Archive | Altermondialisme

09 juin 2023 ~ 0 Commentaire

ALGUES VERTES (fr3)

 cochons

La plage d’Hillion fermée à cause d’émanations d’hydrogène sulfuré

Sur la plage de l’Hôtellerie à Hiilion, le seuil d’alerte a été dépassé. Air breizh a constaté des émanations d’hydrogène sulfuré très supérieures au seuil fixé par le conseil de santé publique. Ce gaz, très toxique, se forme lors de la décomposition des algues vertes. La plage est fermée jusqu’à nouvel ordre.

Ce 9 juin 2023 au matin, les capteurs d’Air Breizh, installés plage de l’Hôtellerie à Hillion, ont enregistré 1,794 ppm quand le seuil d’alerte a été fixé par le haut conseil de la santé publique à 1 ppm (particules par million). Cette année, l’association a installé 14 points de captage en Bretagne.

L’hydrogène sulfuré, gaz qui peut se révéler dangereux, se forme quand les algues se putréfient. « Conformément au protocole prévu, indique la préfecture des Côtes-d’Armor dans un communiqué,  le secteur a été placé en alerte pour limiter ces émanations et protéger la population qui pourrait être exposée à ce gaz toxique. »

Dans l’après-midi, la dernière mesure indiquaiit 0,358 ppm (partie par million). Mais « la  levée de l’alerte ne pourra intervenir que deux jours francs après la dernière mesure supérieure au seuil d’alerte de 1 ppm« , précise la préfecture qui fait savoir qu’elle mettra à disposition du public les valeurs enregistrées par le capteur de l’Hôtellerie sur son site internet.

Le préfet invite la population amenée à fréquenter ce lieu à respecter les interdictions et les limitations d’accès édictées par la maire d’Hillion : ne pas pénétrer sur les secteurs interdits, ne pas laisser divaguer des animaux et ne pas s’approcher des chantiers de ramassage à moins de 30 mètres.

La préfecture recommande aux personnes vulnérables et sensibles, femmes enceintes, enfants en bas âge, personnes âgées, insuffisants respiratoires, asthmatiques de se tenir à distance des zones d’échouage d’algues vertes et de s’éloigner si l’odeur de l’hydrogène sulfuré, (œuf pourri) devient incommodante.

Les services de l’Etat rappellent enfin qu’en cas de symptômes sévères, malaise, gêne respiratoire importante, douleur thoracique, il faut appeler les secours en composant le 112.

Si le malaise est plus léger, yeux ou gorge irrités, larmoiements, maux de tête, difficultés respiratoires, toux, démangeaisons, les autorités sanitaires préconisent de s’éloigner de la zone et de prendre contact avec le centre antipoison et de toxicovigilance (CAPTV) au 02.41.48.21.21 en précisant le lieu d’exposition, et de consulter son médecin traitant.

 09/06/2023 Séverine Breton

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09 juin 2023 ~ 0 Commentaire

lyon turin

Le 17 Juin, la montagne se soulève.

Documentaire des Soulèvements de la Terre, sur les ravages provoqués par le #LyonTurin, mais aussi de témoignages de celles et ceux qui luttent des deux côtés de la frontières depuis longtemps pour préserver l’eau, les terres et les montagnes.
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Le 17 juin, retrouvons-nous en Maurienne pour impacter concrètement le projet et faire se soulever les Alpes !  Depuis des dizaines d’années, des deux côtés des Alpes, en France comme en Italie, collectifs et associations se mobilisent pour qu’un projet pharaonique, inutile et désastreux ne voit jamais le bout du tunnel.
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Ce projet, c’est la seconde ligne ferroviaire Lyon Turin : 30 milliards d’euros pour 270 km de dévastation, en surface et à travers de multiples galeries sous nos montagnes. Le tunnel transfrontalier représente à lui seul 2 tubes de 57,5 km chacun !
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Les conséquences ? 1 500 hectares de zones agricoles et naturelles à artificialiser, des millions de tonnes de déchets issues des galeries à stocker, le drainage de 100 millions de m3 souterraine chaque année à prévoir, asséchant de façon irrémédiable la montagne.
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Si l’eau c’est la vie, alors c’est bien au droit à vivre des populations locales que ce projet s’attaque… Faire transiter les marchandises par le rail plutôt que par la route, pourtant, c’est bien écologique ? Certainement.
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Sauf qu’il existe déjà une ligne, fortement sous utilisée, sur laquelle le fret ferroviaire s’est effondré : 10 millions de tonnes transportées en 1993, 3,3 millions en 2021. Et ce malgré des travaux conséquents de mise aux normes !
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Et le climat, alors ? L’impact des travaux est tel qu’il faudra des dizaines d’années pour espérer compenser la dette carbone qui est creusée en ce moment même (selon la Cour des comptes européenne il faudra probablement attendre jusqu’en… 2085 !).
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Alors que tout le monde s’accorde sur l’urgence climatique et le besoin d’agir immédiatement, le LYON-TURIN participe activement au réchauffement climatique. Symbole d’une époque où l’on ne jurait que par l’explosion du trafic de marchandises et la grande vitesse, ce désastre environnemental a démarré (11km creusés sur les 115 nécessaires pour le tunnel transfrontalier), mais il est encore possible d’éviter le pire en faisant dérailler ce projet écocide. .
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Les 17 et 18 juin, une mobilisation internationale se déroulera en Maurienne, organisée par les Soulèvements de la Terre et de nombreuses organisations qui combattent ce projet depuis longtemps.
.lyon turin

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09 juin 2023 ~ 0 Commentaire

printemps 2 (odn)

odn 2

Europe : Macron tente désespérément de sauver l’atome

Depuis des décennies, les adorateurs du nucléaire prétendent qu’il s’agit de
l’énergie « la moins chère du monde ». Mais voilà, lorsque ces gens se mettent
en tête de faire des réacteurs, ils usent de tous les subterfuges possibles… pour les
faire financer par l’argent public, en l’occurrence par les subsides européens.
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Les discussions à Bruxelles se focalisent sur les futures production
d’hydrogène, ce gaz supposé être utilisé pour remplacer dans quelques années
l’utilisation des énergies carbonées. Macron tente sans peur du ridicule de
faire inclure le nucléaire dans les « énergies durables », ce qui permettrait de produire, avec l’argent européen, un hydrogène dit « rose » (c’est une appellation marketing : ce gaz
n’a pas de couleur dans la réalité).
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Pour Berlin et ses alliés espagnol, luxembourgeois ou autrichien, seul peut être éligible
l’hydrogène « vert », produit avec une électricité renouvelable, et assurément pas le
nucléaire. Pour essayer d’arriver à ses fins, Macron opère un chantage abject en bloquant le
grand plan européen de développement des énergies renouvelables.
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Excédés, les Espagnols signalent à Macron que, depuis des mois, ce sont eux (avec les
Allemands) qui alimentent massivement en électricité la France, plombée par le
délabrement et la corrosions de ses réacteurs nucléaires. Et Madrid d’assurer qu’elle ne
fournira pas à la France de quoi alimenter ses habitants tout en utilisant l’électricité nucléaire
pour faire du business dans l’hydrogène.
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Macron a déjà réussi à faire exclure le nucléaire des sanctions prises contre la Russie suite à
son invasion de l’Ukraine, ce qui lui permet de continuer son sale business avec Poutine, mais il
semble qu’il soit tombé sur un os cette fois. Affaire à suivre…

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A Bruxelles, la guerre du nucléaire entre l’Allemagne et la France fait rage
Le Monde, 5 mars 2023 : https://cutt.ly/pwqk3mZy
La France retarde l’approbation de la directive renouvelable à cause du nucléaire
Euractiv, 18 mai 2023 : https://cutt.ly/hwq0HGaT
Nucléaire, une faillite française
L’Express, 31 mai 2023 : https://cutt.ly/nwqME9re
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Électrification générale : du bla-bla à la réalité
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L’électricité ne représente que 25% de la consommation d’énergie en France . D’après ses adeptes, n’émettant que peu de co2 (ils mentent souvent en prétendant même qu’il
n’en émet pas du tout), l’atome est supposé « sauver le climat ». Mais voilà : le nucléaire ne
produit que 9,2 % de l’électricité mondiale, et cette dernière représente moins de 20 % de la
consommation mondiale d’énergie. Le résultat est sans appel : le nucléaire couvre moins de
1,8 % de la consommation mondiale d’énergie, une part dérisoire. Pauvre climat si c’est le
nucléaire qui doit le « sauver » !
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Pas de quoi désespérer les atomistes qui ont la « solution » : il « suffit » d’électrifier
massivement l’économie mondiale et de démultiplier les centrales nucléaires pour produire
l’électricité nécessaire. Problème pour eux : la part du nucléaire dans l’électricité mondiale
ne cesse de s’effondrer, passée de 17,1 % en 2001 à 9,2 % à ce jour, et ce processus va
continuer avec la fermeture dans les 20 ans de centaines de vieux réacteurs dans le monde et
simultanément l’augmentation exponentielle des énergies renouvelables.
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Quant à l’électrification générale de l’économie, que ce soit en France ou dans le reste du
monde, à supposer que cela soit une bonne idée (vaste débat), cela reviendrait à remplacer des
circuits économiques qui ont nécessité des décennies, voire un siècle, pour être mis en place : il
faudrait assurément 40 ou 50 ans de dépenses gigantesques pour amorcer un changement. Le
climat peut attendre ! Et il faudrait aussi une baguette ultra-magique pour trouver des centaines
de milliards en France, des milliers de milliards à l’échelle planétaire.
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En attendant, le réseau de transport d’électricité RTE et le distributeur Enedis vont déjà
devoir engager des sommes astronomiques ne serait-ce que pour mettre à niveau le réseau
électrique actuel dont les matériaux et les structures datent parfois des années 40 ou 50. Et
EDF a déjà fort à faire pour sauver quelques-uns de ses réacteurs actuels, corrodés et délabrés,
avant de tenter de recouvrer miraculeusement les compétences et les financement pour en
construire de nouveaux…
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Réseau électrique : 96 milliards d’euros, ces coûts cachés (et colossaux) de la transition énergétique La Tribune, 13 mars 2023 : https://cutt.ly/fwqE9FNt
Nucléaire et électrification générale : l’impasse
Observatoire du nucléaire chez Nature et Progrès, mai 2023 : https://cutt.ly/vwqRxOor

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Corrosion et pénurie électrique : ce n’est qu’un début !

Au lieu de se croire habilité à faire la loi (radioactive) dans toute l’Europe, M. Macron ferait
mieux de se préoccuper de l’état de délabrement avancé de ses propres réacteurs, du moins
de ceux d’EDF. En effet, même si les principaux médias n’en parlent plus ou peu, l’affaire de la
corrosion sous contrainte est très loin d’être terminée, on peut même dire qu’on n’en est
qu’au début vu qu’elle va durer des années.

Au fur et à mesure que les réacteurs sont arrêtés pour maintenance, EDF vérifie l’état des
fameux systèmes de sécurité potentiellement corrodés… et trouve toujours de nouvelles
fissures. Il faut alors se lancer dans des réparations longues et ruineuses, sans parler du coût
d’un réacteur arrêté (1 million d’euros par jour !).
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Par ailleurs, pour mémoire, l’affaire des fissures est double : outre les corrosions sur les
systèmes de secours, il est avéré que de nombreuses soudures ont été bâclées dès l’origine, lors de la construction des réacteurs, causant des fissures comme celle de la centrale de Penly d’une profondeur de 23 mm dans une tuyauterie de 27 mm d’épaisseur !
Une fois de plus, EDF tente d’imposer ses méthodes à la prétendue « autorité » de prétendue
« sûreté » nucléaire (ASN), et entend vérifier les dites soudures lors de futurs et lointains
arrêts pour maintenance ordinaire. Aux dernières nouvelles, l’ASN voudrait se faire
respecter. A voir.
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En attendant, la France est encore le pays d’Europe où l’électricité est la plus chère, un comble pour le royaume de l’atome, qui devait proposer une électricité « presque gratuite » !
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Électricité: comment la France a-t-elle échappé au pire cet hiver ?
Bfmtv, 17 mars 2023 : https://cutt.ly/5wqMPriw
La France redevient le pays européen où l’électricité est la plus chère
Les Échos, 20 avril 2023 : https://cutt.ly/twqMSoYo
Corrosion : le redémarrage du réacteur 1 de Flamanville reporté pour la 4ème fois
Ouest-France, 25 mai 2023 : https://cutt.ly/zwq1YYir
Corrosion : 500 jours d’arrêt pour le réacteur n°1 de la centrale de Chooz
Boursorama, 12 mai 2023 : https://cutt.ly/Zwq1P65n
Corrosion sous contrainte : le réacteur n°2 de la centrale de Belleville à l’arrêt
Berry républicain, 27 mai 2023 : https://cutt.ly/iwq1Ip1b
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http://www.observatoire-du-nucleaire

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08 juin 2023 ~ 0 Commentaire

algues vertes

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08 juin 2023 ~ 0 Commentaire

piscines (the conversation)

methanisation

3 millions de piscines privées en France : comment réduire le gaspillage d’eau ?

La France compte de plus en plus de piscines privées. 

Le nombre de piscines privées en France est en forte progression, de l’ordre de 8 %, ces dernières années atteignant 3,2 millions en 2022 d’après la Fédération des Professionnels de la Piscine et du Spa. Cela place la France au deuxième rang mondial derrière les États-Unis en termes de marché. Les bassins actuels ont une capacité minimum de 10 m3 et la moyenne est de 32 m3 avec une tendance à la baisse ces dernières années.

L’eau des piscines doit être constamment désinfectée, car elle est en permanence contaminée par des bactéries, algues et champignons qui peuvent être pathogènes comme le rappelle l’ARS. Pour conserver une eau saine dans les piscines, les propriétaires privés ont trois solutions principales à leur disposition : le chlore (lent ou stabilisé), l’électrolyse au sel et l’ozone.

L’électrolyseur au sel et l’ozonateur sont des dispositifs assez coûteux qui peuvent être choisis lors de l’installation ou de la rénovation de la piscine. Ils ne représentaient en 2017 que, respectivement, 27,9 % et 4,4 % des installations.

L’électrolyseur au sel est un dispositif introduit dans les canalisations de la piscine qui est capable par une réaction électrochimique de produire in situ de l’eau de javel à partir d’une eau légèrement salée (3 à 7 g/L de NaCl dans l’eau). L’eau de javel ainsi formée est produite en continu dans le bassin. L’ozonateur est un dispositif qui produit de l’ozone à partir de l’oxygène de l’air en utilisant une décharge corona ou une lampe UV. L’ozone est capable de désinfecter l’eau très efficacement.

Le chlore lent est la technique de décontamination très largement majoritaire dans les piscines privées françaises. Ce traitement chimique est basé sur la combinaison de 2 molécules. La première, l’eau de javel (contenant le chlore) est rapidement dégradée par les rayons UV du soleil. Il a été montré que cette photodégradation est totale en 37 minutes seulement sous un ensoleillement de juin. La deuxième, l’acide isocyanurique est le stabilisant qui ralentit cette dégradation et permet à l’eau de javel de rester active. Ce chlore lent se présente sous forme de galets d’acide trichloroisocyanurique.

L’information fiable doit être accessible au plus grand nombre.

Le propriétaire de piscine place ces galets dans le skimmer de son installation. Les skimmers sont les orifices à hauteur de la ligne d’eau qui permettent son aspiration et sa filtration avant d’être réinjectée par le fond du bassin. La dissolution lente du galet libère le stabilisant et l’eau de javel nécessaire à la désinfection. L’efficacité du stabilisant est démontrée pour des concentrations de 25-50 mg/L même si elle diminue dès 50 mg/L. En effet, une trop grande stabilisation provoque un effet néfaste de blocage de l’eau de javel qui perd son efficacité.

L’acide isocyanurique est une molécule stable chimiquement. Cette concentration est donc atteinte très vite. En France, la concentration limite définie par la réglementation pour les piscines à usage collectif est fixée à 75 mg/L, car pour cette concentration la stabilisation de l’acide hypochloreux est telle qu’il n’est plus efficace pour décontaminer le bassin.

À ce jour, la seule solution pour le propriétaire de piscine est donc de vidanger au moins 25 % de l’eau du bassin.

90 millions de m³ d’eau utilisées uniquement pour l’entretien

Pour une piscine utilisée classiquement cette opération est menée tous les 6 mois, c’est-à-dire au moins une fois par an. 25 % d’eau neuve sont donc ajoutées tous les 6 mois. Cela s’ajoute aux 50 L/baigneur/jour d’eau « neuve » à introduire dans le bassin suivant l’ARS quel que soit le mode de désinfection.

Un petit calcul permet de rapidement se faire une idée des quantités d’eau du réseau potable utilisée par les 3,2 millions de piscines. En effet, en moyenne 2 baigneurs/jour utilisent une piscine sur les 4 mois d’été, il faut donc ajouter 100 L d’eau/jour pendant 120 jours c’est-à-dire 12 m3 par piscine et deux fois par an, faire la vidange d’un quart du bassin pour réduire la concentration d’acide isocyanurique c’est-à-dire 16 m3 en moyenne.

Chaque piscine nécessite donc 28 m3 d’eau par an pour son entretien normal. Ce volume semble faible, mais correspond à 23 % de la consommation moyenne annuelle d’un ménage en France. À l’échelle des 3,2 millions de piscines, ce volume devient 89,6 millions de m3 d’eau potable consommés par an pour entretenir des piscines privées en France. Cela peut sembler faible (1,3 %) en regard des 7 milliards de m³ d’eau potable consommée en France chaque année.

Une nouvelle méthode pour réduire le gaspillage

Pour réduire ce gaspillage en eau, des recherches sont menées depuis plusieurs années. Plusieurs approches sont suivies pour éviter d’avoir à vidanger un quart de l’eau comme c’est le cas actuellement. Une biodégradation enzymatique a été décrite qui hydrolyse l’acide isocyanurique en biuret qui, au contact de l’eau de javel à pH basique, peut être dégradé en diazote et en dioxyde de carbone. À pH neutre, en revanche, le biuret n’est pas facilement dégradé dans le bassin. Cette voie ne semble donc pas très efficace, car l’eau du bassin doit être maintenue entre pH 7 et 7,4, c’est-à-dire à pH neutre.

Un filtre à charbon actif a également été breveté pour cette application en 2014, mais l’installation doit être adaptée pour insérer un tel filtre dans le circuit d’eau. Cette voie n’a alors jamais été développée. Le charbon actif a la propriété d’absorber à sa surface un très grand nombre de composés organiques.

Un champignon, Sporothrix schenkii, est connu pour se développer en dégradant l’acide isocyanurique, mais là encore, cette approche de laboratoire ne peut pas être mise en place réellement.

De notre côté, nous avons travaillé au cours de 2 thèses de doctorat au laboratoire sur une solution de chélation (adhésion d’une molécule à une autre) de l’acide isocyanurique sur un support moléculaire solide qui permettrait de le retirer du bassin par simple filtration. Nos molécules ont été brevetées et des tests de montée en échelle et d’industrialisation sont en cours. Le concept s’inspire des dérivés d’Hamilton qui sont bien connus pour piéger les molécules de la famille des barbituriques dont la structure est assez voisine de celle de l’acide isocyanurique.

Nous avons simplifié au maximum le motif chélatant pour que le dispositif soit concurrentiel et commercialisable. Enfin, notre objectif était de pouvoir l’utiliser dans toutes les piscines privées sans changement d’installation. Les travaux se poursuivent et nous espérons que cette approche puisse résoudre le problème du gaspillage d’eau dans les piscines privées.

 7 juin 2023,  Véronique BonnetProfesseur en chimie, Université de Picardie Jules Verne (UPJV)

https://theconversation.com/

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08 juin 2023 ~ 0 Commentaire

printemps 1 (odn)

reiserLecologie-751x1024
Actualité du nucléaire – Printemps 2023 (mars – avril – mai)

15 avril 2023 : la fin du nucléaire en Allemagne !
L’Allemagne acte la fin du nucléaire civil en débranchant ses trois derniers réacteurs

Alors que la plupart des médias français se laissent une fois de plus berner par les effets
d’annonce du lobby de l’atome, qui prétend comme au début des années 2000 qu’il va
construire des centaines (pourquoi pas des milliers ?) de réacteurs partout sur Terre,
l’information la plus cruciale de ce printemps est bel et bien la fin du nucléaire en Allemagne.

Ou plutôt, la fin de l’exploitation de centrales nucléaires. Car il reste hélas ces dits réacteurs à
démanteler et une foule de déchets radioactifs à s’occuper pendant quelques millénaires. Mais
ne boudons pas notre plaisir : le fait qu’un grand pays industriel ait mené à terme un plan
volontariste de sortie du nucléaire est bien un immense événement.

On se souviendra quand même de ridicules articles de médias français annonçant fièrement que
l’Allemagne « renonçait à sortir du nucléaire » alors que, confrontée à la crise générée par la
guerre en Ukraine, elle avait juste différé de 3 mois la fermeture de ses trois derniers réacteurs.
Ces mêmes médias ont aussi annoncé que l’Allemagne allait se retrouver en situation de pénurie énergétique… alors que finalement c’est elle qui a continué et continue encore à sauver la France du black-out, abandonnée par son parc nucléaire corrodé et délabré, en continuant
malgré tout à lui envoyer d’immenses quantités d’électricité… Merci l’Allemagne !

 FranceTV, 13 avril 2023 : https://cutt.ly/4wqlvdAH
Fin du nucléaire, sens de l’histoire
Politis, 19 avril 2023 : https://cutt.ly/3wq0jKRE
Vu d’Allemagne : le nucléaire français en panne sèche
Der Spiegel, 30 mars 2023 : https://cutt.ly/XwqN8kzF

Le nucléaire veut s’accaparer l’eau de tous
Les centrales nucléaires sont très gourmandes en eau

Alors que les promoteurs de l’atome prétendent de façon ridicule que ce dernier pourrait
« sauver le climat », c’est en réalité le changement climatique qui s’attaque au nucléaire.
Tempêtes, sécheresses, canicules… Trop d’eau venant de l’océan (risques de submersion), pas
assez d’eau (ou de l’eau trop chaude) dans les rivières l’été, le moins que l’on puisse dire est que l’avenir des installations nucléaires est très sombre : trop humide ou trop sec !

Dans l’immédiat, pour pouvoir faire tourner sans gène ses réacteurs situés en bord de rivière,
EDF entend avec la complicité de la prétendue « autorité » de prétendue « sûreté » nucléaire
(ASN) s’affranchir des règles de protection de l’environnement et rejeter de l’eau trop
chaude, sans oublier les quantités de produits chimiques et radioactifs usuellement déversés.
Pourtant, lorsque le niveau des rivières baisse, l’eau chaude rejetée cause à la faune et la
flore des dommages encore plus graves et les produits polluants sont encore moins dilués.
C’est probablement ce que les adorateurs de l’atome, à commencer par le bonimenteur
Jancovici, appelle une énergie « propre »…

On notera aussi le nouveau crash du plaisantin hôte de l’Élysée. Se croyant toujours plus
malin que les autres, il a omis de se faire expliquer la situation et pensé tout seul que le
refroidissement d’un réacteur avec un « circuit fermé » économisait l’eau. Mauvaise pioche, le
circuit dit « fermé » ne l’est pas vraiment puisqu’il comprend une tour de refroidissement qui
évapore de grandes quantités d’eau. Macron dans les pas du ridicule blagueur Raffarin…

Médiapart, 3 mars 2023 : https://cutt.ly/7wqk1f3x
Nucléaire et sécheresse : EDF va demander un assouplissement des règles de rejets d’eau
Actu-environnement, 17 mai 2023 : https://cutt.ly/NwqIdkiz
Golfech : EDF veut abolir les limites de température des rejets d’eau
France3, 25 mai 2023 : https://cutt.ly/TwqPJpLG
« Plan eau » : la bourde embarrassante d’Emmanuel Macron sur le nucléaire
Le Point, 4 avril 2023 : https://cutt.ly/Cwq0X8vZ

Nucléaire : Macron rêve d’un destin à la Giscard
Relance du nucléaire : le gouvernement veut passer à la vitesse supérieure

Après avoir annoncé lors de son premier mandat qu’il fallait fermer 14 réacteurs nucléaires en
France, Emmanuel 1er à subitement estimé qu’il fallait en construire 14.

Finalement, seul le nombre 14 était exact, ce n’est déjà pas mal pour quelqu’un qui ne connaît rien au dossier. M. Macron rêve désormais d’un destin à la Giscard, ce prétendu « grand bâtisseur » qui a quand même pris soin de mourir avant que l’ensemble de la population ne se rende compte du problème insensé de devoir démanteler les 58 réacteurs dont la construction a été lancés pendant son septennat (et dont la plupart ont d’ailleurs été construits ou finis sous Mitterrand).

On notera qu’Agnès Pannier-Runacher, ridicule courtisane déguisée en ministre de la
Transition énergétique, se veut plus royaliste que le roi : « J’ai clairement posé la question aux
industriels : savent-ils aller au-delà de 14 réacteurs d’ici à 2050 ? » ( Interview aux Echos).

Mais voilà : le bla-bla ne fait heureusement pas pousser les réacteurs nucléaires, et il reste
encore quelques menus « détails » à régler : trouver des dizaines de milliards, recruter des
personnels qualifiés inexistants, et retrouver un prétendu « savoir-faire » aujourd’hui disparu et, d’ailleurs, contestable dès l’origine : c’est du fait de ses incompétences lors de la construction des centrales dans les années 70 et 80 qu’EDF se retrouve aujourd’hui avec des réacteurs corrodés.

Pas vraiment rassuré par son propre bla-bla, le gouvernement a quand même demandé à un
cabinet américain de vérifier si la filière nucléaire française ne raconterait pas des salades
en se prétendant capable de construire de nouveaux réacteurs. A suivre…
En avant toute… vers le passé !

Les Échos, 1er mars 2023 : https://cutt.ly/zwqkjluv
Avec les nouveaux EPR, une relance à marche bien trop forcée en France ?
20minutes, 1er mars 2023 : https://cutt.ly/1wqkjIhL
Sûreté nucléaire : les députés retoquent la suppression de l’IRSN voulue par Macron
Libération, 15 mars 2023 : https://cutt.ly/wwqNNaBx
Le cabinet Accenture va vérifier si la filière nucléaire française peut construire des réacteurs
Journal officiel, 19 avril 2023 : https://cutt.ly/gwq1b4VJ

Observatoire du nucléaire – www.observatoire-du-nucleaire.org

 

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07 juin 2023 ~ 0 Commentaire

espagne (npa)

espagne

Crédit Photo Pedro Sanchez. Wikimedia Commons

État espagnol : de l’impasse du gouvernement progressiste à la vague réactionnaire

Les récentes élections municipales et régionales en Espagne ont provoqué un séisme politique. Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) a subi une défaite cuisante, perdant six des huit communautés autonomes qu’il gouvernait. La droite, représentée par le Parti populaire (PP) et Vox (extrême droite), a gagné du terrain et consolidé son pouvoir électoral.

La gauche gouvernementale, y compris Podemos, a connu des défaites importantes. Podemos a même disparu à Madrid, aux Canaries et à Valence, devenant un parti résiduel dans ces régions. Cette situation a conduit le Premier ministre Pedro Sánchez à convoquer des élections anticipées pour le 23 juillet.

Une gauche de modernisation capitaliste

La question centrale est que le pouvoir progressiste n’a rien fait pour renforcer la classe ouvrière au cours de ses années de gouvernement. La politique de paix sociale s’est traduite par une baisse des salaires sans toucher aux profits. Le projet de la gauche progressiste est celui de la modernisation capitaliste et du maintien de l’Espagne dans le club de la périphérie impériale en déclin. Même si Pedro Sánchez maintenait l’arithmétique pour être au gouvernement, la restauration menée par la droite serait déjà en cours.

La gauche du gouvernement, touchée et à demi assoupie après ces élections, cherchera à se maintenir au milieu de querelles de postes sans faire un bilan critique des effets de son intégration au régime. Liée pieds et poings au bloc progressiste, son usure sociale est d’ores et déjà inéluctable. Elle se traduira à moyen terme par de nouvelles crises et des processus d’implosion.

L’avenir politique présente deux scénarios possibles. Dans le premier scénario, le gouvernement progressiste pourrait être réélu, mais cela ne représenterait pas un véritable changement de cap politique. Dans le deuxième scénario, la droite remporterait les élections et Vox pourrait entrer au gouvernement. Cela impliquerait une intensification des attaques antisociales, contre les droits des personnes migrantes, les femmes et personnes LGTBIQ+ et les ­libertés civiles.

Construire un projet politique indépendant

Face à ces scénarios, les mouvements sociaux, syndicaux et la gauche écosocialiste et anticapitaliste doivent se préparer aux défis à venir. Il est essentiel de construire un projet politique indépendant du bloc progressiste et de travailler à l’ouverture d’une autre perspective politique. Les débats sur le vote et les appels à l’abstention ne sont pas suffisants. Il est temps de se préparer à renverser le régime politique existant et de défendre les intérêts de notre camp contre les attaques à venir.

La construction d’un avenir différent nécessite de semer les graines d’un projet politique écosocialiste et anticapitaliste, qui mette au centre le conflit de classe et la convergence avec les mouvements émancipateurs. Malgré la situation de minorité actuelle, il est essentiel de persévérer dans cette voie pour ouvrir de nouvelles perspectives.

Brais Fernández
Hebdo L’Anticapitaliste – 665 (08/06/2023)

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07 juin 2023 ~ 0 Commentaire

femmes (reporterre)

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Les femmes, premières victimes de l’exposition aux polluants

Endométriose, cancer du sein… ces maladies spécifiquement féminines pourraient être liées à une exposition aux polluants. La Fondation pour la recherche médicale tente de comprendre.

Les femmes souffrent le plus de l’exposition aux polluants, et cela est dû tant à leurs conditions de vie qu’à leur biologie. C’est en tout cas ce qu’explore la Fondation pour la recherche médicale (FRM). Celle-ci finance trois programmes de recherche consacrés au lien éventuel entre exposition à des polluants (plastique, bisphénols, pesticides…) et pathologies féminines ou présentant des formes spécifiques chez les femmes (cancer du sein, endométriose et obésité).

« 23 % des décès et 25 % des maladies chroniques seraient aujourd’hui dus à des facteurs environnementaux, selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé) », a indiqué Benjamin Pruvost, président du directoire de la FRM, lors d’une conférence de presse le 31 mai. Ces facteurs environnementaux, regroupés par les scientifiques sous le terme « exposome », affectent différemment les femmes et les hommes.

Pour des raisons sociales, d’abord. « Certaines professions sont plutôt féminines, a rappelé Robert Barouki, chef du service de biochimie métabolique à l’hôpital parisien Necker. Un exemple typique est la caissière de supermarché qui manipule des tickets de caisse, lesquels ne contiennent plus de bisphénol A mais d’autres substances qui peuvent aussi poser problème. C’est le cas aussi pour les coiffeuses » qui manipulent des shampoings et colorations potentiellement dangereuses.

Plus précaires et vulnérables

Les femmes peuvent aussi être surexposées chez elles, parce qu’elles manipulent davantage de produits ménagers ou utilisent des cosmétiques. Enfin, la précarité, dont il est prouvé qu’elle augmente l’exposition aux polluants — à cause des conditions de travail et de vie associées —, frappe d’abord les femmes. Ces dernières représentent 70 % des travailleurs pauvres, occupent 82 % des emplois à temps partiel et constituent 85 % des familles monoparentales, dont une sur trois vit sous le seuil de pauvreté, selon la neurobiologiste Catherine Vidal de la FRM.

Or, la biologie des femmes présente des spécificités qui peuvent les rendre plus vulnérables. « La masse grasse, où vont se stocker certains polluants, est en moyenne plus importante en proportion chez les femmes que chez les hommes », a expliqué Robert Barouki. Des substances classées parmi les perturbateurs endocriniens peuvent interférer avec leur système hormonal.

C’est ainsi que Véronique Maguer-Satta, directrice de recherche CNRS au centre de cancérologie de Lyon, s’est intéressée aux effets des bisphénols — qui servent à fabriquer du plastique — [1] et des nanoparticules de plastique sur le développement du cancer du sein. Un enjeu de taille, car « le cancer du sein est la première cause de mortalité par cancer chez les femmes et touche une femme sur douze », a-t-elle ajouté.

L’endométriose serait d’origine environnementale dans 50 % des cas

Plus précisément, la chercheuse pense que les bisphénols, transportés ou non par des nanoparticules de plastique, pourraient contribuer à rendre les cellules souches (chargées de renouveler nos organes) cancéreuses. « Les cellules souches sont énormément sollicitées par la glande mammaire tout au long de la vie : puberté, cycle menstruel, ménopause. En cas de cancer du sein, elles sont soupçonnées d’être à l’origine de rechutes et de résistance aux traitements », a exposé Véronique Maguer-Satta. Pour l’heure, la directrice de recherche et son équipe essaient de comprendre comment « les polluants [...] vont détraquer, ou non, ces cellules », a-t-elle poursuivi.

Autre maladie féminine liée à des facteurs environnementaux : l’endométriose, une maladie gynécologique chronique [2]. « Elle touche 10 % des femmes en âge de procréer, soit 1,5 million de femmes en France, a indiqué Marina Kvaskoff, chargée de recherche Inserm au centre de recherche en épidémiologie et santé des populations de Villejuif. Mais elle est difficile à étudier : il faut 7 à 10 ans pour être diagnostiquée, il existe des formes asymptomatiques… Les études menées sur les facteurs environnementaux de cette pathologie restent hétérogènes, avec des méthodologies peu robustes. » Pourtant, la maladie serait d’origine environnementale dans 50 % des cas.

Pour mieux comprendre les expositions favorisant l’endométriose, les chercheuses analysent les données issues de deux cohortes : Constances, 200 000 personnes représentatives de la population dont 100 000 femmes, et Nutrinet-Santé, qui vise 500 000 participants et se consacre aux habitudes alimentaires. Elles examinent plus particulièrement le lien éventuel entre la maladie et des expositions périnatales (tabagisme pendant la grossesse, prématurité, allaitement), la consommation d’aliments ultratransformés et d’additifs et l’exposition à la pollution de l’air. « L’intérêt de cette étude prospective est qu’elle regarde les expositions pendant l’enfance, avant que l’endométriose se développe », a expliqué Mme Kvaskoff. Objectif, « apporter des connaissances essentielles sur les facteurs de risque d’endométriose pour, à terme, mettre en place des moyens de la prévenir et améliorer le quotidien de millions de femmes ».

Car tel est l’intérêt de tous ces programmes : améliorer la prévention des maladies typiquement féminines, et des autres. S’il est toujours possible d’agir individuellement en privilégiant des produits bio et en essayant de limiter le plastique, la prévention passera essentiellement par des mesures gouvernementales, a insisté M. Barouki. « C’est un énorme enjeu sur les plans sanitaire, sociétal et économique, puisqu’on économiserait des centaines de milliards d’euros en faisant attention aux perturbateurs endocriniens, au tabagisme, a-t-il plaidé. La solution sera globale. Il faut que le gouvernement interdise certaines substances et prenne des décisions pour limiter la pollution de l’air. »

Émilie Massemin 7 juin 2023

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07 juin 2023 ~ 0 Commentaire

giec (blast)

Changement climatique : Le GIEC désabusé devant l’absence de réaction des dirigeants mondiaux

Plus d’un cinquième de l’humanité est concernée. Les politiques insuffisantes actuellement mises en place pour limiter le réchauffement climatique vont, d’ici à la fin du siècle, exposer deux milliards de personnes à des chaleurs extrêmes et, dans de nombreux cas, mortelles. L’Inde et l’Indonésie, mais aussi les pays d’Afrique centrale comme le Nigeria ont été repérés comme ceux dont les populations seraient le plus confrontées à une chaleur létale.

Pendant ce temps, les analystes du GIEC ont le sentiment de prêcher dans le désert et s’interrogent sur l’utilité de poursuivre la rédaction de rapports d’alerte qui ne semblent pas déboucher réellement sur des mesures drastiques.

En 2002, lors du 4e sommet de la Terre, Jacques Chirac battait pourtant le rappel en prononçant sa désormais fameuse phrase « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ». Depuis, vingt années se sont écoulées, et autant de rapports du GIEC, dont les auteurs réfléchissent de façon critique à l’utilité réelle de leurs contributions. Ils savent que la situation actuelle du réchauffement climatique est le résultat des erreurs commises dans les choix de politique industrielle il y a un quart de siècle. Le long cycle d’évaluation de huit à dix ans n’est plus adapté au mode de décision politique et surtout à l’urgence qui s’impose.

À quoi sert donc encore le GIEC ?

Car, en réalité, le processus de synthèse et de transmission d’alertes donne surtout aux responsables politiques l’illusion d’agir, en laissant croire à l’opinion publique que l’on cherche et que l’on trouve des solutions dans la mesure où une armée de scientifiques y travaillent sans relâche. D’autant plus que les membres du GIEC sont avant tout des pays, près de 200 pays « responsables ». La volonté du GIEC est de ne pas désigner les principaux émetteurs ou de demeurer dans la nuance. Les dirigeants politiques ont la même attitude !

C’est donc à la société civile de prendre le relais, et ce d’autant plus que la jeunesse est très largement désireuse de prendre à bras le corps la cause climatique, et de changer profondément, aussi bien individuellement que collectivement, nos habitudes, nos usages et nos façons de penser et de consommer.

Car si le rapport de synthèse du GIEC soulève les questions de la sobriété ou de l’équité, il faudrait aller plus loin dans le détail, illustrer la situation par des analyses spécifiques et proposer les stratégies d’action pragmatiques attendues par les États, au lieu de se limiter à des rapports de synthèses généraux et donc vagues.

En France, le gouvernement dit qu’il cherche une forme « d’équité » dans la répartition des efforts à fournir. De source officielle, le premier message était que les petits feraient un peu, les gros beaucoup et que « tout le monde ferait sa part », des particuliers aux gros pollueurs.

Dans la foulée, la Première ministre française, qui s’exprimait devant le Conseil national de la transition écologique (CNTE), un organe consultatif rassemblant les acteurs de la société civile, a annoncé un plan d’action visant à accélérer la réduction des émissions de GES d’ici à 2030, en précisant sa vision de la « répartition » !

« Au total, la moitié de l’effort sera accompli par les entreprises, notamment les grandes entreprises, un quart par l’État et les collectivités, et le dernier quart par les ménages ». Les ménages ! Voilà des mois que la pression est mise sur ceux qui pourtant sont le moins responsables des émissions de GES, que ce soit en France ou à l’échelle mondiale !

6 juin 20236 juin 2023 Bernard Chaussegros (Résumé voir lien)

https://up-magazine.info/

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07 juin 2023 ~ 0 Commentaire

landunvez

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