italie (courrier inter)
La droite italienne KO debout après le premier round des municipales
Quelque 12 millions d’électeurs étaient invités à se rendre aux urnes pour désigner leurs nouveaux maires les 4 et 5 octobre. Ces élections municipales s’annoncent déjà comme un succès pour la gauche, qui a réussi à faire élire ses candidats dès le premier tour à Milan, Naples et Bologne.
Dimanche 4 et lundi 5 octobre, les habitants de 1 192 communes italiennes votaient pour élire leurs nouveaux édiles, mais toute l’attention de la presse était focalisée sur cinq métropoles : Rome, Milan, Naples, Turin et Bologne.
Mis à part Bologne, il s’agit des quatre plus grandes villes italiennes, et le résultat de ces communes a logiquement occulté les autres scrutins. En regardant les scores des candidats, une tendance nette, soulignée par toute la presse transalpine, se dégage : les progressistes ont gagné.
“Les villes choisissent le centre gauche”, indique en première page le Corriere della Sera ce lundi 4 octobre, tandis que La Repubblica et La Stampa parlent respectivement de “souverainistes qui s’écroulent” et de la “chute des populistes”. La presse conservatrice emploie un autre ton, mais elle partage ce constat, à l’image de Libero Quotidiano, qui parle d’une “sonnette d’alarme” et invite le “centre droit à se réveiller”. Quant à Il Giornale, il considère que les municipales sont d’ores et déjà “une occasion perdue”.
Si, avant même le second tour, les jugements sont aussi tranchés, c’est que la gauche a frappé un grand coup. À Milan, Naples et Bologne, Giuseppe Sala, Gaetano Manfredi et Matteo Lepore, les trois candidats soutenus par le Parti démocrate, ont remporté la mise au premier tour, en dépassant 50 % de suffrages exprimés.
À Turin, contrairement aux prévisions de la veille, le candidat de la gauche est arrivé en tête. Il n’y a qu’à Rome – où la maire sortante Virginia Raggi (Mouvement 5 étoiles).
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