pisseurs bigouden (ouest france)
Glyphosate dans leurs urines : des « pisseurs involontaires » bigoudens portent plainte
29 « pisseurs involontaires de glyphosate » du pays Bigouden ont déposé plainte au palais de justice de Quimper (Finistère), mardi 18 février 2020. Des analyses de leurs urines révèlent des traces du pesticide.
Une douzaine de membres du collectif bigouden des « pisseurs involontaires » s’est rassemblée devant le palais de justice de Quimper (Finistère), ce mardi 18 février 2020.
« Les pesticides nous empoisonnent la vie », affiche la pancarte artisanale d’Anne Le Gall. L’analyse des urines de cette habitante de Pont-l’Abbé a révélé la présence de glyphosate, la molécule active de l’herbicide Roundup de Monsanto, dans ses urines à hauteur de 0,95 nanogramme par millilitre (ng/ml). Un taux supérieur à celui qui est admissible dans l’eau potable, à savoir 0,1 ng/ml.
Ce mardi 18 février 2020, Anne Le Gall et 28 autres membres du collectif bigouden des « pisseurs involontaires de glyphosate », dont quatre enfants, ont donc déposé plainte pour mise en danger de la vie d’autrui, tromperie aggravée et atteintes à l’environnement au palais de justice de Quimper (Finistère).
Une action symbolique : ils souhaitent que l’implication dans la diffusion du glyphosate de personnes physiques aussi variées que « les présidents et les membres des conseils d’administration de tous les fabricants de pesticide contenant » la molécule ou « les présidents et les membres de la commission européenne » soit vérifiée.
En ce qui les concerne, les taux retrouvés par le laboratoire allemand BioCheck dans leurs urines « varient entre 0,38 et 2,59 ng/ml, pour une moyenne de 1,32 ng/ml », selon Mireille Cachereul, venue de Pont-l’Abbé.
« On fait bénévolement un travail que le service sanitaire devrait faire », regrette Michel Hervio, un autre membre du collectif.
Clémentine PIRIOU 18/02/2020