02 mai 2022 ~ 0 Commentaire

1er mai 22 et 29 (le tél)

À Brest, le « troisième tour social

Plus de 1 500 personnes ont défilé rues Jean-Jaurès et Siam, ce dimanche 1er mai, à Brest.

Ce dimanche 1er mai, plus de 1 500 personnes ont défilé dans les rues de Brest. Pour l’occasion, la Fête du travail avait un petit goût de « troisième tour social ».

1 500 manifestants selon la police, 2 000 pour les syndicats. Qu’importe le traditionnel décalage des chiffres : ce 1er mai brestois bien ensoleillé avait la saveur d’une réussite pour l’intersyndicale CGT, CNT, FSU, Unsa et Sud Solidaires. Celle qui appelait au rassemblement souhaitait clairement faire de cette Fête du travail une amorce du « troisième tour social », au lendemain de l’élection présidentielle.

Car, hormis le cortège gonflé par la mobilisation des intermittents l’an dernier ou celui de 2019 fortement teinté de gilets jaunes, il faut remonter à 2017 pour retrouver un 1er-Mai aussi fédérateur à Brest. Il était fortement politique : il y a cinq ans, le traditionnel rendez-vous des travailleurs était coincé pile à l’entre-deux tours de la présidentielle et permettait aux syndicats de dire leur hostilité à la candidate du Rassemblement national. « Cette fois, les gens ne se mobilisent pas pour dire non au RN mais pour défendre des revendications. C’est plus intéressant », commentait ainsi Olivier Cuzon (Sud-Solidaires).

« Pour la retraite à 60 ans »

Ces revendications, les organisations syndicales les ont défendues d’une même voix à la tribune, fustigeant au passage le programme électoral d’Emmanuel Macron, « qui entend bien accélérer ces politiques produisant ressentiment et désespérance sociale, aggravant les inégalités, divisant la société ».

Ce dimanche, c’est donc pour un retour de la retraite à taux plein à 60 ans, une hausse 400 € de tous les revenus ou encore pour une « véritable transformation sociale et environnementale de noter société » que plus de 1 500 Brestois ont défilé.

Une semaine après la réélection d’Emmanuel Macron, les principaux syndicats (hormis la CFDT) se sont donc entendus pour envoyer un message clair au Président et à son futur gouvernement. Une unité partagée par les groupes politiques de gauche qui, dans leur ensemble, ont relayé l’appel à la mobilisation : tous, du PS aux Verts, en passant par l’UDB ou le PCF, étaient présents ce dimanche matin, alors que les tractations pour présenter un front uni aux prochaines législatives se poursuivent en haut lieu.

La gauche mobilisée, mais encore divisée

Beaucoup, dans le cortège, auraient d’ailleurs rêvé d’une bannière unique rassemblant les principales forces de gauche, dès ce dimanche matin. Raté. Comme un symbole, d’ailleurs, La France insoumise, le NPA mais aussi l’Union pirate ont rejoint la place Liberté tardivement, d’un bloc, après s’être retrouvés à Saint-Martin quelques minutes plus tôt.

Le cortège a remonté la rue de Siam avant de se séparer vers 13 h.

Pourtant, alors que l’issue des négociations nationales semblait encore bien incertaine ce dimanche matin, les élus et militants brestois ont, pour la plupart, défilé d’un seul pas, ne cachant pas leur optimisme pour un accord en vue des législatives.

« Ça sent la fumée blanche », lançait ainsi l’Insoumis Pierre-Yves Cadalen au moment de saluer Yohann Nédélec. « Les électeurs nous demandent de faire l’union. Si on ne la fait pas, ils ne se gêneront pas pour nous sanctionner dans les urnes », estimait, pour sa part, le socialiste.

Pierre Chapin  01 mai 2022

Plus de 1 500 personnes à Brest à la manifestation de la fête du Travail (OF)

Ce dimanche 1er mai 2022, plus de 1 500 personnes se sont mobilisées à Brest (Finistère), à l’appel de la CGT, Sud, FSU, UNSA et CNT pour la défense des retraites et des salaires.

Ce dimanche 1ermai 2022, plus de 1 500 personnes (2 000 selon les syndicats) ont défilé ce matin, à Brest (Finistère), pour la fête du Travail. C’est un succès pour Olivier Cuzon, de Sud. Une mobilisation à l’appel de la CGT, Sud, FSU, UNSA et CNT. Une mobilisation très politique qui se veut la « troisième manche du tour social » avant les élections législatives. Objectifs: rappeler leur opposition à la retraite à 65 ans, demander de meilleurs salaires et des services publics de qualité.

Les manifestants défilent dans le centre-ville dans une ambiance bon enfant. L’objectif est vraiment de faire entendre des revendications sociales et écologiques dans le contexte des prochaines élections législatives.

L’union des gauches a-t-elle raté la marche du 1er-Mai à Quimper ? (LT)

Lors du rassemblement du 1er-Mai qui a réuni environ 600 personnes, ce dimanche, place de la Résistance à Quimper.

L’union des gauches aura-t-elle germé sur le terreau de cet estival 1er-Mai, à Quimper ? Avec un peu plus de 600 manifestants, le doute est permis. Justice sociale, pouvoir d’achat et avenir de la planète : les thèmes ont néanmoins été partagés par tous, avec détermination.

« C’est un peu surprenant… Je m’attendais à voir beaucoup plus de monde », commente cette militante quimpéroise aguerrie, habituée des mouvements sociaux. Il est un peu plus de 11 h et au pied du Mont Frugy, la rue entre la place de la Résistance, traditionnel espace de rassemblement des manifs quimpéroises peine à se noircir.

À peine plus de 500 personnes à l’heure du rendez-vous lancé voici plusieurs jours par tous – pour ainsi dire – les partis politiques de gauche et nombre de syndicats. Dans le même temps ou presque, le trafic routier s’intensifie doucement à la sortie sud de Quimper, sur la route conduisant vers le littoral. C’est qu’il fait beau. Beau et même chaud. Comme si l’été voulait forcer le calendrier.

Le calendrier, justement : « Nous sommes encore dans le temps des négociations entre les dirigeants des différents partis de gauche dans la perspective des législatives », analyse cette autre militante politique quimpéroise avant de conclure : « Il n’y a pas eu de message clair pour ce 1er -Mai », estime-t-elle tout est restant optimiste sur la possibilité d’un rassemblement faisant basculer l’Assemblée nationale, au soir du 19 juin.

Un peu plus loin, une syndicaliste de la CGT rappelle que, comme de tradition, des manifs du 1er -Mai ont lieu dans plusieurs villes du département, ce dimanche matin. Notamment à Pont-l’Abbé et Châteaulin.

Plus de 600 personnes

Finalement, lorsque le cortège s’ébranle vers la rue Kéréon, un peu plus de 600 personnes franchissent l’angle de la place Saint-Corentin. Huit cents l’année dernière. Le différentiel paraît anecdotique. Sauf que ce 1er-Mai 2022 est célébré dans un pays qui a cette fois voté à 41 % (13, 2 millions de voix) pour le Rassemblement national. Un peu moins de 26 %, à Quimper. Soit autant, ici, que pour J.-L. Mélenchon et Y. Jadot au soir du 10 avril. Le troisième tour serait déjà joué dans la circonscription de Quimper ? Toutes les listes n’ont pas encore désigné leur candidat.

Dans le cortège, les pancartes sont peu nombreuses, mais les messages qui fleurissent de-ci de-là sont sans équivoque : « Stop à la casse sociale » ou « Nous sommes tous sur la même planète, nous sommes tous dans la même galère ». Un peu plus loin, au bout d’un bras de plastique blanc, les lettres d’une affichette jouent avec l’anagramme « Macron – Monarc ». En milieu de cortège, une banderole blanche plutôt discrète mais remarquée porte les mots peints en noir « Union populaire ». Les deux hommes qui la portent ont moins de 30 ans. La manif quimpéroise se referme sur une aubade donnée sur le pont Max-Jacob par une fanfare militante composée de musiciens venus des quatre coins de Bretagne. «  Bella ciao ».

Olivier Scaglia le 01 mai 2022  Ouest France Quimper

À Quimper, le 1er mai comme « premier rendez-vous revendicatif du quinquennat »

Comme chaque 1er mai, une manifestation était organisée à Quimper (Finistère), ce dimanche 1er mai 2022. À l’appel d’une intersyndicale, un peu plus de 600 personnes se sont rassemblées, place de la Résistance, avant de défiler dans le centre-ville.

Hausse des salaires, Smic à 2 000 €, retraite à 60 ans… Les revendications sont nombreuses, ce 1er mai 2022, à Quimper (Finistère). Un peu plus de 600 personnes se sont rassemblées sur la place de la Résistance pour faire entendre leur voix, lors de ce « premier rendez-vous revendicatif du nouveau quinquennat ».

L’appel à manifester émanait d’une intersyndicale, composée de la CGT, la CNT, la FSU, l’Unsa et Sud/Solidaires. Les représentants syndicaux se sont succédé au micro. Bien sûr, la question de la retraite a été centrale. Pour les syndicats présents, il faut « une retraite à 60 ans avec 37 annuités et demie ».

Parmi les autres revendications, on peut noter aussi « le blocage des prix pour les produits de première nécessité, une hausse générale des salaires, des embauches massives et le plein-emploi pour tous, une transition écologique accessible à tous ».

Lutte contre l’extrême droite

En ce 1er mai, dans le milieu syndical, on évoque souvent « la lutte contre l’extrême droite ». Nombreux sont ceux qui réclament également la paix en Ukraine et craignent les conséquences de la guerre.

Après les prises de parole, le cortège de plusieurs centaines de personnes s’est élancé pour un traditionnel défilé, dans le calme, le long des rues du centre-ville. Une fanfare, placée au milieu de la foule, reprend des airs militants. Des dizaines de drapeaux flottent dans les rues, aux couleurs des syndicats et de quelques partis de gauche.

« Contre-pouvoir »

Parmi les manifestants, il y a Denis, de la CGT Éduc’action : « Fêter les travailleurs, c’est déjà une bonne raison d’aller dans la rue. Il faut aussi que l’on montre que nous ne sommes pas résignés, prouver qu’on souhaite le meilleur pour notre pays ! » Pour lui aussi, la question des retraites est importante : « Il faut cesser d’allonger le temps de travail. La retraite à 65 ans, ça signifie que certains ne partiront pas avant 70 ans », clame-t-il.

Dans le cortège, certains manifestent aussi sans drapeau ni bannière, à l’image de Laurence, Olivier et Gabin – du haut de ses 4 ans – venus en famille. Ils ne manifestent pas à tous les 1er mai, « mais là, ça va mal ! Il faut montrer aux politiques qu’il y a un contre-pouvoir dans la rue ». Une fois la boucle du défilé bouclée, le cortège s’est dispersé vers 13 h.

1er-Mai : 200 manifestants au départ de la place des Otages à Morlaix 

200 personnes se sont rassemblées sur la place des Otages, à Morlaix, ce dimanche 1er mai 2022 à l’occasion de la Fête du travail. Dans le cortège, des syndicalistes, des politiques… mais aussi des néophytes.

À Morlaix, place des Otages, ils ont été environ 200 à se rassembler pour le traditionnel défilé du 1er mai, entre 10 h 30 et 11 h. Un rassemblement 2022 souhaité notamment par l’intersyndicale composée de la CGT, CNT, FSU, Unsa et Sud/solidaires en cette journée symbolique de la Fête du travail.

Parmi les motifs annoncés du rassemblement, la lutte contre « les inégalités salariales », mais aussi la pression mise sur le président Macron nouvellement réélu de « faire de la France une grande nation écologique ».

Vers 11 h, dès la première prise de parole, la CGT rappelle le contexte après que « l’extrême droite a été battue dimanche dernier », évoquant « la responsabilité des organisations [NDLR : l’intersyndicale] dans la lutte contre les idées racistes et fascistes, contre l’imposture de l’Extrême droite et la division du monde du travail ». La politique passée d’Emmanuel Macron, mais aussi « des gouvernements précédents », est très critiquée, accusée d’avoir « accru les inégalités sociales, territoriales et augmenté la pauvreté »…

Natasha, 83 ans et Jacques, 74 ans, manifestent chaque Premier mai. Tous les deux sont encartés au Parti Communiste. La première souhaite « une augmentation du pouvoir d’achat », et le second s’est déplacé pour qu’« ils ne repoussent pas l’âge de départ à la retraite ». (Le Télégramme/Cécile Renouard)

Élus, encartés… les législatives sont à venir

Ici et là, les manifestants acquiescent au discours, certains plus remontés que d’autres « refusent » ensuite « de parler avec un journaliste ». D’autres au contraire sont ouverts, n’hésitant pas à parler de leurs partis ou de leur sympathie pour un mouvement politique, PS, PC, France Insoumise ou encore Générations… « C’est important pour l’Union de la gauche », commente par exemple l’élue Catherine Tréanton en un clin d’œil aux élections législatives à venir.

À quelques mètres d’elle, deux étudiants du lycée agricole de Suscinio montrent un enthousiasme certain en prenant place dans le cortège pour effectuer le tour traditionnel du centre-ville. C’est en effet « leur premier rassemblement du Premier mai ». Il y a là, Camille, 23 ans, qui porte une pancarte disant « Non au bitume, oui aux légumes »… tandis que son camarade Jakez, 18 ans, a un message similaire. Écologie, agriculture, économie… les jeunes parlent de tout cela dans leurs affiches. « On s’est réuni après les élections présidentielles en se disant qu’il fallait faire quelque chose, au moins essayer… Donc on est venus ».

120 personnes au rassemblement du 1er (Quimperlé)

La mobilisation au traditionnel rassemblement du 1er-Mai, organisé dimanche matin à Quimperlé par la CGT, était plus forte que l’année dernière.

Le rassemblement du 1er-Mai, à Quimperlé, a réuni plus de 120 personnes ce dimanche matin. Une fréquentation en hausse pour le début d’un troisième tour social souhaité par la CGT.

Plus de 120 personnes ont participé, ce dimanche matin, au traditionnel rassemblement du 1er-Mai, organisé par la CGT devant l’espace Benoîte-Groult, à Quimperlé. Une fréquentation en hausse par rapport aux années précédentes. « Lors des derniers rassemblements du 1er-Mai, on dénombrait de 60 à 80 participants », souligne Gérard Le Bourhis, mémoire locale du syndicat. Et cette participation ne s’explique pas par une météo radieuse, ni par la présence de quelques vacanciers, habitués à participer aux rassemblements en région parisienne.

Si les retraités forment toujours le gros des troupes présentes le 1er mai, ils ont été rejoints par plusieurs salariés, inquiets de la réforme des retraites et du départ à 65 ans, promis par Emmanuel Macron. « Il faut un troisième tour social pour s’opposer à cette politique libérale », assène Laëtitia, qui boudait les années précédentes ce rassemblement. « Après avoir écarté la menace d’un pouvoir autoritaire au second tour de l’élection présidentielle, il faut imposer une véritable politique sociale avec un Smic brut à 2 000 €. Il faut aussi augmenter les cotisations sociales pour ne pas amplifier les déserts médicaux et les fermetures de lit dans les hôpitaux. Il faut mettre fin aux exonérations des cotisations patronales. Les cotisations sont le pilier de la protection sociale », plaide Gérard Le Bourhis, le représentant de l’union locale CGT.

Dégradation du pouvoir d’achat et des conditions de travail, départ à la retraite à 65 ans : les craintes exprimées au début ce « troisième tour social » sont nombreuses.

« Inenvisageable de travailler à l’usine jusqu’à 65 ans »

De son côté, Audrey Quémat, secrétaire du syndicat CGT de l’hôpital de Quimperlé, a réclamé une amélioration des conditions de travail. « Les difficultés de l’hôpital public ne sont pas la conséquence de la covid-19 mais des réductions budgétaires. On manque de moyens et de personnels. Les salariés sont épuisés », alerte-t-elle. Selon la représentante syndicale, la situation se dégrade de plus en plus au Groupement hospitalier Bretagne sud (GHBS). « L’appel à l’intérim ne suffit plus à faire face aux problèmes d’effectifs. La direction demande, sur la base du volontariat, que des salariés écourtent d’une semaine leurs congés d’été pour remédier aux absences », dénonce Audrey Quémat, tout en craignant que « l’exception devienne la norme ».

Chez Bigard, les délégués pointent aussi une détérioration des conditions de travail. « Les marges et les profits augmentent, les cadences aussi ! Dans certains ateliers, c’est le retour du chronomètre », dénonce Xavier Morvant, délégué syndical CGT chez Bigard, à Quimperlé. Et le recul annoncé de l’âge de la retraite assombrit un peu plus l’horizon. « La peur s’installe dans l’usine face à cette menace. C’est inenvisageable de maintenir des ouvriers jusqu’à 65 ans. D’ailleurs, plusieurs d’entre eux partent déjà avant 62 ans en inaptitude », déclare le délégué syndical. C’est justement cette perspective qui a incité plusieurs actifs à rallier le rassemblement pour exprimer leur opposition à cette réforme.  « Le 3e tour de la présidentielle se poursuivra en juin dans les urnes, mais aussi dans les rues », prévient la CGT.

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