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27 mai 2013 ~ 0 Commentaire

Contre l’agrobusiness, quelle agriculture paysanne?

Contre l’agrobusiness, quelle agriculture paysanne?  dans Altermondialisme usa-afrique

Pourquoi s’intéresser à l’agriculture et l’alimentation ?

Parce-que tout simplement, sans cultiver la terre et sans manger, un autre monde n’est pas possible. N’oublions pas que dans les pays en crise, se nourrir redevient une priorité absolue. Parce-que cette thématique est à cheval entre travail et nature (on produit depuis la nature avec elle), elle se situe donc entre social et écologique, elle combine revendications immédiates et projet émancipateur (demander de plafonner les aides de la PAC, c’est privilégier les modes de production plus respectueux de l’environnement par exemple).  C’est une bataille globale mais se décline aussi en expériences locales (paniers de légumes, coopératives alimentaires…). Enfin elle est sectorielle (puisque il s’agit d’un combat syndical dans la paysannerie) et en même temps concerne l’ensemble de la population quand il s’agit d’alimentation. La question agricole n’est donc pas uniquement une question écologique, elle touche des travailleurs, certes plus si nombreux dans le Nord, mais très majoritaires dans le Sud. Je vais essayer de développer en quoi on peut tirer un bilan très négatif de l’industrialisation du travail agricole en termes d’exploitation et d’aliénation, et les implications de ce constat pour notre projet éco-socialiste. Aussi je m’attarderais sur les aspects, les innovations dans le monde agricole qui questionnent ce même projet : démocratie, propriété privée, relocalisation de la production, l’agriculture est un laboratoire plein de richesses !

  1. Industrialisation du travail agricole :

Depuis les années cinquante, après guerre on assiste à l’industrialisation du travail agricole, ce qui a des conséquences désastreuses.

  • une fracture de classe au sein de la paysannerie apparaît clairement: disparition des petites fermes et énormes disparités entre petites et grandes exploitations et pauvreté dans les populations paysannes du Sud (ce sont les paysans ou anciens paysans dans le Sud qui sont les plus pauvres).

En France par exemple on assiste à une chute vertigineuse du nombre d’exploitations : de 2 millions en 1955 on est  passés à moins de 300000 aujourd’hui. Ce phénomène s’accompagne d’une concentration des terres et du capital : moins de fermes signifie nécessairement que celles qui restent tendent à être plus grandes : En 1955, 80% des exploitations comptaient moins de 20 hectares de superficie agricole utilisée (SAU) et 0.8% seulement occupaient plus de 100 hectares. En 2000, 12% des exploitations dépassent 100 hectares et occupent 46% de la SAU. 30% d’exploitations comptent moins de 5 hectares mais représentent 1.5% de la SAU totale. Les disparités sont donc de plus en plus marquées, entre les grandes et les petites fermes, il s’agit de deux mondes qui se côtoient mais n’ont absolument pas les mêmes intérêts. Entre une exploitation de montagne, qui dégage un très petit revenu, et les céréaliers businessmen des plaines céréalières, il n’y a que le mythe de l’unité du monde agricole qui peut les rapprocher.

Et pendant que le monde agricole subit un plan social plus brutal que celui du monde industriel, le nombre de salariés agricoles augmente, ainsi que les formes sociétaires d’exploitations agricoles. Ce-ci signifie que le modèle de la petite paysannerie laisse la place à un modèle capitalistique de l’exploitation agricole, où le paysan devient chef d’exploitation, patron de salariés agricoles. Sa ferme devient une société complexe. La division de classe est également visible dans le monde agricole en fonction des revenus : les disparités sont très importantes. Pendant que le quart des agriculteurs a une revenu inférieur à 12 000 euros par an, le revenu moyen par actif non salarié a augmenté de 88%, étant entendu que la part des subventions dans la formation du revenu est considérable puisqu’elle atteint plus de 80% du revenu en 2004. Mais pourquoi donc ? La Politique Agricole Commune est un véritable levier de classe, puisque les subventions accordées dépendent des hectares possédés… Plus t’en a, plus tu touches. Dans ce contexte d’accroissements des disparités, la salarisation du travail agricole est inéluctable. Elle s’accompagne de précarisation, due à la difficulté d’organisation dans ses secteurs et à l’augmentation du travail saisonnier (causée aussi aux exonérations fiscales). En somme l’abandon du modèle de la ferme familiale, donne la place à des exploitations agricoles de taille importante, qui emploient une main d’œuvre extérieure dans des conditions de plus en plus difficiles. Par exemple, le risque de percevoir un bas salaire dans l’agroalimentaire est 2.5 fois plus élevé que dans l’industrie.

Ces données de base permettent de comprendre les mécanismes fondamentaux déterminant les conditions du travail paysan. La pression économique étrangle littéralement en permanence une partie de la paysannerie. Elle conditionne la surexploitation de ceux qui surnagent avec peine. La concurrence acharnée pèse aussi sur le niveau de rémunération du salariat agricole et à privilégier les salariés précaires. Au début des années 2000, 26.4% des ménages sont pauvres chez les agriculteurs et les salariés agricoles contre 14% dans l’ensemble de la population. La surexploitation économique de la petite paysannerie et du salariat agricole est donc un trait caractéristique de l’agriculture sous domination capitaliste. La phase de mondialisation du capital l’a puissamment accentuée.

  • souffrance physique et psychique au travail dans l’agriculture et l’industrie agro-alimentaire

Cette surexploitation économique induit une surexploitation physique et psychique tant des petits paysans que des ouvriers agricoles. Le paysan pour survivre va devoir dépenser sa force de travail sans compter et sans souci de sa préservation. Se met ainsi en place un mécanisme d’autoexploitation. Qui peut conduire à la maladie professionnelle (travail agri pénible et difficile, produits dangereux…) En 2005, le taux de suicide des ouvriers agricoles de 25-54 ans est de 69/100 000, plus élevé que celui de 42/100 000 des agriculteurs exploitants, à comparer au taux de 33/100 000 dans la population générale. Quelles sont les spécificités du monde agricole qui aboutissent à cette situation : isolement social, misère affective et sexuelle, l’activité paysanne est une affaire de plusieurs générations, ce qui amplifie le sentiment d’échec. Un autre élément très important est la transformation du travail d’élevage en production animale est une source de souffrance pour les éleveurs et les travailleurs. La dépendance économique de nombreux éleveurs aux grands groupes agroalimentaires a pour effet de transformer le travail de l’éleveur en faux travail indépendant.

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Intervention de Roxanne Mitralias à l’école anticapitaliste le 17/03/2013 Par Roxanne Mitralias le Dimanche, 26 Mai 2013

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27 mai 2013 ~ 0 Commentaire

Du Bangladesh à l’Indonésie. «Ce que nous pouvons faire pour les vivants» (Al’E)

Du Bangladesh à l’Indonésie. «Ce que nous pouvons faire pour les vivants» (Al'E) dans Altermondialisme bangladesh

«Prie pour les morts et bats-toi férocement pour les vivants!»
Mother Jones (1837-1930)

Alors que le nombre de morts parmi les travailleuses du textile dans l’effondrement d’un bâtiment au Bangladesh a atteint plus de 1100 personnes, il est temps de commencer à protéger les vivants de prochains «accidents» ainsi que de la pauvreté écrasante de salaires de famine. Déjà, alors que j’écrivais cet article, au moins deux travailleurs ont été tués au Cambodge à la suite de l’effondrement du toit d’une usine de baskets. Lorsque des entreprises transnationales sont prises dans un désastre aussi terrible pour leurs «relations publiques» que la mort des travailleuses au Bangladesh, la réponse classique consiste à annoncer qu’elles vont signer un code de conduite afin d’assurer que cela ne surviendra jamais plus. Ces codes de conduite possèdent généralement deux choses en commun: ils sont inefficaces et n’apportent pas grand-chose si ce n’est rien dans la capacité des travailleuses à se défendre elles-mêmes. Dans les semaines qui ont suivi le désastre du Bangladesh, un groupe d’entreprises transnationales – comprenant Calvin Klein, Tommy Hilfiger et Izod – ont bien entendu annoncé soutenir un nouveau code de conduite dont elles affirment qu’il encouragera des normes de construction sûres en mettant en place des inspections d’usine indépendantes. Elles ne prétendent même pas «allouer» des salaires décents, des conditions de travail sûres ni même le droit d’organiser des syndicats.

Ainsi que deux journalistes du New York Times, Steven Greenhouse et Jim Yardley, l’écrivent la réalité est que «non seulement les salaires sont les plus bas au monde, mais aussi que les syndicats, qui font face à des obstacles à leur organisation, sont largement absents des usines textiles. Certaines travailleuses qui ont tenté d’organiser des syndicats ont été licenciées ou harcelées.»  Mais même ce nouveau code inefficace a pourtant été considéré comme allant trop loin par des entreprises comme Gap et Traget, ainsi que pour Wal-Mart et J.C. Penny, qui vendent des jeans fabriqués dans l’édifice qui s’est effondré. Gap a déclaré qu’elle craignait que des entreprises américaines soient poursuivies en justice si des travailleuses mouraient dans un incendie d’usine ou dans son effondrement.

Il existe des dizaines de ces codes de conduite. Dans son ouvrage Monitoring Sweatshops [littéralement «surveiller les ateliers de sueur»; Ed. Temple University, 2004], Jill Eshenshade cite Enriqueta Soto, une travailleuse du vêtement qui a travaillé dans une entreprise de Los Angeles «soumise» à ces codes: «J’ai travaillé pendant 17 ans dans l’industrie textile. Mon expérience dans cette industrie était vraiment difficile. Dans la plupart des ateliers aucun salaire minimum n’est garanti. Le travail supplémentaire n’est pas payé. Les vacances ne sont pas payées. Il n’y a pas de congés payés. Nous n’avons pas d’assurance-maladie. Selon mon expérience, là où existe un système de contrôle les conditions sont identiques. Nous ne pouvions pas nous plaindre auprès des personnes qui faisaient ces contrôles. Lorsque l’une de mes collègues a décidé de parler aux fabricants, lorsqu’elle a décidé d’élever la voix, ils ont simplement décidé de nous punir, ils nous ont donc retiré le travail. Ainsi 400 d’entre nous avons perdu notre emploi. Ils ont fermé l’usine.»   

La Fair Labor Association (FLA – Association pour le travail juste) soutient le code de contrats d’entreprise le plus connu. Ce code se présente avec un pedigree d’entreprise impeccable puisqu’il a été créé par des entreprises transnationales du vêtement en accord avec le président d’alors, Bill Clinton. La FLA est financée par les mêmes entreprises qu’elle est censée contrôler parmi lesquelles Nike, Reebok et Adidas. Aussitôt que les entreprises signent le code FLA, elles peuvent coudre un label sur leurs vêtements certifiant qu’ils ont été produits dans de justes conditions. Il ne s’agit pas seulement de bonne publicité, mais il y a très peu de risques qu’elles soient attrapées violant le code. Seules 10% des usines d’une entreprise sont inspectées chaque année et les entreprises peuvent sélectionner leurs propres contrôleurs. Dès lors qu’une entreprise sait à l’avance quelles sont les usines qui seront contrôlées, il faudrait être incroyablement idiot ou paresseux pour être attrapé. Bien que le code de conduite comprenne la «reconnaissance des droits des travailleurs à la liberté d’association et à la négociation collective», le FLA protège avec constance les entreprises contre les travailleurs:

• L’entreprise Primo, au Salvador, qui a signé sa participation à la FLA, Eddie Bauer, a licencié et placé sur liste noire les membres syndiqués de son usine de telle sorte qu’aucune autre entreprise ne les emploie.

• Les travailleurs de l’usine mexicaine Kukdong, qui fabrique des chaussures pour Nike, furent battus par la police antiémeute alors qu’ils revendiquaient leurs droits. Nike a fait mention de Kukdong comme d’une usine modèle.

• Des centaines de travailleurs de l’usine PT Victoria, en Indonésie, ont perdu leur emploi après avoir travaillé plusieurs tours de 24 heures afin de terminer des commandes passées par Eddie Bauer. La FLA a accrédité les standards de travail d’Eddie Bauer malgré le fait qu’elle devait plus d’un million de dollars aux travailleurs.

• Gildan Acrivewwear, un autre adhérant de la FLA, a licencié illégalement plusieurs dizaines de travailleurs qui tentèrent d’organiser un syndicat. Cela n’a pas empêché la FLA de garder Gildan comme membre de plein droit.

 La United Students Against Sweatshops (USAS – Etudiants unis contre les «ateliers de sueur») a développé le Workers Rights Consortium (WRC – consortium des droits des travailleurs) comme alternative à ces codes de conduite pro-entreprise. L’USAS a apporté le dynamisme des mouvements étudiants dans les campagnes pour la responsabilité sociale [des entreprises] par des sit-in, des débats publics et des manifestations ainsi qu’en faisant parler dans les universités de véritables travailleurs de sweatshop. Le WRC exige des entreprises qui fabriquent des vêtements pour les collèges et les universités de respecter un code qui comprend des salaires décents, la protection des droits des femmes, une information publique, des contrôles indépendants ainsi que – ce qui est peut-être le plus important de tout – le droit d’organiser des syndicats. Les universités parties achètent des vêtements provenant uniquement des fabricants qui adhèrent à ce code. Les entreprises qui violent le code peuvent perdre leur accord de licence ainsi que, avec elle, l’accès au business lucratif que constitue la vente de vêtements portant le nom et le logo d’universités.

A la différence de la FLA, le WRC contrôle 30% de toutes les usines couvertes par le code et toutes les usines dans un pays dans lequel les droits élémentaires des travailleurs sont inexistants. Les syndicats locaux, des associations des droits humains ainsi que des groupes religieux, et non les entreprises, décident quelles sont les usines à inspecter. Lorsqu’ils discutent avec des travailleurs cela se passe dans des localités éloignées des usines, dans un endroit choisi par les travailleurs eux-mêmes. C’est là une garantie à ce que les employeurs n’interfèrent pas dans les contrôles. L’importance de l’USAS et du WRC va au-delà du nombre de travailleurs couverts par leur code, fabriquant des vêtements pour le relativement petit marché des collèges et universités. Ces groupes font la démonstration que les entreprises peuvent être contraintes à payer des salaires décents et à fournir des conditions de travail sûres plutôt qu’œuvrer dans des ateliers de sueur. Par-dessus tout, en insistant sur le droit d’organiser des syndicats, ils permettent aux travailleurs et travailleuses d’être eux-mêmes en capacité de gagner les changements dont ils ont besoin.

Les travailleurs et travailleuses n’ont pas besoin de contrôleurs indépendants pour identifier les problèmes dans leurs ateliers. Les travailleurs et travailleuses du vêtement qui sont morts dans le bâtiment qui s’est effondré au Bangladesh savaient que la structure était dangereuse: ils-elles ne sont entrés qu’une fois que les employeurs les menacèrent de baisser leurs salaires ou de les licencier. Les travailleurs n’ont pas besoin de statisticiens pour évaluer le montant d’un salaire décent: ils connaissent la réalité quotidienne qui est celle de tenter de nourrir leurs familles. Tout ce dont les travailleurs et travailleuses ont besoin c’est de la capacité de réaliser des changements qui leur soient favorables, des changements qu’ils maîtrisent, au cours de conflits. Cela débute par la reconnaissance des syndicats et la négociation collective, qui est le résultat d’une bataille, un moment de «paix» dans une lutte de longue durée. Les étudiant·e·s du monde et les syndicats ensemble peuvent aider fortement les travailleurs à améliorer leurs conditions de vie en combattant pour les droits des travailleurs autour de la planète. C’est ce qui fait de la United Students Against Sweatshops et du Workers Rights Consortium un espoir pour l’avenir.

Publié par Alencontre le 27 – mai – 2013 Par Sandy Boyer (Traduction A l’encontre;  article publié le 21 mai 2013 dans SocialistWorker.org)

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24 mai 2013 ~ 0 Commentaire

Les transgéniques : 20 ans à alimenter ou à leurrer la planète? (Lcr.be)

Les transgéniques : 20 ans à alimenter ou à leurrer la planète? (Lcr.be) dans Altermondialisme moutonnoir

Généreusement entretenus par l’industrie des OGM, les mythes sur les soi-disant bénéfices des cultures transgéniques persistent.

On peut résumer à cinq les mensonges que cette industrie répand : que les transgéniques alimentent la planète, qu’ils sont plus productifs, qu’ils per- mettront d’éliminer l’utilisation des produits agrochimiques, qu’ils coexistent harmonieusement avec les autres cultures et qu’ils sont parfaitement inoffensifs pour l’environnement et la santé. C’est facile de dévoiler ces mensonges; il suffit de porter un regard calme et objectif sur ce qui se passe vraiment sur le terrain, en se basant sur les données de l’industrie elle-même. La conclusion, après vingt ans de plantations transgéniques commerciales, est claire : aucune des promesses ne s’est réalisée, bien au contraire. Examinons les cinq points un par un. Un article de GRAIN, publié dans le numéro 13 de la revue Soberanía Alimentaria.

PREMIER MYTHE. Les cultures transgéniques élimineront la faim dans le monde.

C’est probablement l’argument préféré de ceux qui font la promotion de cette technologie. Ils le répètent sur toutes les scènes « sans les OGM, nous ne pourrons alimenter une planète qui compte chaque jour plus d’habitants. » Mais trois constatations remettent les choses à leur place :

  • Les données de la FAO montrent clairement, année après année, qu’au niveau mondial, la production d’aliments est plus que suffisante pour nourrir tout le monde. La faim n’est pas simplement une question de productivité, c’est aussi une question d’accès à la terre et aux autres ressources nécessaires pour produire les aliments. En fin de compte, la faim est une conséquence de la pauvreté et de l’exclusion!
  • Les cultures transgéniques produites commercialement aujourd’hui n’ont pas été conçues pour combattre la faim dans les pays du Sud. Il ne s’agit pas de céréales destinées directement à l’alimentation des personnes. Au contraire, aujourd’hui, quatre cultures, le soja, le maïs, le colza et le coton, s’accaparent presque toute la superficie des cultures transgéniques sur la planète. Les trois premières sont destinées presque exclusivement à la production d’aliments pour les animaux aux États-Unis et en Europe, de combustibles pour les véhicules et d’huiles industrielles, alors que la dernière est utilisée pour la fabrication de vêtements.
  • En revanche, il existe une très douloureuse corrélation directe entre la croissance des cultures transgéniques et celle de la faim dans le monde rural. Dans des pays comme le Brésil et l’Argentine, les gigantesques plantations de maïs et de soja transgéniques – baptisées déserts verts – expulsent les habitants de leurs terres et les privent – les volent – de leurs moyens de subsistance. Et effectivement, la faim, la misère et les empoisonnements sont les conséquences pour beaucoup de gens de la campagne. Les cultures transgéniques occupent des millions d’hectares de terres agricoles fertiles que l’on pourrait utiliser pour produire des aliments! L’année où l’on a planté pour la première fois des cultures commerciales d’OGM, environ 800 millions de personnes souffraient de la faim dans le monde; maintenant, avec des millions d’hectares de cultures OGM, on en compte plus de 1 000 millions. Pourquoi?

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23 mai 2013 ~ 0 Commentaire

Tou(te)s le 9 à Crozon

Tou(te)s le 9 à Crozon dans Altermondialisme deboutwidget

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22 mai 2013 ~ 0 Commentaire

Mouvements de lutte et gauche au Bangladesh (Inprecor)

Mouvements de lutte et gauche au Bangladesh (Inprecor) dans Altermondialisme bangladesh-may-day-2013

Le Bangladesh (le Pakistan oriental avant son indépendance en 1971) est un pays avec une forte tradition de luttes.

Les luttes paysannes et ouvrières y ont toujours été très importantes et combattives et la gauche bien que faible et divisée reste puissante avec un soutien de masse important. La gauche bangladaise a été profondément marquée par la division internationale entre les courants maoïstes et staliniens. Le Parti communiste du Pakistan oriental (le Bangladesh depuis 1971) a lui-même été divisé entre une aile pro-Moscou et une aile pro-Pékin. Ces deux courants ont pris des positions radicalement opposées durant la guerre de libération en 1971. Le courant pro-Moscou, le Parti communiste bangladais (PCB), a soutenu la guerre de libération et l’établissement du socialisme au Bangladesh par la voix parlementaire. Cette orientation l’a amené à se rapprocher de la Ligue Awami (1) parvenue au pouvoir après la guerre de libération. Majoritairement, l’aile pro-Pékin, suivant le choix de Mao de s’opposer à la partition du Pakistan, n’a pas soutenu la guerre de libération. Elle l’a dénoncé comme étant une « machination indo-soviétique » pour favoriser l’expansionnisme indien dans la région et l’hégémonie soviétique. Aller à contre-courant d’une guerre soutenue massivement par la population a coûté cher au courant maoïste qui s’est divisé après 1971 en d’innombrables factions et s’en est trouvé durablement affaibli. Durant les années 1970 et 1980, une succession de dictatures militaires a renforcé les difficultés de développement des partis révolutionnaires et radicaux, renforçant les tendances à la division.

Aujourd’hui la gauche bangladaise est partagée en deux blocs distincts.

Des partis comme le PCB et le Parti des travailleurs ont choisi de collaborer avec la Ligue Awami lorsque celle-ci est au pouvoir (2). En dehors des sphères liées au pouvoir, certains partis de gauche ont cherché à dépasser leurs divisions en lançant en septembre 2007 une coalition nationale, l’alliance de gauche démocratique, avec pour objectif de lutter pour un Bangladesh démocratique et de faire émerger une opposition crédible aux deux principaux partis qui alternent au pouvoir (3). Cette alliance, qui est constituée par 10 partis de la gauche radicale, se situe clairement en opposition aux partis politiques de l’establishment mais aussi en opposition aux partis de gauche qui participent à la gestion du pouvoir. Des discussions sont en cours pour renforcer et élargir l’alliance à d’autres forces de l’opposition (4). Bien que les partis formant la coalition puissent avoir des idées sensiblement différentes, ils s’accordent sur un programme minimum qui leur permet d’intervenir sur la scène politique à un niveau national.

Sur le terrain, malgré ses divisions et sa faiblesse numérique, la gauche radicale bangladaise reste forte. Grâce à une longue tradition de luttes, elle a acquis un soutien de masse parmi les ouvriers et les paysans. Les partis politiques de la gauche radicale ont pour la plupart construit des organisations de masse qui ont permis le développement de luttes spectaculaires avec des résultats significatifs. À titre d’exemple, le CPB-ML dirige les fédérations Krishok et Kishani Sabha, deux organisations paysannes représentantes de la Via Campesina au Bangladesh et fortes de deux millions de membres. Plusieurs partis politiques comme le Parti des travailleurs révolutionnaire ou le Parti démocratique révolutionnaire ont construit des syndicats dans le secteur du textile. Les partis de la gauche radicale ont aussi développé un travail et des organisations de masse en direction des étudiants et des femmes.

On retrouve ces organisations de masse et ces syndicats dans de nombreuses luttes de ces dernières années et ont rencontré un certain écho au niveau international. En 2010 plusieurs vagues de grève ont éclaté dans le secteur de l’industrie textile. Ce secteur représente 80 % des exportations bangladaises et emploie plus de trois millions de personnes. Les ouvriers, principalement des femmes, y travaillent pour un salaire de misère dans des conditions moyenâgeuses pour des donneurs d’ordre occidentaux qui commandent de grandes quantités de textiles à bas coûts. Entre le 19 et le 23 juin 2010, 800 000 ouvriers ont cessé le travail pour réclamer une hausse des salaires. En juillet et août, près de 700 usines ont été touchées par des vagues de grève, toujours sur la question des salaires. En décembre, de nouvelles mobilisations ont eu lieu pour obtenir la prise en compte de la hausse des salaires obtenue en août et toujours pas effective en novembre. Les mobilisations sont fortement réprimées par la police anti-émeute et il n’est pas rare que des travailleurs soient tués dans le cours des mobilisations. Mais malgré la répression et les intimidations des militants syndicaux, les luttes restent très fortes (5).

D’autres luttes tout aussi significatives ont eu lieu, notamment sur les questions environnementales. Par exemple, dans le district de Phulbari, les communautés locales se sont mobilisées pour faire échec à un projet de mine de charbon à ciel ouvert d’une compagnie basée en Angleterre, GMC Resources plc, soutenue par des fonds de pension et des banques privées. Si ce projet voyait le jour, jusqu’à 500 000 personnes pourraient être déplacées et l’environnement serait très dégradé. La mobilisation a été soutenue par le comité national pour protéger le pétrole, le gaz, les ressources minérales et les ports (NCPOGMPP), un collectif constitué par des experts, des chercheurs, des partis politiques et des individus. Ce collectif constitue « une nouvelle forme de mouvement politico-social avec son expérience de travail sur l’intérêt national, particulièrement contre les accords douteux avec les multinationales » (6). Le mouvement de Phulbari est sans précédent tant par l’ampleur de la révolte que par la conscience qu’il a développée dans les communautés locales. Jusqu’à ce jour, il a réussi à empêcher la mise en œuvre de ce projet.

Les luttes paysannes sont aussi particulièrement importantes. Au Bangladesh, 80 % de la population travaille dans le secteur agricole et 70 % des paysans sont sans terre. Les fédérations Krishok et Kishani Sabah ont mené des luttes importantes pour l’accès à la terre des paysans notamment en organisant des occupations de terre. Depuis les années 2000, ces organisations ont aussi développé la mobilisation des paysans sur les questions du changement climatique et de la souveraineté alimentaire, deux questions fondamentales pour le Bangladesh qui est déjà affecté par le réchauffement climatique. ■

* Danielle Sabai, militante du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) et de la IVe Internationale, est correspondante d’Inprecor pour l’Asie

http://orta.dynalias.org/inprecor/article-inprecor?id=1239

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22 mai 2013 ~ 0 Commentaire

Bangladesh : les ouvrières s’opposent aux islamistes (Essf)

Bangladesh : les ouvrières s’opposent aux islamistes (Essf) dans Altermondialisme bengla
Après la catastrophe du Rana Plaza : « Nous voulons créer une contre-hégémonie des travailleurs »
Quelles sont les revendications que les travailleurs mettent en avant dans les grèves et les manifestations face à cette catastrophe ? Badrul Alam –Ils exigent le procès du propriétaire de l’immeuble effondré et l’arrestation des propriétaires des cinq usines installées dans le bâtiment. Ils veulent aussi la sécurité sur tous les lieux de travail, le traitement approprié pour les propriétaires, l’indemnisation des familles des personnes tuées et l’aide pour ceux qui sont à l’hôpital. Ils réclament un code spécifique pour la sécurité dans les bâtiments industriels. Il y a beaucoup d’autres usines de vêtements potentiellement dangereuses qui nécessitent des enquêtes. bLe propriétaire de la Rana Plaza a été arrêté, le gouvernement s’est engagé à le faire juger par un tribunal, mais, selon le code du bâtiment actuel, il ne sera condamné qu’à trois ans d’emprisonnement. Ce n’est pas la peine appropriée pour lui. Après trois ans, il sera libre de faire encore plus de mal aux travailleurs. Les gens qui protestent réclament une nouvelle loi pour qu’à l’avenir aucun des propriétaires de bâtiments et d’usines ne puissent s’en tirer de cette manière. Des drames similaires ont eu lieu à Dacca dans le passé. En novembre dernier, 112 personnes sont mortes lors d’un incendie dans l’usine de confection Tazreen Fashion. Delwar Hossain, le propriétaire de cette usine, n’a jamais été puni.Votre parti soulève-t-il des revendications ou des idées particulières ?

Nous parlons bien sûr de la question de la sécurité au travail et nous soulevons également la question du système, et de la place des travailleurs dans le système. Nous voulons créer une « contre-hégémonie » des travailleurs. Nous parlons de la nécessité d’une révolution. Les travailleurs ont besoin de droits mais cette société ne peut pas assurer ces droits. Seuls les travailleurs peuvent résoudre ces problèmes.

Qu’en est-il de la capacité des travailleurs à s’organiser dans les syndicats et de celle des syndicats à exercer un contrôle sur la santé et la sécurité ?

Les travailleurs du textile ont le droit légal de se syndiquer mais les organisateurs syndicaux ne sont pas autorisés à entrer dans les usines pour construire des syndicats. La loi est du côté des travailleurs, mais les propriétaires la défient sans problème. Cela est particulièrement vrai dans les Zones Economiques Spéciales. L’absence de syndicats à la base signifie que beaucoup de mauvaises choses arrivent aux travailleurs. L’organisation parmi les travailleurs du vêtement a aussi, dans une certaine mesure, été corrompue par les institutions gouvernementales. Certains travailleurs du vêtement sont utilisés par le gouvernement et ont collaboré avec les propriétaires. Et cela est en train de faire du mal à un mouvement uni. Mais, dans l’ensemble, les travailleurs du vêtement sont très militants et les protestations ont été fortes.

Le principal parti d’opposition, le Parti nationaliste du Bangladesh, tente-t-il de prendre le contrôle des manifestations ?

Oui, l’opposition cherche à utiliser les protestations et toutes les formes de lutte, même celles construites par les travailleurs du vêtement eux-mêmes. Et ils ont des liens étroits avec des groupes extrémistes religieux. Mais quand l’opposition était au pouvoir, ils ont fait les mêmes choses aux travailleurs du vêtement.

Les travailleurs du vêtement font partie du secteur « formel ». Qu’en est-il des travailleurs dans le secteur informel ?

Les travailleurs du secteur informel sont encore plus vulnérables. Au moins il y a des lois en faveur des travailleurs du secteur formel. Mais la plupart des travailleurs sont dans le secteur informel et donc en dehors de la loi. Encore une fois, l’organisation est la clé.

Ces derniers jours, les islamistes ont organisé de grandes manifestations pour revendiquer des lois religieuses plus fortes. Quels sont leurs objectifs ?

Il y a eu de très grandes manifestations mais leurs demandes sont illégitimes. Ils exigent que le gouvernement adopte une loi limitant les droits des femmes. Leurs revendications sont médiévales et irrationnelles. Ils croient en la primauté du Coran, dans le pouvoir d’Allah, leur organisation s’appelle Hifazat-e-Islam, « Protection de l’Islam ». Ils prétendent être apolitiques et non partisans et disent qu’ils sont seulement pour l’islam, mais ils ont aussi affirmé que le gouvernement devrait accepter et appliquer leurs exigences, sinon il serait obligé de démissionner ou même renversé. Le 5 mai, les islamistes ont érigé des barricades dans les rues. Ils ont d’abord dit qu’ils allaient partir, puis qu’ils s’engageaient à rester jusqu’à ce que le gouvernement ait démissionné. Au petit matin du 6 mai, les forces de l’ordre les ont dispersés et de nombreux militants musulmans ont été tués dans ces affrontements. Le gouvernement dit qu’environ 20 personnes ont perdu la vie, Hifazat-e-Islam prétend qu’il y a eu des milliers de morts tandis qu’Amnesty International dit que 44 personnes ont été tuées.

D’où le Hizafat tire-t-il son soutien ?

Beaucoup de manifestants sont de jeunes étudiants des madrasas [les écoles religieuses]. Un grand nombre d’entre eux n’en savent pas beaucoup sur les revendications politiques, ils vont à la manifestation par loyauté, ou parce qu’ils ont entendu que quelqu’un aurait dit quelque chose à propos du Prophète ou d’Allah. Nous avons parlé à quelques-uns des jeunes étudiants, et ils nous ont dit qu’ils ne savaient pas grand-chose à ce sujet. Ils ont raconté qu’ils avaient été appelés par leur Huzur [l’enseignant en chef qui est le responsable de la madrasa] qui leur a dit qu’on leur paierait les frais de déplacement et de nourriture pour un voyage à la capitale. Beaucoup d’entre eux viennent de différents districts et de régions éloignées.

Comment ont réagi les femmes face aux manifestations des islamistes ?

Le 11 mai, les organisations de femmes progressistes se sont rassemblées devant le National Press Club et ont déclaré que les femmes refusent les exigences de Hifazat. Depuis notre indépendance en 1971, les femmes ont obtenu beaucoup de choses et elles ne sont pas prêtes à les perdre. Il y avait environ 20.000 femmes à cette manifestation, tandis que 100.000 partisans du Hifazat avaient manifesté le 6 mai.

Et les travailleurs ?

Les travailleurs protestent également contre le Hifazat. La plupart des travailleurs du vêtement sont des femmes, alors si le Hifazat fait passer ses exigences, leurs droits seront sévèrement limités et elles ne seront plus en mesure d’aller travailler. Les ouvrières ont utilisé l’exemple de Reshma Begum, une travailleuse du vêtement qui a survécu pendant plus de deux semaines dans les décombres de Rana Plaza. Elles ont dit que cela montrait comment les travailleuses peuvent survivre dans des conditions très difficiles, et qu’elles n’accepteront jamais d’être ignorées ou réprimées, d’où que viennent les attaques, y compris des militants islamistes.

ALAM Badrul15 mai 2013

Badrul Alam, militant du Parti Communiste du Bangladesh (marxiste-léniniste), a répondu aux questions de l’hebdomadaire britannique « Solidarity ».
Son parti assiste comme observateur à la 4è Internationale

* Article publié sur www.workersliberty.org * Traduction pour avanti4.be : Jean Peltier.

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20 mai 2013 ~ 0 Commentaire

Manger des insectes pour résoudre la faim dans le monde ? (Esther Vivas)

Manger des insectes pour résoudre la faim dans le monde ? (Esther Vivas) dans Altermondialisme ecarts-entre-riches-pauvres-rigolons-peu_1_604722

L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, la FAO, a publié cette semaine un rapport qui fait grand bruit :

« Insectes comestibles. Perspectives d’avenir pour la sécurité alimentaire et l’alimentation » et où elle recommande la consommation d’insectes pour donner à manger à une population mondiale en croissance. Mais la lutte contre la faim dans le monde passe-t-elle par la consommation d’insectes ou en faisant en sorte que la nourriture existante soit accessible aux personnes ? J’opte résolument pour la seconde option. Je n’ai rien contre la consommation de « bêbêtes », une pratique qui, sous d’autres latitudes est courante. Selon la FAO, aujourd’hui dans le monde au moins deux milliards de personnes en consomment régulièrement : coléoptères, chenilles, abeilles, fourmis, sauterelles, et un long « etc. ». Un total de 1.900 espèces sont mangées dans des pays d’Afrique, d’Asie et aussi d’Amérique latine. Et, selon ce rapport, elles ont un haut contenu en protéines, matières grasses et minéraux. Dans nos pays par contre, l’idée même de porter à notre bouche ces insectes provoque notre dégoût.

Les discussions et les débats médiatiques de ces derniers jours qui ont tourné autour de la proposition de la FAO l’ont fait à partir d’une perspective clairement ethnocentrique sur ce que nous mangeons. Associant la consommation d’insectes à un comportement primitif, comme si nous avions la vérité absolue sur ce que l’ont peut manger ou non. On peut pourtant se demander ce que pensent les gens dans d’autres pays des escargots en sauce, le lapin rôti ou même de la paella de riz au lapin et aux escargots. Je crois que dans plus d’un pays européen on ne supporterait même pas de rester deux minutes à table en imaginant son lapin mascotte favori cuisiné comme un bifteck et entouré de mollusques baveux…

Mais au-delà de ces considérations culturelles, je crois que le problème de la faim doit être abordé à partir d’une autre perspective.

Il ne s’agit pas, comme si c’était une solution magique, d’opter pour l’ingestion d’insectes, indépendamment des vertus nutritives qu’ils peuvent apporter ; le nœud de la question est de nous demander comment il se fait que dans un monde où les aliments existent en abondance il y a autant de personnes qui n’ont rien à manger. Aujourd’hui, le problème de la faim ne réside pas dans la production mais bien dans la distribution. Il ne s’agit pas de produire plus, ou de chercher de nouvelles sources de comestibles, mais bien de distribuer la nourriture déjà existante et de la rendre accessible aux gens. D’après la FAO elle-même, on cultive aujourd’hui suffisamment de nourriture que pour alimenter 12 milliards de personnes alors que nous sommes 7 milliards sur Terre.

De la nourriture, il y en a.

Le problème c’est : aux mains de qui est-elle ? Les aliments sont devenus une source de profit pour une poignée de multinationales de l’agro-industrie qui donnent priorité à leurs intérêts privés face aux besoins alimentaires des personnes. Ceux qui n’ont pas les moyens nécessaires pour payer le prix chaque jour plus élevé de la nourriture ou qui n’ont pas accès aux moyens de production (la terre, l’eau, les semences…) ne mangent tout simplement pas. En finir avec la faim passe par l’exigence de justice et de démocratie dans les politiques agricoles et alimentaires. Et par le fait de rendre aux peuples leur sou- veraineté alimentaire, leur capacité de décider ce qu’on produit et comment on le produit, sur sa distribution et sa consommation. Accorder la priorité aux droits et non aux privilèges. Et opter pour un autre modèle d’agriculture et d’alimentation : de proximité, paysanne, agro-écologique, etc. Ce n’est qu’ainsi que tout le monde pourra manger.

VIVAS Esther 18 mai 2013

* Article publié dans « Publico.es », 18/05/2013. * Traduction française pour Avanti4.be : Ataulfo Riera.

* http://esthervivas.com/francais/man…  info : http://esthervivas.com/francais/

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