éternels
Les polluants éternels, « c’est plus qu’une histoire de poêles », alerte Camille Étienne
Les députés se penchent ce jeudi 4 avril sur une proposition de loi de l’élu écologiste Nicolas Thierry visant à interdire les polluants éternels. Certains industriels, notamment SEB, s’y opposent farouchement. Dans un documentaire, l’activiste écologiste Camille Étienne alerte sur ce qu’elle considère comme un « enjeu de santé publique ».
On les appelle PFAS (un acronyme anglais qui se prononce Pifasse, pour per et polyfluoroalkylées). Ils sont plus connus sous le nom de polluants éternels. Ces molécules sont présentes partout dans notre vie quotidienne : ustensiles de cuisine, emballages alimentaires, papier de cuisson, textiles, cosmétiques, mousse anti-incendie…
Nées d’une liaison carbone-fluor et quasi-indestructibles, ces substances, massivement utilisées par l’industrie chimique, se retrouvent dans l’air, le sol, les eaux des rivières, la nourriture et jusque dans le corps humain.
« Les PFAS ont en plus la possibilité d’être bio-accumulable, c’est-à-dire que notre corps n’a pas les capacités de les éliminer, on les accumule au cours des années », explique Camille Étienne.
L’activiste écologiste vient de leur consacrer un documentaire (Toxic Bodies, disponible sur YouTube) et appuie une proposition de loi déposée par le député Les Écologistes de Gironde, Nicolas Thierry. Elle est présentée ce jeudi 4 avril devant l’Assemblée nationale.
Pouvez-vous nous résumer l’objectif de la proposition de loi présentée ce jeudi à l’Assemblée nationale ?
Le but de la loi est d’interdire d’ici à 2026 l’utilisation de PFAS dans les cosmétiques, dans les ustensiles de cuisine et dans les textiles d’habillement, de mener des tests sur l’eau potable afin de savoir à quel point elle est contaminée et…
Ouest-France 03/04/2024