11 septembre 2013 ~ 0 Commentaire

Manifs retraites dans le Finistère: Carhaix, Morlaix, Brest (LT)

Manifs retraites dans le Finistère: Carhaix, Morlaix, Brest (LT) dans Brest et région autocollant_retraites

Carhaix Social. Les retraites mais aussi l’emploi

Entre 250 et 300 personnes ont manifesté hier contre la réforme des retraites. Derrière, c’est bien entendu la question de l’emploi qui inquiète aussi. Tout le monde a Marine Harvest en tête.

empty dans Carhaix Kreiz BreizLors des journées nationales d’action, les Carhaisiens ont l’habitude d’aller manifester à Quimper. Mais cette fois, pour ce mouvement contre la réforme des retraites, les organisations syndicales (CGT, FO, FSU et Solidaires et Unef) ont tenu à défiler à Carhaix, hier, compte tenu du contexte local. Aussi, lors des deux prises de parole de la CGT, il a été évidemment question de ce projet de loi du gouvernement sur la réforme des retraites. Un projet jugé « injuste » et « déséquilibré entre les salariés et le patronat » par le syndicat.

Les jeunes et les femmes pénalisés d’abord Ce dernier critique aussi les mesures sur la pénibilité mais aussi concernant les femmes et les jeunes (pour la prise en compte des années de formation). Pour la CGT, cette réforme « pénalise d’abord les jeunes et les femmes. À ce rythme, ce n’est pas 43 ans que devront cotiser ceux qui ont actuellement 20 ans, c’est 45 ans ». Bref, pour les manifestants, issus du public comme du privé, le compte n’y est pas.Au micro, la CGT répète qu’elle réclame « la retraite par répartition à 60 ans, à taux plein pour tous, l’augmentation générale des salaires, la validation des périodes de chômage, d’études de formation et d’éducation parentale mais aussi le développement de l’emploi ».Ce ne sont pas les dizaines de salariés de Marine Harvest, présents parmi les 250 à 300 manifestants hier, qui diront le contraire. Malgré une excellente santé économique, le groupe norvégien a décidé de sacrifier l’usine de saumon de Poullaouen, tout comme celle de Châteaugiron, près de Rennes.
287 personnes sur le carreau à Marine Harvest Sur le site de Poullaouen, ce sont 287 salariés qui vont se retrouver au chômage. Alors, pour eux, avant la retraite, la priorité sera de trouver un emploi. Et dans le contexte actuel, c’est tout sauf simple.« L’ambiance est tendue en ce moment à l’usine. L’annonce de bénéfices records faite en août par le groupe a écoeuré tout le monde. Les salariés veulent savoir la suite mais on ne peut encore rien leur dire », expliquent Michel Crespin et Jérôme Joffroy, deux des représentants du personnel.En attendant une table ronde avec le ministre délégué à l’agroalimentaire, Guillaume Garot, qui aura lieu avant la fin du mois, les discussions entre direction et syndicats continuent. L’une d’elles, prévue hier après-midi, a toutefois été reportée en raison de la grève. Pendant ce temps, aussi surprenant que cela puisse paraître, Marine Harvest recrute du personnel à tour de bras (lire ci-dessous). 11 septembre 2013 – Dominique Morvan

http://www.letelegramme.fr/local/finistere-sud/chateaulin-carhaix/carhaix/social-les-retraites-mais-aussi-l-emploi-11-09-2013-2229868.php

Morlaix, retraites, près de 500 manifestants

La rentrée sociale a commencé tôt, cette année. Hier, à partir de 11 h, près de cinq cents personnes se sont réunies, place des Otages, avant de défiler. Le mot d’ordre : ne rien lâcher sur les retraites. 11 h, place des Otages. Le lieu se remplit au fur et à mesure, les drapeaux commencent à se multiplier. Des retraités, des agents du service public hospitalier ou de l’Éducation nationale, des salariés aussi, quelque cinq cents personnes se sont mobilisées contre le contenu de la réforme, annoncée par Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, le 27 août dernier. Le ralliement est unanime. Les manifestants refusent l’augmentation de la durée de cotisations et des cotisations pour les salariés.« Il faut attendre un peu, souligne Roger Héré, délégué CGT, il y a des salariés qui vont débrayer pour nous rejoindre ».

« Soutenir les collègues » Pas évident de comptabiliser le nombre effectif de grévistes. En effet, dans le rassemblement, se retrouvent des profils différents. Certains ont débrayé pour la journée, d’autres, le temps de la manifestation. « Je suis ici pour soutenir mes collègues », explique une infirmière à la retraite. Une autre ajoute : « Je travaille de nuit, alors, j’ai pu venir manifester ». Avant que le cortège se lance, les représentants des syndicats mobilisés sont intervenus.

Journée de mobilisation nationale Julia Tahtje a lu le communiqué commun à la CGT, FO, FSU, Solidaires et l’Unef, qui ont appelé à cette journée de mobilisation nationale : « L’augmentation de la durée de cotisation à partir de 2020, à raison d’un trimestre supplémentaire tous les trois ans, va pénaliser les jeunes générations. Il faudra quarante-trois ans de cotisation en 2035 pour bénéficier d’une retraite à taux plein à 62 ans. Autrement dit : mission impossible pour la génération 1973 ».

Des inquiétudespour les jeunes Derrière elle, Roger Héré, pour la CGT, souligne : « La mesure pénalise d’abord les femmes et les jeunes. Le rachat des années d’études est contesté et conduira à un coût d’environ 7.000 € par an, un montant impossible à débourser pour les jeunes, âgés de 30 ans, qui peinent déjà à rembourser leurs études et à s’installer en famille ».Après les interventions de FO et du syndicat Solidaires, le cortège a défilé sur la boucle habituelle, entre la place des Otages et la place Charles-De Gaulle. Peu de slogans scandés mais quelques refrains ont été repris : « On ne lâche rien » ! Le Front de gauche ou encore le PCF ont aussi participé à la manifestation, qui s’est terminée vers 12 h 30. « On craignait de la résignation chez les salariés, commente le délégué CGT. C’est une bonne mobilisation pour une reprise ». 11 septembre 2013 Sterenn Duigou

« C’est important d’être là » Gaëlle, 37 ans, et Aurélie, 38 ans, sont des militantes convaincues. La première vient d’Auvergne et est engagée au PCF et la seconde milite à la CGT à Paris.« C’était normal pour nous d’être présentes pour cette première journée de mobilisation nationale contre le projet de réformes sur les retraites, expliquent-elles. Certes, nous sommes en vacances mais il nous semble essentiel de faire cette première journée de mobilisation ».Accompagnées, d’Owen, 10 ans, elles ont défilé à Morlaix, hier.

« Je suis là pour mes petits-enfants » Jean-Roland a 62 ans et est retraité. « Je suis en désaccord avec une réforme truquée, qui favorise les entreprises. Ce sont elles qui sont gagnantes. Je pense aussi à mes petits-enfants. Avec cette réforme, ils devront travailler jusqu’à 67 ou 68 ans. Je suis contre ».

« Je suis en plein dedans » Flore est infirmière. « Je suis née en 1974. Du coup, la réforme, je suis en plein dedans. Concrètement, ça veut dire, pour moi, qu’au lieu de partir à la retraite à 55 ans, je devrais partir à 62 ans. Je ne suis vraiment pas pour »

http://www.letelegramme.fr/local/finistere-nord/morlaix/ville/retraites-pres-de-500-manifestants-11-09-2013-2229853.php

Brest Réforme des retraites. « Plus qu’en 2010 »

À Brest, hier, 1.500 personnes ont répondu à l’appel à manifester contre la réforme des retraites. À l’intersyndicale, CGT, FO, FSU et Solidaires, s’est greffée l’Unef, (et le SLB NDB)  syndicats étudiants. « On part de plus haut qu’en 2010 », estimait la CGT.

Symboliquement, sur les marches de l’hôtel de ville, place de la Liberté, la prise de parole intersyndicale a été confiée à Jordan Bernard, président de l’Unef brestoise. « Le mardi 27 août, Jean-Marc Ayrault dévoilait les contours de sa réforme. Mises à part quelques avancées sur le régime des apprentis, l’essentiel de la réforme manque de grave recul pour nous, les jeunes. En passant à 43 ans la durée de cotisation et en refusant de prendre en compte la durée d’études et la période d’insertion, le gouvernement nous fait passer un message très clair : pour nous, la retraite à taux plein reste inaccessible ». Au côté de Jordan Bernard, Olivier Le Pichon, secrétaire de l’Union locale CGT, syndicat fortement représenté, dans le cortège, est satisfait de la mobilisation. « On part de plus haut qu’en 2010. C’est bien une réforme des retraites qui est dans la continuité de celle de 2010. Il faut maintenant que le gouvernement nous entende, qu’il retire son projet et ouvre des négociations. Nous voulons la retraite à 60 ans, avec 75 % de pension minimum pour tout le monde et pas moins de 1.500 € par mois. C’est ça qu’il faut entendre. Et pas la voix des patrons ».

« Retraites sacrifiées » Force ouvrière rappelle, elle, que c’est la sixième fois, depuis 1993, qu’une réforme est lancée pour « sacrifier les retraites au profit des employeurs et des marchés financiers. Toujours le même discours, le même credo, quelle que soit la couleur politique de nos dirigeants : puisque l’espérance de vie allonge, il serait normal que nous travaillions plus longtemps. Et tant pis si l’espérance de vie en bonne santé, elle, est en régression constante à cause d’une augmentation constante de la pénibilité du travail. Nous sommes tous confrontés aux augmentations de cadence, au manque de personnel, à l’annualisation du temps de travail… ». Et Force ouvrière de prôner, dès aujour-d’hui, l’organisation du blocage du pays. « La pénibilité est présente dans de nombreux métiers, chez les fonctionnaires aussi », a appuyé la FSU.

« Il y a un manquementà la parole donnée » « Pour certaines professions, il deviendra très difficile de terminer sa carrière à 65 ans et plus. Un service public assuré par des vieux, quel progrès ! Que pensez-vous d’un enseignant de presque 70 ans devant une classe ? ». Des enseignants peu présents, hier, à l’inverse des salariés de DCNS ou de La Poste et des Télécommunications. Pour Solidaires, il y a urgence. « Cette réforme des retraites est la validation de celle de 2010, estime Olivier Cuzon. Ceux qui sont aux affaires aujourd’hui avaient promis d’abroger la réforme Fillon. Or, elle est complètement actée. Le gouvernement a une lourde responsabilité en terme de crédibilité. Il y a un manquement à la parole donnée. Il y a un problème sur le déficit des caisses de retraite. L’idée est de faire rentrer plus de cotisations. Nous, on craint un conflit générationnel entre ceux qui ont un travail et à qui on demande de le garder de plus en plus longtemps, bien malgré eux. Et les jeunes qui ont de plus en plus de mal à entrer sur le marché ». Karine Joncqueur 11 septembre 2013

http://brest.letelegramme.fr/local/finistere-nord/brest/ville/reforme-des-retraites-plus-qu-en-2010-11-09-2013-2229786.php

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