Archive | Altermondialisme

23 janvier 2017 ~ 0 Commentaire

trump (npa)

trump

Intronisation de Trump : agressivité et impopularité, record historique !

« Historique », un mouvement « sans précédent », disait Trump de sa propre élection. Ce sont bien les qualificatifs qui s’imposent pour caractériser son impopularité au moment même de son investiture et le vaste mouvement qu’il a soulevé contre lui. Jamais dans l’histoire des USA un président n’avait été aussi mal élu ( 2,8 millions de voix de moins que Clinton) et autant contesté.

« Une nouvelle vision »… menaçante

C’est devant une foule plutôt peu nombreuse, les deux tiers de celle rassemblée il y a huit ans pour Obama, que Donald Trump a prêté serment vendredi. A quelques pas des marches du capitole où il a tenu son discours, se rassemblaient ses opposants contre lesquels la police a provoqué de multiples incidents et affrontements.

« A partir d’aujourd’hui, une nouvelle vision gouvernera cette terre, America First », a été la première phrase de Trump, le slogan patriotique de sa campagne, l’axe de sa future politique. América first, c’est à dire la lutte pour maintenir et renforcer la suprématie de la classe capitaliste américaine sur le Monde.

« L’Amérique a fait la richesse de tous les autres pays [...] On a assuré la défense d’autres États qui refusaient d’assurer leur propre défense [...] Le carnage dont l’Amérique a été victime doit s’arrêter ici et maintenant. »

« Des mères et des enfants, a-t-il déclaré, sont piégés dans la pauvreté de nos quartiers défavorisés ; des usines délabrées sont essaimées comme des pierres tombales dans le paysage de notre nation ; un système éducatif, plein d’argent, mais qui laisse nos jeunes et beaux étudiants privés de savoir ; et le crime, les gangs et la drogue qui ont volé tant de vies et spolié notre pays de tant de potentiel non-réalisé ».

Promettant de mettre fin « ici et maintenant » à cette situation, il a assuré que « chaque décision sur le commerce, les impôts, l’immigration, les affaires étrangères sera prise pour le bénéfice des familles et des travailleurs américains ». Et de clamer : « Je ramènerai nos emplois, nos frontières, nos richesses et nos rêves ! »

Pitoyable démagogie qui n’a d’autre but que de justifier la pouvoir autoritaire qu’il va mettre en place en s’appuyant, au nom du peuple, sur une poignée d’oligarques de la finance et sa propre famille. « Parce qu’aujourd’hui non seulement nous transférons le pouvoir d’une administration à une autre ou d’un parti à un autre, mais nous transférons le pouvoir de la capitale Washington et le donnons à nouveau à vous, le peuple Américain. ». Poudre aux yeux pour justifier un pouvoir qui se veut sans partage.

«  Nous allons ramener nos emplois. Nous allons rétablir nos frontières. Nous allons retrouver de la richesse. Et nous allons revivre nos rêves.» prétend-il s’adressant en fait… à la bourgeoisie américaine. Et à peine investi, il a signé un décret contre l’Oba-macare, symbole des années Obama. Il demande aux services gouvernementaux de «lever, reporter, décaler l’application ou octroyer des exemptions» et aussi d’accorder plus de flexibilité aux États dans la mise en œuvre des programmes d’assurance santé en développant «un marché libre et ouvert dans le cadre d’un commerce inter-États pour offrir des services de santé et d’assurance santé». Le flou le plus total sans que les Républicains au Congrès n’aient encore annoncé un projet concret pour succéder à la loi votée en 2010 et entrée en vigueur le 1er janvier 2014.

Une première attaque directe contre les paures qui en annonce bien d’autres…

Les femmes, en tête de la contestation

L’agressivité antisociale, raciste et sexiste de Trump a reçu la réponse appropriée de la « Marche des femmes », qui a rassemblé plus de 2 millions de personnes aux USA, 3 millions à travers le monde. Elle trouve son origine dans un simple appel posté sur Facebook par une grand-mère, Teresa Shook, avocate à la retraite.

Il a fait tache d’huile. Des rassemblements ont eu lieu dans plus de 400 villes des États-Unis et dans 66 autres pays, dont le Canada, le Mexique, la Grande-Bretagneou en France. Ils ont reçu le soutien des dizaines d’organisations progressistes en opposition frontale avec Donald Trump: défenseurs des droits civiques, des immigrés, des musulmans, du droit à l’avortement ou des drogues douces… des écologistes, féministes, pacifistes, homosexuels, Noirs et Amérindiens. Ils ont été un melting-pot des mécontentements.

«  Make America sane again », «  Not my president !  », répondaient au « Make America Great Again » des partisans de Trump. Ce vaste et profond mouvement participe au mouvement qui, à travers le monde, s’oppose à l’offensive des classes dominantes contres les travailleurs et les peuples et dont les les firmes sont parmi les premières victimes les. Il l’encourage et le renforce. La classe ouvrière a à y prendre toute sa place pour empêcher des milliardaires aventuriers et sans scrupules de prétendre parler en son nom alors qu’ils agissent au nom de leurs propres intérêts, ceux de leur classe.

Yvan Lemaître Lundi 23 janvier 2017

https://npa2009.org/

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23 janvier 2017 ~ 0 Commentaire

semences (public sénat)

 

La guerre des graines

En Europe, une loi censée contrôler l’utilisation des semences agricoles devrait bientôt voir le jour. Derrière cette initiative, qui empêchera les agriculteurs de replanter leurs propres graines, se cachent cinq grands semenciers qui possèdent déjà la moitié du marché.
Direction la France, où des paysans cherchent une alternative aux graines issues de l’industrie, puis les couloirs du Parlement à Bruxelles, où se joue un épisode déterminant de la législation.
En Inde, Vandana Shiva, scientifique militante, est devenue la bête noire de la multinationale Monsanto. Au Spitzberg, près du cercle polaire, une chambre forte a été creusée dans la glace pour préserver des graines issues du monde entier, en cas de catastrophe écologique. Un documentaire réalisé par Stenka Quillet et Clément Montfort. Une production on y va !
média.

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23 janvier 2017 ~ 0 Commentaire

landunvez (change)

porcs

Non à l’agrandissement de la porcherie industrielle AVEL VOR de Landunvez

Le 1er avril 2016, malgré les nombreuses défaillances du dossier relevées par l’Autorité Environnementale et en dépit de l’avis défavorable du commissaire enquêteur, le Préfet du Finistère, contre toute attente, a autorisé l’extension de la porcherie AVEL VOR à LANDUNVEZ, lieu dit Kervizinic.

Landunvez est une magnifique commune littorale qui vit en grande partie du tourisme. L’éleva- ge AVEL VOR est situé à moins de 300m du bourg, de son école, de sa salle se sport, de quartiers résidentiels… Il touche la rivière du Foul qui se jette 1km plus loin sur la plage de Penfoul (spot de surf et plage très prisée du nord Finistère). Plage très souvent fermée l’été pour cause de pollution bactérienne.

Des chiffres qui font peur:
13.750 têtes de porcs autorisés
soit 12.090 animaux-équivalents
Production : 26.600 porcs charcutiers par an

C’est considérable, au regard de la situation précédente (6 000 porcs équivalents en 2013), dans notre belle Bretagne qui concentre à elle seule 60 % des élevages industriels porcins et où la pollution liée à ceux-ci ne cesse de s’aggraver.

Coût des nouveaux investissements: 2 433 000€

Emplois créés: seulement 1,5  (actuellement 6.5 emplois sur le site)

Tout ceci dans un contexte de crise du secteur porcin due en grande partie à la surproduction. (revenons à une agriculture raisonnée, basée sur la qualité du produit et non sur la production de masse de viande de qualité douteuse)

Le secteur de LANDUNVEZ est déjà classé depuis de nombreuses années en ZES (zone d’excédent structurel) autrement dit, on ne sait déjà plus quoi faire du lisier de cochon.

Les associations APPCL (protection et promotion de la côte des légendes) et AEPI (Avenir et Environnement en Pays d’Iroise) s’associent à cette pétition.

Cette pétition sera remise au ministre de l’environnement Segolene RoyalAPPCL (association pour la protection et la promotion de la côte des légendes)

https://www.change.org/

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23 janvier 2017 ~ 0 Commentaire

brest linky (dossier)

erdf link

Mercredi 25 janvier 20H

Salle des Conférence de la mairie Rue Glasgow

http://stop-linky-finistere.blog4ever.com/

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Refus des compteurs d’électricité Linky : attention aux mensonges d’Enedis !

Non, vous n’allez pas payer le compteur, ni une somme mensuelle, ni une amende, ni avoir l’électricité coupée, etc

Harcèlement téléphonique ou physique par Enedis : défendez-vous !
http://refus.linky.gazpar.free.fr

Dans la France entière, les citoyens sont de plus en plus nombreux à refuser les compteurs communicants, à commencer par le fameux Linky (compteur d’électricité). En particulier, plus de la moitié des compteurs d’électricité du pays sont situés dans les logements et beaucoup de gens savent désormais qu’ils sont alors en position de force : même si vous n’êtes que locataire, la Loi vous protège, vous pouvez refuser l’accès de votre logement aux installateurs.

Face à cette situation qui leur échappe, les dirigeants de l’industriel Enedis (ex-ErDF, ex- service public) et ses sous-traitants (payés au nombre de compteurs posés) diffusent des rumeurs, y compris par courrier officiel, pour tenter d’intimider les citoyens et les pousser à ouvrir d’eux-mêmes leur porte. Voici quelques exemples de ces mensonges.

« Si vous refusez le compteur Linky, vous allez payer une amende » : FAUX

Les industriels avaient effectivement fait pression pour intégrer dans la Loi de transition énergétique une amende de 1500 euros en cas de refus du Linky mais, de toute évidence de peur de se mettre leurs électeurs à dos, les parlementaires n’ont pas voté cette disposition.

« Si vous refusez le compteur Linky aujourd’hui alors qu’il n’est pas facturé, on vous l’imposera plus tard et vous devrez alors le payer » : FAUX

La facturation d’un compteur d’électricité à un particulier est tout simplement impossible car les compteurs (mais aussi la gestion et l’entretien des lignes électriques et autres installations de distribution) sont payés par une partie de nos factures d’électricité (environ 40% du montant), le TURPE : Tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité. Cet argent n’appartient pas à Enedis, c’est celui des citoyens, lesquels ne peuvent être contraints de payer quelque chose qui est déjà payé par leurs factures.

« Si vous refusez le compteur Linky, vous devrez payer une somme mensuelle » : FAUX

Dans un récent courrier, Enedis se permet même d’annoncer « une facturation dont les modalités précises (prix notamment) sont en cours de définition par les autorités publiques. ». Par ailleurs, la Commission de régulation de l’énergie évoque dans un de ses rapports une somme de 19 euros mensuels.

Mais aucune disposition de ce genre n’a été votée, il ne s’agit à nouveau que de rumeurs destinées à effrayer les citoyens. Et même si un futur gouvernement voulait mettre une telle mesure en oeuvre, il lui faudrait faire adopter une loi qui ne manquerait pas d’être immédia- tement attaquée en justice : pour introduire une différence de traitement entre les usagers, encore faudrait-il pouvoir prouver qu’un usager doté d’un compteur ordinaire coûte plus cher qu’un usager « linkysé »… alors que c’est probablement l’inverse qui est vrai ! De toute façon, plus nous seront nombreux à refuser le compteur malfaisant Linky, moins Enedis et les politiciens pourront mettre en place des mesures de rétorsion.

« Si vous refusez le compteur Linky, nous allons vous couper l’électricité » : FAUX

Les acquis sociaux sont peu à peu remis en cause mais, à ce jour, il reste heureusement encore extrêmement complexe en France de couper l’électricité à des habitants. C’est encore plus improbable, et illégal, si c’est sous forme de rétorsion. Attention cependant : pour intimider les citoyens, il arrive que les installateurs de Linky tentent de bidouiller votre système électrique pour vous couper l’électricité, ou vous menacent de le faire.

Si jamais cela vous arrivait, déposez immédiatement une plainte (au bureau de police ou à la gendarmerie le plus proche), avertissez les médias locaux : nous ne sommes pas encore en dictature et les milices d’Enedis ne peuvent tout se permettre ! Exigez aussi l’intervention de votre maire : même s’il n’a pas le courage de s’opposer au déploiement des compteurs Linky, il se doit de protéger ses administrés.

« Si vous avez des panneaux photovoltaïques, vous êtes obligé de prendre le Linky » (ou, variante, « un décret est en préparation pour vous y obliger ») : FAUX

Vos contrats avec EDF ou un autre fournisseur sont en cours, en bonne et due forme, sans qu’ils n’évoquent de compteur Linky. Ces contrats ne peuvent être modifiés unilatéralement. Attention donc si l’on vous propose de signer un nouveau contrat « mis à jour » : cette mise à jour concernera probablement Linky ! Ne signez rien, gardez vos contrats en cours.

ATTENTION : HARCÈLEMENT TÉLÉPHONIQUE VOIRE PHYSIQUE

Pour tenter de faire craquer les citoyens lucides et courageux qui refusent les compteurs Linky, les installateurs s’autorisent souvent à les harceler par téléphone : jusqu’à 30 appels par jour ! Si cela vous arrive, notez soigneusement les jours, heures et minutes des appels, dites à votre interlocuteur que vous allez porter plainte et, si le harcèlement continue, faites le réellement, au commissariat ou à la gendarmerie, et écrivez au procureur de la République : ces méthodes sont illégales et condamnées par la loi. N’hésitez pas non plus à appeler les médias locaux, mais là aussi à exiger l’intervention de votre maire.

Faites de même si les gens d’Enedis viennent chez vous, se montrent insistants, menaçants, insultants. Filmez (ou faites filmer par un voisin) ces agissements indignes.

CONCLUSION

En évoquant dans ses récents courriers « la mise en place d’une prestation résiduelle de relè- ve à pied, facturée aux consommateurs qui ne seront pas équipés de compteurs évolués de leur fait, une fois leur zone de déploiement saturée, et après plusieurs relances », ENEDIS avoue que les refus sont tellement nombreux qu’il faudra bien s’y adapter de façon perma- nente. Continuons à être toujours plus nombreux à refuser les compteurs communicants (Linky, Gazpar et cie), nous n’aurons pas de « prestation » mensuelle à payer ni d’autres mesures de rétorsion, et nous protègerons nos libertés et notre santé.

http://refus.linky.gazpar.free.fr 

Conférences de Stéphane Lhomme

Vendredi 10 février 2017 20h Saint-Herblain (Nantes) – Salle du Vigneau

Samedi 11 février 2017 15h  Auray (56) Précisions à venir

Samedi 11 février 2017 20h Châteaulin (29)  Salle de la Mairie

Le site de Stéphane Lhomme

Lire aussi:

 L’Allemagne renonce à la généralisation du compteur intelligent

 La vraie explication du programme Linky

 Alerte aux compteurs communicants !

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23 janvier 2017 ~ 0 Commentaire

randonnée solidaire

plouz

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23 janvier 2017 ~ 0 Commentaire

macron (ouest france)

macron

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21 janvier 2017 ~ 0 Commentaire

le coupable (que choisir + reporterre)

La reine Déneige

Risque de coupures d’électricité: le vrai coupable jamais nommé !

«Si chaque Français baisse de 1 degré la température de sa pièce de vie, c’est la production de 2 réacteurs économisée ! », assure la campagne publicitaire du ministère de l’Environ- nement et de l’Ademe (Agence de l’environnement) en cette période de grand froid. Non, trois fois non, c’est de la pure désinformation.

Baisser la température de 1 degré chez soi ne fait pas économiser d’électricité du tout quand on se chauffe au gaz, au fioul ou au bois.

Or une forte majorité de ménages se chauffe à ces énergies-là. Ils ne sont donc nullement concernés par ce message d’information. Pour être informative et ne pas induire en erreur, cette campagne publique aurait dû préciser « si chaque Français se chauffant à l’électricité », ce qui ramène les résidences principales concernées à seulement 30 % du parc !

Mais cette manipulation ne doit rien au hasard.

La France est le seul pays européen qui risque à ce point de manquer d’électricité en hiver, et c’est pour une seule et unique raison, le chauffage électrique. Car c’est lui et lui seul qui occasionne les pics de consommation exceptionnels dès qu’il fait froid. Nos voisins européens qui n’ont jamais eu à promouvoir le chauffage électrique pour consommer la production de leur parc nucléaire ne connaissent pas ces pics hivernaux.

Durant la dernière grande vague de froid de février 2012, le chauffage électrique avait pompé à lui seul 40 % de la consommation totale d’électricité et provoqué des pics de consom- mation spectaculaires. « Le maximum historique est passé de 75 000 MW dans les années  2000 à plus de 100 000 MW en février, soulignait alors RTE, le réseau de transport d’élec- tricité. Chaque hiver sera de plus en plus difficile en cas de vague de froid de cette ampleur. » Prémonitoire !

De fait, pour chaque degré extérieur en moins, le chauffage électrique augmente la puissance appelée de 2 400 MW, l’équivalent de deux réacteurs. C’est 4,5 fois plus qu’en Allemagne et en Espagne, 6 fois plus qu’en Italie.

Alors plutôt que cacher cette vérité aux Français et plutôt que faire payer tous les consom- mateurs, les pouvoirs publics seraient bien inspirés de regarder la réalité en face. Le chauffa- ge électrique est une impasse pour notre réseau électrique, notre approvisionnement en électricité et son coût. Plutôt que continuer à le soutenir en vantant les mérites des radiateurs « intelligents » et en refusant d’imposer une étiquette énergie aux radiateurs électriques sous prétexte qu’ils seraient trop mal classés en F ou G, il vaudrait mieux aider les ménages concernés à réduire drastiquement leurs besoins de chauffage et à changer d’énergie.

Qu’on soit équipé d’un vieux convecteur grille-pain ou d’un radiateur électrique ultra-moderne ne change en effet pas grand-chose en plein hiver. Quand il fait froid, ils fonctionnent tous à pleine puissance !

Élisabeth Chesnais 19/01/2017

https://www.quechoisir.org/

Lire aussi:

Face à la vague de froid, le nucléaire se révèle inadapté (Anti-k)

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20 janvier 2017 ~ 0 Commentaire

histoire (jdd)

-histoire-de-France-

L’historien Patrick Boucheron : « La France est objectivement une puissance surévaluée »

Patrick Boucheron est historien et professeur au Collège de France. Il a coordonné « Une histoire mondiale de la France » où 122 chercheurs racontent notre passé avec un oeil neuf.

Pourquoi les historiens nous ont-ils tant menti? A vous lire, on comprend qu’il faut commencer par désapprendre…
Je ne suis pas sûr que les historiens mentent tant que cela! Je dirais plutôt que ceux qui par- lent en leur nom ne disent pas toujours la vérité. On sait depuis bien longtemps que Vercin- gétorix n’est pas le chef gaulois exalté dans les manuels de la 3è République. Au lendemain du désastre de Sedan en 1870, on a voulu faire d’Alésia le modèle de la défaite civilisatrice. Perdant magnifique, Vercingétorix est donc devenu un héros national… pour les besoins de la cause. Étrange idée de faire d’Alésia, une défaite, l’an I de l’histoire d’une nation! Comme s’il y avait une sorte d’art français de perdre la guerre. Voici pourquoi nous faisons démarrer notre histoire bien avant, quand des hommes de Cro-Magnon décorent il y a près de 40.000 ans la grotte Chauvet.

Mais pourquoi l’école a-t-elle enseigné si longtemps « nos ancêtres les Gaulois »?
En réalité, l’école républicaine valorisait surtout les « petites patries », celles des régions : elle exaltait beaucoup moins qu’on ne le dit les origines gauloises de la nation. La nostalgie sco- laire repose souvent sur ce que les psychologues appellent des faux souvenirs : on pleure la perte de ce que l’on n’a jamais eu. De là une instrumentalisation politique continue…

Pourquoi une histoire « mondiale » de la France?
Pour comprendre l’histoire de France, il faut l’intégrer dans une histoire plus large, qui s’inscrit dans plusieurs mondes : le monde gréco-romain méditerranéen, puis la chrétienté latine devenant l’Europe catholique du 16è siècle, peu à peu gagnée par l’idéal universaliste des Lumières, tandis que le monde finit par se confondre au 19è siècle avec la Terre tout entière.

Est-ce aussi l’histoire d’un affrontement avec l’Islam?
Non, je ne crois pas du tout qu’il s’agisse là d’un affrontement essentiel. Nous ne nous attar- dons pas sur un autre mythe du légendaire national comme la bataille de Poitiers. Mais en choisissant la date plus sûre de 719 (le partage du butin de Ruscino), on montre que les rapports entre la royauté franque et les minorités musulmanes ne sont pas simplement de pillages et de combats. On essaie de calmer le jeu… de raconter tranquillement qu’il y a une minorité musulmane depuis bien plus longtemps qu’on ne le croit. Longtemps invisible, à côté d’autres présences minoritaires, juives par exemple. On montre par exemple qu’un des pre- miers écrivains français est un rabbin de Troyes qui s’appelle Rachi, mort en 1105. En même temps, notre histoire n’est pas une histoire irénique. Il y a aussi un article sur la traduction du Coran en 1143, titré « l’exécrable Mahomet » : car c’est ainsi que l’appelait l’abbé de Cluny qui cherchait à le connaître pour mieux le combattre…(…)

Serions-nous les « grenouilles » du monde?
La France est objectivement une puissance surévaluée. Le texte sur 2011, avec l’arrestation de DSK qui marque notre apprentissage de la transparence comme nouvel impératif démo- cratique, rappelle que depuis les années 1960 il y a toujours des Français à la tête de la banque mondiale ou du FMI. (…) Le dernier exemple en date de surévaluation de la puissance est le discours de Dominique de Villepin à l’ONU en 2003. C’est un beau geste, mais au fond, il fait partie de notre longue histoire des coups de mentons

Nous avons aussi « inventé » le terrorisme, la terreur, les attentats anarchistes, la commune…
(…) On a parfois une vision un peu littéraire et romantique des attentats anarchistes de 1892-1894. Mais si on rappelle le nombre de morts et ses implications (les lois « scélérates » comme les avait baptisées Léon Blum) on se rend compte des similitudes avec aujourd’hui. Car cette vague d’attentats produit des limitations de libertés publiques qui blessent durablement la République. C’est l’éternelle question : jusqu’où va- t-on dans la limitation de nos libertés au nom de la sécurité? Nous vivons une sorte d’obsession avec la comparaison des années 1930, mais on peut aussi trouver dans cet autre moment (La dépression de 1890, le populisme, le boulangisme, l’affaire Dreyfus) beaucoup de concordances des temps.(…)

Qu’est-ce qui vous inquiète aujourd’hui?
La capacité des sociétés à renoncer à leurs libertés. La tentation qu’elles éprouvent pour le pouvoir autoritaire, la passion que nous avons pour les murs, les séparations, tout ce qui nous exclut, tout ce qui nous enferme. J’ai l’impression que ce que j’aime est en danger, que mes choix de vie sont de plus en plus minoritaires. Pourtant je ne suis pas du tout décliniste… Notre livre est un livre joyeux, entraînant et grave. À mes yeux, c’est un antidote aux passions tristes, une réponse à tous ceux qui aiment tant se détester – et qui finissent toujours par le faire payer aux autres…

* Éd. du Seuil. Un ouvrage collectif.

Laurent Valdiguié – Le Journal du Dimanche

http://www.lejdd.fr/

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20 janvier 2017 ~ 0 Commentaire

michel kerangueven

Ajoutée le 17 janv. 2017

Un paysan bio de Cornouaille auto-suffisant

Témoignage de Michel Kerangueven lors du salon Breizh Nature, Salon de la Bio & du Bien-être, le 15 janvier

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20 janvier 2017 ~ 0 Commentaire

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