25 octobre 2020 ~ 0 Commentaire

landi (france bleu)

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Centrale à gaz de Landivisiau : pas de peine requise pour l’opposant arrêté lors d’une manifestation

La procureure de Brest n’a pas requis de peine contre Jean-Yves Quéméneur, le président de Force 5 qui comparaissait ce vendredi au tribunal correctionnel de Brest. La justice lui reproche d’avoir bloqué une route lors d’une manifestation contre le projet de centrale à gaz de Landivisiau.

C’est le soulagement pour Jean-Yves Quéméneur. Le président de l’association Force 5, qui soutient les militants de la défense de l’environnement dans leurs démarches juridiques, comparaissait devant le tribunal correctionnel de Brest, dans un des nombreux volets judiciaires de ce dossier.

Arrêté lors d’un sit-in

Jean-Yves Quéméneur est accusé d’entrave à la libre circulation des véhicules sur la voie publique. Il aurait participé à une manifestation, le 28 mars 2019, durant laquelle des opposants au projet de construction d’une centrale de production d’électricité grâce au gaz ont installé des palettes sur une route menant au chantier, et se sont même assis eux-mêmes sur la route.

Ce que Jean-Yves Quéméneur, 70 ans, admet volontiers face au juge : « Effectivement, j’étais là, j’étais assis par terre lorsque les gendarmes sont arrivés« . Le retraité est alors arrêté, menotté et placé en garde à vue pendant 7 heures. C’est la seule arrestation lors de cette mobilisation. Les 14 autres manifestants seront convoqués, ensemble, par la justice, et dispensés de peine.

Le président de Force 5, lui, est convoqué seul. La justice le soupçonne d’être l’organisateur, avec son association, de la manifestation. Une partie de l’audience de ce vendredi est donc consacrée à établir les responsabilités de Jean-Yves Quéméneur.

« Ça a été un événement spontané, ça n’était pas une manifestation organisée explique son avocat, Pierre l’Heveder. L’association Force 5 n’avait rien à voir dedans. Mr Quéméneur était là en son nom. Il est également président de l’association, ça c’est un fait.

Mais de part son action, qu’il mène depuis longtemps sur cette centrale, il a pu éventuellement s’attirer quelques animosités. Il est identifié comme un des meneurs contre leur projet. Il a dans ce cadre-là été considéré comme celui qui a nécessairement organisé cette manifestation. Alors qu’il n’en est rien ». 

Une dispense de peine requise, l’avocat demande la relaxe

Un argument qui a visiblement convaincu la procureure, qui a requis une dispense de peine. En clair, elle ne demande pas d’amende. Le président de Force 5 est soulagé : « On a l’impression que c’est quelque chose d’un peu banal, de s’assoir sur une route pour protester. Et puis on sest convoqué au tribunal alors qu’on défend l’environnement. On ne fait que notre rôle » détaille le militant de la cause environnementale.

La décision de justice dans ce dossier doit être rendue le 1er décembre. Les opposants à la centrale, eux, devraient de nouveau avoir affaire à la justice, mais dans le cadre de la contestation du chantier.

Plusieurs plaintes ont été déposées au pénal, notamment suite à la découverte d’escargots de Quimper dans la zone humide où se construit la centrale.  Des recours sont également en cours au conseil d’Etat et à la Cour européenne des droits de l’homme.

Nolwenn Quioc Vendredi 23 octobre 2020

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