05 mai 2023 ~ 0 Commentaire

résidences (jdd)

toit

De Paris au Pays basque, comment la lutte contre les locations Airbnb se renforce

Une proposition de loi sur le sujet des locations touristiques sera votée en juin à l’Assemblée nationale.

Le député socialiste Iñaki Echaniz, co-rapporteur d’une proposition de loi pour limiter les locations de courte durée type Airbnb, s’est affiché ce jeudi en présence d’Emmanuel Grégoire, adjoint à l’urbanisme à Paris. L’occasion de mettre en avant la généralisation d’une lutte sur tout le territoire.

Pays basque ou Paris, même combat. Les deux collectivités mènent depuis plusieurs années une lutte contre la prolifération des meublés de tourisme, ces locations de courte durée proposées notamment sur la plateforme Airbnb. Pour preuve, Iñaki Echaniz, député PS des Pyrénées-Atlantiques et tout nouveau co-rapporteur d’une proposition de loi sur le sujet, s’est affiché ce jeudi aux côtés d’Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris chargé de l’urbanisme, pour illustrer la propagation incontrôlée de ces logements.

Les deux élus – accompagnés de Dorine Bregman, adjointe chargée des commerces à Paris Centre – ont déambulé dans les rues du Sentier, quartier central de la capitale. « Ces deux dernières années, ce sont des milliers de commerces qui ont été transformés en location touristique dans toute la ville. Dans Paris Centre, c’est même un commerce sur huit qui a été converti en deux ans », alerte Emmanuel Grégoire, devant un immeuble parisien qui va voir la totalité de ces logements permanents disparaître au profit de locations temporaires.

« Il y a un système de professionnels du meublé touristique qui se met en place et qui rachète des immeubles entiers pour ne faire que du Airbnb », dénonce à ses côtés Iñaki Echaniz.

Une proposition de loi examinée en juin

Le député pyrénéen porte le sujet dans son cœur. Auteur d’une proposition de loi au début de l’année sur cette problématique, il a signé mardi un appel transpartisan visant à mieux encadrer la location touristique.

S’y sont joints le député écologiste Julien Bayou mais aussi le sénateur Les Républicains Max Brisson et le député Horizon Christophe Plassard. Le lendemain, Iñaki Echaniz était nommé co-rapporteur, avec la députée Renaissance du Finistère Annaïg Le Meur, d’une proposition de loi sur le sujet, qui sera débattue la semaine du 12 juin.

« Je viens d’un territoire [le Pays basque, NDLR], où le nombre de locations touristiques a augmenté de 130 % entre 2016 et 2020 », dénonce l’élu socialiste. « Ce texte est une mesure de bon sens et une porte d’entrée vers un engagement transpartisan pour résoudre la problématique du logement », espère-t-il.

Le texte vise notamment à obliger tout propriétaire à réaliser un diagnostic de performance énergétique avant toute mise en location de courte durée, une obligation déjà en vigueur pour les locations de longue durée.

« Il est incompréhensible qu’une telle mesure ne s’applique pas aux meublés de tourisme », explique Iñaki Echaniz. La proposition prévoit aussi d’élargir les compétences des élus locaux situées en zones tendues afin qu’ils puissent mettre en place une autorisation préalable avant toute mise en location. Une mesure qui ne concerne actuellement que les villes de plus de 200 000 habitants et trois départements de la petite couronne d’Île-de-France.

Enfin, le député veut réduire la niche fiscale qui offre un abattement de 50 à 70 % sur les revenus locatifs des meublés de tourisme, dopant la rentabilité locative d’un tel système.

L’inspiration du Pays basque

Pour la mairie de Paris, un tel texte vient à point nommé. « La proposition de loi va venir toiletter les manquements de la législation actuelle », se félicite Emmanuel Grégoire. Déjà actif dans la lutte contre la profusion des Airbnb, le premier adjoint a profité de l’actualité pour préciser les nouvelles restrictions prévues par le prochain plan local d’urbanisme de Paris, qui sera soumis au vote en juin.

La Ville veut ainsi interdire la création de nouveaux meublés touristiques de loueurs professionnels dans les zones touristiques qui souffrent de déficit de logement, sans préciser jusqu’ici les quartiers concernés.

« Notre vision est de promouvoir des quartiers de mixité d’usage pour ne pas se retrouver avec des quartiers peuplés seulement d’Airbnb », défend Emmanuel Grégoire. Il indique également réfléchir à mettre en place une mesure de compensation, qui vise à obliger les loueurs de meublés touristiques à remettre sur le marché de la location un autre bien de surface équivalente.

Une mesure justement déjà mise en place par… la communauté d’agglomération du Pays basque. « Que ce soit à Saint-Malo, dans le Sud-Ouest ou à Paris, la problématique reste la même », conclut Emmanuel Grégoire.

Guillaume Caire 04/05/2023

https://www.lejdd.fr/

Commentaire:

Dans les zones touristiques ces locations empêchent les jeunes travailleurs de se loger.

Laisser un commentaire

Vous devez être Identifiez-vous poster un commentaire.

Rocutozig |
Tysniq |
Connorwyatt120 |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Rafredipen
| Agirensemblespourpierrevert
| Buradownchin