stress (jdd)
C’est quoi le stress hydrique ?
La France, dévastée par une sécheresse « historique », voit plus d’une centaine de ses communes souffrir du stress hydrique. Mais qu’est-ce que le stress hydrique ?
Synonyme de pénurie d’eau, le stress hydrique est une situation critique qui surgit quand les ressources en eau douce disponibles sont inférieures à la demande.
Il peut arriver pour plusieurs raisons : l’augmentation démographique, le gaspillage, l’agriculture intensive, la déforestation ou encore le changement climatique. Selon l’Unicef, le Fonds des Nations unies pour l’enfance, quatre milliards de personnes connaissent une grave pénurie d’eau pendant au moins un mois chaque année. Plus généralement, l’ONU prévoit qu’un tiers de la population mondiale soit concernée par le stress hydrique en 2025.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) fait une distinction entre stress hydrique et pénurie d’eau : dans les zones où la disponibilité en eau est inférieure à 1 700 m3 par habitant par an on utilise plutôt le terme de « stress hydrique » alors qu’on parlera de pénurie d’eau quand la disponibilité en eau est comprise spécifiquement entre 1 700 m3 et 1 000 m3. Le stress hydrique peut aussi s’exprimer en pourcentage du rapport entre le besoin en eau et les ressources en eau disponibles : on parlera de celui-ci quand il atteint ou excède les 100 %.
Le stress hydrique touche principalement les zones arides, comme les pays d’Afrique, l’Inde, le Pakistan ou les grandes plaines du Nord de la Chine.
La France, selon le centre d’information sur l’eau , dispose de ressources suffisantes pour répondre à la demande d’eau douce : sa quantité d’eau disponible est entre 2 500 m3 et 6 000 m3 par habitant par jour.
Toutefois, le pays comme certains de ses voisins européens ne sont pas toujours épargnés par le stress hydrique, notamment lors des périodes de canicule et de sécheresse comme cet été. Aujourd’hui, l’alerte sécheresse est déclarée dans 93 départements, dont 57 en état de crise, et plus de 100 communes « n’ont plus d’eau potable » selon le gouvernement.
6 août 2022 Justina Pukaite