états-unis (courrier international)
Toutes ces excuses que Washington n’a jamais présentées
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A l’approche de la visite officielle de Barack Obama à Hiroshima – la première d’un président des Etats-Unis en exercice dans cette ville où a été larguée une bombe atomique américaine en 1945, la Maison-Blanche a insisté sur le fait qu’Obama ne présenterait pas d’excuses officielles au Japon. A l’occasion de cette visite, The Washington Post dresse la liste de tous les pays auxquels les Etats-Unis auraient pu présenter des excuses.
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Du Vietnam au Chili en passant par l’Irak Pour le quotidien de la capitale américaine, l’un des tout premiers pays concernés est le Vietnam, pour “les millions de litres d’agent orange déversés pendant la guerre du Vietnam”. Le Laos et le Cambodge figurent aussi dans la liste.
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Le journal cite également un certain nombre de coups d’Etat dans lesquels la CIA a joué un rôle, avéré ou supposé, comme le coup d’Etat en Iran en 1953, qui a réinstallé le Chah Mohammad Reza Pahlavi. Autres coups d’Etat mentionnés : celui de 1973 au Chili, qui a vu le dictateur Pinochet renverser le président socialiste Salvador Allende. The Washington Post cite également des exemples plus récents, comme “l’invasion de l’Irak en 2003” ou encore l’avion iranien abattu par erreur par un missile américain en 1988 au-dessus du golfe Arabo-Persique.
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De très rares excuses Le quotidien américain recense tout de même quelques cas d’excuses officielles prononcées par les Etats-Unis, notamment pour les expériences médicales menées sur des civils au Guatemala dans les années 1940 ; pour le renversement de la monarchie à Hawaii en 1893 ; ou encore lorsque “Obama s’est confondu en excuses pour les corans brûlés par des soldats américains stationnés en Afghanistan en 2012”.
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The Washington Post rappelle enfin que les excuses officielles sont une denrée rare en matière de politique étrangère : “En général, les pays ne présentent pas d’excuses pour les violences perpétrées dans d’autres pays.” 26/05/2016