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09 septembre 2013 ~ 0 Commentaire

« J’ai mis en joue un enfant de 8 ans » (Le Mouv)

Plu­sieurs dizaines de femmes soldats israé­liennes brisent la loi du silence. Elles racontent leur service mili­taire dans les Ter­ri­toires occupés. Inti­mi­da­tions, humi­lia­tions à l’encontre de la popu­lation pales­ti­nienne… Témoi­gnages d’un quo­tidien qui vire parfois à l’absurde.

C’est un geste rare. En Israël, cri­tiquer l’action de Tsahal revient à trahir son pays. Adi et Gil en ont payé le prix, accusées de men­songe et d’anti-patrotisme. Ces deux jeunes femmes d’une tren­taine d’années ont choisi de témoigner publi­quement par le biais de l’association Breaking the Silence. Comme toutes les jeunes israé­liennes, elles ont servi pendant deux ans au sein Tsahal (trois ans de service mili­taire pour les hommes.)

Les anciennes sol­dates évoquent les longues heures de garde dans les Ter­ri­toires occupés. Intifada ou pas, il faut bien tromper l’ennui. Alors on joue avec des pétards. Des gros pétards. « Un jour, on était en patrouille près du mur de sépa­ration près d’un village pales­tinien. On s’ennuyait à mourir, vraiment. Et d’un coup mon com­mandant nous dit : « allez, on a qu’à lancer des gre­nades assour­dis­santes ! » Pour cela, le com­mandant a appelé la base et il a menti et il a dit que des enfants pales­ti­niens nous lan­çaient des pierres et qu’on devait répliquer. Donc on a pris des grandes assour­dis­santes et on les a jetés sur les Pales­ti­niens de l’autre côté du mur. »

A l’époque, Adi avait 19 ans. Elle raconte aussi comment elle a mis en joue un enfant de 8 ans qui refusait de faire reculer son âne et sa cariole, sim­plement sous le coup de l’agacement. Des épisodes qui laissent à ceux qui temoignent un sen­timent de honte et de culpabilité. Au delà de la catharsis, les ex-​​militaires s’interrogent sur le bien fondé de l’action israé­lienne en Cis­jor­danie : entre maintien de l’ordre et vio­lence gra­tuite, où se situe la fron­tière ? L’occupant est-​​il for­cément un oppresseur ? Un cas de conscience résumé par Gil, qui a fait son service mili­taire à Hébron : « Pour la société, il n’y pas d’occupation, les soldats sont juste là pour main­tenir la sécurité. Mais vous êtes sûrs que c’est pour main­tenir la sécurité ? la sécurité de qui ? ». Emilie Baujard, Le Mouv​.fr, lundi 9 septembre 2013

Lecture

Pendant ce temps, à Vera Cruz http://www.lemouv.fr/player/reecouter?play=93634

détail « J’ai mis en joue un enfant de 8 ans »  Cliquez ci-​​dessus pour écouter le Reportage d’Émilie Baujard, cor­res­pon­dante du Mouv’ à Ramallah en Cisjordanie. http://www.france-palestine.org/J-ai-mis-en-joue-un-enfant-de-8

 

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08 septembre 2013 ~ 0 Commentaire

Septembre 1970 : le « septembre noir » des palestiniens de Jordanie (LO)

Septembre 1970 : le « septembre noir » des palestiniens de Jordanie (LO) dans Anticolonialisme pflp-group-1969 FPLP 1969 (Jordanie)

Le peuple palestinien se trouve toujours aujourd’hui dans une situation tragique. Le processus que l’on appelle  » de paix  » avec Israël n’a évidemment rien résolu. Il a permis surtout à Israël de se sortir – momentanément du moins – du bourbier sanglant dans lequel se débattait son armée du fait de l’Intifada. Arafat et ses proches, qui ont pesé de tout leur poids pour mettre un terme à cette  » guerre des pierres « , ont obtenu en échange quelques confettis de territoires en Cisjordanie, ainsi que le contrôle de ce vaste bidonville que constitue Gaza. Mais la population palestinienne n’a vu en rien son sort s’améliorer.

Des potentialités révolutionnaires Pourtant, il y a trente ans, dans les années soixante-dix, de tout autres perspectives semblaient exister pour le peuple palestinien. Les organisations nationalistes palestiniennes étaient au sommet de leur force. Quelques années auparavant, en 1967, la guerre des Six Jours entre Israël et les pays arabes s’était terminée par la débâcle militaire de ces derniers. L’occupation de la Cisjordanie par Israël avait entraîné un nouvel exode massif de population palestinienne, en particulier vers la Jordanie toute proche.

Cette défaite modifia considérablement les rapports de force dans la région. Elle renforça bien sûr Israël, mais ébranla aussi profondément tous les régimes arabes qui s’étaient montrés aussi militairement impuissants. En particulier, la population palestinienne perdit confiance dans la capacité de ces régimes à résoudre ses problèmes et se tourna vers les organisations nationalistes, jusque-là très minoritaires. C’est ainsi que des dizaines de milliers de réfugiés, jeunes et moins jeunes, affluèrent dans les organisations palestiniennes, en particulier vers le Fath de Yasser Arafat ou le FPLP de Georges Habache, qui proposaient de poursuivre la lutte armée.

La Jordanie, qui possède la frontière la plus longue avec Israël, devint dès lors le fief de ces organisations. Dans ce pays semi-désertique, les Palestiniens étaient désormais majoritaires. Les commandos armés palestiniens avaient pignon sur rue et comptaient plus de 40 000 combattants, les  » fedayins  » ; l’armée jordanienne elle-même était composée en majorité de Palestiniens. De fait, les dirigeants de l’OLP, l’Organisation de Libération de la Palestine, apparaissaient comme les futurs maîtres du pays. Cette montée en puissance du mouvement palestinien posait bien sûr un sérieux problème au roi de Jordanie, mais il en posait aussi à tous les régimes arabes, ainsi qu’à l’impérialisme américain et à ses alliés.

Depuis la fondation de l’Etat d’Israël en 1948, les dictateurs arabes utilisaient la tragédie du peuple palestinien pour justifier les malheurs de leur propre peuple, et présentaient le problème palestinien comme celui de tous les Arabes. Ils encourageaient ainsi eux-mêmes les fellahs égyptiens, syriens, irakiens ou jordaniens à se sentir totalement solidaires du réfugié palestinien, à partager ses aspirations et ses espoirs, à se sentir, en un mot, palestiniens.

Tant que les organisations palestiniennes étaient pratiquement inexistantes, cette démagogie n’avait pas trop de conséquences. Mais avec leur développement, il en allait différemment. Présents dans de nombreux pays arabes, les réfugies palestiniens, devenus des combattants organisés militairement de façon autonome à l’égard des régimes arabes, étaient désormais un symbole pour tous les pauvres de la région. Et eux, qui n’étaient que quelques dizaines de milliers dans leurs organisations, pouvaient devenir un point de ralliement pour des dizaines de millions d’hommes, pour tous les peuples de la région.

C’était là une énorme force, potentiellement révolutionnaire, qui constituait une menace, non seulement pour Israël et pour l’impérialisme mais aussi pour les régimes arabes corrompus, et qui aurait pu permettre d’affronter l’impérialisme avec des moyens bien différents. Les Palestiniens n’en avaient sans doute guère conscience et en tout cas leurs dirigeants ne voulaient pas d’une telle perspective. Au contraire, Arafat, tout comme Habache qui se présentait pourtant volontiers comme marxiste, répétaient à tout-va que leurs ambitions étaient purement palestiniennes et qu’il n’était pas question pour eux de s’ingérer dans les affaires intérieures des Etats arabes.

Hussein passe à l’action Mais pour les dirigeants de ces pays, comme pour l’impérialisme, ce n’était pas suffisant. Les uns comme les autres ne se fiaient que partiellement à Arafat et à ses compagnons pour contrôler les Palestiniens.

Le roi Hussein de Jordanie, le plus immédiatement concerné, se chargea donc de la répression. Pour passer à l’action, on saisit l’occasion du plan Rogers, un prétendu plan américain de paix qui fut accepté durant l’été 1970 par l’URSS, les pays arabes, et dont Israël fit mine de bien vouloir discuter. A ce moment, le Fath et surtout le FPLP de Habache menaient une campagne de détournements d’avions et d’attentats. Les organisations palestiniennes furent présentées comme les saboteurs de toute tentative de paix. Et c’est avec la bénédiction du monde entier – du leader égyptien Nasser, de l’Américain Nixon ou du Russe Kossyguine – que Hussein lança ses troupes contre les fedayins.

Le 17 septembre 1970, l’armée jordanienne utilisa ses blindés et son aviation au sein même des principales villes du pays, pilonnant les positions des organisations palestiniennes. La direction de l’OLP laissa les groupes de fedayins complètement livrés à eux-mêmes, sans directives. Ils furent vaincus les uns après les autres. Leur combat fut cependant héroïque et, malgré des milliers de morts, les troupes jordaniennes ne purent en venir à bout rapidement. Cette résistance acharnée obligea d’ailleurs les Etats arabes, tous complices, à condamner verbalement Hussein, et celui-ci dut conclure un accord de cessez-le-feu avec Arafat.

Le leader palestinien, fidèle à sa politique, chercha surtout à retrouver le soutien de ces dirigeants arabes qui venaient pourtant de laisser massacrer ses troupes. Il accepta les conditions de Hussein et fit évacuer progressivement ses combattants hors de Jordanie (en partie vers le Liban, où un drame similaire allait se jouer quelques années plus tard).

L’OLP avait laissé les fedayins se battre seuls, sans même les préparer, et elle venait d’essuyer son premier désastre. Mais surtout, en refusant de combattre les régimes arabes, qui se révélaient aussi des ennemis du peuple palestinien, tout comme Israël et l’impérialisme, elle s’engageait dans une logique de capitulations successives qui n’allait plus se démentir par la suite, dégradant toujours plus la situation du peuple palestinien et de ses leaders. On le vérifie plus que jamais aujourd’hui. Paul BARRAL

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=1679&id=32

http://npa29quimper.over-blog.fr/article-le-septembre-noir-de-1970-hussein-de-jordanie-contre-les-palestiniens-lo-58179705.html

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08 septembre 2013 ~ 0 Commentaire

François Hollande, ce Terminator à la botte des Américains (CI)

François Hollande, ce Terminator à la botte des Américains (CI) dans Anticolonialisme flamby

Un journaliste algérien fustige la position du président français dans la crise syrienne et regrette le temps de Jacques Chirac, quand la France rayonnait par sa diplomatie et sa culture dans le monde arabe.

François Hollande pense être le Terminator des temps modernes. La guerre ne l’effraie pas. La souffrance ne l’émeut pas. Le sang et les corps déchiquetés ne l’impressionnent pas. La guerre, c’est la nouvelle passion de François Hollande. Ce président français qui s’est engagé à rompre avec l’atlantisme servile de Nicolas Sarkozy est, au final, encore plus royaliste que les rois du Congrès américain. Même Barack Obama n’a pas fait preuve d’une volonté aussi guerrière que la sienne. La Syrie, il faut l’attaquer militairement pour libérer son peuple.

« La guerre, c’est maintenant » : la voici la nouvelle devise de sieur Hollande. Défait par la crise, le chômage massif, l’inflation galopante, les inégalités sociales, le déclin industriel, le président français cherche à se refaire une santé… sur le dos des dictateurs du monde arabe. Sauf que cette fois-ci, tel un Don Quichotte ivre de ses certitudes, il croit qu’une guerre est une simple promenade de santé.

L’argument périmé des frappes chirurgicales Quant aux civils qui risquent d’être tués, François Hollande n’en a cure. Au contraire, il pense qu’il va en sauver beaucoup. Comment ? Des frappes chirurgicales bien étudiées. L’argument est un peu périmé car ces frappes n’ont pas été aussi chirurgicales que cela par le passé. Mais François Hollande ignore l’histoire. Lui, son souci, c’est l’avenir.

Un avenir dessiné par la force militaire. Tel Napoléon, la poésie en moins. François Hollande exige une sanction d’une « violation monstrueuse des droits de la personne humaine ». « Elle aura valeur de dissuasion », a-t-il expliqué, sans trop convaincre, dans un entretien accordé au Monde. « Ne pas agir, ce serait laisser faire », décrète le nouveau Bonaparte, selon qui « il y a peu de pays qui ont les capacités d’infliger une sanction par des moyens appropriés. La France en fait partie ».

La France, la glorieuse France, est donc de retour. Oui, de retour, mais à travers quoi ? Ce ne sont plus les découvertes scientifiques, la croissance économique dynamique et le rayonnement culturel qui font la réputation de la France dans le monde. C’est aujourd’hui une intervention militaire qui redonnera à la France son prestige. Le voici, le choix de François Hollande. (…)

Algérie-Focus  Abdou Semmar  4 Septembre 2014

http://www.courrierinternational.com/article/2013/09/04/francois-hollande-ce-terminator-a-la-botte-des-americains

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22 août 2013 ~ 0 Commentaire

Tiennot Grumbach,1939-17 août 2013 (Wikipédia)

19680501_0464-021.jpg 1er mai 68, Cohn-Bendit, Grumbach

Tiennot Grumbach ) est un avocat travailliste, son cabinet ne plaidant que pour les employés ou les syndicats. Ancien militant maoïste, il a été par la suite élu bâtonnier du barreau de Versailles, présida le Syndicat des avocats de France et a dirigé l’Institut des Sciences Sociales du Travail (ISST) de Paris-Sceaux.

En 1957, alors qu’il n’est pas communiste, André Sénik parvient à le convaincre, lui (et Jean-Paul Ribes) de se rendre à Moscou pour le Festival mondial de la jeunesse et des étudiants3. Neveu de Pierre Mendès France, il est d’abord membre du PSU, membre du secrétariat national des ESU (étudiants), puis pied-rouge en Algérie, à partir de juillet 1962, avant de rejoindre l’Union des étudiants communistes (UEC). Militant maoïste pendant les années 1970. D’abord membre de l’UJC(ml), qui avait son QG à Normale Sup, Il fut l’un des huit fondateurs de l’UJCML, avec Robert Linhart, après la dissolution de l’UJC(ml) emportée par la tourmente de mai 68.

Après l’épisode UJC(ml), à la rentrée 1968, il s’« établit » (en même temps que Robert Linhart) dans l’usine de Citroën du XVe arrondissement (Paris), mais est licencié trois mois plus tard. Finalement, il participe à la création du journal Vive la révolution! (VLR), à l’automne 1969, avec Roland Castro, et sera avec ce dernier le dirigeant principal de VLR. Il s’installe près de l’usine Renault de Flins.

Après la dissolution de VLR en 1971, il intégre le barreau, se spécialisant dans le droit du travail. Entre autres « camarades », il est l’un des défenseurs de Pierre Goldman, lors de son procès en 1974 — il avait milité à l’UEC avec lui.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Tiennot_Grumbach

Lire aussi: http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2013/08/20/mort-de-tiennot-grumbach-avocat-specialiste-du-droit-social_3463819_3382.html

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21 août 2013 ~ 0 Commentaire

Gibraltar : des colonies qui défient le sens de l’histoire (PE)

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L’Empire britannique n’est plus et conserver des territoires autrefois stratégiques comme Gibraltar n’est qu’une relique du passé. Le succès florissant du Rocher comme paradis fiscal a exaspéré son voisin englué dans la crise financière, pourtant son avenir est loin d’être menacé.

Rien de tel qu’un bon vieux navire de guerre. Le 12 août, le HMS Illustrious quittait Portsmouth en majesté, passant devant le HMS Victory et une foule de patriotes en liesse. Une semaine plus tard, il était au large de Gibraltar, à portée de canon du cap Trafalgar. Dans la nation entière, les poitrines se gonflent, les yeux s’embuent. Voilà l’orgueil national, encore fouetté par l’esprit olympique, qui s’en va roussir la barbe du roi d’Espagne [référence à la phrase prêtée à Francis Drake, qui incendia 37 navires espagnols dans le port de Cadix en 1587]. L’Empire britannique avait certes bien des atouts, mais il n’existe plus, il a disparu, il est mort et enterré, fini l’Empire.
La seule idée d’un navire britannique censé menacer l’Espagne est ridicule. Est-il supposé aller bombarder Cadix ? Ses canons ont-ils le pouvoir de désengorger les embouteillages aux heures de pointe dans cette colonie que la majorité des Britanniques consi-dèrent comme un repaire d’évadés fiscaux, de trafiquants de drogue et de geignards de droite ? Les Gibraltariens ont des droits, certes, mais on voit mal en quoi le contribuable britannique devrait, pour garantir leur application, envoyer des bâtiments de guerre, même dans le cadre de simples « exercices ». Tout examen de la situation des colonies britanniques actuellement disputées, Gibraltar et les Malouines, ne peut débou- cher que sur deux conclusions : soit le droit international ratifie sans conteste la légitimité de la souveraineté britannique, soit tout cela n’est plus aujourd’hui qu’une parfaite aberration.

Les Etats nations du XXIème siècle ne souffrent plus l’humiliation d’être amputés par ces rognures d’empires datant des XVIII-XIXe siècles. La plupart des empires européens étaient fondés sur la realpolitik de l’équilibre des puissances, et plus précisément sur les traités d’Utrecht (1713) et de Paris (1763). Aujourd’hui, la même realpolitik impose leur démantèlement. C’était d’ailleurs l’une des premiè- res vocations des Nations unies. Il va de soi que les habitants de ces colonies ont droit à la considération, mais jamais l’on n’a vu ces droits -là l’emporter sur le réalisme politique. Cela n’a d’ailleurs jamais été la position de la Grande-Bretagne, en tout cas quand les circonstances l’exi-geaient. On n’a pas pris la peine de consulter la population de Hong Kong ou de Diego Garcia, sans parler même de leur accorder l’ »autodéter-mination », quand la Grande-Bretagne a décidé de les jeter aux oubliettes de l’Histoire. Hong Kong a été rétrocédée à la Chine en 1997 quand a pris fin le bail sur les Nouveaux Territoires, et Diego Garcia a été livrée au Pentagone, en 1973, quand celui-ci l’a exigé. Les Britan- niques de Hong Kong se sont vu refuser un passeport, et les habitants de Diego Garcia ont été envoyés sans discussion à l’île Maurice et aux Seychelles.

Magouilles en tout genre Ces colonies n’apportent rien à la sécurité de la Grande-Bretagne, qui ne dépend pas de stations de ravitaillement dans l’Atlantique. La France a survécu à la perte du Sénégal et de Pondichéry, et le Portugal à celle de São Tomé et de Goa. Quand les Indiens ont annexé Goa en 1961, la communauté internationale n’a pas moufté. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le [premier] plan d’invasion des Malouines par l’Argentine en 1982 avait été baptisé “opération Goa”,  Buenos Aires s’imaginait qu’il passerait lui aussi comme une simple petite remise en ordre post-impériale.

Les dernières reliques de l’Empire britannique survivent aujourd’hui dans les interstices de l’économie mondiale. Elles comptent parmi les grands gagnants de l’hémorragie fiscale permise par la mondialisation financière ; nombre d’entre elles sont devenues synonymes de magouilles en tout genre. Les Bermudes mettent en rage les autorités fiscales américaines. [Le ministre britannique des Finances] George Osborne, lui, entend bien avoir la peau des évadés fiscaux des Caïmans et des îles Vierges britanniques. L’Espagne entretient de longue date des griefs quant au rôle trouble de Gibraltar dans la contrebande, le blanchiment d’argent et les jeux d’argent offshore, qui échappent à son champ d’action légal. La grogne a même atteint un paroxysme en 2007 avec la publication d’un rapport du FMI sur les lacunes de la réglementation financière du Rocher. Grâce à son statut de paradis fiscal, Gibraltar attire des flots d’argent, et l’Espagne enrage de voir pareilles sommes échapper à l’impôt et circuler sur ce qu’elle considère comme son territoire. Ces vastes parcs à thème british, avec boîtes à lettres rouges, fish and chips et bière tiède, entendent avoir le beurre et l’argent du beurre

Ces colonies se prétendent « plus britanniques que les Britanniques », à ceci près qu’elles ne paient aucun impôt à la Grande-Bretagne et servent de paradis fiscaux aux fonds britanniques. Gibraltar s’est en particulier spécialisée dans les paris sur Internet. Ces colonies assurent faire allégeance à la Couronne, mais pas à son chancelier de l’Echiquier, ni à ses autorités financières. Ces vastes parcs à thème british, avec boîtes à lettres rouges, fish and chips et bière tiède, entendent avoir le beurre et l’argent du beurre. Et quand leurs voisins se mettent en rogne, elles exigent de ceux dont les impôts financent leur protection d’envoyer soldats, diplomates et juristes à la rescousse. Dans la querelle juridique entre la Grande-Bretagne et l’Espagne, c’est la première qui est dans son droit. Bien que les Britanniques aient refusé de faire partie de l’espace Schengen, qui instaure la liberté de circulation aux frontières, tous les Etats de l’Union européenne sont censés faciliter les déplacements de leurs ressortissants. La taxe d’entrée de 50 euros voulue par l’Espagne est excessive. Il est peut-être paradoxal pour des ministres tories d’aller plaider leur cause devant des tribunaux européens honnis, mais c’est bien ce qu’il faut faire. [Comme le disait Churchill], de longs blablas (même juridiques) valent toujours mieux qu’une longue guerre.

Grains de sable  Cela dit, il serait bien inconcevable qu’un honnête médiateur ne puisse résoudre cette dispute vieille de plusieurs siècles. La Grande-Bretagne a cherché à plusieurs reprises à conclure un compromis sur la souveraineté de Gibraltar. Thatcher avait ouvert des pour- parlers en 1984 après avoir réussi à régler les deux questions de la Rhodésie et de Hong Kong. Les Espagnols ont proposé pour le Rocher un statut d’autonomie complète semblable à celui des Basques et des Catalans, qui respecte la langue et la culture locales et offre une certaine indépendance fiscale. Comme l’a montré l’exemple hongkongais, transfert de souveraineté ne signifie pas absorption politique.

Mais voilà, l’incurie espagnole alimente l’intransigeance gibraltarienne. Bloquer une frontière n’a jamais permis de reconquérir les cœurs et les esprits, pas plus que de faire débarquer aux Malouines les forces spéciales argentines. L’Espagne exigeait la souveraineté immé- diate, et peu importe qu’elle possède elle-même des colonies en Afrique du Nord. Elle a ainsi mis au pied du mur les gouvernements britan- niques successifs, rendus vulnérables aux lobbyistes colonialistes agitant le spectre de l’autodétermination. En 2002, un référendum à Gibraltar a débouché sur 98 % de soutien au maintien du statut actuel, le scrutin organisé aux Malouines a abouti à un résultat semblable.

A dire vrai, les paradis fiscaux britanniques sont plus tranquilles qu’ils ne l’ont jamais été, placés par l’Histoire sous la pro- tection de la Grande-Bretagne et barbotant à leur guise dans les eaux troubles de l’économie mondiale pour y pêcher la manne financière. Ce double atout a engendré une tribu de British pleins aux as qui vivent dans un monde parallèle. Quand j’ai demandé à ce Gibraltarien qui se proclamait « Britannique à 150 % » pourquoi il ne payait donc pas au moins 100 % d’impôts au fisc britannique, il m’a répliqué : « Pourquoi est-ce que je paierais pour des gens qui sont à des milliers de kilomètres ? ».

Tant qu’ils nieront la logique de l’Histoire et de la géographie, ni Gibraltar ni les Malouines ne seront vraiment « en sécurité ». Un de ces jours, ces reliques d’un autre temps finiront bien par se fondre de nouveau dans leur territoire naturel et cesseront d’être des grains de sable dans les rouages des relations internationales. Ce jour arrivera plus vite si les Etats se décident à agir contre les paradis fiscaux. En attendant, les habitants de Gibraltar peuvent bien continuer à voter autant qu’ils le veulent pour « rester Britanniques ». Mais s’ils n’acceptent ni la fiscalité ni la discipline que la plupart des Européens acceptent, et ce tout en phagocytant l’activité des centres financiers européens, ils ne peuvent guère s’attendre à ce qu’un Etat de l’UE vienne les protéger contre un autre. Six heures d’attente de temps en temps au poste-frontière de La Línea, ce n’est pas bien cher payé pour rester en dehors de la réalité.

Traduction : Julie Marcot  20 août 2013 The Guardian Londres 

http://www.presseurop.eu/fr/content/article/4071201-des-colonies-qui-defient-le-sens-de-l-histoire

Commentaire: Et les 6 comtés que Londres a enlevés à l’Irlande, dans tout çà?

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13 août 2013 ~ 0 Commentaire

Négociations (Afps Cornouaille)

Négociations (Afps Cornouaille)  dans Anticolonialisme

Communiqué

Le Groupe du Pays de Cor­nouaille de l’Association France-​​Palestine Soli­darité tient à faire connaître son indi­gnation devant les annonces, les 8 et 11 août, par le Premier ministre israélien, de la construction au total de 2000 loge­ments pour les colons israé­liens.

Alors que des négo­cia­tions de paix israélo-​​palestiniennes doivent reprendre pro­chai­nement sous l’égide des USA, le gou­ver­nement israélien continue impu­nément à déve­lopper à Jérusalem-​​Est et en Cis­jor­danie des colonies illé­gales au regard du droit international.

Cela ne peut que confirmer les récents propos d’un avocat israélien, co-​​fondateur de l’association paci­fiste israé­lienne Yesh Din ( « Il y a une loi »), affirmant que “le pro­cessus de paix est devenu un ennemi majeur des droits de l’homme”. Cela donne également raison à celles des orga­ni­sa­tions de l’OLP qui refusent la reprise du pro­cessus de paix dans de telles condi­tions par le Pré­sident de l’Autorité Palestinienne.

Le groupe de l’AFPS estime que des négo­cia­tions de paix ne peuvent se dérouler que dans le cadre de l’ONU, dans le respect du droit inter­na­tional, et donc après l’arrêt complet par Israël du pro­cessus de colo­ni­sation, qui est en train de rendre impos­sible la création d’un État pales­tinien viable dans les fron­tières de 1967. Il demande au gou­ver­nement français d’agir dans ce sens.

Pour le groupe de l’AFPS,  Yves Jardin AFPS Pays de Cornouaille, mardi 13 août 2013

http://www.france-palestine.org/Negociations-communique

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11 août 2013 ~ 0 Commentaire

Les nouveaux colonisateurs dimanche 11 août dimanche de 9h 08 à 10h (France Inter)

Les nouveaux colonisateurs dimanche 11 août dimanche de 9h 08 à 10h (France Inter) dans Altermondialisme equal

Young girl. Papua New Guinea (jeune femme – Papouasie Nouvelle-Guinée) © World Bank Photo Collection – 2012

Il y a du gaz, chez les Papous !!! Ce reportage tient en un sigle et en six lettres : PNG-LNG… « Pi.ènn.dji / El.enn.dji » pour être juste, car c’est un sigle venu de la langue anglaise. Sa traduction française : « Papouasie-Nouvelle Guinée / Gaz Naturel Liquéfié ».

Et du gaz, le monde en redemande, surtout les Chinois, si nombreux. Plus les réserves de pétrole diminuent, plus le gaz a la cote. Aux Etats-Unis d’Amérique, on a compris l’urgence qu’il y avait à pomper les ressources gazières du sous-sol papouan-néoguinéen pour vendre  cette manne aux pays de la région : à la Chine,  bien sûr, mais aussi au Japon et aux Etats de l’Asie du sud-est. A Washington, on voit dans cette affaire (faut-il dire : « ce business » ?)  un enjeu « stratégique ». Depuis deux ans, la compagnie américaine Exxon Mobil arrose de billets verts la Papouasie-Nouvelle Guinée. Là-bas, ça sent le gazodollar à plein nez. Le projet PNG-LNG pèse 15 gros milliards de dollars U.S., autant dire de quoi bouleverser la vie des Papous, désorganiser leur société, faire imploser leurs traditions, encourager l’alcoolisme, la prostitution, la corruption… de quoi aussi faire accourir de l’étranger ceux qu’hypnotisent l’odeur du gaz et l’attrait de l’argent.

« Les nouveaux colonisateurs », un reportage de Céline Rouzet, réalisé avec le soutien financier du Centre Pulitzer  et l’aide de Philippe Gigliotti, créateur de l’agence «  Voyages en Papouasie« .

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10 août 2013 ~ 0 Commentaire

Une action concertée transnationale « plantations Bolloré »(Ael)

Une action concertée transnationale « plantations Bolloré »(Ael) dans Altermondialisme cocaplma

 Les riverains ne lâchent rien !

Mercredi 5 juin, jour de l’Assemblée générale des actionnaires du groupe Bolloré, les riverains des plantations (de palmiers à huile et/ou d’hévéas) contrôlées par celui-ci dans trois pays en Afrique ont organisé des actions simultanées de blocage et de perturbation des palmeraies. Si la manifestation a été annulée en Sierra Leone pour raison de sécurité, plusieurs centaines de villageois libériens ont occupé la plantation SRC pendant que des paysans et chefs traditionnels camerounais se rassemblaient devant le siège de la Socapalm à Douala.

Une manifestation de riverains a été bloquée par les forces de l’ordre en Côte d’Ivoire alors qu’ils marchaient vers l’usine centrale. Pour se hisser à l’échelle de la multinationale, ces riverains ont décidé de coordonner leurs luttes pour réaliser cette action concertée transnationale.

Les revendications sont similaires du Cameroun au Sierra Leone. La première : protection de l’espace vital de 250 ha de terres cultivables autour des villages riverains pour les paysans locaux. Les surfaces plantées des sociétés africaines de la Socfin sont en effet passées de 87 303 à 99 683 ha en deux ans. La seconde : compenser cette privation de terres par des services sociaux conformément aux conventions et baux concédés par les États africains. L’interdiction d’accès des riverains aux centres de santé de la Socapalm au Cameroun avait, par exemple, été un motif de soulèvements réguliers.

Une délégation de ressortissants résidant en France des pays concernés (munie de banderoles, tracts et outils agricoles) est venue « accueillir » les actionnaires au siège du groupe avec le ReACT (Réseau d’action concertée transnationale) et l’Afaspa* (Association française d’amitié et de solidarité avec les peuples d’Afrique). Opération de charme et de communication de Bolloré en réponse : « monsieur Vincent » a dû sortir de l’assemblée des actionnaires pour « recevoir » les revendications. Manifestations en Afrique contre Bolloré: « Cette première action internationale n’est que le début. Nous sommes déterminés à faire respecter nos droits et M. Bolloré devra finir par l’entendre », a affirmé, depuis le Cameroun, Emmanuel Elong, porte-parole du Synaparcam, le Syndicat des paysans riverains de la Socapalm. « M. Bolloré nous a reçus. Nous lui avons relayé la revendication commune de l’organisation dans les plus brefs délais d’une négociation transnationale avec des représentants des riverains de tous les pays concernés », a expliqué d’une voix la délégation parisienne intervenue devant le siège de Bolloré lors de l’AG des actionnaires.

En fait, après coup, Bolloré nargue la puissante mobilisation coordonnée contre son groupe dans les quatre pays con- cernés et à Puteaux en refusant la négociation transnationale qui lui est proposée. Le groupe cherche visiblement à diviser l’action concertée transnationale en programmant des rencontres séparées, en septembre prochain, avec les représentants des collectifs de riverains pour débiter ses promesses de « plan d’action » pour les différents pays.

À cela une seule réponse efficace pour les riverains : exigence maintenue d’une négociation transnationale et renforcement de la force de frappe… Les organisations de riverains au Cameroun et en Côte d’Ivoire montrent la voie en structurant leur alliance pour pouvoir prendre des décisions plus efficacement (calendrier d’actions, revendications, etc.). Les riverains ne lâchent rien ! À suivre de très près…

9 août 2013 par Pierre Sidy

[*] afaspa@wanadoo.fr / www.afaspa.com

Source http://www.afriquesenlutte.org/notr…

Lire aussi: http://pcfbalaruc.over-blog.com/page-1368278.html

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09 août 2013 ~ 0 Commentaire

Palestine, Cisjordanie, Israël approuve la construction de 800 domiciles de colons (OF)

Palestine, Cisjordanie, Israël approuve la construction de 800 domiciles de colons (OF) dans Anticolonialisme 5052293-israel-evacue-les-palestiniens-installes-sur-un-projet-de-colonie

Israël a donné son accord préalable à la construction de plus de 800 domiciles au sein de colonies juives situées en Cisjordanie occupée sur un territoire revendiqué par les Palestiniens, a annoncé ce jeudi un responsable de l’Etat hébreu.

Guy Inbar, porte-parole de l’administration israélienne militaire en Cisjordanie, a précisé que le principe de la construction des nouveaux domiciles avait été approuvé mercredi, mais que le feu vert du gouvernement mené par Benjamin Neta- nyahu était nécessaire pour commencer les travaux.

500 000 israéliens vivent dans des territoires capturés en 1967 Quelque 500 000 colons israéliens vivent en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, dans des territoires capturés par Israël au cours de la guerre de 1967, tandis que 2,5 millions de Palestiniens y habitent. Le gouvernement israélien a augmenté dimanche de six le nombre de colonies juives au sein d’une liste de localités classées « priorité nationale », qui sont susceptibles de recevoir des aides publiques supplémentaires. La question des colonies juives en Cisjordanie, à l’existence desquelles s’oppose la majorité de la communauté inter-nationale, a largement contribué à l’échec des précédents pourparlers de paix entre Israël et les Palestiniens, interrompus en 2010 avant une reprise le mois dernier. Conflits jeudi 08 août 2013

http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Cisjordanie.-Israel-approuve-la-construction-de-800-domiciles-de-colons_6346-2218619-fils-tous_filDMA.Htm

Commentaire: OF ne se mouille pas trop! Et pourquoi la « majorité de la communauté internationale » (c’est à dire sauf les USA et Israel?) l’ONU et tout çà ne font-ils rien et interdisent même le boycott, contrairement au nucléaire iranien?

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01 août 2013 ~ 0 Commentaire

Mali : élection en trompe-l’œil

Mali : élection en trompe-l’œil dans Anticolonialisme tintin

Du fait des délais imposés par la France pour tenir les élections présidentielles, les Maliens ont eu droit à des élections bâclées, avec un débat a minima sur les orientations politiques pour reconstruire le pays pourtant victime de la plus grave crise de son existence.
Les élections se sont tenues dans des conditions difficiles : des Maliens inscrits, mais sans leur carte d’électeur Nina (numéro d’identification nationale), d’autres avec carte, mais sans être inscrits, et enfin des jeunes qui n’ont pu se faire enregistrer… La situation a été des plus chao- tiques dans les camps de réfugiés. Au Burkina Faso, sur les 50 000 réfugiés, seulement 3 500 étaient inscrits, avec au final seulement 50 per- sonnes qui ont pu voter. Dans la région parisienne, peu de monde, dans cette nombreuse communauté malienne, a pu voter. Seuls les res- ponsables politiques occidentaux qui ont exigé ces élections dans un temps si court ont exprimé leur satisfaction. À croire que pour eux, les standards de la démocratie ne sont pas les mêmes en Europe qu’en Afrique.

La « gauchafrique » Malgré les conditions difficiles, il apparaît que les Maliens se sont rendus massivement aux urnes à l’exception de la région de Kidal au nord du Mali, démontrant leur volonté de s’emparer du futur de leur pays. Les premiers résultats, mais il faut être prudent, montrent un succès pour Ibrahim Boubacar Keita (dit IKB), un politicien bien connu au Mali puisqu’il a été pendant six ans Premier ministre du régime Alpha Omar Konaré, mais aussi président de l’Assemblée nationale. Lors de la crise, il s’est tenu soigneusement à mi-chemin entre les putschistes et les partisans de l’ordre ancien. Ainsi, cela lui a permis de ne pas apparaître aux yeux des Maliens comme le représentant direct de l’ancien pouvoir déchu d’Amadou Toumani Touré. Il a bénéficié aussi du soutien officieux de l’Imam Mahmoud Dicko, président du conseil islamique du Mali. Et pour parfaire ce profil hétéroclite, il est vice-président de l’Internationale socialiste… Après ces élections, le futur président malien deviendra donc légitime, l’ingérence française légale, la corruption florissante, bref le retour à la normale de la Françafrique… jusqu’à la prochaine crise !

Paul Martial Mercredi 31 juillet 2013 Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 206 (01/08/13)

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