé l’objectif de repousser l’agression russe lancée le 24 février 2022 et de refouler les troupes russes vers là où elles se trouvaient avant cette date. Il n’était pas difficile de prévoir que l’Alliance soutiendrait cet objectif.

Sous-estimer le potentiel de résistance de l’Ukraine et la disposition de l’OTAN à la soutenir est en effet l’échec monumental de Vladimir Poutine. C’est ainsi qu’une guerre lancée dans le but proclamé d’empêcher l’adhésion de l’Ukraine à l’Alliance a conduit à l’intégration hautement intensifiée et précipitée de ce pays dans le système militaire otanien.

En conséquence, à défaut de bénéficier de l’article 5 de l’OTAN, l’Ukraine est devenue un membre de fait de l’OTAN à tous autres égards et à toutes fins utiles. Cela signifie que, même si l’Ukraine ne sera pas encore officiellement considérée comme faisant partie du territoire de l’OTAN de sorte qu’une agression contre elle puisse être considérée comme une agression contre tous les membres de l’Alliance, l’interopérabilité de l’armée ukrainienne avec celle de cette dernière s’est considérablement accrue.

L’OTAN renforcera certainement encore les capacités militaires de l’Ukraine après la guerre en cours, de sorte que la dissuasion future de l’Ukraine contre une éventuelle agression russe sera considérablement renforcée. Le pays deviendra ainsi de fait un précieux auxiliaire de l’OTAN face à la Russie.

Cependant, contrairement aux affirmations visant généralement à justifier l’opposition aux livraisons d’armes à l’Ukraine, l’OTAN ne mène pas une guerre totale par procuration contre la Russie proprement dite.

L’Alliance n’a même pas accepté d’aider l’Ukraine à récupérer tout le territoire qu’elle a perdu depuis 2014, qui comprend des parties de Donetsk et Louhansk ainsi que l’ensemble de la Crimée.

Rien n’indique sérieusement jusqu’à présent que cela ait été ou soit devenu l’objectif de Washington, alors qu’il existe de nombreuses indications du contraire, notamment le refus de Washington de donner son feu vert au bombardement par l’Ukraine du territoire russe ou même de la Crimée, et de doter Kiev de moyens adéquats pour cette fin. Le refus de Joe Biden de livrer les avions de chasse F-16 que le gouvernement ukrainien demande en est un exemple.

Il y a eu, bien sûr, des spéculations sur un éventuel changement de position de Washington à l’avenir, en ce qui concerne à la fois le ciblage de la Crimée et la fourniture de F-16. Et il y a ceux – comme Philip Breedlove, un général quatre étoiles à la retraite de l’armée de l’air américaine qui était le commandant suprême allié de l’OTAN pour l’Europe lorsque la Russie a envahi la Crimée en 2014 – qui ont préconisé depuis le début un soutien illimité à l’Ukraine, y compris une zone d’exclusion aérienne imposée par l’OTAN, d’une manière qui rappelle irrésistiblement le Docteur Folamour (Dr Strangelove) de Stanley Kubrick.

Personne ne sera surpris, de même, d’apprendre que Boris Johnson – qui, en tant que Premier ministre britannique et suivant un scénario semblable à celui du film Des hommes d’influence (Wag the Dog), a embrassé la cause de l’Ukraine avec beaucoup d’ardeur en plein scandale du « Partygate » dans lequel il était empêtré au moment où la Russie lançait son invasion l’année dernière – exhorte maintenant son successeur à livrer des avions de combat à l’Ukraine tout en prônant l’intégration officielle du pays dans l’OTAN.

Personne ne sera non plus surpris d’apprendre que Lockheed Martin est favorable à la fourniture à l’Ukraine des F-16 que l’entreprise fabrique. Les industries militaires se frottent en effet les mains dans tous les pays de l’OTAN, exerçant des pressions pour des augmentations massives des dépenses militaires avec des résultats remarquables déjà obtenus à cet égard, en dépit du fait que la Russie ait été très affaiblie par la guerre en cours et la « crédibilité » de sa force très dépréciée.

Une illustration récente en est l’augmentation massive des dépenses militaires annoncée par le président français Emmanuel Macron au moment même où son gouvernement est engagé dans un bras de fer avec le mouvement ouvrier et une majorité de l’opinion publique pour imposer deux années de travail supplémentaires avant la retraite. Il semble en effet que, pour le président français, ce soit « la fin de l’abondance » pour tout le monde sauf les militaires.

À l’exception du gouvernement britannique, qui se livre à une surenchère fanfaronne sur l’Ukraine dans le sillage de Johnson, et du gouvernement de la droite polonaise, qui exploite les inquiétudes légitimes de la population du pays, inquiétudes partagées par les États baltes, la plupart des gouvernements de l’OTAN sont circonspects, sinon hostiles à l’escalade de la confrontation militaire indirecte de l’Alliance avec la Russie.

Ce n’est pas parce qu’ils craignent que la Russie déclare la guerre à l’OTAN : quelle que soit l’imprudence dont Poutine a fait preuve en envahissant l’Ukraine, si cette expérience lui a montré quelque chose, c’est bien que ses forces armées sont nettement plus faibles que de pouvoir se battre contre l’OTAN. Et ce n’est pas seulement parce qu’ils craignent que Poutine n’ait recours aux armes nucléaires comme il s’est engagé à le faire pour défendre le territoire sacro-saint de la Russie, qui comprend la Crimée selon lui et apparemment selon la plupart des Russes.

C’est aussi parce que Poutine réagit à tout soutien supplémentaire de l’OTAN à l’Ukraine en intensifiant ses assauts meurtriers sur le territoire de cette dernière, comme il l’a fait à nouveau à la suite des décisions américaine et allemande de livrer des chars lourds à Kiev.

C’est une perspective très inquiétante pour les gouvernements occidentaux, notamment en raison de l’augmentation potentiellement énorme de l’exode ukrainien vers l’Europe qu’elle implique. Une escalade visant la Crimée et le territoire russe permettrait à Poutine, par ailleurs, d’attiser les sentiments nationalistes d’une population russe jusqu’ici plutôt tiède envers son « opération spéciale ». Il pourrait ainsi mobiliser à une échelle bien plus large. Il ne s’agit donc pas simplement de donner à l’Ukraine les moyens de vaincre son agresseur, comme certains le prétendent.

Poutine aime raconter comment il a été impressionné dans sa jeunesse par l’agressivité d’un rat qu’il avait coincé. Et il n’a certainement pas épuisé les moyens d’augmenter considérablement sa destruction de l’Ukraine. C’est pourquoi une escalade de l’OTAN au-delà des limites susmentionnées serait imprudente et devrait être rejetée.

L’annexion officielle par la Russie de quatre oblasts ukrainiens en septembre dernier ainsi que son annexion de la Crimée en 2014 sont à juste titre considérées comme nulles et non avenues. Mais les parties de l’est de l’Ukraine identifiées par l’accord de Minsk II de 2015 ou la péninsule de Crimée ne sauraient pour autant être considérées comme des objectifs de guerre ukrainiens qu’il convient de soutenir.

Personne, y compris l’OTAN, n’aurait soutenu une décision ukrainienne de lancer une guerre contre la Russie pour récupérer ces territoires si Kiev l’avait fait avant l’invasion russe. C’est qu’il existe, en vérité, des raisons légitimes de remettre en question le statut de ces territoires à la lumière des souhaits de leur population, et la seule solution acceptable à de tels litiges est de laisser les populations originaires des territoires contestés voter librement et démocratiquement pour leur autodétermination.

Il ne saurait y avoir de règlement pacifique mettant fin à la guerre sans un tel accord, qui en soi constituerait encore un revers évident pour Poutine. Celui-ci ne l’accepterait que s’il y était contraint par la situation militaire sur le terrain et/ou par la situation économique de la Russie. Mais à moins d’un effondrement de son régime qui changerait radicalement la donne, la seule façon d’amener Moscou à respecter définitivement les conditions d’un règlement politique est de le faire passer par l’ONU où il requerrait l’approbation de la Russie ainsi que celle de la Chine.

De véritables référendums d’autodétermination devraient être organisés par un organe mandaté par l’ONU, avec déploiement de troupes de l’ONU dans les territoires contestés. Toute autre manière de mettre fin à la guerre en cours ne serait qu’une accalmie temporaire dans une confrontation à long terme entre ambitions nationalistes.

Entretien publié initialement en anglais par The Nation le 16 février 2023.

https://www.contretemps.eu/

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27 février 2023 ~ 0 Commentaire

carhaix (npa)

npa

npa

L’extrême droite ne fera pas taire la presse bretonne

Plus de 600 personnes se sont rassemblées samedi 25 février à Carhaix (Finistère) en soutien à la rédaction de l’hebdomadaire du Kreiz Breizh (centre Bretagne) le Poher, harcelée et menacée de mort par des individus dont on ne peut ignorer l’idéologie fasciste.

Petit florilège : mercredi 8 février, vers 18 heures, le téléphone sonne à la rédaction du Poher. La personne chargée de l’accueil décroche. Une voix masculine demande à parler au rédacteur en chef, Erwan Chartier, et ajoute : « À quelle heure je peux passer lui mettre une balle dans la tête ? » Avant de raccrocher, l’individu menace du même sort la salariée.

Déjà, le 10 février, le rédacteur en chef, Erwan Chartier avait reçu un mail lui indiquant, qu’« On va te crever et te jeter dans une fosse avec les négros que tu aimes tant.» Et pour finir, lundi 20 février un appel, anonyme, affirmait qu’une bombe avait été placée dans les locaux du journal

Objet de la haine de la fachosphère : ces journalistes, ainsi qu’une consoeur de France 3, avaient eu l’outrecuidance de parler du projet Horizon, projet de la municipalité de Callac (Côtes-d’Armor) d’installation et d’insertion de familles de réfugié·es.

Déjà, à l’automne, l’extrême-droite nationale, Reconquête en tête, suivie d’élus RN, s’était déchainée contre ce projet, agitant la menace du « grand remplacement », multipliant mensonges et menaces et calomnies sur ses réseaux, mettant au pilori les élus porteurs de ce projet. Malgré la mobilisation antiraciste qui s’était exprimée, la ville annonça le retrait de son projet.

Aussi, samedi 25 février, ce sont plus de 600 personnes sont venues à l’appel du Club de la presse de Bretagne, des syndicats de journalistes, des syndicats (CGT, FSU, Solidaires…) regroupés dans l’associations Visa (Vigilance et initiatives syndicales antifascistes), ainsi que d’organisations politique, PCF, Jeunes socialistes, EELV, UDB, FI, comités Antifa, et une délégation fournie et très visible du NPA 29 (dont le soutien sans faille a été cité par le rédacteur en chef du Poher).

Par la voix des divers·es orateur·trices, ils et elles ont réaffirmé la nécessité de s’opposer frontalement et de façon déterminée à l’offensive fasciste et xénophobe, qui dans le pays, comme en Europe se développe sous couvert de dédiabolisation. Une gavotte militante a capella clôturait le rassemblement.

Le même jour, plus d’un millier de militants antiracistes se retrouvaient à Saint-Brévin (Loire-Atlantique) pour contrer une manifestation (ratée) à l’appel de l’extrême droite contre le projet d’installation d’un Cada (Centre d’accueil des demandeurs d’asile).  No pasaran.

Correspondants 29

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26 février 2023 ~ 0 Commentaire

un an après (solidarités ch)

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SOLIDARITÉ AVEC LE PEUPLE UKRAINIEN UN AN APRÈS L’INVASION DES TROUPES RUSSES

Depuis l’invasion du territoire ukrainien par les troupes russes le 24 février 2022, c’est une guerre totale qui est menée par le régime de Poutine et ses généraux contre le peuple ukrainien.

L’« opération spéciale » qui avait comme but explicite de renverser le gouvernement ukrainien et de détruire la République d’Ukraine comme entité indépendante a été tenue en échec par la résistance admirable du peuple ukrainien.

Le gouvernement de Poutine prolonge depuis une année cette guerre de conquête avec la volonté d’annexer une grande partie du territoire ukrainien. Cette guerre provoque des victimes par dizaines de milliers, le déplacement de millions de personnes, des dommages immenses sur le territoire de l’Ukraine.

Les forces d’invasion russes commettent des crimes de guerre, et par leur caractère systématique, des crimes contre l’humanité, comme la destruction des infrastructures vitales, les déplacements forcées et la déportation de population, y compris des enfants. Sans oublier les viols massifs.

Le peuple ukrainien se bat pour la défense de ses droits et de ses libertés. Ce combat est aussi le nôtre, ici, contre toutes les formes de domination, contre tous les impérialismes, pour nos droits et libertés démocratiques.

En Russie même, des gens sont enrôlés de gré ou de force pour faire une guerre à laquelle des centaines de milliers de personnes cherchent à se soustraire et/ou courageusement s’y opposent frontalement.

Pour le mouvement solidaritéS, une paix durable ne pourra s’établir que sur la base d’un retrait de toutes les troupes d’invasion de tout le territoire de l’Ukraine, le retour dans des conditions de sûreté garantie, de tou-te-x-s les réfugié-e-x-s et des personnes déplacées.

C’est au peuple ukrainien de définir à quelles conditions des négociations pour une solution pacifique, fondée sur le droit à l’autodétermination des peuples, peuvent être engagées. Alors que se poursuit l’agression de Poutine et de son armée, solidaritéS soutient le droit à l’Ukraine d’obtenir les armes dont elle a besoin pour sa défense.

Dans la perspective de l’après-guerre en Ukraine et dans l’intérêt de sa population, le mouvement solidaritéS appelle à l’annulation de toutes les dettes contractées par l’Ukraine dans le cadre de l’aide obtenue durant cette guerre.

SolidaritéS dénonce les contorsions de la Suisse officielle relatives aux sanctions à l’égard du régime de Poutine et de ses oligarques. Sous prétexte de neutralité, les milieux économiques et bancaires, avec l’appui du Conseil fédéral, contribuent au financement de la machine de guerre de Poutine.

La Suisse, ses banques, sont un véritable paradis fiscal utile à tous les fauteurs de guerre et à toutes les dictatures de la planète. Seuls 3% des 150 à 200 milliards de francs appartenant aux oligarques russes sont gelés dans les banques helvétiques !

Plaque tournante du négoce des matière premières, la place financière helvétique continue à être utilisée par la Russie de Poutine. Et les entreprises suisse et russes produisant des composantes à double usage, militaire et civil, poursuivent leurs activités et leurs relations, contournant ainsi le prétendu régime des sanctions.

solidaritéS Lausanne, le 22 février 2023

https://solidarites.ch/

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25 février 2023 ~ 0 Commentaire

callac (le poher)

callac (le poher) dans A gauche du PS

Un média breton visé par des menaces de mort de l’extrême droite : défendons la liberté d’informer

Pour avoir rendu compte de la situation à Callac (Côtes-d’Armor) où des groupuscules d’extrême droite se sont violemment opposés à l’accueil de réfugiés, l’hebdomadaire Le Poher fait l’objet d’intimidations. Un rassemblement a lieu le 25 février.

Le Club de la Presse de Bretagne appelle à se rassembler samedi 25 février, 11h30 à Carhaix, devant la rédaction du Poher pour défendre la liberté d’informer. Nous relayons ci dessous l’appel signé par des médias bretons, syndicats de journalistes, écoles de journalisme et les clubs de la presse de France. La rédaction de basta! se joint à cet appel et apporte son soutien à la rédaction du Poher.

Face aux menaces de mort visant Le Poher, les médias bretons font bloc

« La Bretagne est une terre de presse et de liberté. Le Club de la presse de Bretagne, avec des dizaines de médias bretons, les syndicats de journalistes, des écoles de journalisme et les clubs de la presse de France, s’élèvent avec force contre les graves menaces et intimidations en provenance de l’extrême droite qui visent à bâillonner la presse. L’information est l’un des piliers de notre démocratie.

Nos consœurs et confrères de l’hebdomadaire centre-breton Le Poher ont été visés à trois reprises par des menaces de mort en l’espace de vingt jours. La raison ? Ils avaient rendu compte de la situation à Callac (Côtes-d’Armor) où des groupuscules d’extrême droite se sont violemment opposés à l’accueil de réfugiés.

Le 31 janvier, le rédacteur en chef du Poher, Erwan Chartier, reçoit un courriel anonyme à connotation raciste et homophobe promettant de le « crever ». Le 8 février, un homme joint le journal pour demander à quelle heure il peut passer pour « mettre une balle dans la tête » du rédacteur en chef et de l’agent chargée de l’accueil qui a décroché. Le 20 février, une personne appelle dès l’ouverture des bureaux pour annoncer avoir « mis une bombe dans la rédaction », entraînant l’évacuation des locaux et l’intervention des démineurs, qui n’ont heureusement rien trouvé.

Douze plaintes déposées

Parallèlement, les animateurs de plusieurs sites web d’extrême-droite, mobilisés contre l’accueil des réfugiés à Callac, ont mis en avant les noms et photos de journalistes du Poher, les exposant à la vindicte de leurs lecteurs. Une précédente plainte pour diffamation et injure publique conduira certains membres de cette mouvance devant la justice début mars.

Une journaliste ayant couvert cette actualité pour France 3 Bretagne a également été prise pour cible puis cyberharcelée. Plusieurs plaintes ont aussi été déposées par notre consœur et son média.

« Ces menaces semblent s’inscrire dans une campagne d’intimidation de l’ultradroite », analyse Erwan Chartier. Avant les journalistes, des élus et des habitants de Callac ont déjà fait l’objet de calomnies et de menaces non signées. Le procureur de la République de Saint-Brieuc a reconnu dans Mediapart que douze plaintes ont été déposées.

Faire respecter l’État de droit

Ces multiples formes d’intimidation doivent cesser et leurs auteurs répondre de leurs actes. La liberté d’expression n’est pas la liberté d’opprimer. Face à ces faits graves, nous, journalistes de Bretagne et d’ailleurs, réaffirmons notre solidarité avec les personnes menacées.

Fidèle à sa mission de défense des journalistes et de la liberté de la presse, le Club de la Presse de Bretagne demande aux pouvoirs publics de faire respecter la loi et de prendre leurs responsabilités.

Le journalisme ne peut s’exercer sereinement dans la peur. Nous invitons tous les confrères et consœurs, et directeurs et directrices de publication soucieux des conditions d’exercice du métier et de la liberté de la presse, mais aussi les citoyens à solidairement opposer un mur de refus face à des comportements d’un autre temps ».

Signataires :

Club de la Presse de Bretagne, Actu.fr, Bikini mag, Bretagne 5, Bretons, Canal ti zef, CGT-ouestmedias.com, CFDT Communication Conseil Culture Bretagne, CFDT-Journalistes, CFDT Ouest-France, Club de la presse Auvergne, Club de la presse d’Anjou, Club de la presse des pays de Savoie, Club de la presse de Strasbourg, Club de la Presse de Lyon, Club de la presse Drôme Ardèche, Club de la presse du Gard, Club de la presse du Limousin, Club de la presse du Périgord, Club de la presse du Var, Corlab, Dispak, Éditions du Boisbaudry, France 3 Bretagne, France Bleu Breizh Izel, Internep ouest info, IUT de Lannion, L’Actu qui chauffe, la Chronique républicaine, La Maison écologique, le Cri de l’ormeau, le Mensuel de rennes, l’Imprimerie nocturne, Mapinfo, Médiacités, Pays, Press pepper, Produits de la mer, Publihebdos, radio Breizh, radio Bro gwened, radio Kerne, radio Kreizh breizh, radio Naoned, radio Pikez, RCF Finistère, Rennes info autrement, Sciences Po Rennes, SNJ, SNJ-CGT, SNJ-CGT Radio France, SGJ-FO, SNJ Ouest-France, Tébéo, Tébésud, TVR, Unidivers, Unmondemeilleur.info, UPC2F, Sans transition !, Splann !, Ya !

Liberté d’informer 24 février 2023

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24 février 2023 ~ 0 Commentaire

gilbert achcar

achcar

Ukraine : cette nouvelle guerre froide doit prendre fin avant que le monde ne soit confronté à l’Armageddon

Un an de guerre, écrit Gilbert Achcar, et la Russie est toujours embourbée dans sa deuxième invasion du territoire internationalement reconnu de son voisin – qui s’est avérée beaucoup plus sanglante et dévastatrice que la première en raison de la résistance incomparablement plus forte de l’Ukraine.

La dimension internationale de la guerre a été dramatiquement soulignée par la récente visite du président américain Joe Biden dans un pays où il n’y a pas de concentration de troupes américaines. Les pays de l’OTAN augmentent leur soutien à l’Ukraine malgré toutes les spéculations sur la fatigue qui s’installe parmi eux. Et Pékin est sur le point de présenter un plan de paix, en consultant dûment Moscou au préalable – puisqu’ils sont censés être liés par une « amitié sans limites ».

Le récent discours de Vladimir Poutine n’a offert aucune perspective de paix, rejetant plutôt la responsabilité du conflit sur l’Occident : « Ils [l'Occident] ont commencé la guerre. Et nous avons utilisé la force et utilisons la force pour l’arrêter ». Pour aider à comprendre comment le monde a atteint cette dangereuse conjoncture – et pour parvenir à un jugement aussi juste que possible à son sujet – nous devons d’abord considérer la perspective historique. Il existe essentiellement deux descriptions contradictoires de la chaîne d’événements qui a conduit à l’invasion russe de l’Ukraine le 24 février 2022.

Vue du Kremlin

L’une des descriptions – que nous appellerons la version pro-russe – présente cette invasion comme une réaction de Moscou à trois décennies d’empiètement occidental dirigé par les États-Unis dans son ancienne sphère de domination, dans le cadre d’une volonté américaine d’hégémonie mondiale.

Les deux grands cycles d’élargissement de l’OTAN vers l’est ont été perçus par la Russie comme des gestes hostiles et provocateurs. D’autant plus que la Russie elle-même n’a jamais été invitée à rejoindre l’alliance dont la raison d’être a précisément été de la contrer après la seconde guerre mondiale. La Pologne, la Hongrie et la République tchèque ont été admises comme États membres de l’OTAN en 1999, sur fond de la première guerre menée par les États-Unis depuis la fin de la guerre froide qui a contourné le Conseil de sécurité de l’ONU, violant ainsi le droit international : la guerre du Kosovo.

Six autres États anciennement dominés par la Russie ont été intégrés à l’OTAN en 2004 (ainsi qu’un septième qui appartenait à l’ex-Yougoslavie). Il s’agit de trois anciennes républiques soviétiques, les trois États baltes : la Lettonie, la Lituanie et l’Estonie. Cette fois, la toile de fond était l’invasion de l’Irak par les États-Unis qui avait commencé l’année précédente, contournant une fois de plus le Conseil de sécurité des Nations unies et constituant une nouvelle violation du droit international par Washington.

L’année précédente, George W. Bush avait unilatéralement abrogé le traité sur les missiles balistiques, au grand mécontentement de Moscou. Aussi, lorsqu’il a insisté, lors du sommet de l’OTAN à Bucarest en 2008, pour promettre l’adhésion de la Géorgie et de l’Ukraine, Vladimir Poutine s’est senti poussé à agir avant que la Russie ne se retrouve à partager une longue frontière avec une alliance nord-atlantique hostile.

Les événements survenus en Géorgie en 2008 et en Ukraine en 2014 en ont été la conséquence. Poutine a finalement ordonné l’invasion de l’Ukraine dans une tentative (ratée) de parvenir à un « changement de régime » dans ce pays, à l’instar de ce que les États-Unis avaient tenté et raté en Irak.

La version de l’OTAN

La description opposée – que nous appellerons la version de l’OTAN – dépeint l’invasion de l’Ukraine par la Russie comme l’enfant de la folie des grandeurs de Poutine et de son ambition de reconstituer le domaine impérial de la Russie tsariste et de l’Union soviétique.

Depuis qu’il est devenu président de la Russie au début du siècle, Poutine a progressivement augmenté la concentration du pouvoir entre ses mains et est devenu de plus en plus autoritaire. Ce processus s’est accéléré après son retour à la présidence en 2012, après la période intérimaire au cours de laquelle il a été officiellement remplacé dans ce rôle par son suppléant Dmitri Medvedev, tout en continuant à tirer les ficelles depuis le siège du Premier ministre. Confronté à une opposition massive à son retour, Poutine s’est senti menacé par la perspective d’une « révolution de orange » parrainée par l’Occident contre son pouvoir.

Il a envahi et annexé la Crimée afin de renforcer sa légitimité, sachant combien cette annexion serait populaire en Russie. Son succès dans cette entreprise et la relative modération de la réaction occidentale – ainsi que l’effet de son auto-isolement prolongé par crainte d’attraper le COVID – l’ont amené à envisager une étape supplémentaire dans la soumission au nationalisme russe en soumettant l’Ukraine. Il a essayé d’y parvenir en l’envahissant et a jusqu’à présent échoué lamentablement en raison de la résistance du pays qui a dépassé toutes les attentes.

Le sang-froid doit prévaloir… sinon…

Lequel de ces deux récits est le bon ? La réponse objective à cette question est : les deux. Elles sont toutes deux vraies et il n’y a aucune contradiction entre elles – en fait, elles se complètent parfaitement. En effet, le comportement de Washington après la guerre froide a fourni les conditions parfaites pour la croissance du revanchisme russe que Vladimir Poutine a fini par incarner. Où la reconnaissance de ces deux séries de faits nous mène-t-elle en ce qui concerne la poursuite de la guerre ?

Il ne fait aucun doute que la responsabilité principale de la tragédie actuelle incombe à la Russie. Son invasion de l’Ukraine n’a pas été provoquée et a été ouvertement préméditée. En supposant que Poutine ait cru que la plupart des Ukrainiens accueilleraient favorablement son « opération spéciale », il aurait dû l’annuler et retirer ses troupes dès qu’il est devenu évident qu’il se trompait.

Au lieu de cela, il a embourbé les militaires de son pays dans une longue guerre meurtrière et destructrice en Ukraine orientale. La Russie doit retirer ses troupes là où elles se trouvaient avant le 24 février 2022. Quant à la Crimée et aux parties du Donbas qui étaient contrôlées par les forces anti-Kyiv soutenues par la Russie depuis 2014, leur statut doit être réglé par des moyens pacifiques et démocratiques compatibles avec la Charte des Nations unies, parallèlement au déploiement de troupes de l’ONU dans les territoires contestés.

Le monde ne peut pas se permettre une nouvelle guerre mondiale pour rétablir ces règles. La nouvelle guerre froide, lancée par Washington moins de dix ans après la fin de la première et incarnée aujourd’hui par l’invasion meurtrière de l’Ukraine par la Russie et par de périlleux bruits de sabre autour de Taïwan, doit prendre fin avant de conduire à l’Armageddon. .

https://anticapitalistresistance.org/

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24 février 2023 ~ 0 Commentaire

le poing (npa)

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23 février 2023 ~ 0 Commentaire

quatrième internationale

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Déclaration du Bureau exécutif de la Quatrième Internationale

L’invasion russe, atroce et injustifiée, de l’Ukraine décidée par Poutine le 24 février 2022 et la guerre qu’elle a provoquée ont déjà causé plus de 100 000 morts de part et d’autre, et en Ukraine la moitié de ces mort·es sont des civils. La souffrance de celles et ceux qui, en Ukraine et en Russie, ont perdu des membres de leur famille et des amis est immense, à cause des crimes de guerre, des viols, des enlèvements d’enfants et des bombardements russes continus dans les zones civiles.

Le premier devoir des internationalistes est de soutenir et de se solidariser avec la résistance du peuple ukrainien, dans son opposition directe à cette invasion sanglante et dans l’auto-organisation de la société pour aider la population à survivre, avec un soutien particulier à celles et ceux qui jettent les bases d’une future société plus juste en défendant des politiques anticapitalistes, et aux réseaux féministes et LGBT.

Des millions d’Ukrainien·es ont été contraints de fuir le pays, laissant des familles et des communautés brisées. Elles et ils sont devenus des réfugiés, ce qui, selon les pays d’accueil, peut signifier sans statut permanent, sans logement, sans travail ou sans revenu, et faisant peser une lourde charge sur les pays voisins dont les populations se sont mobilisées pour apporter un soutien matériel.

En Russie et en Biélorussie, celles et ceux qui s’opposent à la guerre impérialiste de Poutine sont criminalisés. Les déserteurs de l’armée et ceux qui osent protester ouvertement sont sévèrement réprimé·es en Russie. Des centaines de milliers de personnes ont également été contraintes de fuir la Russie, souvent sans statut de réfugié et confrontées aux effets des mesures destinées à punir les partisans du régime russe. Ils méritent également notre entière solidarité.

Les gouvernements occidentaux ont utilisé la guerre à la fois pour justifier l’inflation galopante qui frappe durement les travailleur·es, et pour augmenter les budgets militaires, étendre l’OTAN et renforcer la rhétorique de la militarisation. Nous dénonçons à la fois les efforts visant à faire payer la crise capitaliste aux classes ouvrières et l’utilisation de la souffrance du peuple ukrainien pour justifier l’augmentation des budgets militaires.

La seule solution durable à cette guerre passe par :

– La fin des bombardements des populations civiles et des infrastructures de l’énergie ;

– Le retrait complet des troupes russes. Toute négociation doit être publique devant le peuple ukrainien ;

– Le droit du peuple ukrainien à déterminer son avenir, en fonction de son propre intérêt et dans le respect des droits de toutes les minorités ;

– Son droit de déterminer cet avenir indépendamment des intérêts de l’oligarchie ou du régime capitaliste néolibéral actuel, des conditions du FMI ou de l’UE, avec une annulation totale de la dette ;

– Le droit de tous les réfugié·es et personnes déplacées de retourner chez eux en toute sécurité et dans le respect de leurs droits ;

– La fin de toute répression des opposants russes à la guerre et, si nécessaire, leur accueil dans le pays de leur choix ;

– Le démantèlement de tous les blocs militaires, OTAN, OTSC, AUKUS.

Nous continuons également à lutter pour le désarmement mondial – notamment en ce qui concerne les armes nucléaires et chimiques.

 

Bureau exécutif de la Quatrième Internationale

20 février 2023

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