20 décembre 2013 ~ 0 Commentaire

du syndicalisme à la politique (jdd)

perepeinard2

Un passage pas si original

Edouard Martin n’est pas le premier syndicaliste à s’engager en politique. Certains combats syndicaux ont été des tremplins pour leurs leaders qui ont entamé ensuite une carrière politique. Explications.

Des meneurs syndicaux très courtisés

Avec la crise économique, de nombreux leaders syndicaux ont été médiatisés, notamment au moment de l’élection présidentielle en 2012. Ce sont souvent des responsables locaux, qui luttent contre la fermeture de leur usine ou des licenciements secs sur leur site. Des figures locales qui parlent directement aux électeurs. C’est le cas d’Edouard Martin, qui a officialisé sa candidature comme tête de liste socialiste aux prochaines européennes.

Les formations de gauche radicale, comme le Parti communiste, le Parti de gauche ou le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), recrutent aussi régulièrement dans les rangs syndicaux. A la tête d’une local Sud-PTT, Olivier Besancenot a ainsi mené une grève très médiatisée des facteurs en 1998-1999 dans les Hauts-de-Seine avant de devenir, bien plus tard en 2007, candidat de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) à l’élection présidentielle. Aujourd’hui, la LCR, devenue NPA, a recruté Pierre Le Ménahès, l’ancien métallo syndiqué à la CGT qui s’était rendu célèbre en tenant tête à Nicolas Sarkozy pendant un débat télévisé en mars 2012.

Des rapports ambigus entre deux mondes Le syndicalisme français est bien plus proche du champ politique que dans d’autres pays européens. Stéphane Sirot, sur le site Atlantico, explique ainsi que la Charte d’Amiens, qui définit le statut du syndicalisme en France, « consiste en fait à considérer que le syndicat suffit à tout : il soutient la revendication prosaïque tout en préparant la grève générale qui doit mener à une transformation radicale de la société ». « Le rapport du mou- vement syndical au champ politique est plus intense ici qu’ailleurs, dans la mesure même où l’organisation ouvrière se considère comme dépositaire des grands changements de l’avenir », complète le chercheur.

Avec la Ve République, les syndicats ont renoncé à renverser le système capitaliste et se sont rapprochés des organisations partisanes. La CGT relaie ainsi les idées communistes et, depuis 2012, celles du Front de gauche. La CFDT, partenaire privilégiée des gouvernements Jospin puis Ayrault, a souvent soutenu des réformes socialistes. Si Force ouvrière s’est toujours défendue d’avoir des rapports privilégiés avec un parti, la CFTC et plus encore la CFE-CGC sont marquées au centre-droit.

Des origines syndicales chez des élus de gauche comme de droite Edouard Martin, délégué CFDT, n’est pas le premier à avoir franchi le pas. Parmi les élus les plus célèbres passés par le syn-n dicalisme, on peut citer Arlette Laguiller, qui a œuvré pendant huit ans dans les instances de la CGT avant de cofonder Lutte ouvrière en 1968. José Bové, leader du syndicalisme agricole de 1983 à 2003 (notamment au sein de la Confédération paysanne qu’il a cocréé), a, lui été élu eurodéputé écologiste en 2009.

La droite a aussi su recruter au sein des syndicats. Christian Jacob, aujourd’hui patron des députés UMP, fut président des Centre national des Jeunes agriculteurs (CNJA). De novembre 1998 jusqu’au printemps 2010, Bruno Beschizza, aujourd’hui conseiller régional et spécialiste des questions de sécurité à l’UMP, a été secrétaire général du syndicat de police Synergie-Officiers.

Plus flagrant encore, l’Union nationale des étudiants de France (Unef), marquée à gauche, est quasiment considérée comme une écurie du Parti socialiste. François Hollande, Jean-Yves Le Drian, Manuel Valls, Lionel Jospin, Julien Dray, Harlem Désir, Benoît Hamon, Jack Lang… Tous sont passés par l’Unef. Les députés Jean-Christophe Cambadélis, Pouria Amirshahi ou Christophe Borgel l’ont même présidé. A droite, le RPR a longtemps trouvé de jeunes recrues au sein de l’Union nationale inter-universitaire (UNI) : Nicolas Sarkozy, Jean-François Copé ou François Fillon, entre autres, en ont fait partie. Gaël Vaillant – leJDD.fr mercredi 18 décembre 2013

http://www.lejdd.fr/Politique/Du-syndicalisme-a-la-politique-un-passage-pas-si-original-644584

Commentaire: L’UNI n’est pas un syndicat étudiant « apolitique » (donc à droite) comme la FAGE, c ‘est une « officine » d’extrême droite!

Sur « La charte d’Amiens », à part la position « anarcho-syndicaliste » développée ci-dessus: le syndicat comme outil pour changer et organiser la société, il faut ajouter qu’elle nait d’une méfiance des anarco-syndicalistes, majoritaires, envers « le parti » de l’époque, socialiste, qui à peine créé « trahit » en participant à des gouvernements de droite!

Lire aussi: http://quefaire.lautre.net/spip.php?page=article&id_article=115

http://morsu.over-blog.com/article-charte-d-amiens-independance-syndicale-peut-on-s-en-reclamer–38546846.html

http://www.lcr-debatmilitant.org/archive_lettre/lettre_123_19_10_06.htm

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