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26 mars 2023 ~ 0 Commentaire

bassines (npa)

Crédit Photo NPA

Malgré la répression policière : on était là contre les mégabassines et l’agriculture productiviste !

30 000 personnes ont manifesté le mardi 25 mars à Sainte-Soline d’après les organisateurs. Nous y étions et pouvons affirmer que nous étions extrêmement nombreuses et nombreux. Des routes remplies sur des kilomètres, des champs noirs de monde…

Déjà vendredi après-midi, entre Lusignan et Vanzay, un convoi de tracteurs prouvait l’implantation paysanne de la lutte. Puis 5 000 personnes ont campé du vendredi au samedi au camp près de Sainte-Soline. Et le dimanche, ce sont encore des milliers de personnes qui se sont retrouvées à Melle pour débattre, chanter, s’informer, se restaurer. Autant de preuves d’une très forte mobilisation populaire, contre les mégabassines et leur monde.

Darmanin, en criminalisant les opposantEs aux mégabassines, avait annoncé 3 200 policiers et gendarmes mobilisés. Hélicoptères, quads, chevaux, canons à eaux… des milliers de grenades lacrymogènes, de grenades de désencerclement, des LM2G (armes de guerre), ont été jetées sur les manifestantEs.

La grande majorité des forces de répression étaient regroupées autour de la bassine de Sainte-Soline, où nous voulions nous rendre symboliquement. L’état, au service des capitalistes de l’agro-business, a choisi de frapper, gazer, mutiler pour protéger un cratère.

Le résultat de cette répression policière, bien plus grave que l’image de ces véhicules qui brulent (ce n’est que du matériel) c’est 200 blesséEs côté manifestantEs, dont 40 avec des plaies, fractures… 2 qui risquent des séquelles importantes et un dont le pronostic vital est engagé.

Le NPA, qui a pris part à la mobilisation de façon nationale, avec la présence de ses porte-paroles Philippe Poutou et Christine Poupin, avec des militantEs locaux, avec des militantEs de toute la France, apporte toute sa solidarité aux victimes de répression et aux organisateurs/ses, et dénonce avec vigueur la répression policière que nous avons aussi pu constater sur notre cortège.

Nous rappelons aussi qu’avec 30.000 manifestantEs, la mobilisation atteint un niveau extrêmement important. Comme contre sa réforme des retraites, le gouvernement est sourd à des luttes massives et décide le passage en force : il doit retirer ses projets et démissionner. La vraie démocratie est dans la rue et dans nos luttes. No bassaran !

Montreuil  Dimanche 26 mars 2023

https://nouveaupartianticapitaliste.org/

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26 mars 2023 ~ 0 Commentaire

bassines (vienne)

bassines (vienne) dans Altermondialisme Affiche-Bassine-86

Le scandale des bassines en Vienne

Qu’est-ce qu’une méga-bassine ?

Les méga-bassines sont des réserves d’eau géantes. Contrairement aux idées reçues, elles ne sont pas remplies par les pluies, mais principalement par pompage en hiver dans les nappes souterraines. Elles servent à irriguer des cultures intensives en été (maïs, tabacs, semences…) et permettent de sécuriser l’irrigation agricole telle qu’elle fonctionne depuis 40 ans.

30 méga-bassines (initialement 41), autrement appelées réserves de substitution pour l’irrigation agricole, sont actuellement en projet dans le bassin du Clain (86).

À ce jour, des recours juridiques portées par nos associations (Vienne Nature, Poitou-Charentes Nature, LPO, Confédération Paysanne, UFC-Que Choisir) sont encore en cours contre certaines méga-bassines. Pour connaître les communes concernées par des projets de méga-bassines dans la Vienne, cliquez ici.

Des projets sont également en cours dans les départements voisins des Deux-Sèvres (79), de la Charente (16) et de la Charente-Maritime (17). Au total, dans le seul Poitou-Charentes, ce sont actuellement 93 méga-bassines qui sont en projet…

Quelles sont les problématiques ?

SACCAGE DE LA RESSOURCE EN EAU

Les bassines ne sont pas des récupérateurs d’eau.
En hiver, des millions de m3 seraient pompés dans les nappes, au moment même où elles se rechargent, et sans savoir si les pluies suffiront à les remplir avant l’été. Maintenir, voire augmenter les prélèvements de certains irrigants n’est pas la réponse adaptée au changement climatique qui impose à tous des économies d’eau. Pour l’approvisionnement en eau potable, le débit des rivières, le remplissage des zones humides et la biodiversité, les bassines sont un danger !

POMPAGE DE L’ARGENT PUBLIC

Un coût exorbitant de plusieurs dizaines de millions d’euros, financés à près de 70 % par le financement public, pour les bénéfices privés d’environ 7,5% seulement des agriculteurs et agricultrices du bassin du Clain (86).

Les éleveurs, les agriculteurs bio, les céréaliers non irrigués, les exploitants engagés dans la protection des captages d’eau potable… ne bénéficient pas des mêmes encouragements.
Double peine pour les contribuables qui financeront d’abord la construction des bassines et ensuite le coût de la dépollution de l’eau.

ET NOTRE SANTÉ ?

Le projet des bassines, c’est de maintenir les cultures intensives à haut rendement. Or ce modèle d’agriculture implique encore davantage de nitrates, de phosphates et de pesticides dans les nappes d’eau.

Autour de Poitiers, les taux de nitrates sont déjà dangereusement élevés (proche du maximum : 50 mg/l au robinet pour les nitrates). Pas moins de huit dérogations ont été nécessaires en 2018 pour excès de pesticides dans l’eau du robinet ! L’agriculture intensive pose des problèmes sanitaires.
L’eau potable est un besoin vital !

NOUS AVONS BESOIN

- d’une agriculture qui réponde aux besoins d’une alimentation saine, de proximité et qui rémunère dignement le travail des agriculteurs et agricultrices ;
- d’une agriculture sans pesticides, sans OGM ;
- d’une agriculture adaptée au réchauffement climatique ;
- de l’instauration de circuits courts et bio et d’une agriculture paysanne qui crée des emplois ;
- d’une réorientation des aides publiques pour soutenir ce modèle agricole alternatif ;
- du partage équitable de la ressource en eau décidé de façon démocratique et publique ;
- d’une protection efficace des captages d’eau potable.

Vienne Nature se positionne contre ces projets de méga-bassines

L’objectif de ce programme est de contourner les restrictions d’arrosage d’été en pompant dans les nappes avant la sécheresse et en stockant l’eau dans des réserves, les fameuses bassines. Le lobby à l’œuvre derrière cette manœuvre espère en effet éviter les effets les plus visibles (et médiatiquement négatifs) de l’actuelle surexploitation de la ressource en eau : assecs de rivières et débits d’eau désastreux. Or il n’est point question d’économie d’eau dans ce programme, contrairement à ce qui est annoncé !

Ce programme cumule les défaillances et résume une politique de l’eau fondée sur la fuite en avant : renforcement des grandes cultures irriguées gourmandes en eaux et en pesticides, ignorance des enjeux de santé publique et du changement climatique…

16 mars 2023

https://www.vienne-nature.fr/

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25 mars 2023 ~ 0 Commentaire

bassines (la conf’)

bassines (la conf') dans Altermondialisme visuels generaux%20bassines%20rs4(1)

Journée mondiale de l’eau : la Confédération paysanne porte le dossier des méga-bassines à l’ONU

En cette journée mondiale de l’eau, la Confédération paysanne par le biais du CETIM[1]a fait une déclaration devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU* à Genève. Cette déclaration a pour objectif de porter à la connaissance des Nations Unies la situation d’accaparement de l’eau provoquée par les méga-bassines en France, de la préservation et du partage de l’eau.
Avec cette déclaration nous demandons l’arrêt de ces projets et exhortons le gouvernement français à privilégier la concertation plutôt que la répression des militants.Nous demandons au Rapporteur spécial sur le droit à l’eau d’effectuer une mission en France afin de mener une enquête sur l’impact des méga-bassines sur les conditions de vie et de travail de la paysannerie familiale.

Nous demandons également au Conseil des droits de l’homme :

- d’intervenir auprès des autorités françaises afin que ces dernières respectent leurs engagements internationaux en matière de droits humains ;
- d’activer ses procédures spéciales afin d’enquêter.

Cette déclaration est une première étape dans une démarche visant à aboutir au dépôt d’une saisine auprès de l’ONU*. Cette saisine démontrera en quoi ces méga-bassines violent le droit à l’eau en tant que droit humain reconnu dans le cadre du droit international et des droits de l’homme.

[1] :Le CETIM est le Centre d’étude, de recherche et d’information sur les mécanismes à l’origine du mal-développement. C’est une ONG* active à l’ONU* avec un statut consultatif. Elle a la possibilité de saisir différents types de mécanismes pour des violations spécifiques des droits humains. Elle joue en quelque sorte un rôle d’interface entre les communautés affectées sur le terrain et les mécanismes de protection des droits humains de l’ONU*.

https://www.cetim.ch/presentation-du-cetim/

22.03.2023

http://www.confederationpaysanne.fr/

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22 mars 2023 ~ 0 Commentaire

climat (reporterre)

mer sea

Climat : esquisse d’une France à +4 °C

Le réchauffement global est inéluctable, a rappelé le Giec lundi 20 mars. En France, cela pourrait se traduire par une hausse des température de 4° C. Sécheresse, eau rare… Voici à quoi s’attendre.

On l’attend dans le courant du printemps. Le ministère de la Transition écologique a annoncé en février qu’il rendrait prochainement publique sa stratégie d’adaptation du pays, pour faire face à un réchauffement de 4 °C.

Les détails manquent encore, mais cette réponse à une « trajectoire » jugée « pessimiste » par le ministre viendra compléter son pendant « optimiste » à seulement 2 °C. À ces deux qualificatifs, le directeur adjoint scientifique à Météo France Jean-Michel Soubeyroux en préférerait plutôt un troisième : réaliste. « À 4 °C, nous ne sommes pas dans un film catastrophe scénarisé par des scientifiques farfelus. C’est le scénario où nous amènent les politiques mondiales actuelles. »

Pour cerner ce que cela implique, il faut aller puiser dans les projections climatiques de Météo France [1]. En 2020, un ensemble de projections connu sous le nom de jeu Drias-2020 a calculé les niveaux de réchauffement probable de la France métropolitaine au 21è siècle par rapport à la période 1976-2005. Il est important de noter que cette période de référence n’est pas celle du Giec, qui se réfère au demi-siècle 1850-1900 considéré comme l’ère préindustrielle. Cela rend les comparaisons délicates.

D’après le jeu Drias-2020, la moyenne des 4 °C serait atteinte durant la seconde moitié du 21è siècle dans un scénario de fortes émissions. Sans surprise, dans cette France-là, le réchauffement sera nettement plus sensible l’été. Le nombre de jours de vagues de chaleur ou de canicules pourrait être multiplié par 5 à 10 ; ces phénomènes extrêmes pourraient s’étaler sur plus d’un mois, démarrer en mai pour ne finir qu’en septembre.

Le nombre de nuits tropicales dans le nord de la France, où la température ne descend pas en dessous de 20 °C, pourrait atteindre 30 à 50 jours par an. « L’été 2022 a marqué les esprits, rappelle le climatologue. Mais il correspond à une hausse moyenne de 2,9 °C par rapport à 1850-1900. On est encore loin du compte. »

Hécatombe chez les plus de 75 ans ?

Comment vivra-t-on dans cette France… et d’abord comment y mourra-t-on ? La surmortalité liée aux canicules étant d’ores et déjà avérée et mesurée, faut-il craindre des hécatombes chez les plus de 75 ans ?

« Cela dépendra de la façon dont nous nous serons adaptés ou pas », répond Jean-Michel Soubeyroux. Après tout, lors de la canicule de 2003, températures et humidité à Paris équivalaient à celles de Séville lors d’un été moyen, alors que dans la cité andalouse, les conséquences sanitaires n’y ont pas été aussi graves. La raison ? Un bâti adapté aux fortes températures, et une population habituée.

Autre sujet brûlant : l’effet des sécheresses sur l’agriculture. Cette fois encore, tout dépendra des modalités d’adaptation. « Il y a une profonde réflexion à mener sur ce que devra être la production agricole dans une France à 4 °C, insiste Jean-Michel Soubeyroux. Ce ne sera sûrement pas celle d’aujourd’hui. En théorie, des températures plus hautes en toutes saisons et la raréfaction des gelées permettront de décaler les périodes de production agricole afin d’éviter, en plein été, à la fois l’échaudage des cultures et la confrontation avec une ressource en eau à la baisse. Il faudra privilégier les modes d’irrigation et les cultures les plus sobres possibles, éviter les conflits avec les autres usagers de l’eau, tout en nourrissant les populations. Ce n’est pas simple… »

À 4 °C, 85 % des vignobles seraient rayés de la carte.

Un exemple : la vigne. En 2019, une étude internationale suggérait que 56 % des régions viticoles actuelles dans le monde auraient disparu en 2100 avec un réchauffement planétaire de 2 °C. Alors qu’à 4 °C, on verrait carrément 85 % des vignobles rayés de la carte. Et dire que c’est une plante tolérante à la chaleur… Et en France ?

Interrogé sur le sujet, le géographe et climatologue au CNRS-université Rennes 2, Hervé Quénol, hésite avant de se prononcer : « Un horizon de 2 °C est déjà très contraignant. À 4 °C, ce sera nettement plus brutal. Il faudra sortir de la quinzaine de cépages principaux aujourd’hui utilisés et implanter des cépages vraiment adaptés aux températures, voire à la sécheresse. » En contrepartie, de nouveaux terroirs s’ouvriront au vin dans la moitié nord du pays puisque, en moyenne, chaque degré de température gagné autorise un déplacement de la vigne de 200 kilomètres vers le nord.

Adieu soles, merlus, maquereaux…

Mais une grande inconnue demeure : l’état de la ressource en eau. Concernant les précipitations, le jeu Drias-2020 prédit une légère hausse, mais assortie d’une grande incertitude. « Certains modèles climatiques annoncent un peu plus de pluies, d’autres plutôt un peu moins », note Jean-Michel Soubeyroux. En moyenne, on s’attend néanmoins à davantage de précipitations en hiver, et moins en été. La moitié nord de la France restera plus arrosée que la moitié sud, cette dernière connaissant des baisses dans certaines régions.

« La variabilité naturelle continuera à exister, poursuit le scientifique de Météo France. Dans cette France à 4 °C, toutes les années ne se ressembleront pas, il y en aura toujours des sèches et des plus humides. En année sèche, ce sera beaucoup plus dur que ce qu’on a connu en 2022. » Pour mémoire, en 2023, le réchauffement moyen en France par rapport à 1850-1900 n’est « que » de 1,7 °C.

Si les environnements humains peuvent espérer profiter d’une adaptation, il n’en sera pas de même des écosystèmes naturels. À commencer par le premier de ces parents pauvres : l’océan. Dans toutes les mers du globe, le changement climatique réchauffe les eaux de surface. En France, si les courants de marée et les vents d’ouest permettent un brassage des eaux sur l’ouest et le nord, il n’en est pas de même en Méditerranée.

« Avec son régime de marées faibles, elle va se réchauffer beaucoup plus vite que l’Atlantique ou la Manche. Les écosystèmes y seront plus vulnérables, pronostique Bruno Lansard, enseignant-chercheur en sciences de l’environnement marin à l’université de Versailles. Comment les communautés phytoplanctoniques ou microbiennes vont-elles s’adapter à cette tropicalisation ? Bien malin qui saura le dire. Or le phytoplancton est à la base de la chaîne alimentaire océanique : sans lui, il n’y a ni soles, ni merlu, ni maquereaux. »

En raison du fort réchauffement de la Méditerranée, les soles pourraient disparaître dans une France avec un réchauffement de +4 °C. 

Quant à l’augmentation du niveau des océans, elle ne sera pas la même à 2 ou à 4 °C. La hausse du niveau moyen est actuellement de 3 à 4 mm par an sur les côtes françaises. « À l’horizon 2100, ça fait environ vingt-cinq centimètres. Mais c’est une limite basse, le phénomène n’est pas linéaire et peut s’emballer, complète Bruno Lansard. Si ça fond plus vite que prévu en Antarctique ou au Groenland, on pourrait atteindre un centimètre par an. Certaines estimations correspondant à une France à 4 °C vont jusqu’à un mètre en 2100. » Cette montée, inexorable, va se poursuivre durant des siècles.

Le plus délicat, dans cet exercice de projection, reste de cerner les répercussions sociales, à long terme, du changement climatique. Une France à 4 °C sera-t-elle un pays socialement chaud ?

Nul ne saurait le prédire, mais une analyse mérite d’être entendue, celle de Jean-Paul Vanderlinden, enseignant-chercheur en économie écologique et études de l’environnement à l’université de Versailles : « Plus une société est inégalitaire, plus elle est vulnérable aux chocs. Est-ce que la France à 4 °C sera plus vulnérable ? Ma conviction est : oui. Car l’incertain exacerbe les inégalités », explique-t-il.

Et de donner l’exemple du Covid-19, « typique » : « Une fenêtre énorme d’opportunités s’est ouverte, et tout d’un coup il y a eu une redistribution des richesses vers les plus influents qui ont su en profiter. C’est platement normal. Une France à 4 °C, c’est ça. Elle ne sera pas invivable parce qu’il y aura des vagues de chaleur ; elle sera invivable si elle n’a pas réussi à se transformer en profondeur pour éviter que l’espace d’opportunités soit confisqué par une minorité. »

https://reporterre.net

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22 mars 2023 ~ 0 Commentaire

via campesina

conf

France : Halte à la criminalisation des paysan·nes qui luttent contre les méga-bassines qui accaparent de l’eau.

Déclaration de solidarité de La Via Campesina Bagnolet, 22 mars 2023

La Via Campesina exprime la profonde solidarité de notre mouvement paysan mondial avec les paysan·nes en France qui luttent contre l’accaparement de l’eau et l’imposition de méga-bassines promus par le gouvernement et les lobbies de l’agrobusiness.

Contrairement aux petits réservoirs traditionnellement construits pour stocker l’eau de pluie, dont la fonction est à la fois sociale et écologique, les méga-bassines promus par le gouvernement français pompent les eaux souterraines dans la nappe phréatique pour remplir des cratères plastifiés, allant jusqu’à 18 hectares, asséchant les sols, affectant le cycle de l’eau et la biodiversité environnante. De plus, ils accentuent l’inégalité des usages, le dépeuplement des zones rurales et l’accaparement des terres par les grandes entreprises qui pratiquent l’agriculture intensive.

Depuis six ans, la lutte contre les méga-bassines rassemble des organisations écologistes, syndicales et paysannes, comme La Confédération paysanne, l’une des organisations membres de LVC en France, dans des mobilisations aux côtés de centaines de militant·es pour une juste répartition de ce bien commun vital.

Nombre de ces manifestant·es ont été poursuivis dans le cadre de procédures judiciaires visant à effrayer la population croissante qui s’oppose à ces projets extractivistes. 5 de ces méga-bassines ont été jugées illégales après une bataille juridique de 14 ans. Ces manifestations ont valu des condamnations de prison avec sursis et des amendes pour des paysan·nes, simplement parce qu’ils avaient manifesté. De même, le porte-parole de la Confédération paysanne a été poursuivi par des irrigants qui s’approprient l’eau, suite à une action symbolique de démontage de la pompe d’une méga-bassine.

Dans un contexte de changement climatique, la protection de l’eau et de la terre est un devoir moral dont personne ne peut se détourner. Préserver ces biens communs de l’accaparement de l’agrobusiness, ainsi que les moyens de subsistance de celleux qui nourrissent la plupart de la population et sont en première ligne contre la marchandisation de la vie, relève d’un effort collectif et solidaire.

Cet effort s’inscrit dans la droite ligne de la défense de l’application de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des paysan·nes et des autres personnes travaillant dans les zones rurales (Undrop) qui stipule clairement le droit des paysan·nes à accéder à l’eau, aux ressources nécessaires à la production alimentaire et aux moyens de participer à la gestion de ces biens communs.

En opposition à la volonté du gouvernement de poursuivre la construction de nouvelles méga-bassines néfastes pour l’environnement et l’emploi agricole, une nouvelle grande manifestation internationale aura lieu les 24, 25 et 26 mars dans le Poitou, où la Confédération paysanne et La Via Campesina seront présentes pour exiger du gouvernement français l’arrêt des projets d’accaparement de l’eau (à travers un moratoire) ainsi que la révision des politiques en matière de gestion des communs afin de garantir des projets qui répondent à une transition agricole juste et aux défis climatiques.

Nous exprimons également notre inquiétude face au refus de dialogue du gouvernement, récemment exprimé par l’interdiction de la prochaine manifestation sur ordre de la préfecture des Deux-Sèvres. Si les autorités n’écoutent pas la voix des paysan·nes et de tou·tes celleux qui ont démontré l’absurdité de ces projets, en négligeant le débat démocratique avec la population directement touchée par leurs mesures, la désobéissance civile s’imposera et nous globaliserons la lutte pour globaliser l’espoir.

22 mars 2023

https://viacampesina.org/

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21 mars 2023 ~ 0 Commentaire

méthane (presse de gauche)

méthane (presse de gauche) dans Altermondialisme

Révélations. Des milliers de mégafuites de méthane menacent le climat

En 2022, de très grandes quantités de ce gaz au puissant pouvoir réchauffant ont été libérées dans l’atmosphère, révèle “The Guardian”. Une surveillance satellitaire accrue associée à une mobilisation des acteurs politiques pourrait aider à limiter ce genre d’événement.

Dans un long article pour lequel il a compilé de nombreuses données et publications scientifiques, le quotidien britannique The Guardian montre de quelle manière le méthane, puissant gaz à effet de serre moins médiatique que le CO2, représente une menace majeure pour le climat.

Il révèle d’une part que “plus d’un millier de ‘superfuites’ de méthane ont entraîné des rejets dans l’atmosphère terrestre en 2022, principalement depuis des sites pétroliers et gaziers”, et, d’autre part, qu’il existe 55 “bombes de méthane” dans le monde. Il s’agit de sites d’extraction de combustibles fossiles pour lesquels des rejets de gaz dans l’atmosphère pourraient représenter des niveaux de méthane “équivalents à trente ans de toutes les émissions de gaz à effet de serre aux États-Unis”, souligne le quotidien.

Le méthane a l’avantage de disparaître de l’atmosphère en une dizaine d’années, soit bien plus rapidement que le CO2 (qui met environ un siècle à s’effacer), mais il a un pouvoir de réchauffement 80 fois supérieur (molécule par molécule) à celui du dioxyde de carbone. De ce fait, il joue un rôle non négligeable dans le réchauffement de la planète, du moins à plus court terme que le CO2.

“La menace d’une catastrophe climatique causée par le méthane ne fait aucun doute. Mais entre la surveillance accrue par les satellites et la mobilisation croissante des acteurs politiques mondiaux contre ce puissant gaz à effet de serre, l’espoir reste permis”, selon le journal.

Délibérées ou accidentelles

L’agriculture, notamment avec les rejets gastro-intestinaux du bétail, est l’une des sources principales de rejet de méthane. Elle représenterait 40 % du total des émissions de ce gaz. Mais le méthane issu de fuites lors de l’exploration, de la production et du transport de combustibles fossiles représente également 40 % des émissions de ce gaz. Les 20 % restants proviennent de sites de déchets en décomposition. The Guardian poursuit :

“Lutter contre les fuites sur les sites de l’industrie des hydrocarbures est le moyen le plus sûr et le plus rapide de diminuer drastiquement les émissions de méthane.”

D’autant que certains de ces rejets sont délibérés. Ils servent à évacuer, dans l’air, le gaz excédentaire libéré du sous-sol lors du forage de pétrole par exemple. D’autres sont accidentels et proviennent d’équipements mal entretenus ou situés dans des régions où la réglementation est absente ou mal respectée.

C’est le cas par exemple du Turkménistan, pays responsable à lui seul de 184 mégafuites en 2022, d’après les données satellitaires analysées par la société Kayrros. En août, l’un de ces événements a libéré 427 tonnes de méthane par heure dans l’atmosphère. “Cette fuite unique équivalait aux émissions de 67 millions de voitures”, précise The Guardian.

“Avant les technologies par satellite, nous n’avions aucune idée de la localisation de ces mégafuites, mais aujourd’hui nous pouvons exercer une certaine surveillance, c’est toujours ça”,
constate Lena Höglund-Isaksson, de l’Institut international d’analyse des systèmes appliqués, en Autriche.

Kayrros doit fournir des données sur les fuites au nouveau projet d’alerte et d’intervention en matière de méthane du Programme des Nations unies pour l’environnement. À l’avenir, les super-émetteurs pourront ainsi être identifiés quasiment en temps réel et pressés de colmater les fuites.

mardi 21 mars 2023 The Guardian  tiré de Courrier international

https://www.pressegauche.org/

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21 mars 2023 ~ 0 Commentaire

iut (lannion)

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19 mars 2023 ~ 0 Commentaire

ukraine ( aplutsoc)

vynnychenko

Cet article retrace le combat de Vynnychenko, militant de la social-démocratie et fondateur de l’éphémère République ukrainienne, ses relations avec le gouvernement issu de Février 1917 puis avec la politique du gouvernement bolchevique après octobre. C’était en 1920, sous la direction de Lénine, Trotsky et Rakovsky

Qui était Volodymir Vynnychenko ?

Volodymyr Vynnychenko (1880-1951) est un écrivain et responsable politique, lié au mouvement communiste international et qui deviendra le premier ministre de l’Ukraine, après la Révolution de Février 1917.

Ses œuvres littéraires ont été interdites de 1930 à 1980 durant la période stalinienne, elles révèlent la dimension d’un homme profondément lié au prolétariat et aux paysans pauvres de son pays. Ce sera toujours son point fort, à l’écart des honneurs officiels et des propositions de carrière que Moscou lui fera après la Révolution. Il rejoint en 1900 le Parti Révolutionnaire Ukrainien et compte tenu de ses activités de propagandiste, il affronte la répression de l’Empire, est emprisonné plusieurs fois, s’évade. Il devient un écrivain émigré à l’étranger de 1907 à 1914 et réside alors à Vienne.

En 1913, il publia en russe une « Lettre ouverte aux écrivains russes » qui critiquait la tendance de la plupart d’entre eux à considérer avec condescendance les masses paysannes, lesquelles d’ailleurs alimentent de leurs bras les greniers de l’Empire, donc leur propre confort d’intellectuels.

Après la révolution de février 1917, Vynnychenko se trouve à la tête du gouvernement provisoire russe en Ukraine. Il est mandaté par la Rada, organe législatif, pour négocier avec le gouvernement provisoire de Kérenski. Il en démissionne le 13 août, parce que le gouvernement refuse de reconnaître la légitimité d’une Rada souveraine qui, à ses yeux, doit exprimer les droits nationaux du peuple ukrainien.

Après la révolution d’Octobre, il n’est pas d’accord avec le courant qui, au sein du parti bolchevique russe, pensait que la Révolution pouvait être exportée militairement. Le 22 janvier 1918, il soutient activement la proclamation d’indépendance de la République populaire d’Ukraine et rejette l’intervention bolchevique dirigée par Antonov-Ovseyenko. Le peuple ukrainien est pris alors entre plusieurs feux du fait de la guerre, les offensives allemandes et polonaises, mais aussi la politique de la jeune République soviétique. L’éphémère République autonome n’y survivra pas.

Vynnychenko démissionne le 10 février 1919 et émigre à l’étranger. Néanmoins, il se radicalise et se tourne vers l’Internationale Communiste qui vient la même année de tenir son premier congrès mondial. Il démissionne du Parti travailliste social-démocrate ukrainien et forme le Groupe étranger du Parti communiste ukrainien. En juin 1920 il se rend à Moscou, pour une période de quatre mois, afin de parvenir à un accord avec le gouvernement bolchevique dirigé par Lénine.

Bien qu’officiellement le premier gouvernement issu d’Octobre ait défendu le droit des peuples de l’ancien empire à l’autodétermination, la création d’un Commissariat du peuple aux nationalités, sous la férule de la plus « éminente médiocrité du parti » Joseph Staline, sera une véritable catastrophe.

C’est le sujet de ce long texte et des récriminations développées par Vynnychenko contre la politique bolchevique. Le deuxième congrès de l’Internationale Communiste va se tenir. Vynnychenko va discuter avec le gouvernement soviétique de juin à septembre 1920. On peut supposer, je n’ai pas fait la recherche dans l’édition des œuvres complètes de Lénine, qu’il a certainement eu des entretiens avec lui. Les premiers délégués au congrès séjourneront à Moscou, dans un pays dévasté par la guerre civile et la misère, à partir de juin et le congrès se terminera le 7 août 1920.

Il constate la bureaucratisation des services de l’État russe : dans son Testament, après l’attaque cérébrale qui l’emportera le 21 janvier 1924, Lénine parlera d’un État ouvrier bureaucratiquement déformé. Précédemment, il avait écarté Staline du Commissariat aux nationalités.

Or, le deuxième congrès est déjà un tournant autoritaire. Les nécessités de la guerre civile n’expliquent pas tout, et certainement pas la liquidation de la démocratie ouvrière. De nombreux militants de la gauche de l’Internationale ont été exclus, dont le courant conseilliste, représenté par Anton Pannekoek et Herman Gorter.

En Russie même et au sein du Parti Bolchévique, Alexandra Kollontaï et Alexandre Chliapnikov fondent en septembre 1920 l’Opposition Ouvrière. Les délégués mondiaux de l’Internationale ont surtout le regard tourné vers la possibilité qui existe alors d’une victoire révolutionnaire en Allemagne, ce qui donnerait une toute autre dimension à l’extension des conquêtes révolutionnaires en Russie même. L’économie est exsangue : Lénine dit « j’ai besoin des techniciens et des ingénieurs allemands »…

Dans ce concert la question portée par Vynnychenko et ses camarades n’a pas été traitée, il accuse la pouvoir soviétique de continuer l’Empire en refusant de régler la question des droits nationaux.

Au bas du manifeste du IIème congrès de la Troisième Internationale communiste, sera apposée la signature de tous les petits pays possibles, Livonie, Estonie, Turquie, la Perse, même la Corée ; seules les signatures des représentants de la révolution communiste en Ukraine n’y figurent pas.

Mieux, la représentativité du Parti des communistes ukrainiens, dont la délégation étrangère de Vynychenko, sera interdite. La présence de communistes ukrainiens ne pourra se faire que dans la représentation russe. Fait hautement significatif. Le premier acte internationaliste qu’aurait pu appliquer la direction bolchevique de l’Internationale, était de reconnaître en son sein la légitimité d’un Parti communiste ukrainien.

C’était envoyer un signal fort ! C’était donner l’indication que seul le prolétariat révolutionnaire était en capacité de mener à bien les tâches démocratiques, de constituer la nation souveraine, puis de la dépasser dans une fédération socialiste. Voilà quelle était la position de Vynnychenko.

En 1920 donc, il retourne à sa vie d’émigré et à son travail d’écrivain. Son action critique du bolchevisme sur la question des petites nations issues de l’Empire des Tsars provoquera une scission au sein du groupe étranger du Parti des Communistes Ukrainiens, certains rentreront en Ukraine et capituleront devant le stalinisme, d’autres continueront à le soutenir dans la revue Nova Doba (Nouvel Age).

Il séjournera en France, à côté de Nice, jusqu’à sa mort en 1951.

https://aplutsoc.org/

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17 mars 2023 ~ 0 Commentaire

philippe poutou (france bleu)

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16 mars 2023 ~ 0 Commentaire

retraites (côté brest)

brest

Réforme des retraites : la mobilisation se poursuit à Brest

À Brest, l’intersyndicale maintient la pression pour voir le projet de réforme des retraites abandonné. Des salariés bloquent aussi le port. Et l’AG des luttes est en action.

À Brest, l’intersyndicale maintient la pression sur le gouvernement, après le huitième acte de la mobilisation contre le projet de réforme des retraites qui, mercredi 15 mars 2023, a rassemblé 18 000 personnes dans la rue (7 000 selon la police).

Pique-nique à la gare

Ce jeudi 16 mars, alors que le projet adopté par la commission paritaire mixte, dans la soirée de mercredi, voté ce matin par le Sénat, est présenté à l’Assemblée nationale depuis 15 h cet après-midi, l’intersyndicale de Brest a organisé une nouvelle action au rond-point Henri-Rol-Tanguy, devant la gare.

De 11 h 30 à 14 h, une centaine de manifestants se sont rassemblés pour partager un pique-nique, au rythme de la musique revendicative diffusée. Bloquant la circulation sur ledit rond-point, notamment pour descendre vers le port de commerce. Générant des difficultés pour les automobilistes dans tout ce secteur du centre-ville.

La suite ? Les leaders syndicaux attendaient le résultat du vote (ou non vote) du projet de réforme des retraites cet après-midi. Une intersyndicale nationale doit se réunir dans la soirée afin de déterminer la position à adopter. Mais nous ne lâchons rien et ne lâcherons rien.

À Brest, les syndicats CGT, CNT, FSU, Union Pirate et Solidaires ont immédiatement dégainé, appelant à un nouveau rassemblement, ce jeudi à 18 h, place de la Liberté. Qu’ils justifient par ces propos : « Depuis le 19 janvier, lors de huit journées de grève et de manifestations, les salarié·es, jeunes, retraité·es, et plus largement toute la population, ont massivement exprimé leur rejet du projet de réforme des retraites porté par le gouvernement.

Le gouvernement a usé de tous les artifices constitutionnels pour que les débats parlementaires soient limités. Cette attitude relève du mépris de l’expression très majoritaire de la population et de la démocratie sociale, elle est aussi indigne que dangereuse.

Le recours au 49.3 ce soir est un nouveau déni de démocratie.

Blocage du port

La journée avait débuté avec le blocage du port de commerce dès ce matin, 6 h, par des salariés du port (de la CCI, des dockers, de Damen), à l’appel de la CGT. Il est difficile de se déplacer dans le secteur, l’accès aux rues Trischler et de Kiel étant interdit par des conteneurs et donc entièrement fermée à la circulation. Le blocage devait être levé vers 16 h.

Actions de l’AG des luttes

Dès 7 h 30, la place Albert-Ier, de l’autre côté de Brest, était également bloquée. À la manœuvre, des manifestants de l’AG des luttes de Brest (qui ouvraient d’ailleurs le cortège, la veille à Brest, lors du huitième acte de mobilisation contre le projet de réforme des retraites) qui avaient allumé des feux et installé des barricades de fortune durant une bonne partie de la matinée. Avant de se rendre également au port où le blocage est prévu pour toute la journée.

Et les manifestants de l’AG des luttes d’expliquer, dans un tract distribué aux automobilistes, pourquoi ils préconisent un blocage économique. Ils veulent, par leurs actions, « augmenter la pression sur le gouvernement afin qu’il retire sa réforme des retraites », disent que « 90% des Français sont contre cette réforme et que la majorité des Français pensent qu’il faut bloquer le pays pour enfin se faire entendre ».

Ajoutant « qu’un blocage économique fait perdre jusqu’à deux milliards d’euros par jour au patronat, qui pourrait alors faire pression sur le gouvernement afin qu’il se plie aux revendications du mouvement social ».

L’AG des luttes veut aussi « rendre concrète et visible notre ferme opposition, car manifester ne suffit plus : le gouvernement joue au sourd et fait tout pour court-circuiter la démocratie. Nous nous inscrivons dans une dynamique nationale de blocage généralisé de l’économie et de grève reconductible à l’appel de certains syndicats. »

L’AG des luttes de Brest entend aussi « rendre le débat incontournable et sensibiliser. Pour étendre le mouvement, nous entendons lier la lutte contre la réforme des retraites avec des revendications offensives telles qu’une hausse des salaires et prise en compte de la précarité étudiante. »

Yann Guénégou  16 Mars 2023

https://actu.fr/

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