vendée (le monde)
« Vaincre ou mourir » : les guerres de
Vendée transposées à l’écran en un nanar historique
Le film, produit par le Puy du Fou et Canal+, tente de réhabiliter le général Charette, figure de la résistance contre les Républicains et héros de l’extrême droite, à coups d’effets visuels d’un autre âge.
C’est donc tout naturellement qu’on retrouve le parc de loisirs fondé par Philippe de Villiers derrière Vaincre ou mourir, produit par Puy du Fou Films (entité créée en 2021 avec, à sa tête, Nicolas de Villiers, fils de Philippe) et Canal+ (propriété de Vincent Bolloré). En somme, le film se veut d’abord un objet idéologique et dissident, répondant au fantasme d’un cinéma français majoritairement acquis aux idées de gauche.
Un film historique de droite : après tout, pourquoi pas ? C’était sans compter le résultat, une bouillie audiovisuelle qui égrène tous les poncifs les plus éculés du film historique, remuant son imagerie christique et viriliste à coups d’effets visuels d’un autre âge.
Tout se passe comme si une équipe de tournage avait été parachutée sans plan de travail dans l’arène du Puy du Fou tandis qu’un monteur dépassé tentait d’insuffler un peu de vigueur hollywoodienne à ces molles batailles entre figurants déguisés en paysans vendéens. Dès lors, il devient à peu près impossible d’entrer dans la fiction tant nous captive l’amateurisme de ce nanar d’idéologues. Avec tout le sérieux du monde, Vaincre ou mourir prétend rivaliser avec la technicité d’une épopée signée Ridley Scott – et c’est hilarant.