brest: bienvenue aux migrants (npa 29)
Dehors la répression !
Vendredi 21 octobre 2016 vers 9h, trente cinq migrant-e-s ont été expulsé-e-s d’anciennes maisons de cheminots dans le quartier du Fourestou à Brest.
Les gendarmes mobiles, policiers, la Préfecture et Brest Métropole Habitat, gestionnaire du patrimoine immobilier de la Mairie de Brest, n’ont pas attendu la décision du juge qui devait avoir lieu le lundi 24 octobre sur la validité de la procédure d’expulsion pour mettre celle-ci en œuvre. Parlant d’insalubrité pour les logements et d’opposition violentes à l’expulsion de la part d’activistes, la Préfecture retourne la violence sociale qu’elle exerce en refusant de loger de nombreux migrants de façon pérenne et en les délogeant lorsque ceux-ci et celles-ci trouvent des solutions de fortune.
Rappelons que ces maisons ont été occupées après de multiples interpellations des pouvoirs public par les migrants et leurs soutiens et alors qu’aucune solution d’hébergement ne leur était proposé. Parmi ces migrants, nombreux sont celles et ceux qui ont passé plusieurs nuits sans accès aux toilettes dans les couloirs de Coallia, association sensée aider les migrants, dans la procédure d’accès à l’hébergement notamment.
Certain-e-s migrant-e-s ont refusé les cinq nuits d’hôtel proposées par les « autorités ». Il s’agit de celles et ceux qui ont décidé de rester ensemble pour faire respecter leur droits plutôt que de se diviser et de se retrouver sans solidarité et à la merci de services de l’Etat dont la conduite ne laisse pas raisonnablement place à la confiance. Lors des réunions précédentes entre les migrants et leurs soutiens, leurs revendications tenaient en trois points : des solutions pérennes, pour tous et toutes, et à Brest. Sur les quinze enfants présents, plusieurs ont en effet démarré leur année scolaire à Brest et leur changer d’établissement en cours d’année ne ferait qu’ajouter des difficultés.
Le NPA 29 dénonce l’attitude des « autorités » dont le cynisme des actes et de la communication, parfois en contradiction avec les faits, cache mal les logiques profondes qui les animent : ne pas offrir de bonnes conditions d’accueil aux migrants ne pas offrir de bonnes conditions d’accueil aux migrants pour que l’argent soit plus disponible pour leurs « petites affaires ».
Le NPA 29 dénonce les trois arrestations de personnes qui se sont réfugiées sur les toits et demande qu’aucune poursuite ne soit engagée contre elles.
Le NPA 29 appelle à renforcer les initiatives qui seront prises par les réseaux militants en vue d’obtenir des solutions de logement pérennes pour les migrants et l’abandon des poursuites judiciaires éventuelles contre eux, elles et leurs soutiens.
Communiqué du NPA 29 vendredi 21 octobre 2016
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