Archive | Altermondialisme

10 janvier 2017 ~ 0 Commentaire

dampierre (fr3)

masque-liquidateur-tchernobyl

Centrale de Dampierre (Loiret) : le réacteur 2 fonctionne en mode dégradé depuis un mois !

Depuis un mois, à la centrale nucléaire de Dampierre (Loiret), le condenseur du réacteur 2 ne remplit plus complètement sa fonction. Il n’arrive plus à refroidir suffisamment la vapeur en sortie de la turbine pour la condenser en eau, si bien que le surplus de vapeur est évacué par les soupapes de sécurité. Le bruit assourdissant provoqué jour et nuit par le jet de vapeur à travers ces soupapes a fait réagir des riverains qui ont dénoncé, dans le Journal de Gien du 5 janvier 2017, un vacarme semblable à un train passant sous leurs fenêtres.

Mais le bruit n’est pas le problème majeur : si le condenseur ne remplit plus totalement son rôle, c’est qu’il doit être en partie obstrué par des dépôts. Pour nettoyer ce condenseur, il serait nécessaire d’arrêter le réacteur. Ne pas le faire, comme c’est le cas depuis un mois, revient à prendre le risque de voir la situation s’aggraver jusqu’à une perte totale du refroi- dissement du cœur du réacteur, qui pourrait avoir des conséquences dramatiques : l’accident majeur !

Quant à ces rejets continus de vapeur depuis un mois, ils ne peuvent être exempts de radio- activité. Le cumul sur un mois de ces rejets, même faiblement radioactifs, peut-il vraiment être sans conséquences sur la santé des riverains ?

Que dire aussi de la direction de la centrale de Dampierre, qui aurait « oublié » de prévenir l’Autorité de sûreté nucléaire de « l’incident » et du fonctionnement dégradé du réacteur ?

Même si le bruit des soupapes a récemment cessé, le réacteur n’a pas été arrêté pour nettoyer le condenseur. On peut craindre que la solution mise en œuvre ne résolve pas les problèmes de fonctionnement en mode dégradé. Le choix de faire fonctionner ce réacteur vaille que vaille, malgré les risques, pour répondre aux besoins du réseau électrique national, est scandaleux et inquiétant. Le Réseau “Sortir du nucléaire“ exige de toute urgence la mise à l’arrêt de ce réacteur.

Communiqué du 9 janvier 2017

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10 janvier 2017 ~ 0 Commentaire

brest maïs (ouest france + le tél)

haddocjks

Brest. Traité avec un produit toxique, le maïs reste bloqué sur le port

Mi-décembre, un cargo a accosté à Brest. À son bord, du maïs traité avec ce gaz hautement toxique. Une enquête administrative est ouverte. Le gros cargo rouge et noir, de 230 m de long, est entré dans la rade de Brest le 16 décembre 2016. L’Ornak, battant pavillon des Bahamas, transporte 25 000 t de maïs roumain destinées à la nutrition animale. La marchan- dise, chargée le 25 novembre à Constata (Roumanie), a été achetée par Cobrena Achats pour pallier le manque de maïs dans les usines de transformation bretonne.

Une partie acheminée dans les Côtes-d’Armor

Dès l’arrivée du gros bateau, les dockers du port de Brest constatent une anomalie : beaucoup de gaz s’en échappe. Mais ils ne s’inquiètent pas plus que ça. Les 25 000 t commencent à être déchargées. Progressivement, les dockers découvrent un nombre très important de capsules de fumigènes. Deux camions partent très vite vers l’usine Nutréa de Plouisy (Côtes-d’Armor). En tout, un quart de la marchandise (6 000 t) doit y être acheminé.

Ce sont des salariés de l’usine costarmoricaine qui vont découvrir le pot aux roses. Un bordereau indique que le maïs a été traité avec de la phosphine, un produit toxique, projeté sur la cargaison sous forme de gaz, pour détruire d’éventuels insectes ou autres matières vivantes, et ainsi préserver la marchandise. Cette pratique est encore très répandue dans certains pays.

Une enquête administrative

Dès le 21 décembre, le syndicat Solidaires et le Collectif de soutien aux victimes des pesticides se sont émus de cette découverte. « Les salariés n’ont pas été informés de la présence de ce produit, ils n’ont pas été protégés en conséquence. » Dans une note interne, deux jours plus tard, Nutréa indiquait à ses salariés « l’absence totale de résidus » dans les 60 t déjà livrés à Plouisy, le biocide s’étant dissipé.

Mais au même moment, sur le port de Brest, de la phosphine en quantité non- négli- geable était encore détectée dans la marchandise. Depuis, les 25 000 t de maïs sont bloquées dans les magasins de stockages portuaires. « Des contrôles sont effectués quoti- diennement par la Direction de la Protection des Populations (DDPP) et l’exploitant du port, assure la préfecture du Finistère. Parallèlement, une enquête administrative est en cours pour comprendre ce qui a pu se passer. » 10/01/2017

http://www.ouest-france.fr/

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08 janvier 2017 ~ 0 Commentaire

véhicule électrique (anti-k)

voiture oui oui

Le véhicule électrique est-il la solution ?

Le pic de pollution qui a touché la France le mois dernier a accru l’intérêt pour les véhicules électriques. La ministre de l’Environnement, Ségolène Royal, a ainsi annoncé une aide de 1 000 euros pour l’achat d’un scooter électrique à partir du 1er janvier, à l’image de ce qui se fait déjà pour les automobiles à hauteur de 10 000 euros maximum. Certes, seulement 1 % des véhicules neufs immatriculés en 2015 étaient électriques, mais le marché semble décoller : en 2016, ces immatriculations ont augmenté de 26 %.

Une bonne nouvelle ?

Sur le papier, la voiture électrique présente de nombreux avantages. Quand elle roule, elle n’émet ni microparticules, ni dioxyde d’azote, ni bruit : ses nuisances locales sont donc très faibles. Elle peut par ailleurs offrir une partie de la réponse au problème de l’intermittence des énergies renouvelables, un des obstacles principaux à leur généralisation. Sa batterie peut en effet servir à stocker l’électricité produite la nuit ou à d’autres moments où la demande est faible. Enfin, elle se prête bien à la circulation urbaine, car son moteur peut récupérer de l’énergie au freinage et à la décélération, fréquents dans ces circonstances.

Faible autonomie

Sa faible autonomie la cantonne cependant, pour le moment, essentiellement à ces zones urbaines. De plus, la fabrication d’une voiture électrique est très gourmande en ressources, notamment sa batterie qui contient des métaux rares (lithium, néodyme…). Ainsi, sur son cycle de vie total, une voiture électrique consomme autant d’énergie qu’une voiture diesel, estime l’Ademe. Comme sa fabrication pollue plus que son usage, il faut rouler davantage qu’avec un véhicule thermique pour que ce soit bénéfique sur le plan environnemental (au moins 50 à 80 km par jour, selon l’Ademe).

Avons-nous vraiment besoin de posséder un véhicule inutilisé 98 % du temps et de déplacer une tonne d’acier et de produits high-tech pour transporter une personne seule ?

Le développement des voitures purement électriques nécessite en outre des investissements lourds pour équiper le territoire en bornes de recharge. A ce sujet, la vitesse de chargement est décisive : on peut recharger une voiture électrique en trente minutes, mais cela implique une demande au réseau électrique (on parle « d’appel de puissance ») équivalente à celle d’un pâté d’immeubles ! Alors que si la recharge dure huit heures, cet appel correspond à celui d’un chauffe-eau.

Dernière limite : la voiture électrique n’est en fait aussi propre… que l’électricité qui l’alimente. Si elle est produite par une centrale à charbon, son bilan CO2 est pire que celui d’une voiture thermique classique. En France, avec 75 % de nucléaire, une voiture électrique émet cependant 2,4 fois moins de CO2 qu’une voiture thermique, selon l’Ademe. Mais, en contrepartie, elle génère des déchets radioactifs qu’on ne sait pour l’instant ni stocker ni retraiter…

La question des usages est en réalité primordiale et toutes les motorisations posent la même question : avons-nous vraiment besoin de posséder un véhicule inutilisé 98 % du temps et de déplacer une tonne d’acier et de produits high-tech pour transporter une personne seule ?

Une voiture électrique reste une voiture qui consomme de l’espace, de l’énergie, des matières premières et des infrastructures. La révolution de la mobilité propre réside davantage dans de nouvelles modalités d’usage (covoiturage, voiture partagée en libre-service) que dans une nouvelle motorisation.

Alteréco+ 3/01/2017 Vincent Grimault

http://www.alterecoplus.fr/

http://www.anti-k.org/

Lire aussi:

Voiture électrique ou thermique : le bilan environnemental complet

La voiture électrique est-elle vraiment la mobilité du futur ?

Derrière les voitures électriques, des enfants dans les mines de RDC

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08 janvier 2017 ~ 0 Commentaire

grippe aviaire (la conf’ + fr.info)

Banana-With-Funny-Duck-Face

Abattage massif pour cause de dérive massive

Ce sont donc près d’un million de palmipèdes qui vont être abattus pour stopper la propagation du virus H5N8. Si la Conf’ peut considérer comme une victoire que les élevages autarciques (animaux élevés et abattus sur le même site) soient épargnés par cette mesure, ce sont tout de même des centaines d’éleveurs qui vont être victimes, économiquement et psychologiquement, d’une filière dont la recherche de profits n’a plus aucune limite.

Il faut certes stopper le virus avant qu’il ne fasse plus de dégâts, mais cela ne servira à rien sans remise en cause de ce qui a permis sa propagation puisqu’on sait maintenant que la faune sauvage n’est pas en cause. Il faut arrêter de détourner le regard de cette filière ultra-segmentée où se multiplient les énormes structures qui usent et abusent des transports sur des centaines, voire des milliers de kilomètres !

C’est l’industrialisation de la production qui provoque et amplifie les crises sanitaires !

La Confédération paysanne demande que tous les éleveurs soient indemnisés selon la valori- sation de leur production. Par ailleurs, cette épizootie doit être traitée en prenant en compte les différents types d’élevage. De nouvelles mesures de biosécurité ne doivent pas pousser encore plus à l’industrialisation de la filière. Surtout, tout doit être mis en œuvre pour s’attaquer en profondeur aux causes du mal. L’organisation de la filière doit être repensée pour cesser la spécialisation à outrance et relocaliser l’ensemble des maillons de cette production. 6 janvier 2017

https://www.confederationpaysanne.fr/

http://www.anti-k.org/

Lire aussi:

Campagne d’abattage de volailles : la Confédération paysanne craint la disparition des petits élevages

Derrière la grippe aviaire, une multiplication mondiale des pandémies animales (Anti-k)

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08 janvier 2017 ~ 0 Commentaire

ogm burkinabé (ouest france)

ogm burkina

Le coton OGM (Monsanto), les Burkinabés en reviennent

Le Burkina Faso a suspendu l’utilisation du coton génétiquement modifié. La qualité n’était pas au rendez-vous. La récolte s’est achevée dans un climat morose.

Ouagadougou. De notre correspondante

L’annonce n’est pas passée inaperçue en avril 2016. Le Burkina Faso a suspendu l’utilisation du coton génétiquement modifié (CGM) de Monsanto, auquel un gène tueur de papillons avait été ajouté. Les semences de la firme américaine n’auraient pas donné les résultats escomptés lors son introduction à grande échelle, en 2009.« L’objectif était de lutter contre les parasites, explique Karim Traoré, président de l’Association interprofessionnelle du coton du Burkina (AICB).

Mais dès la deuxième récolte de CGM, la longueur de la fibre se dégradait. On a perdu notre label. » Ce label, les Burkinabés y tiennent. Leur coton était réputé pour être le meilleur d’Afrique subsaharienne. Une fibre longue, prisée sur le marché international. La deuxième source de revenus du pays. La Sofitex, principale société cotonnière du pays, réclamerait même plusieurs milliards de francs CFA à Monsanto pour les pertes subies.

Des cours très bas

Mais le« bannissement » est tout relatif. Car à l’AICB, on continue de vanter les mérites du CGM et son retour n’est pas exclu. Dans les champs de coton, l’heure n’est pas à l’euphorie. À Kari, à 250 km à l’ouest de Ouagadougou, Nikiembio Coulibaly est en pleine récolte. Ce producteur de 48 ans a arrêté le CGM dès 2012 sur ses 17 ha.

« La semence coûtait trop cher. 27 000 F (41 €) le sac de graines pour un hectare contre 1 000 F (1,50 €) pour le conventionnel. Et qu’il fallait traiter quand même. » Les papillons ravageurs, en effet, ont développé une résistance au gène tueur.« J’ai perdu quatre bœufs. Quand ils mangent les feuilles du CGM, ils s’amaigrissent comme s’ils avaient le sida. » Le CGM n’est pas le seul sujet d’inquiétude des cultivateurs. Le prix d’achat de leur coton par les sociétés cotonnières met ces producteurs en colère, comme Lohan Wanhoun, son voisin de parcelle :« 200 à 250 F CFA (30 à 38 centimes d’euro) le kilo ! Je n’ose plus calculer mes dépenses. Semences, engrais, main-d’œuvre, assurance… Je dois puiser dans mes revenus du maïs. La Sofitex a perdu de l’argent mais nous, qui nous remboursera ce que nous avons perdu avec Monsanto ? »

Ludivine LANIEPCE. Ouest France

Commentaire:

On nous vend les OGM comme devant « résoudre la faim des milliards d’êtres humains ». Refuser les OGM c’est vouloir faire mourir de faim des enfants. En réalité les OGM ont un but industriel: fournir du soja aux usines à viande (ce poulet peut effectivement se retrouver décongelé sur les marchés d’Afrique) mais majoritairement les OGM servent à faire du carburant.

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06 janvier 2017 ~ 0 Commentaire

lannion palestine (afps)

lannio

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tregor

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AFPS Trégor

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06 janvier 2017 ~ 0 Commentaire

pesticides (le télégramme)

pesticides
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L’aboutissement d’un combat
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«C’est le bel exemple d’une loi qui valide une démarche citoyenne ». Arnaud Clugery, chargé de mission d’Eau et Rivières, se félicite, en ce début d’année, de l’entrée en vigueur de la loi qui limite une dernière fois l’usage des pesticides avant une interdiction totale pour les particuliers en 2019.
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Il reste pourtant quelques îlots de résistance.
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Depuis le 1e r janvier, les collectivités ont l’interdiction d’utiliser des pesticides pour désherber les trottoirs et autres places publiques. Les herbicides restent autorisés pour les terrains de sport et cimetières. Depuis lundi également, les particuliers ne peuvent plus se fournir en désherbants chimiques en libre-service dans les jardineries.
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Ces nouvelles dispositions ne sont qu’une étape avant la disparition des produits phytosanitaires des rayons dans deux ans.
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Les deux angles d’attaque des pesticides sont illustrés par des « labels » : le prix Zéro Phyto décerné par le conseil régional aux communes qui ont banni l’usage des pesticides depuis 2009 et la Charte « Jardiner au naturel » qui concerne les jardineries.
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« En Bretagne, nous avons été les premiers touchés par les pesticides, nous sommes les premiers à réagir, constate Arnaud Clugery, d’Eau et Rivières.
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Il n’est pas étonnant que la loi qui arrive aujourd’hui ait été portée par le sénateur breton Joël Labbé ». « Ces décisions résultent de la démarche Bretagne Eau Pure de 1992, continue-t-il. Elle a conduit aux chartes du désherbage communal. Aujourd’hui, nous sommes dans cette dynamique positive ».
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La question des cimetières Dans les collectivités, la lente progression de la démarche volontariste Zéro Phyto illustre la difficulté de la transition. Depuis 2009, seules 192 communes bretonnes ont obtenu le prix Zéro Phyto, soit 15 % du total. Bizarrement, le Finistère est le moins dynamique.
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En Cornouaille, on compte seulement six communes : Esquibien, pionnière en 2010, Pleuven (2011), Crozon (2012), Laz (2014), Pont-Croix (2015) et Ploeven (2016). « Nous sommes zéro phyto depuis 2008, explique Christian Rivière, le maire de Pleuven.
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L’aménagement du bourg a intégré cette question. Nous avons bitumé des trottoirs qui étaient auparavant ensablés. Nous utilisons beaucoup plus de paillage sur les parterres. Évidemment, dans les lotissements, on voit plus d’herbes dans les interstices du bitume. On nous dit parfois que cela fait sale. Mais c’est un choix. Nous en parlons souvent dans le bulletin communal. Je me déplace sur le terrain, j’explique. Quand un particulier utilise un désherbant, par exemple, sur son talus en bord de voirie, nous lui envoyons un courrier d’alerte ».
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«Le problème est le cimetière. Nous avons essayé plusieurs techniques alternatives pour désherber les allées mais nous sommes revenus à la binette, ce qui donne plus de travail. Cet- te année, avant la Toussaint, nous avons organisé un nettoyage citoyen. Une vingtaine d’ha- bitants se sont déplacés. Pour l’avenir, nous réfléchissons à un engazonnement des allées».
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« Quand l’équipe de foot perd c’est la faute à la pelouse » « Nous n’utilisons pas de pesticides sur le terrain de foot. Quand l’équipe gagne il n’y a pas de problème, quand elle perd c’est la faute à la pelouse », sourit le maire. En octobre dernier, une délégation quimpé- roise s’est rendue à Pontivy commune Zéro Phyto, pour étudier la manière dont elle se passe de pesticides sur les 33 terrains de football enherbés (dont un d’honneur) depuis 2013.
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Une formation nécessaire Un gros travail pédagogique est donc nécessaire, car tous les espaces publics ne pourront être traités à l’identique. « En décembre dernier, nous avons organisé une formation pour les personnels communaux, explique Thomas Picheral, chargé du dossier pour l’Ouest-Cornouaille. Nous nous sommes aperçus que dans les petites communes, il y avait parfois un déficit d’information, mais partout on a commencé à réduire les pesticides ». « Nous remarquons que dans les communes littorales qui ont une pression touristique, c’est plus compliqué », ajoute Charly Rio, de la Maison de la Bio.
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05 janvier 2017 Ronan Larvor
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06 janvier 2017 ~ 0 Commentaire

lopérec (ouest france)

Gold-Miners-mod

À Lopérec, l’or ne fait pas rêver les riverains

Diwall ! Mines, une association d’opposants au projet de recherche de mine d’or vient de naître à Lopérec (Finistère). Son président, Robert Moreau, a été élu à l’unanimité. Le but : gêner les deux sociétés qui ont déposé un permis de recherche exclusif avant qu’elles aient l’autorisation d’exploitation.

La petite salle communale du Ponchou à Lopérec était pleine d’une trentaine de person- nes venues parfois des communes voisines de Brasparts et Pleyben pour s’informer des demandes de permis de recherche exclusifs déposés par deux sociétés. Une information venue discrètement aux oreilles des habitants par la consultation publique ouverte exclusivement sur internet, du 8 au 23 décembre dernier.

Ces demandes de permis provenaient de recherches déjà effectuées par le très sérieux bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) qui, dans les années 1990 et 2000, avait déjà ausculté les sous-sols de la région.

Filon

Un filon d’or avait été découvert, enserré dans la roche qui se trouve dans le sous-sol de la commune de Lopérec, mais qui pourrait aussi se trouver sur d’autres communes. Première action envisagée : déposer un formulaire de refus de forage sur les parcelles des propriétaires privés, à disposition des habitants et à déposer dans les mairies.

Deux communes ont déjà annoncé leur refus : celle de Brasparts, lors d’une approche en 2015, et celle de Lopérec, qui, en décembre dernier, a donné un avis défavorable à ces recherches.

05/01/2017 Philippe Attard

http://www.ouest-france.fr/

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06 janvier 2017 ~ 0 Commentaire

vannes (reporterre)

ennemo bio

Près de Vannes, un collectif des collectifs bouillonne dans la Marmite

Questembert (Morbihan), reportage

Semé il y a une dizaine d’années par des néopaysans à la recherche de terres, un nouvel écosystème a pris racine dans la région de Vannes, en Bretagne. Il voit aujourd’hui fleurir les projets dans une belle énergie et une confiance en l’autre retrouvée.

Les brebis ouvrent fièrement le cortège, conduites par Leica aux ordres de son maître. Le défilé se meut dans une parfaite osmose entre l’homme et l’animal. Si nous sommes quelques-uns à marcher ce matin-là, c’est pour commémorer une transhumance qui a eu lieu il y a 10 ans, au cours de laquelle des paysans sans terre avaient protesté trois semaines à travers la Bretagne contre un accès au foncier difficile pour les néopaysans. En effet, les struc- tures administratives locales (Safer, Adasea, etc.) regardaient alors avec un certain dédain les requêtes de jeunes qui souhaitaient s’installer sur une vingtaine d’hectares et avec quelques brebis.

Dix ans plus tard, et grâce à une forte dynamique collective, ils sont 180 à s’être installés et à vivre de leur activité, au sein de 75 fermes créées ou reprises, sur quatre communautés de communes.

Ces installations créent huit fois plus d’emplois par hectare que la moyenne nationale, et ce au moment où les exploitations classiques se fracassent sur le marché mondial. « C’est dire à quel point la logique des institutions actuelles est dépassée », affirme Julien Brothier, un des initia- teurs de ce mouvement paysan. La méthode ? Installer un maximum de gens sur des fermes en les aidant à mûrir leur projet, à trouver du foncier et à construire leur outil de travail. En parallèle, les paysans développent des outils collectifs de vente pour être autonomes vis-à-vis de la grande distribution. En quelques années, ils ont créé sept magasins et un marché de producteurs, et sont venus renforcer les marchés, Amap et magasins bio de Vannes et de son arrière-pays.

Dans ce sillon agricole, tout un écosystème s’est créé, de nombreux autres projets collectifs ont émergé.

Des Sociétés coopératives et participatives (Scop) d’écoconstruction (Échopaille et Autrement bois construction) ; des lieux de vie collectifs : la Métairieneuve et son célèbre fest-noz du mercredi soir et la Ronce, qui héberge notamment le projet de garage associatif d’Éric Fried- man ; et également des artisans de tout type (potier, ferronnier, marionnettiste, etc.). D’autres ont créé Clique ta berouette, un site web de commande de paniers de produits bio locaux ; Envol 56, un atelier de réinsertion par le maraîchage ; ou encore Saute ruisseau, qui organise des balades découvertes. Culturellement, si le territoire était déjà bien doté avec le Café de la pente — un bistrot autogéré proposant de nombreux concerts à la belle saison, depuis quelques années, de multiples festivals de musique et théâtre ont fleuri dans les fermes. Tous les ans, ce petit monde converge en juin au festival des Arzticots pour un moment festif et culturel sur les rives de l’Arz, la rivière qui traverse le territoire.

« Questembert n’attire pas, Questembert retient » 

Cette ébullition a notamment été catalysée par la Marmite, une association créée en 2008 qui a accompagné ce foisonnement de projets avec un parcours d’installation intitulé « De l’idée au projet ». Elle fait aussi office de réseau social en diffusant les principales annonces du territoire (offres d’emplois, chantiers collectifs, événements, petites annonces) et en mettant en contact porteurs de projet et tuteurs. Tous les projets ne viennent pas de la Marmite, mais les princi- paux ont mijoté quelques mois dans son chaudron. Sham, un ancien coprésident de la Marmite et fondateur d’Échopaille, rappelle que l’association a été créée par des porteurs de projet pour des porteurs de projet, où chaque personne ayant reçu de l’aide aidera à son tour un porteur de projet à s’installer, créant ainsi une jolie chaîne d’entraide infinie.

Après 10 ans d’effervescence, le territoire regorge de lieux, d’événements et de projets interconnectés, où les gens travaillent, se croisent, échangent, festoient, vivent et font… communauté. Cela dépasse les éléments bien visibles que sont les fermes, les boutiques ou les événements. Tout un réseau de solidarités se tisse au quotidien. « Quand les gens construisent leurs vies ensemble, ils en viennent à s’entraider », nous explique Julien. Il faut voir le nombre de chantiers collectifs menés, de prêts et d’utilisation de matériel mis en commun, de gardes croisées d’enfants, d’échanges d’habits, etc. !

Selon les dires du poissonnier du marché de Questembert, à quelques encablures de Vannes : « Questembert n’attire pas, Questembert retient. » C’est vrai, on y ressent comme une force collective à l’œuvre, comme un vortex dans lequel on se sent chaleureu- sement retenu. Ils sont nombreux à avoir trimballé leur valise longtemps d’un endroit à un autre, à Paris ou ailleurs, pour, finalement, s’installer dans ce coin. Un couple a même prospec- té toute la côte atlantique pendant 18 mois et témoigne que « toutes [leurs] recherches [les] ramenaient invariablement à Questembert ». Pour Julien, c’est le signe, dans un monde où tout va si vite, où tout est brouillé et où la ligne d’horizon est si obscure, d’un nécessaire retour à quelque chose de vrai, de réel, un retour à la nature et à un lien restauré avec l’autre.

Cette énergie, cette confiance en l’autre retrouvée et cet enthousiasme font tache d’huile. Les exemples fourmillent de gens du cru devenus secrètement convaincus du bien- fondé de ces multiples projets. Comme ce paysan en conventionnel surpris par ce chantier de ramassage collectif de bottes de paille pour la Scop Échopaille, organisé dans l’urgence avant une averse, avec des volontaires mobilisés dans l’heure. Touché par cette entraide, le paysan a promis de penser à eux au moment de la transmission de sa ferme. C’est aussi le cas de cet associé d’une ferme de 250 vaches (les « 1.000 vaches » du coin, comme ils disent), rencontré par hasard au détour d’une formation à la chambre d’agriculture qui a fini par avouer que ce groupe dynamique et ses projets donnaient très envie. Ou encore ces femmes d’agriculteurs en conventionnel, comme de nombreux villageois, qui cautionnent ces initiatives paysannes en faisant leurs courses dans les magasins de producteurs.

 L’engagement se passe au quotidien, dans la manière de vivre

Ce n’est pas encore le cas des élus de la communauté de communes (la « com’ com’ »), qui ne comprennent pas bien les codes et la logique de cette nouvelle façon de vivre. « C’est parce qu’ils fonctionnent encore avec l’ancien logiciel, aime à dire Julien. Ils ne comprennent pas que nous arrivons dans un monde aux enjeux radicalement différents de celui qu’ils ont connu. Nous sommes vaccinés de cette société de consommation qui dévaste tout, des grands dis- cours des politiques pendant que la planète part en fumée. Nous essayons juste de trouver des manières de vivre les plus justes possibles et qui permettront à nos enfants de pouvoir vivre sur cette planète. Notre horizon, c’est les 20, 30 années qu’il reste pour maîtriser l’emballement climatique. Tout le reste… »

Au lieu de soutenir ce renouveau rural, les élus ont même réduit la subvention allouée à la Marmite… Suffisant pour que le collectif s’invite aux vœux de la com’ com’ pour les interpeller. Cette confrontation politique avec les élus locaux semble plus éruptive qu’autre chose. Les rares s’étant essayés à investir des conseils municipaux pour amplifier le mouve- ment de renouveau ont vécu un tel décalage avec les élus qu’ils sont vite revenus s’investir dans les collectifs « parce que là, on avance ».

Ils se sentent pourtant très engagés politiquement, mais différemment de la géné- ration précédente. « Les structures collectives à l’ancienne ont du plomb dans l’aile. Quand on voit ce que sont devenus les partis politiques, les syndicats, les ONG… À force d’espoirs déçus, nous sommes devenus allergiques à ces structures pyramidales, bureaucratiques et hors-sol qui parlent en notre nom sans rien faire ni vivre à notre place », explique Éric Fried- man. L’engagement se passe au quotidien, dans la manière de vivre, dans les fermes et dans les collectifs. La structure collective n’est plus qu’un lieu où les individualités se rencontrent pour mener des projets ensemble. Les collaborations deviennent beaucoup plus fluides, au gré des affinités qui se font et se défont.

« Ce n’est pas toujours simple ! confie, en rigolant, Vincent Thébault, éleveur laitier : Nous sommes tellement habitués à faire ce que nous voulons dans nos fermes que nous avons du mal à nous discipliner en collectif. » La proximité de la Zad de Notre-Dame-des-Landes se révèle aussi déterminante. Le camp climat qui s’y est tenu en 2009, l’opération César en 2012 et toutes les grandes mobilisations contre l’aéroport depuis ont été des expériences politiques fondatrices pour les acteurs du territoire de Vannes. Et c’est vrai que leur manière d’œuvrer ensemble fait beaucoup penser au quotidien de la Zad, où s’expérimentent depuis des années de nouvelles manières de vivre, de travailler, d’échanger, d’agir et de lutter.

Autour de Questembert et de Vannes, c’est un peu une Zad « légale » qui prend racine, comme une zone libre où les gens se réapproprient leur vie et leurs activités en se soustrayant progressivement à l’économie mondiale. Ils sont désormais plus d’une centaine de porteurs de projets à participer chaque année au parcours d’installation de la Marmite. Ce vivier permettra peut-être d’atteindre la densité critique d’acteurs sur le territoire pour envisager des initiatives politiques à plus grande échelle !

3 janvier 2017  Pierre-Alain Prevost (Reporterre)

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06 janvier 2017 ~ 1 Commentaire

cédric herrou (pétition)

rakkid

Abandon de toutes les charges retenues et relaxe!

À l’attention : de l’État Français

Mercredi 4 Janvier, un homme était convoqué par la justice pour avoir fait la seule chose humainement possible, pour des personnes, des enfants en danger, leur porter secours. Nous demandons l’abandon de toutes les charges retenues et la relaxe de cet homme courageux.

Contre le délit de solidarité Cédric Herrou est un agriculteur français de la vallée franco-italienne de la Roya.

Témoin de la détresse des migrants dont beaucoup sont des enfants, il va décider, comme d’autres habitants de la vallée, de leur venir en aide. Hébergement, soins, nourriture, il essaye, avec les moyens dont il dispose, de soulager la misère de ces hommes, femmes, enfants.L’agriculteur comparaissait le mercredi 5 janvier devant le tribunal de Nice pour avoir installé une cinquantaine de réfugiés dans les locaux d’une ancienne colonie de vacances, et pour avoir fait passer la frontière à près de 200 personnes. Une peine de prison de huit mois avec sursis a été requise à son encontre.

Jugement sera rendu le 10 février. Cédric Herrou n’est ni un criminel ni même un activiste, juste un homme ému par tant de détresse, un homme déterminé à ne pas fermer les yeux, à agir là où les autorités brillent par leur absence.

Nous demandons sa relaxe ainsi que l’abandon de toutes les charges retenues contre cet homme qui a pour seul tort d’avoir agi comme chaque être humain devrait agir. Signez la pétition pour ce citoyen solidaire des réfugiés !

Auteur : Les Utopistes en action

Créé le 04/01/2017

http://www.mesopinions.com/

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