11 septembre 2022 ~ 0 Commentaire

cymru ( galles)

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L’éveil d’une identité politique galloise

Le pays de Galles connaît, à partir de 1880, un renouveau culturel et identitaire, reposant notamment sur les deux piliers de l’identité nationale que sont la religion et l’éducation. Un tel renouveau conduit à la naissance d’une conscience politique par l’émergence d’un nationalisme d’inspiration libérale.

Cependant Cymru Fydd (mouvement nationaliste gallois de la fin du 19e siècle) est victime des profondes divisions géographiques, économiques et sociales entre ses membres du nord et du sud et la question du Home Rule est reléguée au second plan. Le jeune Parti travailliste, notamment Keir Hardie, reprend alors le flambeau, mais il prend rapidement conscience qu’il a besoin des votes gallois pour espérer accéder au pouvoir.

En outre, la campagne pour le Home Rule pour le pays de Galles ne suscite guère l’intérêt des Gallois eux-mêmes et ses partisans réclament plutôt la reconnaissance de la spécificité du pays de Galles et l’égalité avec l’Angleterre au sein du Royaume-Uni, sans volonté de l’éclater. Selon Kenneth O. Morgan :

La plupart des Gallois étaient satisfaits de leur double identité, qui soulignait leur britannicité ainsi que leur galloiserie, qui encourageait leur influence et leur importance croissantes au sein d’un empire en expansion et d’un système florissant de fabrication, de commerce et d’entreprise, plutôt que de mettre tout cela en danger en séparant le Pays de Galles de l’Angleterre et en le laissant couler ou nager tout seul.

Leurs aspirations rejoignent celles, quelques années plus tard, des fondateurs de Plaid Cymru, le parti nationaliste gallois.

En comparaison avec la campagne irlandaise, la renaissance nationale que connaît le pays de Galles entre 1880 et 1910 peut sembler limitée puisque le nationalisme gallois n’est finalement que peu politisé et presque jamais séparatiste.

La nation échappe au traumatisme d’une guerre civile et le mouvement reste pacifique. Comme le souligne Kenneth O. Morgan, « A peaceful revolution is no less valid than a violent one ». Il conduit, près d’un siècle plus tard, à la création d’une assemblée et, dans une déclaration faite lors de la conférence annuelle du Parti travailliste à Manchester le 22 septembre 2014, quelques jours après le référendum sur l’indépendance de l’Écosse, le First Minister gallois Carwyn Jones n’hésite pas à reprendre l’expression de Chamberlain :

 » L’avenir que nous avons promis à l’Écosse doit être livré – une part égale des ressources, un siège à la table, un Parlement puissant – qui doit être offert au Pays de Galles et à l’Irlande du Nord également. Pas seulement un gouvernement national pour l’Écosse, mais un gouvernement national pour tous « .

https://journals.openedition.org/

Lire aussi:

Le Pays de Galles aux 19è et 20è siècles : renaissance d’une
nation

Politique au pays de Galles

For a Socialist Welsh Republic: A Conversation with the Welsh Underground Network

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