17 juillet 2022 ~ 0 Commentaire

ozone (écologistas)

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La canicule déclenche un pic de pollution à l’ozone

L’intense vague de chaleur que connaît la péninsule ibérique depuis le week-end dernier entraîne une augmentation des niveaux d’ozone dans l’air, sous l’effet combiné des températures élevées et des émissions de polluants provenant du trafic routier, maritime et aérien, ainsi que de la production accrue d’électricité dans les centrales thermiques, en raison de l’utilisation de la climatisation.

Dans un tiers des 500 stations qui mesurent l’ozone en Espagne, l’objectif fixé par la réglementation pour protéger la santé est dépassé. Et en Andalousie, en Castille-La Manche, en Catalogne, en Estrémadure et dans la Communauté de Madrid, nous sommes au-dessus de la limite légale depuis presque une semaine, face à la passivité des administrations régionales et locales, qui continuent à ne pas élaborer les plans obligatoires pour améliorer la qualité de l’air en ce qui concerne l’ozone.

La pollution maximale a été enregistrée jusqu’à hier dans les stations de Barcelone de Tona et Vic et dans les stations de Madrid d’Algete, Coslada, San Martín de Valdeiglesias et Torrejón de Ardoz, ainsi que dans la station de Burgos de Medina de Pomar et la station d’Álava de Valderejo, qui sont fortement influencées par la pollution urbaine à Barcelone, Madrid et Bilbao, respectivement. Dans tous ces cas, le seuil d’information de la population a été dépassé, atteignant un maximum de 194 microgrammes d’ozone par mètre cube d’air, à Vic.

Seule une partie de la côte cantabrique et les îles Canaries sont jusqu’à présent épargnées par l’épisode de pollution à l’ozone, ce qui montre l’importance croissante du changement climatique dans l’aggravation des situations de forte pollution atmosphérique en été, en raison de la fréquence, de la durée et de la virulence progressivement accrues des vagues de chaleur estivales.

La valeur objective pour la protection de la santé humaine est fixée par le règlement à 120 microgrammes d’ozone par mètre cube d’air, mesurés sur des périodes de 8 heures, et ne doit pas être dépassée plus de 25 jours par an. Le seuil d’information du public est fixé à 180 microgrammes d’ozone par mètre cube d’air, en moyenne horaire.

La prévision du dépassement du seuil d’information oblige les autorités régionales à avertir les personnes les plus sensibles à la pollution atmosphérique, comme les enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes ou les personnes souffrant de problèmes respiratoires ou cardiovasculaires, de se protéger en évitant les efforts physiques et les exercices en plein air aux heures centrales de la journée et en soirée. Ils doivent également informer sur l’évolution prévue de la pollution, les zones touchées et la durée de l’épisode.

Cependant, la Junta de Castilla y León, la Generalitat de Cataluña, la Comunidad de Madrid et le gouvernement basque se sont limités à émettre des avertissements de routine une fois les dépassements survenus, ce qui est insuffisant pour protéger la santé de la population la plus touchée, comme les enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes et les personnes souffrant de maladies cardiorespiratoires chroniques.

En revanche, le dépassement de la valeur objective pour la protection de la santé humaine rend nécessaire l’élaboration de plans d’amélioration de la qualité de l’air afin de réduire structurellement les niveaux d’ozone estivaux en limitant les émissions polluantes des transports et de l’industrie, notamment dans les jours précédant des épisodes comme celui que nous connaissons.

Ecologistes en Action dénonce le fait que ni le gouvernement central ni les gouvernements des douze communautés autonomes dans lesquelles, au cours de la dernière décennie, les objectifs légaux pour l’ozone n’ont pas été atteints, n’ont élaboré les plans obligatoires d’amélioration de la qualité de l’air pour réduire ce polluant, et lorsqu’ils les ont formellement approuvés (comme en Castille et Léon et en Estrémadure), ces plans se sont avérés inefficaces en raison du manque d’ambition des mesures envisagées.

L’ozone troposphérique, également appelé « mauvais » ozone par opposition à l’ozone stratosphérique, est un polluant secondaire produit par la réaction entre la lumière du soleil et le dioxyde d’azote et les hydrocarbures émis par les voitures et certaines industries.

Par inhalation, il entraîne un risque accru de maladies respiratoires aiguës et de réduction de la fonction pulmonaire, ainsi qu’une aggravation des pathologies cardiovasculaires.

L’Agence européenne pour l’environnement (AEE) estime qu’entre 1 500 et 1 800 décès prématurés surviennent chaque année en Espagne à la suite d’une exposition à des niveaux d’ozone tels que ceux enregistrés ces derniers jours. L’ozone, en plus d’être toxique pour les personnes, l’est aussi pour la végétation, endommageant les forêts et réduisant la productivité des cultures.

13/07/2022

https://www.ecologistasenaccion.org/

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