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22 septembre 2015 ~ 0 Commentaire

mexique, un coup formidable (à l’encontre.ch)

14 juillet pena nieto

A la crédibilité du gouvernement de Peña Nieto

Moins d’un mois avant le premier anniversaire (26 septembre 2014) de la «nuit d’Iguala», Guerrero, cette nuit où six personnes, dont trois étudiants, ont été assassinées et 43 étu- diants enseignants de l’Ecole normale d’Ayotzinapa ont disparu, un nouvel événement remet au premier plan médiatique ce qui s’est passé cette terrible nuit.

Le rapport sur les enquêtes menées par le Groupe interdisciplinaire d’experts indé- pendants (GIEI), mandaté par la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH)  sur ces assassinats et ces disparitions a été rendu public le 6 septembre 2015. Ses conclu- sions constituent un coup terrible pour la crédibilité de Peña Nieto [président mexicain, entré en fonction en fonction en décembre 2012, membre du Parti révolutionnaire institutionnel- PRI] et de son gouvernement.

Elles ont en effet fait voler en éclats la prétendue «vérité historique». Elle était cen- sée pratiquement avoir été établie par l’ex-procureur de la République: Jesus Murillo Karam [en fonction de décembre 2012 à février 2015]. Cette tristement célèbre «vérité historique» du gouvernement de Peña Nieto s’est révélée être en réalité un «mensonge historique». Une des conclusions dévastatrices du rapport du GIEI qui a eu un impact très fort sur l’opinion publique est que, contrairement à ce qu’avait annoncé en novembre Murillo Karam, les 43 d’Ayotzinapa n’ont pas été incinérés dans la décharge de Cocula (ville voisine d’Iguala). Cette conclusion a remis à l’ordre du jour l’exigence de rechercher les étudiants disparus depuis une année. Le cri «ils les ont emportés vivants, il faut qu’on nous les retourne vivants» deviendra encore plus assourdissant pour le gouvernement du PRI.

La stratégie gouvernementale consistant à faire en sorte que cet événement soit «surmonté» et passe au second plan a lamentablement échoué: les événements de la nuit d’Iguala sont devenus l’obstacle le plus difficile à franchir parmi tous les problèmes qu’affron- te cette administration. Or, elle n’est qu’à la moitié de son mandat de six ans. Il y a de plus en plus d’informations sur les actions qui se préparent dans le pays tout entier, depuis la Basse Californie jusqu’au Yucatan.

Toutes sortes de protestations sont prévues pour le 26 septembre prochain; jour baptisé «journée de l’indignation nationale». Les différentes actions vont culminer dans ce que l’on espère être une gigantesque manifestation dans la ville de Mexico. Elle commen- cera à midi et se dirigera de la résidence présidentielle de Los Pinos jusqu’à la Place du Zocalo.

Avec les conclusions du rapport du GIEI, la lutte pour la réapparition des 43 étudiants devient plus actuelle et définira encore plus profondément l’opposition populaire croissante contre le gouvernement du PRI, qui est pratiquement paralysé et dont les cliques ont com- mencé leurs luttes internes pour définir à l’avance qui sera le successeur de Peña Nieto. Pendant les actions de protestations du 26 septembre on entendra sans doute beaucoup le slogan: «Fuera Peña!» («Peña dégage!»). (Résumé)

Publié par Alencontre le 19 – septembre – 2015 Miguel Aguilar Mora
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18 septembre 2015 ~ 0 Commentaire

burkina faso (npa)

sankhara

Sankara, assassiné par Blaise Compaoré, qui fut chassé par le peuple et qui est derrière le coup d’état

Avec le peuple burkinabè, contre le coup d’état militaire!

Depuis l’assassinat de Thomas Sankara en 1987, Comparoé a régné en maître pendant près de 30 ans sur le Burkina Faso, l’un des pays les plus pauvres du monde, avec le soutien de la France. Le formidable soulèvement de la population en octobre 2014 a fini par mettre fin à son règne. Il vit depuis dans un exil doré en Côte d’Ivoire grâce aux bons soins de la France qui continue à entretenir sur place ses « forces spéciales ».
Aujourd’hui c’est le bras droit de l’ancien dictateur, le général Diendéré, qui vient de perpétrer à son tour un coup d’état pour préserver les intérêts politiques et économiques de tous ceux qui se sont enrichis pendant des années et qui ne veulent surtout pas rendre de compte en stoppant net tout processus démocratique. La «transition démocratique» mise en place après l’insurrection populaire en octobre 2014 sous le contrôle des grandes puis- sances avait prévu des élections le 11 octobre de cette année.
Mais pendant un an, rien n’avait été sérieusement entrepris pour mettre en cause le pouvoir de la petite oligarchie qui domine le pays avec le soutien de l’impérialisme français, parfois en connivence, parfois en concurrence avec les Etats-Unis. Ce que Diendéré cher- che à faire au travers de ce coup de force, ce n’est pas seulement mettre fin au processus électoral, en écartant au passage quelques rivaux même si la plupart sont issus du même sérail : l’objectif est de terroriser la population dans un pays où elle est particulièrement organisée et mobilisée, avec ses propres revendications et sa soif de justice sociale.
La volonté est clairement de refermer la parenthèse de contestation ouverte il y a un an de libre expression de ses propres revendications. Notre solidarité va naturellement à tous les travailleurs et à tous les pauvres qui se battent aujourd’hui pour leur survie et leur dignité, à tous les militants syndicaux, politiques, associatifs, qui veu- lent préserver et élargir les acquis de l’insurrection d’octobre 2014, aux différentes actions de résistance qui ont commencé, et notamment l’appel à la grève générale lancée par la CGTB.
Mais pour que la population au Burkina Faso puisse s’exprimer librement, il faut que l’impérialisme cesse tout soutien aux divers clans de l’oligarchie qui dominent le pays.
Cela veut dire très concrètement le retrait immédiat des troupes militaires françaises, le gel de tous les avoirs financiers détenus à l’étranger par les putschistes et par tous ceux qui sont convaincus de corruption au Burkina Faso, l’annulation de la dette. C’est au peuple Burkinabè et à lui seul de choisir son destin. Vendredi 18 septembre 2015

http://npa2009.org/avec-le-peuple-burkinabe-contre-le-coup-detat-militaire

Le Collectif Contre la Confiscation de la Démocratie au Burkina Faso condamne avec la dernière énergie le coup d’État militaire perpétré par le Régiment de Sécurité

Présidentielle, faisant basculer le peuple burkinabè dans une période des plus sombres de son histoire. Dans notre déclaration du 23 mars 2015 exigeant la dissolution du Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP), nous disions ceci :

« L’immixtion dans la gestion des affaire de l’État, les tentatives de caporalisation du pouvoir transitoire en disent long sur les velléités du RSP, non seulement de contrôler le déroulement de la transition mais de se maintenir dans l’arène politique au-delà de la transition. De tels comportements démontrent que la garde de l’ère Compaoré rêve toujours du rétablissement d’un modèle de gouvernement qui n’est rien d’autre qu’une dictature militaire constitutionnelle »

La prise en otage du président du Faso, chef de l’État, du premier ministre et des ministres, suivi du coup d’Etat constituent en effet un acte criminel qui sonne comme une vengeance du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) et de son bras séculier, le RSP, contre le mouvement insurrectionnel des 30 et 31 octobre derniers.

La nouvelle junte prône au-delà des mots un retour à la dictature constitutionnelle, à la braderie des libertés individuelles et collectives, le retour de l’Etat d’exception. A l’instar des organisations politiques, syndicales et de la société civile qui appellent à la résistance, notre devoir, en tant que patriotes, démocrates, est de nous dresser en solidarité avec le peuple burkinabè pour faire échec à ce putsch militaire.

Face à la gravité de la situation, Le collectif Contre la Confiscation de la Démocratie au Burkina Faso – exige la libération immédiate et sans condition du Chef de l’État, du Premier ministre et des ministres arrêtés – l’arrêt des tirs d’armes à feu dans les quartiers de Ouagadougou et le retour des militaires à la caserne – appelle tous les démocrates en France et en Europe à la solidarité avec le peuple burkinabè en lutte contre la junte militaire et pour la démocratie au Burkina Faso

Ont signé : – UNIR PS-France (Union pour la Renaissance – Parti Sankariste) – UPC France (Union pour la Progrès et le Changement – Section de France) – MPP France (Mouvement du Peuple pour le Progrès) – PCOF (Parti Communiste des Ouvriers de France) – AEBF (Association des Étudiants Burkinabè en France) – AEBG (Association des Étudiants Burkinabè de Grenoble – Balai Citoyen Paris – CCDB (Comité Culturel pour la Démocratie au Benin) – CIJKAD (Comité International Joseph Ki-Zerbo pour l’Afrique et la Diaspora) – Comores Mouvement Socialiste – Organisation Femmes-Égalité – LPP (La Plateforme Panafricaine) – La Ligue Panafricaine UMOJA – MBDHP-SF (Mouvement Burkinabè des Droits de l’Homme et des Peuples –Section de France) – Pour L’Émergence Africaine, Mouvement pour la Réflexion, la Démocratie et le Développement Durable en Afrique – UGBOF (Union des Burkinabè du Grand Ouest de la France)

http://www.afriquesenlutte.org/burkina-faso/article/rassemblement-le-vendredi-18

Lire aussi:

http://www.afriquesenlutte.org/burkina-faso/article/coup-d-etat-au-burkina-la-france

http://www.revolutionpermanente.fr/Putsch-au-Burkina-Les-fantomes-du-passe

http://www.monde-diplomatique.fr/2015/04/COMMEILLAS/52835

https://www.amnesty.org/fr/burkina-faso-army-must-free-detained-leaders

https://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Sankara

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17 septembre 2015 ~ 0 Commentaire

animaux marins (of)

fishing-history 

Une population divisée par deux en quarante ans

L’appétit de l’homme pour le poisson ne cesse d’augmenter : à l’échelle mondiale, la consommation moyenne par habitant est passée de 9,9 kg dans les années 1960 à 19,2 kg en 2012. Les populations d’animaux marins ont chuté de moité depuis les années 1970 du fait de la surpêche, de la pollution et du changement climatique a averti WWF. Les populations d’animaux marins (mammifères, oiseaux, reptiles et poissons) ont chuté de moitié depuis les années 1970 du fait de la surpêche, de la pollution et du changement climatique, a averti mercredi l’ONG environnementale WWF.

L’action de l’homme, première cause « L’action de l’homme est à l’origine de ces ten- dances : de la surpêche et des industries extractives à l’aménagement du littoral et à la pollution, en passant par les émissions de gaz à effet de serre responsables de l’acidification océanique et du réchauffement des mers », a dénoncé l’organisation internationale basée en Suisse dans un nouveau rapport. L’appétit de l’homme pour le poisson ne cesse d’aug- menter : à l’échelle mondiale, la consommation moyenne par habitant est passée de 9,9 kg dans les années 1960 à 19,2 kg en 2012.

La pollution est égalelement un facteur très important. Selon le rapport, 8 millions de tonnes de déchets plastiques sont jetées dans les océans chaque année. Le trafic des bateaux a été multiplié par quatre ces vingt dernières années. Il a explosé dans l’Océan indien et l’Ouest du Pacifique.

Certaines espèces décimées au 3/4 Dans son rapport, le WWF explique que son indice Planète Vivante des populations marines, qui mesure la tendance suivie par les populations d’animaux marins, «a enregistré une régression de 49 % entre 1970 et 2012». Certaines ont même vu leur effectif fondre de près de 75 %, s’alarme le WWF dont l’étude est effectuée sur une base d’observation de 5 829 populations appartenant à 1 234 espèces. La période s’étendant de 1970 au milieu de la décennie 1980 a connu la contraction la plus marquée, suivie d’une relative stabilité, avant que l’effectif des populations ne reparte récemment à la baisse.  L’indice global masque toutefois des écarts considérables entre régions : si les effectifs sont en hausse sous les latitudes élevées (par rapport à un niveau lui-même en net retrait), ils déclinent en revanche en milieu tropical et subtropical.

Plus de récifs coralliens d’ici 2050 Les experts lancent ainsi l’alerte : les récifs coralliens et prairies sous-marines pourraient disparaître du globe d’ici 2050 sous l’effet du réchauf- fement climatique. Or sachant que plus de 25 % de toutes les espèces marines y habitent et que près de 850 millions de personnes bénéficient directement de leurs services écono- miques, sociaux et culturels, la perte des récifs coralliens représenterait une «extinction catastrophique, aux conséquences dramatiques sur les communautés».

«Grave crise économique» « Nous conduisons collectivement l’océan au bord du préci- pice», a souligné le directeur général du WWF, Marco Lambertini, dans la préface du docu- ment. «En l’espace d’une seule génération, les activités humaines ont gravement dégradé les océans en capturant les poissons à un rythme supérieur à celui de leur reproduction et en détruisant les nourriceries», a-t-il expliqué, soulignant que l’effondrement des écosys- tèmes océaniques risque de déclencher «une grave crise économique». «La surexploitation entraîne un effondrement des populations (…) et à terme ça pourra amener des extinctions», a déclaré à l’AFP le biologiste français Gilles Boeuf. «On tue la poule aux oeufs d’or (…) on a dépassé les seuils de renouvelabilité du vivant».

89% des stocks de pêche sont épuisés À titre d’exemple, la mer Méditerranée est l’une des plus anciennes zones de pêche du globe et fait vivre les gens depuis des siècles. Mais elle est aujourd’hui largement surexploitée: à peu près 1,5 million de tonnes de poissons y sont prélevées chaque année et 89 % des stocks sont épuisés. Dans cette mer, «il y a qua- tre espèces de requins dont on n’a pas vu un exemplaire depuis une trentaine d’années», relève Philippe Cury de l’Institut de recherche pour le développement. «Ce qui veut dire que les extinctions en milieu marin sont à venir». Le rapport du WWF indique aussi que les espèces essentielles à la pêche commerciale et à la pêche de subsistance sont peut-être celles subissant le déclin le plus marqué. En guise d’exemple, le rapport fait état d’un spectaculaire recul de 74 % des effectifs de la famille englobant des poissons aussi prisés que le thon, le maquereau et la bonite.

Consommer plus raisonnablement «Les décisions prises lors de la conférence mondiale pour le climat à Paris dans quelques semaines auront un impact décisif sur l’avenir des océans», estime le WWF en soulignant que «les engagements internationaux existants sont très loin de suffire à éviter des niveaux de réchauffement et d’acidification jugés désastreux pour les systèmes océaniques dont, en fin de compte, nous dépendons tous». Mais des solutions existent : sauvegarder et reconstituer le capital naturel marin, consommer plus raisonnablement et donner la priorité au développement durable, selon le WWF.

Monde – 16 Septembre

Lire aussi : Conférence climat. Les océans vont connaitre de grands bouleversements

http://www.ouest-france.fr/animaux-marins-leur-nombre-ete-divise-par-deux-en-40-ans

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14 septembre 2015 ~ 0 Commentaire

au pérou (basta)

amazon

80% de l’Amazonie a été concédé à des compagnies pétrolières, dont des françaises

Pollution des eaux et des terres, manque de consultation des populations, appauvrissement des ressources alimentaires, division des communautés indigènes : un nouveau rapport du CCFD et du Secours Catholique critique les activités de deux entreprises françaises, Perenco et Maurel et Prom, en Amazonie péruvienne. Il met en évidence les conséquences désastreuses de l’industrie pétrolière sur les peuples et l’environnement de la région. Les responsabilités des entreprises et de leurs actionnaires, dont la Macif, sont mises en avant, au côté de celle de l’État français accusé de privilégier la défense de ses intérêts économiques au détriment des droits humains et environnementaux.

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Simon Gouin 14 septembre 2015

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10 septembre 2015 ~ 0 Commentaire

la «crise» migratoire (cadtm)

migrant

L’effet boomerang

Aggraver les inégalités, piller les ressources du tiers-monde, refuser de prendre des mesu- res pour stopper le réchauffement climatique, déstabiliser toute la région du Moyen-Orient, multiplier les guerres et les conflits, tout cela a un coût que paient depuis des décennies les populations, et tout particulièrement celles du Sud.

En nombre de morts, de déplacés, d’affamés, de désespérés. Et cela met des popu- lations sur les routes, à la recherche simplement d’un endroit où survivre. Massivement, puisque l’UNHCR (l’Agence des Nations unies pour les réfugiés) estime à 50 millions le nombre de réfugiés dans le monde.

La plupart du temps, cette route de l’exode s’arrête à la région voisine, au sein du même pays, ou au territoire du pays voisin. C’est ce qui s’est passé lors de la crise du Rwanda ou de la RDC, c’est ce qui se passe en ce moment avec la guerre qui ravage la Syrie.

Pour ne prendre que ce dernier exemple, le nombre de réfugiés est aujourd’hui estimé à environ 4 millions (sur une population totale de 20 millions, 1/5 de la population !) Et plus de la moitié est accueillie dans les pays de la région : Turquie, 2 millions (pour une population totale de 75 millions) ; Liban, 1,1 million (sur une population de 5,8 millions), Jordanie, 500 000. Aux réfugiés syriens proprement dit, il faut ajouter les réfugiés que la Syrie avait accueilli au cours des décennies précédentes : Palestiniens – installés de longue date dans ce pays, ainsi qu’au Liban et en Jordanie et Irakiens – rappelons que la Syrie avait accueilli, après la chute de Saddam Hussein 1,5 million de réfugiés.

L’Europe, les États-Unis devaient bien savoir qu’un tel exode était inévitable. En envahissant l’Irak, en déstabilisant toute la région, en jouant les apprentis-sorciers avec les mouvements islamistes, pensaient-ils vraiment être à l’abri de toute répercussion ? Certes, ils subissent de loin en loin quelques attentats terroristes, amplement médiatisés. Mais qu’est-ce que cela représente par rapport à ce que vivent les populations des pays arabes, devant affronter au quotidien l’obscurantisme ?

Pendant des années, ils ont laissé les pays limitrophes se dépatouiller avec ce problè- me, continuant à lever toutes sortes de barrières tout autour de l’Europe, renforçant de jour en jour le caractère militaire du mécanisme de défense des frontières européennes, appelé Frontex, et sommant les pays limitrophes de l’Union, qualifiés de bons voisins, de relayer la surveillance des frontières européennes, au mépris du respect des droits humains et au mépris de la Convention de Genève et du droit d’asile.

Cela fait des années que la Méditerranée s’est transformée en véritable cimetière humain sans que cela n’émeuve les responsables européens qui continuaient leur politique de blindage du bunker européen. Il aura fallu donc l’arrivée massive de réfugiés sur le terri- toire européen, venant notamment de Syrie, pour que les gouvernements réagissent et nous livrent, le cœur sur la main, des discours lénifiants sur les principes du droit d’asile et la nécessité d’un accueil humain des réfugiés.

Qu’en sera-t-il exactement ? Les prochains jours, les prochaines semaines nous le diront. Mais ce n’est pas l’établissement de quotas par pays, ce n’est pas le tri entre migrants réfu- giés et migrants économiques qui apporteront des solutions durables à cet exode massif de populations ne pouvant plus vivre dans leurs pays.

Preuve en est que de nouveaux fronts de migration sont en train de s’ouvrir. Ainsi, face à la crise, les Grecs sont aussi de plus en plus nombreux à chercher un emploi hors de leur pays. Pas moins de 300 000 se sont exilés depuis les sept dernières années, portant à près de 6 millions la population grecque émigrée. Les Espagnols eux aussi ont repris la route de la migration, au Maroc, dans les pays d’Amérique latine ou ailleurs.

Nul doute : ni les murs, ni les armes ne permettront de résoudre ce que les médias appellent la crise migratoire. Car elle n’est que l’effet boomerang des politiques néolibé- rales imposées depuis des décennies aux peuples du monde. Cet effet, les populations du Sud le connaissent bien, mais voilà, il s’invite aujourd’hui au cœur de l’Europe, qui tout d’un coup se rend compte qu’il n’est pas si facile d’accueillir des réfugiés.

Les solutions de fond, elles résident donc dans l’arrêt des ventes d’armes à des bandes armées de tout acabit, l’arrêt du soutien à des régimes comme celui de l’Arabie saoudite qui après avoir fomenté la création de l’État islamique se voit confier la tâche de son éradication.

Elles résident dans la fin du pillage des ressources des pays du Sud et des confron- tations armées qui n’ont d’autre but que de permettre l’intervention militaire des pays occidentaux.

Elles résident dans l’annulation du système de la dette qui ne fonctionne aujourd’hui que comme mécanisme de pompage des richesses des peuples au bénéfice des banques.

Elles résident dans la dénonciation des accords de libre-échange qui, eux aussi, bafouent la souveraineté des peuples et renforce le pillage des richesses du Sud au bénéfice des banques et des multinationales du Nord.

Et en attendant, l’urgence est dans le respect des droits et des conventions relatifs à la migration et à l’asile, la mise en place de mécanismes d’accueil et d’insertion permettant d’instaurer des rapports d’humanité et de respect de la dignité. 7 septembre Lucile Daumas membre d’Attac/Cadtm Maroc

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10 septembre 2015 ~ 0 Commentaire

le capitaliste (lo)

le capitaliste (lo) dans A gauche du PS
Une espèce dangereuse pour l’homme :

Les 8 millions de morsures de serpent font 100 000 morts chaque année et de nombreux handicapés.

Elles vont tuer encore plus dans les années à venir, du fait d’une décision de Sanofi Pasteur. Les espèces les plus dangereuses se trouvent dans la zone intertropicale, entre autres en Afrique. Or Sanofi avait mis au point un sérum, le FAV Afrique, qui guérissait des morsures d’une dizaine des plus dangereux reptiles. Mais en 2010 la société a trouvé que ce n’était pas rentable, les bénéficiaires étant trop pauvres et elle a décidé de cesser cette production. C’est effectif depuis 2014 et les stocks seront épuisés en 2016.

Un nouveau fabricant devrait remplacer Sanofi, mais il faut des années pour le proces- sus, et dans le meilleur des cas le nouveau sérum ne serait disponible qu’en 2019. Les dirigeants de Sanofi sont aussi dangereux que des serpents. Sauf que les reptiles ne mordent que par crainte d’un danger.

http://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/breves/#5

http://www.anti-k.org/2015/09/10/linquietante-penurie-de-lanti-venin-fav-afrique/

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09 septembre 2015 ~ 0 Commentaire

bangladesh, finalement autorisé en salle (ci)

rana-plaza-2

Le film relatant le drame du “Rana Plaza”

Les autorités de Dacca avaient réclamé la censure de ce long-métrage, qui relate l’effon-drement d’un immeuble ayant tué 1 135 ouvriers du prêt-à-porter, en avril 2013.

C’est un soulagement pour tous ceux qui luttent contre l’oubli au Bangladesh. La censure qui frappait le film Rana Plaza a finalement été levée, dimanche 6 septembre, par la Cour suprême de Dacca. Ce long-métrage produit par Shamima Akhter et réalisé par Nazrul Islam Khan était accusé de vouloir “créer un effet négatif sur la population, au Bangladesh comme à l’étranger, et d’effrayer les ouvriers du secteur du prêt-à-porter”, indique The Independent.

Le film relate la terrible histoire de l’immeuble “Rana Plaza”, qui abritait des ateliers de confection et qui s’est effondré le 24 avril 2013, provoquant la mort d’au moins 1 135 person- nes qui venaient de démarrer leur journée de travail. La veille, des consignes d’évacuation avaient pourtant été données après l’apparition de fissures dans les murs. L’avertissement avait malheureusement été superbement ignoré.

Trop dérangeant Le scénario est une fiction inspirée des faits réels. Il raconte le parcours d’une ouvrière rescapée de cette tragédie, parcours que les autorités jugeait manifestement trop dérangeant, notamment parce que les victimes travaillaient pour la plupart illégalement pour le compte de grandes marques internationales de vêtements.

“Le 16 juillet dernier, le film avait pourtant obtenu l’autorisation d’être projeté en salles et sa sortie était programmée pour le 4 septembre, jusqu’à ce que la Haute Cour de Justice oppose son veto et interdise le 24 août toute projection pour une durée de six mois”, rappelle The Independent, qui se félicite que Rana Plaza voie enfin “le bout du tunnel” et puisse être vu par le public dans une centaine de cinémas.
Dans une interview exclusive au Daily Star, le scénariste et metteur en scène Nazrul Islam Khan explique avoir voulu braquer les projecteurs sur “les droits des travailleurs”, afin que “leurs conditions de travail soient à l’avenir plus sûres”. Il confie avoir pensé à ce projet cinématographique “immédiatement après le drame” et se déclare fier d’avoir tourné “le premier film qui aborde ce sujet dans le pays”. Publié le 08/09/2015 – 16:56

“Made in India” : des fringues qui tuent

http://www.courrierinternationalbangladesh-le-film-relatant-le-drame-du-rana-plaza-

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08 septembre 2015 ~ 0 Commentaire

brest mercredi 16 septembre place de la liberté

Images intégrées 2
Dans le cadre de son tour estival, l’alliance européenne Stop TTIP fait diverses étapes à travers la France métropolitaine. Accompagnée de son crayon gonflable de 4 m, elle vient à la rencontre du public afin de renforcer la dynamique de sensibilisation aux impacts des accords de commerce et d’investissement transatlantiques (TAFTA, CETA, etc.), et de continuer la collecte de signatures pour l’Initiative Citoyenne Européenne (ICE)*.
Cette dernière a dépassé aujourd’hui 2,6 millions de signataires et s’approche chaque jour davantage de sa cible des 3 millions d’ici le 6 octobre, date de clôture officielle.
*
*ICE ou Initiative Citoyenne Européenne :

Des citoyens partout en Europe persistent et signent leur opposition au CETA et au TAFTA ou «TTIP», dans l’Initiative Citoyenne Européenne. Du fait du refus arbitraire de la Com- mission européenne d’enregistrer cette ICE, une coalition de prés de 450 organisations européennes l’auto-organisent (tout en ayant déposé un recours devant la Cour européenne de justice qui étudie ce rejet) !

Déjà 2,6 millions de signatures son tenregistrées à ce jour… Alors que pour être étudiée par la Commission européenne, une ICE doit en obtenir 1 million !

19 pays ont dépassé leur seuil de signataires (dépendant du nombre d’habitants) … alors que pour être étudiée par la Commission européenne, 7 pays doivent dépasser leur seuil ! A noter que même des pays de l’Est européen refusent ainsi TAFTA et CETA (Slovénie, Tchéquie, Solvaquie et Hongrie).

Le succès de cette ICE démontre aux élus et aux négociateurs du CETA et du TAFTA que les citoyens comprennent les menaces que ces accords de libre-échange posent pour la démocratie. Mais la lutte continue—signez et faire signez, pour que la prise de conscience continue.

En France, dans cette claque donnée à la Commission européenne, triplons notre seuil d’ici début octobre (fin de la période d’un an pour signer une ICE) !

Dans le Finistère une dizaine de librairies indépendantes se sont déclarées hors TAFTA de même que plusieurs biocoops. Plusieurs communes s’engagent aussi comme Bannalec, Berrien, Botmeur, La Feuillée, St-Rivoal, St-Yvi, Tregunc… D’autres communes vont se prononcer prochainement !

En savoir plus
https://www.collectifstoptafta.org/
http://stoptafta.wordpress.com/

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03 septembre 2015 ~ 0 Commentaire

inde, 150 millions de salariés en grève paralysent le pays (ci)

india

Dix centrales syndicales ont appelé à des manifestations dans tout le pays pour dire “non” à la réforme du droit du travail annoncée par le gouvernement Modi.

L’appel à la grève générale lancé par dix centrales syndicales a été très largement suivi en Inde mercredi 2 septembre. Quelque 150 millions de salariés ne sont pas allés travailler, avancent les organisateurs de ce mouvement destiné à dénoncer la réforme du droit du travail annoncée par le gouvernement Modi.

Seuls “le Bharatiya Mazdoor Sangh (BMS), proche du parti au pouvoir, et le National Front of Indian Trade Unions (NFITU) n’ont pas pris part à la grève”, relève l’Hindustan Times, qui précise que les secteurs les plus touchés sont “les transports et la banque”.

Selon The Economic Times, la mobilisation dans l’énergie et la logistique “produit elle aussi un effet sismique sur l’économie du pays” et le coût de cette journée pourrait s’élever à “250 milliards de roupies” (3,3 milliards d’euros), d’après une estimation de l’association patro- nale Assocham.

Le quotidien Mint s’étonne quant à lui que le ministre du Travail, Bandaru Dattatreya, se soit envolé le jour même pour la Turquie pour assister à une réunion du G20. “Cela montre l’état d’esprit du gouvernement, ce dernier est totalement indifférent à la grève”, s’insurge le leader du All India Trade Union Congress, syndicat affilié au Parti communiste d’Inde. Publié le 02/09/2015

Faire travailler les enfants sera plus facile

http://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/inde-150-millions-de-salaries

Lire aussi:

http://www.humanite.fr/linde-au-rythme-de-la-greve-generale

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02 septembre 2015 ~ 0 Commentaire

chine: apocalypse écologique et crise multiforme (anti-k)

chine greve

«C’est le seul moyen d’attirer l’attention du gouvernement. Jusqu’ici, ils n’ont pas tenu compte de nous», a déploré Li Jiao, un riverain du site de l’explosion qui a ravagé le port de Tiantsin en Chine, pour expliquer pourquoi il manifestait.

Cette catastrophe n’a en soi rien d’exceptionnel pour ce pays. En 2014, une autre explosion dans une usine de pièces d’automobiles avait fait 146 morts. En 2013, ce sont 119 personnes qui avaient disparu dans l’incendie d’un abattoir de volailles.  Les profits passent avant la sécurité et les contrôleurs sont corrompus. Mais Tiantsin s’insère dans un contexte où le «modèle  chinois»  semble bien ébranlé.

Bon nombre d’indicateurs économiques sont en effet en berne. Le ralentissement de la production industrielle, celui des exportations et des importations jettent un doute grandis- sant sur l’objectif officiel d’une croissance de l’ordre de 7 % en 2015. Pourtant, des mesures successives d’assouplissement du crédit ont été prises pour soutenir  l’activité.

Le développement des marchés boursiers a été encouragé pour donner un canal sup- plémentaire de financement aux entreprises et aussi permettre à ceux des particuliers qui le peuvent de placer leur argent. Non seulement les couches enrichies de la population mais des Chinois dotés de revenus moyens s’y étaient précipités en n’hésitant pas à s’endetter : pour ces derniers, la Bourse apparaissait comme un moyen d’arrondir leurs économies pour, notamment, compenser les insuffisances du système de protection sociale et de retraite.

Ce sont eux qui ont été les principales victimes de la baisse de 32 % enregistrée en juillet par la Bourse de Shanghai, qui continue de connaître des soubresauts. Enfin, pour ce qui est de la devise chinoise, bien que le discours officiel justifie la dévaluation du mois d’août comme une simple adaptation aux réalités du marché des changes, elle a aussi jeté l’inquiétude sur l’état réel de l’économie et son impact sur une économie mondiale toujours flageolante.

Les coûts sociaux et écologiques de la croissance chinoise sont énormes. Les entre- prises qui travaillent en Chine ont de facto le droit de polluer l’eau, l’air et le sol et de ne pas se soucier de la santé des salariés et des populations qui habitent à proximité. Les ressour- ces naturelles fondamentales (terre, eau, air, etc.) sont dégradées et gaspillées au-delà des coûts inévitables du développement.

Jusqu’à présent, la direction chinoise pouvait d’une certaine façon présenter les dommages sociaux et écologiques comme la contrepartie, qui serait surmontée, d’une croissance économique impétueuse qui améliore le niveau de vie de la grande masse de la population. Parmi les commentaires occidentaux, nombreux étaient ceux qui, à l’instar de l’économiste français Michel Aglietta, ne cachaient pas leur admiration devant un pouvoir supposé capable de conduire progressivement la Chine sans à-coups graves vers une économie libéralisée et la «société harmonieuse», objectif mis en avant par le Parti communiste chinois depuis 2007.

La présomption du PCC,  c’est de croire qu’il peut aller vers le capitalisme en s’épar- gnant les crises inhérentes à ce système. Mais il n’est pas de capitalisme sans crises et, dans cette nouvelle situation, comme le déclarait un spécialiste de la Chine dans Les Echos du 13 août «les autorités chinoies semblent déconcertées». Car au-delà, des indicateurs économiques, la question sociale inquiète les dirigeants.

Les statistiques sur les «incidents de masse» terme officiel pour définir grèves, manifes- tations et toute sorte de troubles collectifs, ne sont plus publiées. Signe de l’inquiétude sur les effets du ralentissement de la croissance, le Premier ministre  Li Keqiang a réaffirmé, le 10 juin dernier, sa volonté de tout faire pour combattre le chômage. Pourtant, officiellement, il stagne à 4,05 % de la population active mais, en fait, dans certaines régions, il atteindrait 10%!

En février dernier, le président Xi Jinping a décidé d’organiser quatre grands défilés militaires durant les prochaines années. Le premier aura lieu ce 3 septembre, à l’occasion du 70e anniversaire de la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Cet étalage de la puissance du nouveau capitalisme chinois se déroulera dans un climat plus incertain qu’il n’avait été envisagé. 2 septembre 2015 Henri Wilno

Revue L’Anticapitaliste n°68 septembre 2015

http://www.anti-k.org/chine-apocalypse-ecologique-et-crise-multiforme

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