maladie (actu bzh)
De quoi le Finistère est-il malade ?
Quelles sont les pathologies dont les Finistériens souffrent le plus ? On peut le savoir grâce aux statistiques de l’assurance maladie, désormais accessibles à tous. Le Finistère se démarque en matière de santé mentale.
L’assurance maladie a mis à disposition ses données statistiques sur le site internet ameli.fr/ Elles permettent de constater combien de personnes sont atteintes d’une maladie (dans une liste de 57 faisant l’objet de remboursements de sécurité sociale), en France, dans les régions et dans chaque département, de connaître leur sexe et leur âge. Elles font aussi état des dépenses engagées pour chacune.
On dispose aujourd’hui des données de 2015 à 2020.
« On remarque ainsi que les 2/3 des dépenses de l’Assurance maladie concernent moins de 50 % de la population française et se concentrent sur quatre grands types de pathologies : les maladies mentales, les maladies cardiovasculaires, les cancers et les maladies chroniques (type diabète) », signale Hugues Bardoux, directeur de la Caisse primaire d’assurance maladie du Finistère.
Les principaux maux
Que disent ces statistiques des maux finistériens ?
Les traitements et maladies qui concernent le plus de patients dans le département sont :
- les traitements du risque vasculaire (13,82 %)
- les traitements psychotropes (10,34%)
- les maladies cardiovasculaires (8,93%)
- les maladies respiratoires chroniques (6,13%)
- les cancers (6,02%)
- les maladies psychiatriques (5,63%)
- le diabète (4,67%)
Le Finistère se démarque en matière de santé mentale
Lorsque l’on étudie la prévalence (proportion de patients pris en charge pour une pathologie dans une population, en %) des pathologies en 2020, on remarque que certaines maladies sont davantage représentées dans notre département qu’ailleurs.
En matière de santé mentale, le Finistère se démarque. Avec une prévalence des maladies psychiatriques (5,63%) plus importante que dans le reste de la France (4,18%) et que dans la région Bretagne (5,16%). Même constat pour les traitements psychotropes avec une prévalence de 10,34% alors qu’elle n’est que de 9,47% en Bretagne et 8,52% en France. On est aussi au-dessus des prévalences régionale et nationale pour les troubles psychologiques et les troubles addictifs.
L’observation de l’évolution de la prévalence pour les traitements psychotropes (hors pathologies) montre une baisse régulière depuis 2015, puis une remontée en 2020, à imputer sans doute à la crise sanitaire.
Moins de diabète
On n’est pas bons non plus sur :
- le cancer du poumon (0,31% dans le Finistère, 0,25 en Bretagne et 0,24 en France),
- le cancer colorectal (0,86% dans le Finistère, 0,73 en Bretagne et 0,57 en France),
- les maladies cardiovasculaires (8,93 dans le Finistère, 8,49 en Bretagne et 7,90 en France)
En revanche, les Finistériens souffrent moins de diabète. La prévalence de la maladie est de 4,67% dans le département, alors qu’elle est de 6,13% en France. « Une question d’alimentation ? », avance Hugues Bardoux.
Les psychotropes :
- Les anti-dépresseurs : …
- Les hypnotiques ou somnifères. …
- Les anxiolytiques ou tranquillisants. …
- Les neuroleptiques. …
- Les psychodysleptiques. Les psychodysleptiques les plus connus sont le cannabis et les cannabinoïdes de synthèse, l’amphétamine, l’ecstasy ( MDMA ), les opiacés, le LSD, la cocaïne (crack) et l’héroine. Les pharmacopées traditionnelles proposent de nombreuses substances dysleptiques. L’alcool est un psychodysleptique.
- Martine De Saint Jan 3 Déc 22