Archive | A gauche du PS

23 février 2014 ~ 0 Commentaire

Quimper, liste soutenue par le npa

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22 février 2014 ~ 0 Commentaire

Npa et front de gauche, ensemble jusqu’où? (jdd)

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A la mi-avril, le Front de gauche et le NPA se retrouveront dans la rue pour rassembler ceux qui « refusent la politique du gouvernement ».

Les différentes formations se sont rencontrées cette semaine pour en discuter. Mais jusqu’où peut aller ce mécontentement partagé?

Le Parti de gauche lundi, puis le Parti communiste jeudi. Le NPA d’Olivier Besancenot a rencontré ces deux organisations du Front de gauche afin de se mettre en ordre de marche pour la manifestation de la mi-avril. L’objectif : « ne pas laisser la rue à la droite » et rassembler « tous ceux qui à gauche refusent la politique du gouvernement ». Avec cette marche nationale, ces leaders politiques entendent ainsi exprimer leur « ras-le-bol ».

Mais partagent-ils tous le même mécontentement à l’égard de François Hollande?

« Jusqu’à présent, le Front de gauche et le NPA n’étaient pas nécessairement dans la même lignée », explique au JDD.fr le politologue et chercheur à l’Iris, Eddy Fougier, qui rappelle que « parmi les groupes à l’origine du Front de gauche, la Gauche anticapitaliste est une émanation du NPA ». Le spécialiste voit dans cette manifestation « une volonté du NPA de revenir sur le devant de la scène » et une tentative du Parti de gauche de « créer une sorte de grande alliance de la gauche radicale ».

Eddy Fougier fait une différence entre le parti de Jean-Luc Mélenchon et les communistes : « Le PC ne sera peut-être pas très à l’aise avec cette annonce (…) Envoyer un boulet rouge au PS à quelques semaines des municipales (où des alliances ont été actées, Ndlr) n’arrange pas nécessairement leurs affaires. » Au PG, « ils peuvent lâcher leurs coups face au pouvoir car ils n’ont pas vraiment d’intérêts locaux » et « très peu d’élus » contrairement au PC, qui est dans une position plus délicate. La manifestation de la mi-avril – qui pourrait se tenir le 12 – se tiendra toutefois après les deux tours des municipales. « Une grande marche pour un sursaut de la gauche : c’est à notre portée », a écrit Pierre Laurent lundi dans un communiqué.

« Le PG se rapproche presque plus du NPA que du PCF »

Pour le politologue, « quand on partage le même ‘non’, ça va », mais « lorsqu’il s’agit de passer à des choses plus sérieuses », cela se complique… Après avoir partagé la rue en avril prochain, le NPA et le Front de gauche conduiront-ils des listes communes aux élections européennes de mai prochain? « Le NPA fait la proposition de listes unitaires à toutes les forces politiques qui, dans la continuité des municipales, entendent s’opposer à la politique du gouvernement pour contrer la droite, l’extrême-droite et le nationalisme », assure vendredi Olivier Besancenot au JDD.fr. L’ancien candidat à la présidentielle ajoute que le Front de gauche « est pour l’heure divisé sur ce positionnement » et « semble plus regarder vers la gauche du Parti socialiste ».

Mener ces listes en commun est-il cohérent, au vu de l’histoire de ces deux forma- tions? Non, rétorque Eddy Fougier, qui là encore distingue le PG du PCF. « Si on revient en arrière, entre les communistes et les trotskistes – les gauchistes comme on disait à l’époque – il n’y avait pas une proximité très grande », explique le politologue, qui ajoute que « s’il y avait des alliances, c’était plus entre Lutte ouvrière et la LCR (devenu NPA en 2009, Ndlr) ». « J’ai du mal à imaginer une liste européenne de la gauche radicale qui aille du PC jusqu’au NPA », notamment car il y a « des vieux contentieux », poursuit le politologue.

Mais ce dernier reconnaît toutefois que les lignes politiques ont bougé à gauche. En cause, l’orientation « plus centriste » de François Hollande. « Il a un peu déporté sur la gauche un certain nombre de courants, en particulier le Parti de gauche qui se rapproche du NPA », précise-t-il. Avant d’ajouter : « Le PG est dans une logique où il se rapproche presque plus du NPA que désormais du PCF. »

« Quoi qu’il en soit, le NPA sera présent aux européennes »

Reste qu’une des principales différences entre le Parti de gauche et le NPA est leur relation au pouvoir. « Mélenchon potentiellement veut arriver au pouvoir sans le PS (…) Au NPA, la question est : ‘veulent-ils vraiment arriver au pouvoir?’ Je n’en suis pas certain », explique Eddy Fougier. « Je suis un militant révolutionnaire », déclarait Olivier Besancenot sur LCI en 2011. « Il ne faut pas seulement substituer un gouvernement à un autre. Il faut abolir l’appareil d’Etat tel qu’il est pour établir un nouveau mode de fonctionnement démocratique, du bas vers le haut », indiquait-il également dans un débat pour le magazine Regards la même année.

La manifestation d’avril prochain sera avant tout une manière de compter les rangs et de prouver qu’il existe une alternative à gauche. Quant aux européennes, le NPA – en mal de finances suite à ses mauvais résultats électoraux – a lancé une souscription pour « faire vivre l’anticapitalisme ». Cette campagne financière a d’ailleurs reçu le soutien du réalisateur Ken Loach. Pour l’heure, le parti a récolté près de 400.000 euros, sur le million d’euros espéré. « Quoi qu’il en soit, le NPA sera bel et bien présent aux européennes », conclut Olivier Besancenot. Anne-Charlotte Dusseaulx – leJDD.fr vendredi 21 février 2014

http://www.lejdd.fr/Politique/NPA-et-Front-de-gauche-ensemble-jusqu-ou-654030

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21 février 2014 ~ 0 Commentaire

Ukraine: une « aile gauche » est-elle possible ? (inprecor)

Manifestants à Kiev en janvier 2014. &copy Chernov

Peut-on caractériser la situation en Ukraine comme révolutionnaire ?

Nous devons nous battre pour y avoir notre place tout en comprenant son hétérogénéité politique et sociale. À la mi-décembre 2013, notre estimation de la crise politique en Ukraine en tant que « situ- ation révolutionnaire » a donné lieu à beaucoup de commentaires critiques. En outre, l’emploi du concept « révolution » dans le contexte ukrainien a été condamné comme une sorte de sacrilège, car les événements de Kiev paraissaient totalement incomparables à la grandeur des révolutions passées.

Il n’y avait pas de proclamations sur le début d’un monde nouveau, ni aucun débat sur la socialisation de la propriété, tandis que l’ordre social établi au cours des deux dernières décennies de régime post-soviétique n’était même pas remis en question. Mais le contenu politique d’une révolution peut ne pas correspondre tout à fait à sa dynamique : l’expérience réelle des masses, leur détermination et leur capacité à s’organiser elles-mêmes peuvent être en avance sur leur « ima- gination politique ». Et si une révolution échoue simplement du fait de l’absence de projets politiques indépendants, elle ne cesse pas pour autant d’être une révolution.

Indubitablement, ce qui définit une révolution c’est l’apparition des masses insurgées — la force motrice de cette histoire. Ceux qui continuent à caractériser les événements en Ukraine comme un « conflit des élites » ou un « affrontement entre les clans bourgeois » oublient ce qui est le plus important : le collectif du Maidan (qui inclut des militants qui contestent l’administration dans la moitié des régions de l’Ukraine) est devenu un facteur politique indépendant, que ni les autorités, ni les chefs de l’opposition parlementaire ne pouvaient manipuler aisément. Sans leur persévérance et leurs sacrifices au cours des mois passés, il y aurait probablement eu des douzaines de scénarios « d’apaisement », depuis celui de la dictature policière jusqu’à une sorte d’accord au détriment des manifestants entre les ennemis de Ianoukovytch — l’un ou l’autre satisfaisant l’aspi- ration de faire tomber Ianoukovytch de la présidence de la République et de le priver de la mainmise sur les fonds monétaires des élites politiques et financières ukrainiennes.

La proposition de prendre la tête du gouvernement, faite le 25 janvier à Arseni Iatseniuk, a été immédiatement suivie par la démission du Premier ministre Mykola Azarov et par l’annulation des scandaleuses « lois du 16 janvier » (1) ainsi que, finalement, par l’aide sincère des partis de l’op- position pour la reprise du contrôle des bâtiments administratifs occupés par les protestataires — autant de signes d’un consensus entre les deux camps. Ianoukovytch, l’opposition, l’Union euro- péenne et Poutine se sont tous unis pour « normaliser » l’Ukraine. Le seul problème, imprévisible et incompréhensible, qui a gêné la négociation d’un accord mutuellement salutaire, c’est que des milliers de protestataires déterminés ont refusé de quitter Maidan.

Leur détermination relève sans aucun doute de quelque chose de plus que d’un instinct démocratique : les citoyens restent des citoyens tant qu’ils sont ensemble et qu’ils peuvent répondre avec violence à quiconque qui tente de briser leur unité armée.

Cette démocratie directe, née d’une expérience directe, n’a aucune suite politique. De plus, ses troupes de choc organisées — qui ont aidé la majorité des protestataires de tenir à distance l’État et la police — sont devenues une force fondamentalement antidémocratique. Paradoxalement, sans les militants d’extrême droite favorables à une « dictature nationale », il n’y aurait jamais eu ne serait-ce qu’une seule barricade sur le boulevard Khrouchtchev, pas plus que de ministères occupés et transformés en « quartier général de la révolution ». Tout simplement, ces événements — qui ont empêché la consolidation d’un « parti de l’ordre » et l’établissement d’un « état d’urgence » par en haut — n’auraient pas eu lieu. On ne peut qu’être terrifié en réalisant ce simple fait : non seulement le mécontentement des masses envers le gouvernement en place, mais encore la volonté de l’extrême droite de renverser ce gouvernement pour établir le sien, monopolisant rapidement l’espace politique et le transformant en une réaction extrême.

Les premiers moments de Maidan font penser à une sorte du monde merveilleux de la politique : il y a les combattants des rues qui affrontent la police, des campings autogérés, des centres d’information, des points d’entraide, des « services d’urgence » auto-organisés, et des repas chauds. C’est l’exemple même d’un soulèvement urbain, dont chaque élément respire la conscience révolutionnaire authentique, mais peinte dans des couleurs étranges, inhabituelles : un kaléidoscope de propagande de tous les partis et sectes possibles de la droite la plus extrême, avec d’innombrables symboles « celtiques » et des signes runiques sur les murs. Cette dissonance incroyablement nauséabonde, entre le contenu révolutionnaire du processus et sa forme réactionnaire, c’est une situation qui exige l’action en vue de modifier cette équation terrible, non une évaluation éthique, marquée par le dégoût.

Bien sûr, dans cette révolution, personne n’a réservé une place pour les militants de gauche, les seuls qui auraient réellement pu proposer une alternative à l’ordre établi. À cet ordre qui a donné naissance à la pauvreté, à la corruption, l’absence de transparence et à la brutalité de l’État. Cet ordre qui a produit les facteurs, sans exception, qui ont conduit les gens à prendre les rues et à commencer la résistance. La crise actuelle en Ukraine est réellement une crise de cette société que nous voulons changer. Une société dégradée, aigrie, qui se désintègre. Une société qui n’éprouve que peu d’optimisme sur son avenir, et encore si rarement.

Les événements révolutionnaires actuels sont le produit de cette société et de son si rare — donc crucial — optimisme. Le nationalisme (qui est encore, à ce moment, plus civique qu’ethni- que), une étrange croyance dans la puissance de « l’intégration européenne », l’idéalisation des institutions parlementaires, le manque de résistance face au chauvinisme, ainsi qu’un désir de découvrir et de neutraliser les virus dans le corps « national » sain : tout cela reflète la conscience actuelle de la société ukrainienne, qui de toute manière n’est pas statique, ni incapable de changer. Malgré le fait que les conditions initiales étaient beaucoup plus favorables à l’expansion de l’extrême droite, le résultat de cette bataille pour la conscience et pour un programme révolutionnaire n’était pas prédéterminé — et même encore aujourd’hui il n’est pas définitif.

Je comprends parfaitement à quel point mon raisonnement sera jugé vulnérable. Mais je pense toujours que ce débat — sur la nécessité et la possibilité d’une « aile gauche » en lutte pour l’hégémonie dans le mouvement — est important non seulement dans le contexte ukrainien contem- porain, mais aussi pour l’avenir… Car nous devrons faire face à des circonstances similaires (voire pires) à chaque fois. Je me souviens très bien, juste après le premier rassemblement, le 5 décembre 2011 sur le boulevard Chistoproudny à Moscou, d’une réunion des représentants de tous les groupes existants de gauche. Après un débat houleux et malgré les différences des traditions politiques et des approches idéologique, la majorité des participants se sont mis d’accord sur les points suivants :

1. Ce début de la protestation était le nôtre et nous y participions ;

2. Nous comprenions parfaitement son hétérogénéité politique et sociale, donc nous devions nous battre pour y avoir notre place.

C’était là le minimum indispensable de l’unité politique, dont le résultat fut la présence systématique de la gauche radicale dans le mouvement de protestation. Et, surtout, ce mouvement percevait que les militants de gauche constituaient une de ses parties organiques. Un « pôle rouge » a émergé dans le mouvement, clairement en contraste avec l’approche conservatrice du Parti communiste russe, qui travaillait pour restaurer la stabilité de la machine politique de la « démocratie dirigée ».

Pour autant que je sache, rien de ce genre n’a eu lieu en décembre 2013 à Kiev. La gauche radicale de l’Ukraine a regardé les protestations naissantes avec scepticisme, se résignant à un rôle passif ou marginal. Ceux de ses militant-e-s, qui ont décidé de soutenir le mouvement et d’y par- ticiper, l’ont fait de manière individuelle, sans se coordonner. Les groupes d’extrême droite peuvent revendiquer d’avoir su mieux profiter de leur potentiel militant — mieux même que ne l’ont fait leurs collègues russes — et donc de toutes les opportunités politiques, dès le début du mouvement. Ils ont expulsé des rassemblements, de manière systématique, les petits groupes de gauche. Que serait-il arrivé si, dès le début, en rassemblant toutes ses forces disponibles (je pense qu’il pouvait s’agir de plusieurs centaines de personnes), la gauche radicale avait affirmé son droit d’être à Maidan et de promouvoir ouvertement sa position ? Il est probable que, face à une telle présence massive de la gauche organisée, la droite se serait abstenue d’un conflit ouvert, craignant un impact négatif sur son image auprès de la grande majorité des protestataires non organisés.

Imposer un espace pour l’aile gauche aurait été crucial non seulement pour la situation actuelle, en rassemblant un courant parmi les centaines de milliers de manifestants. Cela aurait aussi permis de construire des forces de la gauche radicale dans la situation qui suit la révolution — probablement dans le futur proche — lorsque, enfin, le Parti communiste d’Ukraine mettra fin à son existence honteuse. Les protestataires exigent de plus en plus fortement la dissolution du PCU (ainsi que de celle du Parti des régions, russophone). C’est non seulement le produit de la tradition anti-communiste, mais tout autant du programme politique de ce parti, qui a lié inextricablement son destin aux clans oligarchiques et au lobby pro-russe réactionnaire. Dès le début de la crise, le PCU s’est catégoriquement opposé au mouvement de protestation, demandant la répression policière et soutenant de manière inconditionnelle les « lois du 16 janvier ». Une aile gauche, qui aurait été présente dès le départ dans le mouvement de protestation, aurait la légitimité pour contester la confusion, qui domine maintenant, entre les alternatives socialistes et le bâtard parti communiste de Petr Simonenko. Une telle aile gauche aurait non seulement pu renforcer le mouvement de l’intérieur, mais aussi lui offrir une orientation en développant son vecteur démocratique radical et en soutenant, en lui donnant une dimension politique consciente, la création des « conseils populaires » dans les administrations régionales occupées.

Hélas, aujourd’hui cela a déjà été perdu. Les forces de la stabilité l’emportent de toute évidence. L’Ukraine revient vers le fragile modèle de consensus oligarchique entre les clans concurrents et les partis électoralistes. En même temps, rien ne sera plus comme avant : la peur devant les forces du gouvernement a été détruite et le goût de la résistance va marquer une génération politiquement active, qui a expérimenté la construction des barricades sur le Maidan. Et cela signifie que, très probablement, l’histoire offrira un peu plus de chances pour que la gauche radicale puisse apprendre de ses erreurs. ■ Ilya Budraitskis

* Ilya Boudraitskis, journaliste et chercheur, est militant de la section russe de la IVe Internationale. Il a été présent à Kiev en décembre 2013 et a publié cet article sur le site Otkrytaïa Levaïa (Gauche ouverte) : http://openleft.ru/?p=1610 (Traduit du russe par JM).

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20 février 2014 ~ 0 Commentaire

Carhaix, municipales, matthieu guillemot tête de liste (of)

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Les membres de l’équipe « Une vraie gauche pour Carhaix » ont désigné hier soir leur tête de liste.

Matthieu Guillemot, 38 ans, sera bien la tête de la liste baptisée: « Une vraie gauche pour Carhaix ». C’est ce qui a été décidé hier soir lors d’une réunion des colistiers de cette équipe qui se veut « A gauche de la gauche. » Elle sera présentée samedi 22 février à 14 heures dans le parc du Château rouge. Peut-être pas dans sa totalité puisque, précise Matthieu Guillemot, « la porte n’est pas encore fermée », des discussions se tenant actuellement avec Jean-Pierre Jeudy, maire de Carhaix de 1977 à 1995 et président de la communauté de communes de 2001 à 2008. Carhaix-Plouguer – 10h19

http://www.ouest-france.fr/elections-municipales-matthieu-guillemot-sera-bien-tete-de-liste-1945603

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20 février 2014 ~ 0 Commentaire

Hollande, président des patrons… (lo)

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Hollande a réuni à l’Élysée lundi 17 février un « conseil stratégique de l’attractivité », auquel 34 dirigeants d’entreprises mutinationales avaient été conviés.

Étaient présents les PDG de Siemens, Bosch, Volvo, celui du géant de l’agroalimentaire Nestlé, du numéro un mondial de l’intérim Adecco, celui de Samsung, de General Electric… Des gros patrons du monde entier, que Hollande voulait convaincre de « l’intérêt d’investir en France ». Il est sorti de là quelques mesures qui se voudraient démonstratives, comme la création d’un « passeport talent » pour faciliter le séjour d’étudiants et de chercheurs, l’attribution de visas longue-durée de cinq ans aux patrons venant régulièrement faire des affaires en France…

Cela fait suite à un voyage aux États-Unis où, se rendant dans la Silicon Valley, ce haut lieu de la recherche et de la technologie de pointe, Hollande a tenu le même genre de discours aux patrons rencontrés. Montrant qu’il n’est pas rancunier, il a donné au passage une accolade remarquée à l’ancien porte-parole des « pigeons », ces patrons de start-up qui s’étaient plaints de payer trop d’impôts en septembre 2012.

Ce même gouvernement qui cherche l’oreille des patrons n’a en revanche rien à dire aux travailleurs. Eux ne font que vivre de leur travail sans exploiter personne, produisant des biens utiles à tous sur des chantiers ou dans des usines, pour le plus grand profit de ceux dont Hollande recherche la compagnie et de leurs semblables. Cela s’appelle un choix de classe. Marc RÉMY

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2377&id=5

Le président au pays de Google (lo)

Hollande a profité de sa visite aux USA pour visiter la Silicon Valley près de San Francisco. Il y a rencontré les patrons des principales entreprises leaders sur le Net : Google, Facebook, Twitter, Mozilla Foundation, etc. Il en a profité pour annoncer l’inauguration de l’US French Tech Hub, une structure destinée à accompagner les start-up françaises voulant se lancer aux USA.

Le climat était d’autant plus au beau fixe entre les patrons américains et Hollande que celui-ci a évité de parler des évasions fiscales de Google, à qui le fisc français s’apprête à réclamer un demi-milliard d’euros. Google réaliserait un chiffre d’affaires de 1,3 milliard d’euros en France mais n’en déclare que 140 millions sur ses documents fiscaux, optimisation fiscale oblige. Mais Hollande, qui a du savoir-vivre, n’avait pas l’intention de parler de ces sujets désagréables et il l’avait fait dire par Fleur Pellerin, sa ministre déléguée à l’Économie numérique, qui l’accompagnait dans son périple américain : le président ne venait pas à la Silicon Valley en « inspecteur des impôts »…

D’un côté comme de l’autre de l’Atlantique, Hollande sait comment bien se comporter… avec les patrons. Cédric DUVAL

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2377&id=6

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20 février 2014 ~ 0 Commentaire

La gauche en campagne: faire le plus «local» possible (lo)

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Le Parti socialiste qui se lance dans la campagne des municipales a peur d’un vote sanction contre le gouvernement et ses représentants politiques.

Pour cette raison, ses militants se gardent bien, de leur propre aveu, de faire allusion au gouvernement et de se réclamer de son bilan. Ainsi, dans Le Parisien du 18 février, un candidat socialiste explique que certains électeurs ne « cachent pas leur déception vis-à-vis du gouver-nement », mais conclut : « Quand on rediscute du local, cela va mieux. » Cela permet en effet d’éviter de parler du chômage, des licenciements, des salaires et de tout ce qui est le plus important pour le plus grand nombre. Ainsi, à Paris, Anne Hidalgo, candidate socialiste à la succession du maire sortant Bertrand Delanoë, ne mentionne à aucun moment dans son programme l’action gouver- nementale.

En revanche, elle insiste sur la santé et les progrès nécessaires. Elle se déclare opposée à la fermeture des urgences à l’Hôtel-Dieu, déclarant que « l’offre globale des urgences parisiennes n’est pas bien dimensionnée ni bien répartie ». Mais par qui, si ce n’est actuellement par ses amis socialistes au pouvoir ?

Anne Hidalgo déclare aussi qu’il faut « que le temps d’attente soit réduit de moitié », et « donc rééquilibrer et sans doute accroître les moyens matériels et humains d’un certain nombre de services », et que l’AP-HP et le ministère de la Santé doivent mettre « des moyens dimensionnés ». Mais la candidate socialiste ne dit rien de la politique du gouvernement et de sa volonté proclamée haut et fort de faire 50 milliards d’économies, y compris dans le domaine de la santé.

Cela ne peut se traduire que par de nouvelles fermetures de services, de nouvelles sup- pressions de postes. Aucune politique au niveau local ne pourra empêcher la dégradation des services de santé qui va s’ensuivre.

Ceux qui, à gauche, cherchent à limiter l’enjeu de cette élection municipale au niveau local vou- draient bien faire diversion, en évitant de dire quoi que ce soit de l’action du gouvernement que leur parti soutient. Ils voudraient bien que le discrédit du gouvernement dans les couches populaires ne les éclabousse pas. Mais ils ont bien raison de craindre que ces élections municipales ne débouchent sur un désaveu, qui sera de la part d’une grande partie des couches populaires, un désaveu de cette politique gouvernementale toute en faveur du patronat et des classes riches. Marc RÉMY

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2377&id=4

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19 février 2014 ~ 0 Commentaire

Une révolte de masse d’ukrainiens pour la démocratie

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Zakhar Popovych est économiste et membre de la direction « d’ Opposition de gauche », un groupe politique ukrainien. Avec lui, nous revenons sur la situation du pays ces dernières semaines et la façon dont les militants anticapitalistes peuvent y intervenir.

Peux-tu nous parler de la situation de ces derniers jours sur le terrain, notamment des forces politiques qui y jouent un rôle ?
Les premières attaques contre la police anti-émeute du Berkut (forces spéciales de la police) furent organisées principalement par les néo-nazis de Pravyi Sektor (« ligne droite ») qui sont encore plus radicaux que Svoboda (« liberté », extrême droite). Mais il est vrai aussi que les jours suivants, beaucoup de gens ordinaires et très différents sont entrés dans la lutte. Des milliers d’entre eux ont apporté pneus et essence pour alimenter l’immense incendie.
Parmi les militants, j’ai vu des gens très différents, pour la plupart russophones, dont beaucoup de jeunes de la banlieue de Kiev. C’était très différent des gens du Maïdan (Place de l’Indépendance – la place centrale de Kiev où les manifestants se rassemblent), qui étaient pour la plupart des ukraino-phones originaires des villages de l’ouest de l’Ukraine.
Après l’introduction des lois d’urgence la plupart des citoyens de Kiev étaient très en colère. Et après l’assassinat des militants, ils l’étaient encore plus. La place du Maïdan fréquentée lors d’une soirée « normale » par quelques centaines de personnes, a été envahie par plusieurs milliers d’hommes et de femmes qui sont restés toute la nuit. Cette mobilisation de masse a proba- blement sauvé le Maïdan du « nettoyage » qui était clairement préparé par la police. Tout le  monde était sûr que le Berkut allait attaquer. D’après les nouvelles lois qui avaient été votées et publiées le jour même, les manifestants étaient tous considérés comme des criminels.
Parmi ceux-ci, des groupes d’extrême droite étaient présents, mais aussi certains groupes radicaux de gauche (pour la plupart des anarchistes). La plupart des manifestants étaient critiques de l’opposition et de l’extrême droite xénophobe. Beaucoup de pierres et de cocktails molotov ont été jetés contre les policiers, dont plusieurs furent blessés. Malheureusement, beaucoup de jeunes se sont comportés comme si c’était un jeu, même après que certains d’entre eux eurent été tués. Néanmoins, c’était une révolte de masse d’Ukrainiens, de nationalités et de groupes ethniques différents, pour la démocratie en Ukraine. L’extrême droite était présente bien sûr, mais elle était noyée dans un mouvement beaucoup plus large.

Quelles sont les réactions du pouvoir, du gouvernement ?
Confronté à une mobilisation de masse aussi impressionnante, le gouvernement a décidé de ne pas utiliser la force contre les manifestants. Toute tentative d’évacuer la place aurait débouché sur un grand nombre de blessés et peut-être même de morts. Cependant, cette action de masse, qui a empêché l’introduction de nouvelles lois d’urgence anti­démocratiques, a aussi fait surgir les élé- ments les plus antidémocratiques du mouvement du Maïdan. Après la première bataille contre la police, des groupes d’extrême droite néo-nazis se sont renforcés et se sentent suffisamment forts pour s’autoproclamer dirigeants du mouvement.
Malgré l’armistice déclaré par les dirigeants de l’opposition et la proposition du Président Ianoukovitch à Jacenuk de devenir Premier ministre, la violence ne s’est pas arrêtée. Le parti majoritaire au Parlement, ainsi que le Président Ianoukovitch lui-même, essaient de gagner du temps et n’ont aucune intention, ni d’organiser de nouvelles élections, ni d’introduire de changement radical. D’autre part, les dirigeants de l’opposition ne sont pas prêts à organiser des actions radicales et n’ont aucune idée de ce qu’ils pourraient faire de plus. Les gens au Maïdan se mettent de plus en plus en colère contre les deux.
Malheureusement le scénario le plus probable est la mise en place d’un régime de droite, autoritaire et nationaliste. Même si le parti Svoboda arrive à pacifier, voire à écraser les bandes nationalistes les plus radicales, l’entrée de ce parti dans le gouvernement aboutira à l’oppression systématique de la gauche radicale et progressiste. Malgré le renforcement des forces progressistes et de gauche ces derniers jours, le parti Svoboda reste la force la plus organisée et la plus puissante au Maïdan. Il chercherait à négocier avec le gouvernement afin de calmer la situation. Dimanche 16 février, il a renoncé à occuper la mairie de Kiev, mais quelques heures plus tard le bâtiment fut réoccupé par les forces « d’autodéfense » du Maïdan, dont beaucoup seraient des militants néo-nazis de Pravyi Sektor. Condamnées officiellement par leurs dirigeants mais néanmoins tolérées, ces bandes d’extrême droite deviennent de plus en plus violentes et de moins en moins gérables.

Ton organisation « Opposition de gauche » a récemment sorti un manifeste (1). Com-ment défendez-vous votre orientation au sein de ce mouvement ?
Malgré une situation difficile, la gauche est acceptée au Maïdan, bien plus qu’elle ne l’était avant, et à la Maison d’Ukraine, un centre des étudiants animé principalement par des activistes de gauche et par certains progressistes, nous intervenons de manière systématique. Des tracts et des livres de gauche, dont des milliers d’exemplaires de notre manifeste en 10 points, sont distribués dans ce lieu et nous participons aux débats publics.
Nos propositions, dont le contrôle ouvrier et la privation des droits électoraux pour tous les millionnaires, reçoivent un bon accueil. Malheureusement, cela ne veut pas dire bien sûr que beaucoup de gens ont adhéré aux organisations de gauche, encore trop faibles pour attirer un nombre significatif de nouveaux membres. D’autre part, la tentative d’organiser l’unité de la gauche et des anarchistes dans la garde « d’autodéfense » de Maïdan n’a pas abouti, à cause de la violence des attaques des groupes d’extrême droite. En ce moment, la violence contre la gauche se développe à nouveau, ce qui rappelle les attaques subies récemment par des militants de la Con- fédération des syndicats libres d’Ukraine, attaques qui avaient été coordonnées, y compris personnellement, par des dirigeants de Svoboda.

Que dit « Opposition de gauche » sur la question des accords internationaux avec les rivaux actuels (la Russie et l’Union européenne) ? Le peuple ukrainien est-il obligé de choisir entre l’Europe et la Russie ?

Les deux voies sont mauvaises pour l’Ukraine. Le problème principal se trouve à l’intérieur du pays. La mainmise de l’oligarchie sur la politique a eu comme conséquence un régime à zéro impôt pour les grandes entreprises. Tous les impôts sont payés par les travailleurs et par les petites entreprises. Ainsi les caisses de l’État sont vides, malgré le fait qu’il y a suffisamment de ressources dans le pays. Ce n’est pas le choix d’intégration à un bloc ou à un autre qui réglera ce problème.

De quels liens avez-vous besoin avec la gauche anticapitaliste et internationaliste en Russie ou en Europe ? Comment pouvons-nous vous aider ?

Est-ce que la presse de gauche européenne pourrait mettre la pression sur leurs gouvernements en insistant qu’il est possible de mener des enquêtes sur les entreprises offshore qui détiennent du capital en Ukraine ?

Est-il possible de mener une campagne pour des sanctions non seulement contre les représentants du gouvernement mais aussi contre les oligarques ?

Est-il possible de montrer que des Ukrainiens demandent la saisie des comptes en banque des oligarques en Europe ?

Est-il possible de montrer que ce régime à zéro impôt, ainsi que « l’oligarchisation » totale de la politique, ne sont pas acceptables pour l’Europe ?

S’il était possible de faire tout cela, ce serait très bien ! Enfin, il est important bien sûr de montrer une tolérance zéro pour l’extrême droite, qui dans le mouvement d’opposition ukrainien, sont de fait des néo-nazis. Les militants et les personnalités européennes sont aussi les bienvenus à Kiev pour parler de ces problèmes. Il est encore possible de parler ici dans des conditions qui sont encore relativement sûres. Propos recueillis par Manu Bichindaritz, traduit par Ross Harrold

1 – http ://www.criticatac.ro/lefteast/manifesto-left-opposition-in-ukraine

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18 février 2014 ~ 0 Commentaire

Il n’y a pas qu’une seule politique possible(militant)

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Ah oui ? Alors unité pour défaire le pacte de responsabilité

27 membres du bureau national du Parti socialiste, sur 72, viennent d’adopter un texte affirmant que « Il n’y a pas qu’une seule politique possible » et appelant de ses vœux un « compromis social favorable au monde du travail ».

En creux, tout le monde comprend très bien que ceci veut dire que la politique suivie par Hollande n’a que trop duré parce qu’elle est totalement défavorable au monde du travail. Ce texte associe notamment les courants Maintenant la gauche (Emmanuel Maurel, Jérome Guedj, M.N. Liennemann, Gérard Filoche) et Un monde d’avance (représentée au gouvernement par Benoit Hamon) (1).

On peut réagir à cette initiative en la jugeant bien tardive et bien timorée. On peut aussi se réjouir de ce que l’immense mécontentement de toute la base sociale et électorale du PS trouve cette expression, certes partielle et limitée. Sur les réseaux sociaux et dans les milieux militants, les disputes vont bon train entre « Quand est-ce que vous quittez le PS ? »  d’un côté, « Imposons ensemble un changement de cap », de l’autre.

Au-delà de tout cela, la seule question qui compte vraiment n’est elle pas : on fait quoi pour arrêter cette catastrophe ? Or cette catastrophe porte un nom, Hollande, et s’incarne dans un programme, le pacte de responsabilité.

Les actes utiles au monde du travail sont ceux qui unissent, dans la rue comme dans les urnes, pour en finir maintenant avec le pacte de responsabilité. Ce qui veut dire voter contre la confiance au gouvernement quand ce vote interviendra, à la date d’ailleurs scandaleusement tardive de fin mai ou début juin.

Nous n’allons pas pour notre part agacer les camarades socialistes du PS, ou socialistes de gauche, ou quelque nom qu’on leur donne, en leur demandant quand est-ce qu’ils quittent le PS par exemple, mais nous allons les harceler, parfaitement, pour qu’avec nous ils agissent pour qu’un maximum de députés PS, à commencer bien sûr par ceux signataires de ce texte, votent CONTRE le pacte de responsabilité et la confiance, en assumant les conséquences, parce que les pires consé- quences ne peuvent, elles, que découler du pacte de responsabilité et de la confiance au gouvernement.

Nous n’allons pas les houspiller et leur dire que leur place n’est pas là s’ils viennent dans des manifs, au contraire nous leur ferons bon accueil et nous appelons à leur faire bon accueil, et à les entourer, à discuter avec eux, à faire pression sur eux, pour que quiconque manifeste contre les licenciements, les 50 milliards d’économie et la fin des cotisations patronales pour les allocs, n’aille pas ensuite voter pour tout ça au parlement en votant la confiance au gouvernement antisocial !

DEFAIRE LA DROITE, DEFAIRE LA REACTION, C’EST DEFAIRE LE PACTE DE RESPONSABILITE.

UNITE CONTRE HOLLANDE, GATTAZ ET LEUR PACTE !

http://www.le-militant.org/Militant/Actualite/Entrees/2014/2

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18 février 2014 ~ 0 Commentaire

Mélenchon et besancenot exprimeront leur ras le bol dans la rue mi-avril (jdd)

White riot (révolte blanche) des Clash

Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche, et Olivier Besancenot, figure du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), ont annoncé lundi vouloir organiser une « marche nationale » le week-end du 12-13 avril en réponse aux « manifestations de droite et d’extrême droite des derniers mois ».

Depuis quelques jours, le Parti de gauche et le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) évoquent l’or- ganisation d’un « week-end de la révolte ». Clémentine Autain, une figure du Front de gauche, avait par exemple proposé le 7 février dernier une « initiative de rue » contre l’austérité et les « forces réac- tionnaires ». Si ces dénominations n’ont pas été retenues, l’initiative aura bien lieu : Jean-Luc Mélen- chon, coprésident du Parti de gauche, et Olivier Besancenot, du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), ont annoncé lundi vouloir organiser une « marche nationale » le week-end du 12-13 avril en réponse aux « manifestations de droite et d’extrême droite des derniers mois ».

« On est sur la même longueur d’ondes »

A l’issue d’une rencontre bilatérale entre des délégations de leurs partis, les deux hommes ont pro- posé d’ »exprimer ce ras-le-bol de gauche » dans la rue. « La préparation de cette marche s’appuie sur des collectifs. Nos organisations ne prétendent ni diriger, ni prendre la tête du processus », a précisé Jean-Luc Mélenchon lors d’un point presse lundi. « On est sur la même longueur d’ondes pour cons- truire avec d’autres une initiative de rue la plus importante qui soit et répondre à l’air du temps, (…) au climat nauséabond qu’on connait, de ceux qui ont pris le pavé depuis des mois et des mois, c’est-à-dire la droite et l’extrême droite », a déclaré à ses côtés Olivier Besancenot.

G.V. – leJDD.fr lundi 17 février

http://www.lejdd.fr/Politique/Melenchon-et-Besancenot-exprimeront-leur-ras-le-bol-dans-la-rue-mi-avril-653556

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18 février 2014 ~ 0 Commentaire

Les tensions internes au fdg handicapent sa campagne européenne (essf)

fdg

A trois mois des européennes, le Front de gauche n’est toujours pas en ordre de marche.

Si le Parti de gauche (PG) ne semble pas s’en formaliser, son allié communiste commence sérieu- sement à s’impatienter. « On prend du retard », s’agace Pascal Savoldelli, chargé des élections au PCF. En cause : les différends stratégiques pour les municipales qui polluent la préparation du scrutin européen. C’est d’autant plus dommageable pour la coalition de la gauche radicale que PCF et PG estiment avoir un coup à jouer en mai dans un contexte d’impopularité record du gouvernement et de l’Europe.

Jean-Luc Mélenchon a d’ailleurs lancé, jeudi 13 février, un appel aux écologistes et à la gauche du PS pour des listes communes en mai de « tous ceux qui se définissent comme l’opposition de gauche ». Cette élection représente un enjeu de taille pour le Front de gauche. C’est lors des européennes de 2009 que PG et PCF ont scellé leur alliance et obtenu 6,05 % des voix. Quatre députés du Front de gauche, dont M. Mélenchon, avaient fait leur entrée au Parlement européen. Pour cette année, ils espèrent doubler leur score. « C’est atteignable », assure Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, qui depuis des mois presse son partenaire de se mettre autour de la table. En vain.

STRATÉGIES DIFFÉRENTES

Un texte commun sur l’Europe est en préparation depuis des semaines, mais il n’est toujours pas publié. Quant à la constitution des listes, elle n’a tout simplement pas commencé. Le PG a en effet conditionné l’ouverture des discussions… à l’utilisation du logo Front de gauche aux municipales. PCF et PG ont en effet opté pour des stratégies différentes pour les élections de mars. Les premiers partent soit avec leurs alliés du Front de gauche, soit avec le PS, comme à Paris. Les seconds refusent d’être associés aux socialistes et prônent « l’autonomie conquérante ». Quid alors du sigle blanc sur fond rouge ?

Après des mois de tensions, le PG assure avoir obtenu, lundi, l’engagement oral de la direction communiste de ne pas utiliser, notamment à Paris, le logo Front de gauche sur les affiches officielles, les professions de foi et les bulletins de vote quand ce dernier se présente avec le PS. Mais la présentation, deux jours plus tard, d’une affiche de campagne d’Anne Hidalgo, candidate PS à la Mairie de Paris, faisant apparaître le fameux logo a remis le feu aux poudres. Si cette affiche tapissera bien les murs de la capitale, le PS explique qu’il ne s’agit pas d’un matériel « officiel ». La nuance est subtile, mais elle pourrait permettre au PCF de ne pas (trop) fâcher son allié.

Reste toujours à convaincre le PG de parler des européennes. Si les communistes y parviennent, trois sièges jugés éligibles devraient revenir au PCF, trois autres au parti de M. Mélen- chon et un dernier aux autres forces du Front de gauche. Elu dans le Sud-Ouest, M. Mélenchon aurait aimé prendre la tête de liste en Ile-de-France pour nationaliser l’enjeu. Refus catégorique de M. Lau- rent, favorable à ce que les sortants se représentent là où ils ont été élus. « Jean-Luc ne peut pas demander la non-réélection de Patrick » Le Hyaric, insiste le sénateur de Paris.

La deuxième place dans cette eurorégion, plus favorable qu’une tête de liste dans l’Est, suscite aussi des convoitises. La troisième force du Front de gauche, Ensemble, pourrait la revendiquer. Chez les communistes, on verrait d’un bon oeil un duo Patrick Le Hyaric-Clémentine Autain. « Ce serait la meilleure candidate », assure un cadre du PCF. L’intéressée affirme se consacrer à sa campagne municipale à Sevran (Seine-Saint-Denis) mais ne dément pas une candidature en Ile-de-France si elle n’est pas élue en mars.

FAIRE MONTER LES ENCHÈRES

« On ne part pas dans ce canevas », répond Eric Coquerel, chargé des élections au PG, qui rappelle qu’en 2009 c’était Raquel Garrido, une proche de Jean-Luc Mélenchon, qui occupait cette position. Cette dernière, qui sera de nouveau candidate, indique cependant que « tout s’adapte dans la négociation », du moment que chacun s’y retrouve. Autre question : qui prend sur son « quota » Marie-Christine Vergiat, élue dans le Sud-Est, mais qui n’est encartée dans aucun parti du Front de gauche ? Pour Mme Garrido, la réponse est évidente : « Elle est communiste, juge-t-elle. Elle rentre dans leurs trois [sièges]. » Pas sûr que le PCF l’entende ainsi. Surtout que ce dernier soupçonne son partenaire de jouer la montre pour faire monter les enchères.

« Alors que l’UMP et le PS sont en campagne, pourquoi freiner l’engagement de tout le Front de gauche dans les européennes ?, interroge M. Savoldelli du PCF. Je ne peux pas penser que le PG veuille faire cavalier seul en s’accaparant la démarche du Front de gauche. » Si les discussions sur le logo du Front de gauche se sont avérées laborieuses, celles sur les européennes s’annoncent tout aussi corsées. 14 février 2014 Raphaëlle Besse Desmoulières

http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article31130

Lire aussi:

http://www.lejdd.fr/Politique/Le-Front-de-gauche-uni-pour-les-europeennes-653502

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