Archive | Altermondialisme

19 octobre 2015 ~ 0 Commentaire

sucre, le doux mensonge (arte)

mardi 27 octobre à 9h00 (85 min)

Comment, depuis les années 1970, l’industrie agroalimentaire a oeuvré pour aug- menter les doses de sucre dans nos assiettes, avec à la clé un problème majeur de santé publique : obésité, diabète et maladies cardiaques se répandent à travers le monde, notamment chez les enfants.

Cette enquête dévoile les mensonges de l’industrie sucrière et les recours possibles pour enrayer l’épidémie. C’est en épluchant les archives internes de la Great Western Sugar Company, l’un des fleurons de l’industrie sucrière américaine, que la dentiste Cristin Kearns a fait une découverte de taille, exposée fin 2012 dans le magazine américain Mother Jones : dans les années 1970, l’industrie mondiale du sucre a mis au point une stratégie délibérée de conquête, visant à inclure toujours plus de saccharose dans l’alimentation quotidienne mondiale, et à en dissimuler sciemment les risques sanitaires.

Quarante ans durant, l’Association américaine du sucre et ses homologues d’autres continents ont réussi à faire prospérer un empire lourd de plusieurs milliards et à transformer les habitudes alimentaires à l’échelle planétaire. Conséquence de la nouvelle addiction qu’ils ont su généraliser, l’obésité, le diabète et les maladies cardiaques se répandent à travers le monde, notamment chez les enfants.

Sucre et tabac, même combat ? Le lobby du sucre est désormais au banc des accusés. Sa ligne de défense, jusqu’ici, ne bouge pas d’un iota : il exige de ses détracteurs toujours davantage de preuves de la nocivité du sucre. Des manœuvres qui rappellent celles de l’industrie du tabac pour retarder coûte que coûte l’application des décisions politiques. Alors que l’industrie, la recherche et les pouvoirs publics se mènent une lutte de plus en plus dure, la bombe à retardement sanitaire approche de l’explosion… Cette enquête dévoile les mensonges de l’industrie sucrière et les recours possibles pour enrayer l’épidémie.

http://www.arte.tv/guide/fr/054774-000/sucre-le-doux-mensonge?autoplay=1

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19 octobre 2015 ~ 0 Commentaire

la mode à mort (arte)

Mardi 20:55 Made in Bangladesh, une enquête édifiante

À l’ère de la fast fashion, le prêt-à-porter bon marché fait la fortune des grandes enseignes, mais les ouvriers du Sud en payent le prix. Deux enquêtes accablantes au Bangladesh, de l’industrie de la confection aux tanneries qui empoisonnent Dacca et ses habitants.

Deux ans et demi après l’effondrement de l’immeuble du Rana Plaza, à Dacca, qui a fait 1138 victimes, où en sont les conditions de travail dans l’industrie textile au Bangladesh? Comment mettre les grands groupes occidentaux devant leurs responsabilités?

Avec 1 138 victimes, majoritairement des jeunes femmes, l’effondrement en avril 2013 de l’immeuble du Rana Plaza, qui abritait, dans la périphérie de Dacca, plusieurs ateliers de confection, a provoqué un électrochoc mondial. La catastrophe a mis en évidence les condi- tions de travail proches de l’esclavage imposées aux ouvriers, qui fabriquaient en majorité du prêt-à-porter destiné au marché occidental.

Face au scandale, les grandes marques et enseignes ont dû réagir : 200 d’entre elles (dont Auchan, Carrefour, Camaïeu, Casino ou Leclerc en France) ont signé un accord sur la sécurité des usines textiles au Bangladesh. Elles se sont engagées à contrôler les condi- tions de travail en vigueur chez leurs fournisseurs locaux, afin que celles-ci soient en conformité avec les normes internationales.

Dans le sillage de l’avocate française Marie-Laure Guislain, qui représente des ONG luttant contre les « crimes économiques » et enquête sur l’éventuelle responsabilité d’Auchan, ce documentaire montre que les conditions de travail restent peu ou prou les mêmes dans les ateliers de Dacca : immeubles vétustes, salaires de misère, méthodes de fabrication dangereuses, dont le sablage des jeans, pourtant officiellement interdit car facteur avéré de silicose, une maladie pulmonaire mortelle. Une enquête éloquente, qui pose avec insistance la question des responsabilités, au Bangladesh et au-delà.

mardi 20 octobre à 20h55 (53 min)

Rediffusion vendredi 23.10 à 8h55
Rediffusion mardi 03.11 à 8h55

http://www.arte.tv/guide/fr/051619-000/la-mode-a-mort

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18 octobre 2015 ~ 0 Commentaire

venezuela (anti-k)

villealcazar

L’effondrement du dernier modèle international du Front de Gauche

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Après les capitulations de Tsípras et la dérive autoritaire de plus en plus marquée de Correa, (en Equateur NdB) le dernier gouvernement incarnant les espérances du Front de Gauche, celui de Nicolás Maduro au Venezuela, semble sur le point de s’effondrer : baisse des cours du pétrole, dévaluation de la monnaie, multiplication des cas de répression à l’encontre des classes populaires…(Et la Bolivie de Morales et le Perou? Note du Blog)

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Les successeurs d’Hugo Chávez ne semblent plus en position d’emporter des élections législatives décisives au mois de décembre prochain. L’été a été cruel pour les espérances du Front de Gauche: capitulations d’Alexis Tsípras face aux institutions européennes et réou- verture d’une ambassade étasunienne à La Havane, probable prélude à une restauration capitaliste à Cuba en juillet, convergence des luttes syndicales et indigènes contre le gouver- nement au pays de la Révolution citoyenne, l’Équateur, cher à Jean-Luc Mélenchon en août. Le Venezuela de feu Hugo Chávez pourrait représenter le dernier bastion international d’une gauche réformiste moribonde. Il n’en est rien.
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Dépendant de l’or noir qui représente l’essentiel de ses exportations, le Venezuela est affecté par une chute du cours du baril de pétrole qui a perdu la moitié de sa valeur en cinq mois depuis septembre 2014. Parallèlement, la monnaie vénézuélienne s’effondre de- puis 2012. Alors que le taux de change officiel est toujours de 6,3 bolívars pour chaque dollar, ce dernier s’échange à plus de 700 bolívars au marché noir même si le gouvernement a instauré des taux intermédiaires.
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Le contrôle des changes, instauré en 2003 au moment des tentatives de coup d’État par l’oligarchie, est détourné par les grandes entreprises avec la complicité de hauts dirigeants gouvernementaux, qui s’enrichissent par ce biais. Des économistes proches du chavisme ont estimé à plus de 250 milliards de dollars le manque à gagner pour l’État vénézuélien, par surfacturation d’importations ou demande de dollars subventionnée pour des importations non réalisées.
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Cet écroulement monétaire a des conséquences lourdes sur la population vénézué- lienne, l’inflation atteint les 100 % durant la seule année 2015, grevant le pouvoir d’achat des classes populaires, les pénuries empêchant l’accès à des produits de première nécessité.
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Face à ces difficultés économiques et sociales, le gouvernement tente de détourner l’attention des Vénézuéliens vers des conflits territoriaux. Ainsi, Nicolás Maduro a ressuscité la vieille revendication de rattachement de la Guyane Eusequiba, à l’origine annexée par la Grande-Bretagne mais représentant aujourd’hui la moitié du voisin pauvre, le Guyana.
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La tension est plus importante avec la Colombie. Les distorsions du taux de change mè- nent un certain nombre de Vénézuéliens, nommés bachaqueros, à revendre les produits subventionnés par l’État de l’autre côté de la frontière, pour s’assurer des revenus complé- mentaires. Ceux-ci sont criminalisés par le gouvernement vénézuélien et considérés com- me fascistes, portant atteinte au processus bolivarien. Pour lutter contre ce phénomène, Nicolás Maduro a décidé de fermer la frontière, à la fin de l’été et pendant plus d’un mois, et même d’expulser plus d’un millier de colombiens, alimentant ainsi les préjugés xénophobes à leur égard.
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Cette orientation diplomatique révèle un tournant autoritaire. Nicolás Maduro a institué au mois d’août, l’Organisation de libération et de protection du peuple (OLP) pour restaurer l’ordre. Les organisations de défense des droits de l’homme font déjà état d’une cinquantaine de disparitions et de plusieurs milliers de personnes arrêtées. Ces pratiques répressives se retrouvent à l’intérieur des entreprises publiques. Le 15 septembre dernier, Bladimir Carvajal, syndicaliste revendicatif de l’entreprise pétrolière, a été expulsé du bus qui l’emmenait à son travail par la Garde Nationale et informé de son licenciement.
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Dans un tel contexte, les élections législatives prévues le 6 décembre prochain s’an- noncent incertaines pour le chavisme. Pour la première fois depuis plus de quinze ans, la plupart des sondages prévoient une victoire de l’opposition néolibérale. Un processus d’émancipation ne peut être pérenne en multipliant les tentatives de conciliation avec les élites économiques, que ce soit au Venezuela, comme en Grèce ou en Équateur. 15/10/2015 Romain Lamel

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17 octobre 2015 ~ 0 Commentaire

pont-de-buis (cqfd)

pdb

Industrie policière : la poudrière policière

Un an après le meurtre du militant écologiste Rémi Fraisse sur le site du barrage de Sivens, l’envie reste de dépasser la peur et de maintenir le droit à manifester, en déplaçant les con- flits là où se fabriquent les armes de la répression. Le maintien de l’ordre a ses fournisseurs, un business opaque, avec ses profits, ses dividendes aux actionnaires.

Reportage près d’une usine d’armement de police, dans le Finistère. Quatre pauvres lampadaires face à une prairie en pente, une guérite aux allures d’Algéco, de vagues grilla- ges. C’est l’entrée de l’usine Nobel Sport à Pont-de-Buis, dans le fin fond du Finistère, qui se vante d’aligner «la chaîne de fabrication de grenades lacrymogènes la plus automatisée d’Europe», et d’avoir dépassé en 2008 «le cap remarquable du million de grenades lacrymo- gènes produites et vendues dans le monde» [1].

On y produit aussi des munitions pour lanceur de balle de défense (LBD), l’arme qui remplace le Flash-Ball et dégomme les yeux des manifestants. « En période de forte de- mande, de révolution à réprimer quelque part dans le monde, l’usine passe en 3×8», lâche un voisin. C’est un des discrets ateliers de la répression made in France, dont la production s’exporte en Europe, au Bahreïn, en Égypte, en Mauritanie, en Côte d’Ivoire, en Tunisie…

Un fournisseur officiel de la violence d’État, pour parler pompeusement. Sur place, l’em- prise de l’usine est omniprésente dans le paysage du bourg. Deux petites manifestations se sont tenues sans encombre devant l’usine: en décembre 2013, après l’opération César [2] à Notre-Dame-des-Landes, et en décembre 2014, après le meurtre de Rémi Fraisse. «Manif joyeuse, ambiance piquet de grève», se souvient un paysan du coin, les gendarmes laissant placidement démonter gentiment les grillages, sans intervenir.

Petit plaisir au passage : la présence de manifestants aux abords de l’usine classée Seve- so bloque la production pendant la journée complète. Un troisième rassemblement avec débats s’annonce pour le week-end du 25 octobre, un an après le drame de Sivens, au plus près de l’usine de fabrication de poudres.

Poudre noire, bourg gris Avec une salle polyvalente dénommée Espace François-Mitter- rand, pas étonnant que le bourg de Pont-de-Buis suinte la déprime et la grisaille. « Y a rien, ici. Et personne ne veut venir dans ce patelin », déplore un autre riverain. D’autant que nom- bre de maisons abandonnées, commerces à vendre et bâtiments délaissés jouxtent les cent hectares du périmètre barbelé de la poudrerie repositionnée sur les marchés de la chasse et de la répression. Nobel Sport, usine classée Seveso niveau haut, est officiellement un «établissement servant à la conservation, à la manipulation ou à la fabrication des poudres, munitions et explosifs».

L’ancienne poudrerie royale coincée dans un repli de vallée, fondée par Colbert en 1687, a embauché jusqu’à 7 500 salariés, hommes et femmes, pendant la Première Guerre mondiale, effectif tombé à 530 personnes en 1974 – moins de 120 aujourd’hui. L’histoire ré- cente rappelle que le site pue la camarde.

Explosion en août 1975 : trois morts, 81 blessés (60 salariés de l’usine et 21 habitants du bourg) et 90 maisons ratiboisées dans un rayon de 3 km, murs et toitures effondrés, sans compter près de 400 autres baraques endommagées sérieusement. Nouvelle explosion en juillet 2014 : trois blessés. Mauvaise cuvée pour les fournisseurs officiels de la répression : un mois plus tôt, le 24 juin, une ouvrière trouvait la mort dans l’usine Alsetex à Précigné (Mayenne) qui fabrique aussi des grenades pour la police et la gendarmerie. Mais on s’ha- bitue : après tout, ce n’est que le cinquième décès d’ouvriers soufflés par explosion sur le site depuis 1959.

À Pont-de-Buis, les patrons martèlent bien sûr que ce qu’ils fabriquent n’est pas dange- reux. Comme les préfets et ministres de l’Intérieur, glosant sur les armes prétendues «non létales», ou «à létalité réduite». À les entendre, on pourrait tuer «partiellement»: la «létalité » serait toute relative, il suffirait d’appliquer un coefficient d’intensité : un peu mort, beaucoup décédé, passionnément occis…

À la source des armes Sortir des centres-villes, déplacer la protestation sur les lieux de production de ce matériel de guerre sociale est une idée née entre Notre-Dame-des-Landes, Brest, Montreuil et Nantes. C’est à dire entre la ZAD, le comité du Finistère contre le projet d’aéroport nantais, l’assemblée des blessés par la police regroupant des mutilés par Flash- Ball et LBD des quartiers populaires, des milieux militants et des supporters de foot eux aussi tirés comme des lapins.

Le texte d’appel parle de «mettre en lumière la source des armes qui mutilent et tuent nos compagnons de lutte, ici en France et sur toute la planète». Car «réduire le conflit politi- que à l’affrontement de rue, c’est au mieux avoir l’impression de faire peur au pouvoir, au pire perdre un œil ou la vie».

La mort de Rémi Fraisse et ses lendemains ont laissé autant de rage que d’amertume nappée de nuages lacrymogènes. Le moins qu’on puisse dire, c’est que le meurtre d’un manifestant, l’impunité des responsables, hiérarchie gendarmesque autant que gouverne- ment commanditaire, la mise en cause directe du droit de manifester n’ont pas levé l’indigna- tion large qu’on aurait pu normalement attendre. « La police s’est contentée de boucler inté- gralement les centres-villes et d’alimenter le sentiment de crainte par assauts médiatiques successifs», constate l’appel à la manif à Pont-de-Buis.

En mai dernier, la commission parlementaire instaurée par Noël Mamère suite au dra- me de Sivens auditionne des dizaines de responsables du maintien de l’ordre et entérine leur nouvel armement: le Flash-Ball est remplacé par le LBD, plus précis, plus puissant, plus mutilant. Le 18 mai, les deux flics auteurs de la mort de Zyed et Bouna à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) en 2005 sont relaxés après dix ans de procédure.

On pourrait multiplier les épisodes du triomphe de la force brute de l’État. Mais «on doit sortir de l’étouffement après la mort de Rémi Fraisse», résume un zadiste. L’enjeu, c’est aussi de retrouver l’énergie et «la confiance qui nous a permis de repousser 2 000 flics en 2012 sur la ZAD, de bloquer un train de déchets nucléaires pendant plusieurs heures en 2011, d’amener 500 tracteurs dans les rues de Nantes, ou encore de mettre en échec des rafles de sans-papiers, comme à Montreuil». Une détermination qui peut se répandre comme une traînée de poudre. CQFD n°136 (octobre 2015),Nicolas de La Casinière

Notes:

[1] Mensuel Pro Sécurité, novembre 2008.

[2] Opération de tentative d’évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes en octobre et novembre 2012. Un échec pour le pouvoir malgré deux hélicoptères et 1200 gendarmes déployés pendant des semaines.

http://cqfd-journal.org/Pont-de-Buis%E2%80%89-la-poudriere

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14 octobre 2015 ~ 0 Commentaire

projections débats en centre-finistère

NDDL_Pas-de-pays-sans-paysans_web1-d4481

23-24 octobre 2015

CRISE AGRICOLE structurelle et Réponses Paysannes

♦ CARHAIX le 23 octobre à 20h30 au Cinéma Le Grand Bleu

Roumanie, éleveurs porcins à terre
En 2004, le géant agroalimentaire américain Smithfield Food, le géant du
porc, s’installe en Roumanie. Il construit, rachète plus d’une
cinquantaine de fermes, dont Comtim, ancienne structure d’État et étend
ainsi son royaume dans l’abattage, la transformation et la distribution.
Fort de son poids économique et des arguments séduisants adressés à la
Communauté Européenne, il rafle les subventions attribuées à la
modernisation des fermes d’élevage intensif de porcs roumains. Dans le
pays, des milliers de producteurs roumains incapables de se moderniser,
se retrouvent asphyxiés. Le marché national et européen leur ferme les
portes, les condamnant à terme à abandonner. De son côté, le rouleau
compresseur américain Smithfield, poursuit sa conquête, notamment en
France.  Une production Wild Angle Productions

29′ Film réalisé par Marie-Pierre CAMUS en 2013

« Oh la vache ! » : Marguerite, ou les impacts de la filière lait française

Débat avec un éleveur (Yvon Cras-Confédération paysanne 29)
Crise agricole : Quelles solutions pour les filières porcine et laitière ?

Buffet paysan offert par la Biocoop Carhaix

HUELGOAT le 24 octobre à 18h45 au Cinéma ARTHUS

9.70
La loi 9.70 interdit aux agriculteurs colombiens de conserver une partie
de leur récolte pour l’utiliser comme semence. Son application est une
condition du traité de libre-échange entre la Colombie et les
États-Unis. En août 2011, dans le sud du pays, des forces de l’ordre
confisquent et détruisent les sacs de riz produits par une vingtaine de
paysans, en application de cette loi et au dépend de la sécurité
alimentaire de la région. Une production Clementina Films

42′ Film réalisé par Victoria SOLANO en 2013

Débat
avec Michel Besson (SCOP Andines) : Semences, libre-échange et
souveraineté alimentaire. En Colombie et ici avec le TAFTA ?

http://lesamisdelaconf.org/

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12 octobre 2015 ~ 0 Commentaire

du jamais vu depuis 2003 (reporterre)

berlin

La manifestation contre le TAFTA à Berlin :

Plus de 150 000 personnes ont défilé samedi 10 octobre à Berlin pour protester contre les traités de libre-échange TAFTA et CETA. La capitale allemande n’avait pas connu une telle mobilisation depuis les manifestations contre l’invasion de l’Irak en 2003.

Leur gouvernement a eu beau se démener, s’offrir une tribune pro-TAFTA dans plusieurs grands journaux le matin même, les citoyens allemands se sont déplacés massivement samedi pour participer à la manifestation anti-traités transatlantiques à Berlin.

“C’est un grand jour pour la démocratie, criaient les hauts-parleurs sur l’avenue qui mè- ne à la Porte de Brandebourg. C’est la première fois en Europe qu’autant de gens descen- dent dans la rue contre ces traités. Les négociations du TAFTA sous cette forme doivent cesser, le CETA ne doit pas être ratifié.” Le TAFTA est le projet de traité entre l’Union euro- péenne et les Etats-Unis pour approfondir le libre-échange, le CETA son équivalent entre l’Europe et le Canada.

Officiellement, ce sont 150 000 personnes qui ont montré leur opposition aux projets d’accords avec les Etats-Unis et le Canada. D’autres sources faisaient état du chiffre vertigi- neux de 250 000 manifestants au plus fort d’une journée froide mais ensoleillée. Berlin n’avait plus connu ça depuis 2003 et l’opposition aux manoeuvres militaires en Irak. A l’appel de plus de 170 organisations, un cortège très hétéroclite a défilé dans une ambiance festive, bran- dissant les slogans “Pour un commerce mondial équitable”, “Oui à des salaires justes”, “le TTIP signe le naufrage climatique” ou encore “Non aux OGM”.

Mines fatiguées par les kilomètres avalés pour rallier la capitale dans la nuit de vendredi à samedi, des habitants de Stuttgart, Francfort, Cologne ou Munich, les grands centres éco- nomiques du pays, sont venus dénoncer aux côtés des Berlinois le “cheval de Troie” que constituent à leurs yeux TAFTA et CETA.

“Avec ces traités, des produits OGM américains pourront venir dans nos rayons de supermarchés, et à des prix très bas, donc les gens seront incités à les acheter, redoute Magnus, simple citoyen sans bannière. Il y a aussi un risque de voir la fracturation hydrau- lique s’imposer à nous, alors que nous n’en voulons pas.”

A l’heure du bilan, les organisateurs se félicitent d’un “succès écrasant”. « Rendez- vous compte, témoigne Alois Vedder, responsable des questions politiques chez WWF, tous ces gens qui ont fait la route toute la nuit, parfois avec leur propre voiture… Ils ne l’auraient pas fait s’ils n’étaient pas particulièrement en colère ».

Le succès de la manifestation est un coup dur pour les pro-TAFTA. Le gouvernement allemand espérait associer les syndicats du pays aux négociations. Raté. La principale Con- fédération allemande des syndicats, la DGB, a depuis rejoint la fronde. A la tribune samedi, son chef, Reiner Hoffmann, a notamment appelé la Commission européenne et le gouver- nement d’Angela Merkel à plus de transparence dans les discussions et à protéger les services publics et les droits des travailleurs.

Jusqu’ici, le pouvoir n’a pas réagi. Seule l’Union fédérale de l’industrie allemande, prin- cipal lobby pro-TAFTA Outre-Rhin, a considéré samedi que “ceux qui ne font que bloquer sont les grands perdants de la mondialisation”. Pour son président Ulrich Grillo, « les débats sont bons et utiles mais ils doivent être constructifs et basés sur les faits”.

Les organisateurs, eux, assurent que d’autres actions vont suivre. “C’était une étape importante, qui renforce notre mouvement, estime Ingrid Gier, porte-parole du syndicat IG-Metall, le premier d’Europe. Les politiques vont devoir en tenir compte maintenant.”

Ils encouragent maintenant les autres Européens à se mobiliser. Martin Rücker, de l’ONG de défense des consommateurs Foodwatch, appelle “à mettre la pression depuis la base, en Allemagne, mais aussi en France et dans les autres pays”. 12 octobre 2015 / Violette Bonnebas

http://www.reporterre.net/La-manifestation-contre-le-TAFTA

http://rue89.nouvelobs.com/2015/10/11/libre-echange-les-allemands-mobilisent-

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12 octobre 2015 ~ 0 Commentaire

bruxelles (cadtm)

tract-f4c6c

http://cadtm.org/Francais

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10 octobre 2015 ~ 0 Commentaire

les palestiniens luttent pour leurs vies (al’e.ch)

Protesters mark anniversary of Israeli occupation

Israël se bat pour l’occupation

Oui, c’est une guerre et le Premier ministre Benjamin Netanyahou, ayant reçu son mandat du peuple, a ordonné son intensification. S’il n’écoute pas les messages de conciliation et de tolérance du président palestinien Mahmoud Abbas lors de temps plus calmes, pourquoi devrait-il les écouter maintenant?

Netanyahou intensifie la guerre principalement à Jérusalem-Est, avec une débauche de punitions collectives contre les Palestiniens. Il révèle ainsi le succès d’Israël à déconnecter physiquement Jérusalem de la plus grande partie de la population palestinienne, accentuant l’absence de la direction palestinienne à Jérusalem-Est et la faiblesse du gouvernement à Ramallah, qui tente d’empêcher que les choses ne partent à la dérive dans le reste de la Cisjordanie.

La guerre n’a pas commencé jeudi dernier [1er octobre], elle n’a pas commencé avec des victimes juives et ne se termine pas lorsqu’aucun Juif n’est tué. Les Palestiniens luttent pour leur existence, dans le sens entier de ce mot. Nous, Juifs israéliens, nous battons pour nos privilèges en tant que nation de maîtres, dans l’entière laideur que possède ce terme.

Le fait que l’on remarque qu’il y a une guerre uniquement lorsque des Juifs sont assas- sinés n’enlève rien au fait que les Palestiniens sont tués tout le temps, et que nous faisons toujours ce qui est en notre pouvoir pour rendre leurs existences insupportables. La plupart du temps il s’agit d’une guerre unilatérale, menée par nous, afin de faire en sorte qu’ils disent «oui» au maître, merci beaucoup de nous laisser en vie dans nos réserves [au sens de bantoustan]. Lorsque quelque chose cloche dans la guerre unilatérale et que des Juifs sont assassinés, c’est alors que notre attention s’éveille.

Certains jeunes Palestiniens ne partent pas tuer des Juifs parce qu’ils sont Juifs, mais parce que nous sommes leurs occupants, leurs tortionnaires, leurs geôliers, ceux qui ont spolié leur terre et leur eau, ceux qui les ont fait s’exiler, ceux qui ont démoli leurs maisons, obstrué leur horizon. Certains jeunes Palestiniens, vengeurs et désespérés, sont prêts à perdre leur vie et à causer à leurs familles une grande douleur parce que l’ennemi auquel ils font face leur prouve, chaque jour, que son animosité n’a pas de limites.

Même le langage est perfide. Les Juifs sont assassinés, les Palestiniens sont tués et meurent. En est-il ainsi? Le problème ne commence pas avec le fait que nous ne sommes pas autorisés à écrire qu’un soldat ou qu’un agent de police a assassiné des Palestiniens, à bout portant, lorsque sa vie n’était pas en danger, ou au moyen d’un système télécommandé ou encore à partir d’un avion ou d’un drone.

Mais c’est une partie du problème. Notre compréhension est captive d’un langage censu- ré rétroactif qui distord la réalité. Dans notre langage, les Juifs sont assassinés parce qu’ils sont Juifs et les Palestiniens trouvent leur mort et leur souffrance, probablement parce que c’est ce qu’ils recherchent.

Notre vue du monde est façonnée par la trahison constante des publications médiatiques israéliennes devant leur devoir de rapporter les événements, ou par leur manque de capacité technique et émotionnelle de contenir tous les détails de la guerre complète que nous menons afin de préserver notre supériorité sur la terre entre la rivière [le Jourdain] et la mer.

Même ce quotidien [Haaretz] n’a pas les ressources économiques d’employer 10 journa- listes et de remplir 20 pages avec des rapports de toutes les attaques dans les moments d’escalade et de toutes les attaques de l’occupation durant les périodes de calme, de tirer lors de la construction d’une route qui détruit un village, et ce jusqu’à la légalisation d’un avant-poste de colonie; sans mentionner un million d’autres attaques. Chaque jour. Les exemples pris au hasard dont nous parvenons à rendre compte ne sont rien de plus qu’une goutte dans l’océan. Ils n’ont aucun impact sur la compréhension de la situation pour une ample majorité d’Israéliens.

L’objectif de cette guerre unilatérale est de contraindre les Palestiniens à abandonner leurs revendications nationales à leur propre patrie. Netanyahou souhaite une escalade parce que l’expérience jusqu’ici a prouvé que les périodes de calme, après que le sang a coulé, ne nous ramènent pas au point de départ, mais plutôt à une nouvelle descente au plus bas du système politique palestinien tout en ajoutant des privilèges aux Juifs dans le Grand Israël.

Les privilèges sont le facteur principal qui déforme notre compréhension de la réalité dans laquelle nous vivons. Ils nous aveuglent. A cause d’eux, nous échouons à concevoir que même avec une direction faible, «présente-absente», le peuple palestinien – éparpillé dans ses réserves d’Indiens – n’abandonnera pas et qu’il continuera de puiser la force nécessaire pour résister à notre domination. (7 octobre 2015) Par Amira Hass

Article publié le 7 octobre 2015 sur le site du quotidien israélien Haaretz. Amira Hass est journaliste pour ce quotidien, elle a longtemps été correspondante à Gaza et dans les terri- toires occupés. Deux de ses livres ont été traduit en français, aux Editions La Fabrique, retraçant les conditions d’existence et les questions politiques des Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie dans les années 1990 et le début des années 2000: Boire la mer à Gaza (2001) et Correspondante à Ramallah: 1997-2003 (2004)

http://alencontre.org/moyenorient/palestine/israelpalestine-les-palestiniens-luttent-pour-leurs-vies-israel-se-bat-pour-loccupation.html

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10 octobre 2015 ~ 0 Commentaire

climat: le projet d’accord doit être rejeté (essf)

blanc

Non aux crimes climatiques!

Un nouveau texte, pouvant préfigurer ce que pourrait être l’accord de Paris lors de la COP21, a été rendu public par l’ONU. Il est inacceptable. En endossant ce texte, les négociateurs des Etats accepteraient que le chaos climatique devienne l’horizon indépassable de l’huma- nité. Nous devons le rejeter. Un éventuel sursaut politique et citoyen est à ce prix. Les deux présidents et facilitateurs de la négociation, Ahmed Djoghlaf et Dan Reifsnyder, ont rendu public un nouveau texte lundi 5 octobre, à moins de quinze jours de la dernière session de négociations intermédiaires à Bonn (19 oct – 24 oct). A la grande satisfaction de nombreux commentateurs et journalistes, ce texte ne fait qu’une vingtaines de pages, contre plus de quatre-vingt pour les textes qui l’ont précédé. Pour certains, c’est une « avancée » sur un texte « plus court, plus lisible (…) plus facile à manier » qui « permettra de faire avancer les négociations ».

Pourtant, ce texte n’est pas acceptable. Voilà pourquoi. En 10 points.

1. Le cœur du problème : les objectifs de réduction d’émission des pays ne font pas partie de la négociation

2. L’ONU et les Etats prévoient de négocier avec le réchauffement climatique

3. Un mécanisme de révision mal envisagé

4. Un projet de texte qui ignore l’origine de plus de 80% des émissions de CO2

5. Pas de financements adéquats

6. L’aviation et le transport maritime épargnés

7. Pas de plan pour le développement des énergies renouvelables

8. Reléguer les droits humains, sociaux et politiques dans un article sans valeur

9. Un affaiblissement généralisé de la Convention cadre de l’ONU

10. Des idées dangereuses ne sont pas écartées

Lire en entier:

Version provisoire au 7 octobre 2015. Le texte est disponible ici en .pdf

Source:

http://blogs.mediapart.fr/blog/maxime-combes/081015/climat-le-projet-daccord-doit-etre-rejete-non-aux-crimes-climatiques

http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article36033

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07 octobre 2015 ~ 0 Commentaire

au brésil, volkswagen est accusé (basta)

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De s’être rendu complice de tortures pour le compte de la dictature

En plein scandale de truquage des émissions polluantes de ses véhicules, Volkswagen est aussi rattrapé par l’histoire. Le 22 septembre, à São Paulo, un collectif d’organisations syn- dicales, de victimes et de défenseurs de droits humains a déposé une plainte contre le cons- tructeur automobile allemand pour son implication dans la répression lors de la dictature militaire, qui a duré de 1964 à 1985.

Selon la plainte, plusieurs travailleurs de Volkswagen auraient été emprisonnés et battus sur leur lieu de travail pendant les années où la répression était la plus brutale au Brésil, et ce sous la surveillance et avec la participation du personnel de sécurité de Volks- wagen. La plainte reproche aussi au constructeur d’avoir licencié les travailleurs considérés comme des opposants, d’avoir dressé des “listes noires” et transmis des rapports sur ses travailleurs aux organes de répression de la dictature. La plainte s’appuie sur des archives et des témoignages de victimes réunis par la Commission de vérité, installée en 2012 pour faire la lumière sur les exactions commises pendant les années de dictature.

Lula espionné par Volkswagen «En 1972 j’ai été emprisonné au sein du site de Volks- wagen», a ainsi témoigné Lúcio Antonio Bellentani le 19 juillet 2012 devant la commission de la vérité de São Paulo. L’ancien employé de l’usine Volkswagen de São Bernardo do Campo était membre du parti communiste brésilien.

«J’étais au travail et deux individus avec des pistolets automatiques sont venus, me les ont collés dans le dos et m’ont posé des menottes. Il était environ 23 heures. Dès que je me suis retrouvé dans le local de sécurité de Volkswagen, la torture a commencé. J’ai reçu tout de suite des coups. Ils voulaient savoir s’il y avait d’autres membres du parti chez Volks- wagen». L’homme avait ensuite était transféré à la prison gérée par Département de l’ordre politique et social (Dops), la sécurité intérieure brésilienne. Où il a subi des mois de tortures et de détention.

Il y a un an, la Commission nationale de vérité révélait que l’ancien président Lula lui- même avait été visé par la surveillance de Volkswagen pour ses activités syndicales. Les comptes-rendus de l’entreprise étaient ensuite transmis à la junte. La plainte collective bré- silienne est soutenue en Allemagne par l’ONG “Groupement des actionnaires critiques” qui demande au constructeur de faire face à sa responsabilité historique, de s’excuser et d’indemniser les victimes. Rachel Knaebel 7 octobre 2015

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