châteaulin (france info)
Accident du méthaniseur de Châteaulin : Cash investigation dévoile un rapport accablant pour Engie
Inaugurée en 2018 la centrale biogaz de Kastellin, à Châteaulin, injecte dans le réseau gazier du méthane produit à partir de fumier, de lisier, de déchets de l’industrie agro-alimentaire et de cultures. Le digestat, matière organique issue du processus de méthanisation, sert ensuite de fertilisant épandu sur les terres agricoles.
Le 17 août 2020, vers 22h30, plus de 400 m3 de digestat, des résidus de méthanisation de matières organiques naturelles, débordent d’une cuve de la centrale de production de biométhane à Châteaulin dans le Finistère. 400 000 litres de liquide toxique, à forte concentration d’ammoniaque, se déversent dans l’Aulne. Le fleuve alimente en eau potable 49 communes du Finistère.
Un rapport accablant
Au lendemain de l’accident, un arrêté préfectoral est pris pour restreindre la consommation d’eau dans la zone concernée. Il restera en vigueur pendant toute une semaine. Une enquête est également ouverte par les services de l’Etat pour en connaître les causes.
Son exploitant, Engie Bioz, filiale du groupe Engie, mettait alors en avant une défaillance du système électronique de la cuve où s’est produit le débordement. Les conclusions d’un rapport de la direction régionale de l’aménagement, qu’a pu se procurer la rédaction de Cash Investigation, sont, elles, beaucoup plus accablantes pour Engie.
Dysfonctionnement des capteurs de détection, présence humaine insuffisante, défaut de conception, et surtout, la maintenance et les essais périodiques des systèmes de commande « oubliés ».
De plus en plus d’incidents
Depuis 10 ans, les méthaniseurs connaissent un réel compte engouement et sont largement. La France en compte 1 300 à ce jour (130 en Bretagne), 800 sont sur le point de voir le jour. La production de biogaz est pour l’Etat qui subventionne largement la filière l’une des solutions pour sortir des énergies fossiles. Mais elle n’est pas sans risque. L’accident de Châteaulin en atteste, et il est loin d’être isolé.
Dans une enquête menée par un collectif qui prône une méthanisation raisonnée, des scientifiques mettent ont pu constater que l’augmentation du nombre de méthaniseurs avait entraîné une autre augmentation : celle du nombre d’incidents.
En 2013, un peu moins de 2 % d’accident par méthaniseurs et par an ont été dénombrés, contre 5 % aujourd’hui. De la simple pollution olfactive, aux incendies, fuites et explosions les plus graves.
Et pour l’année 2020, de 13 des 39 incidents répertoriés sont survenus dans des unités gérées par la filiale de méthanisation d’Engie. Pour Daniel Chateigner qui coordonne le collectif : « Les grosses structures sont des structures accidentogènes. Le principal problème est créé par la grandeur du méthaniseur, et la façon dont gère. »
12/11/2021
Salut, ce que vous dites est bien, mais franchement vous devriez le dire ailleurs, votre blog est archi pourri par la pub. Sans vouloir être désagréable (c’est seulement pour vous motiver), vous faites un peu le jeu de Nestlé et Cie en restant sur cette plateforme de blog. Bon, allez, bon courage à tous et toues!