Malgré l’accord… (Reporterre)
Malgré l’Accord de Paris, feu vert pour 20 nouveaux gisements pétrogaziers en 2023
Au moins vingt développements de champs pétroliers et gaziers ont fait l’objet d’une décision finale d’investissement en 2023. Ils devraient déboucher sur une production de 8 milliards de barils équivalent pétrole (bep), selon l’édition annuelle du Global Oil and Gas Extraction Tracker, publiée par l’ONG étasunienne Global Energy Monitor jeudi 28 mars.
En outre, dix-neuf nouveaux gisements contenant environ 7,7 milliards de barils ont été découverts en 2023. D’ici la fin de la décennie, les entreprises fossiles ont l’intention d’extraire 31,2 milliards de barils répartis sur soixante-quatre champs supplémentaires.
« Au-delà de ce que la planète peut supporter »
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) avait pourtant averti en 2021 qu’aucun nouveau gisement de pétrole et de gaz ne devrait être exploité afin de contenir le réchauffement global dans la limite de 1,5 °C, conformément à l’objectif de l’Accord de Paris. Mais, d’après le rapport publié ce jeudi, les producteurs d’hydrocarbures ont depuis cette date donné leur feu vert au développement de gisements renfermant au moins 16 milliards de barils et en ont découvert au moins 20,3 milliards.
« Les producteurs de pétrole et de gaz ont invoqué toutes sortes de raisons pour continuer à découvrir et à exploiter de nouveaux gisements, mais aucune d’entre elles ne tient la route. La science est claire : pas de nouveaux gisements de pétrole et de gaz, sinon la planète sera poussée au-delà de ce qu’elle peut supporter », commente Scott Zimmerman, chef de projet pour le Global Oil and Gas Extraction Tracker.