Marche pour la culture, plusieurs milliers de manifestants dans les rues (of+fr3)
La deuxième « Marche pour la culture » a rassemblé plusieurs milliers de profes- sionnels mercredi à Paris et en province.
Coupes budgétaires et menaces pesant sur le régime des intermittents du spectacle. Le monde de la culture était dans la rue ce mercredi.
Représentations annulées et manifestations Dans la capitale, la représentation de la soirée à l’Opéra Garnier (deux ballets de Birgit Cullberg et Agnes de Mille) a été annulée à la suite d’un mot d’ordre de grève de la CGT. À Paris, 500 à 1 000 manifestants selon la CGT se sont rassemblés place du Châtelet et devaient marcher dans l’après-midi vers le Palais Garnier.
Plusieurs menaces Pour Madeleine Louarn, présidente du Syndeac, le syndicat des entreprises culturelles, « trois éléments peuvent nous mettre par terre : les restrictions budgétaires, la loi de décentralisation qui met en pièce l’échafaudage fragile de financements de la culture en régions, et les menaces contre l’assurance chômage ».
Variable d’ajustement Le budget de la Culture affiche une baisse de 2% en 2014, après 4,3% en 2013 et Mme Louarn craint « 500 millions d’économies dans la culture dans les trois ans qui viennent » dans le cadre de la réduction du déficit public. « On n’a jamais connu de baisses du budget de cette ampleur. On est revenu en dessous du niveau de 1981. La culture est considérée comme une variable d’ajustement », a déclaré Denis Gravouil, secrétaire général de la CGT spectacle.
« On est arrivé à l’os », s’alarmaient fin février plus de 150 personnalités du monde de la culture dans une lettre ouverte à François Hollande pour demander « le maintien et le développement d’une politique culturelle ». Aurélie Filippetti est montée au créneau le mois dernier, estimant que son ministère avait contribué « plus que les autres » à la réduction des dépenses publiques et avait donc « fait son effort ».
Marche funèbre et « tintamarche » A Lille, 500 manifestants, selon la préfecture, ont défilé, portant pour certains dans le dos une bande réfléchissante indiquant leur métier: « ingénieur du son », « monteur ». Ils étaient près de 400 à Lyon, dont des élèves de 3e année de l’Ensatt, l’Ecole des arts et techniques du théâtre, 600 à Marseille, 350 à Strasbourg et 300 à Caen ou les intermittents ont innové avec une « Tintamarche ». À Toulouse, 200 artistes et professionnels du spectacle ont symboliquement accompagné en cortège le cercueil du ministère de la Culture au son d’une marche funèbre. À Rennes, quelque 500 personnes selon la police et les organisateurs ont défilé dans le calme derrière des banderoles proclamant « on veut vivre de nos métiers » ou encore « no culture, no future ».
Nouvelles mobilisations les 18 et 20 mars La deuxième Marche pour la culture, après une première mobilisation le 10 février, est une initiative unitaire des salariés du spectacle et des employeurs des secteurs de la musique, de l’opéra, des orchestres et de l’art contemporain. Le numéro un de la CGT, Thierry Lepaon, présent mercredi place du Châtelet, a appelé à une forte mobilisation le 18 mars (contre le Pacte de responsabilité) et le 20 mars, dernier jour de négociation de la convention Unedic. « Il faut que le rapport de force fasse que le Medef en rabaisse dans ces négociations » a-t-il dit, tout en rappelant que d’autres sujets que les intermittents sont sur la table.
Un régime à part Les métiers, par essence précaires du spectacle, sont régis par deux annexes au régime général du chômage. Le Medef a jeté un pavé dans la mare en début de négociation en proposant leur suppression, à charge pour l’État de financer le surcoût lié à la précarité du secteur, estimé à 320 millions d’euros sur un déficit total de l’Unedic de 4 milliards d’euros en 2013. Le patronat semble avoir depuis opéré un retrait par rapport à cette position radicale. Il a demandé le report de l’ultime séance de négociation au 20 mars. Des manifestations sont programmées par les intermittents et la CGT à cette date, notamment à Paris en direction du siège du Medef. France – 12 Mars.
http://bretagne.france3.fr/2014/03/12/la-marche-pour-la-culture-pour-tous-431953.html
Commentaire: Bon le patronat veut faire des économies et la CGT gaspiller. OK! Mais ce même patronat utilise de façon maffieuse le régime en y inscrivant des salariés qui n’ont rien à y faire pour ne pas les payer eux même. Cela vaut y compris pour des télé publiques. Et les grands amis des patrons, les artistes multimiliardaires, dès qu’ils ont fini leurs tournées, s’inscrivent au régime. L’abus n’est pas chez les pauvres! (Comme dhab’!)